D.500 – Pratiquer ce que nous prêchons

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Par Joseph Sakala

Avant d’être crucifié, Jésus a lavé les pieds de Ses disciples. « Après donc qu’il leur eut lavé les pieds, et qu’il eut repris son manteau, s’étant remis à table, il leur dit : Savez-vous ce que je vous ai fait ? Vous m’appelez Maître et Seigneur, et vous dites vrai ; car je le suis. Si donc je vous ai lavé les pieds, moi le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres. Car je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait. En vérité, en vérité je vous le dis, le serviteur n’est pas plus grand que son maître, ni l’envoyé plus grand que celui qui l’a envoyé. Si vous savez ces choses, vous êtes heureux, pourvu que vous les pratiquiez » (Jean 13:12-17).

Ce que Christ prêchait était exactement ce qu’Il faisait et cela devrait être la même chose pour nous. Considérez, par exemple, l’enseignement de Christ qui nous a déclaré : « Mais moi je vous dis  : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent ; faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous outragent et qui vous persécutent ; afin que vous soyez des enfants de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. Car si vous n’aimez que ceux qui vous aiment, quelle récompense en aurez-vous ? Les péagers même n’en font-ils pas autant ? Et si vous ne faites accueil qu’à vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les péagers même n’en font-ils pas autant ? Soyez donc parfaits, comme votre Père qui est dans les cieux est parfait », nous déclare Jésus, dans Matthieu 5:44-48.

Quelques-uns parmi nous avons déjà fait partie d’une église où l’on pratiquait la cérémonie du lavement des pieds. Je vous demande en toute sincérité, est-ce que chacun était prêt à laver les pieds de n’importe qui, ou si certains étaient considérés plus que d’autres par certains individus ? Je n’accuse personne, je vous laisse simplement le choix de vous juger. Et si quelqu’un vous avait blessé quelques jours avant la Pâque, auriez-vous été prêts à lui laver les pieds ? Regardons la prière de Jésus pour ceux qui L’ont tourmenté alors que Jésus souffrait sur la croix. « Mais Jésus disait : Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font. Puis se partageant ses vêtements, ils les tirèrent au sort. Le peuple se tenait là et regardait. Et les principaux se moquaient avec le peuple, en disant : Il a sauvé les autres, qu’il se sauve lui-même, s’il est le Christ, l’élu de Dieu. Les soldats aussi, en s’approchant pour lui présenter du vinaigre, se moquaient de lui, et disaient : Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même » (Luc 23:34-37).

Ce que Jésus a fait causa une grande consternation parmi Ses détracteurs. « Et les pharisiens et les scribes en murmuraient et disaient : Cet homme reçoit les gens de mauvaise vie et mange avec eux. Mais il leur dit cette parabole : Quel est l’homme d’entre vous qui, ayant cent brebis, s’il en perd une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf au désert, et n’aille après celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il l’ait trouvée ; et qui, l’ayant trouvée, ne la mette sur ses épaules avec joie ; et étant arrivé dans la maison, n’appelle ses amis et ses voisins, et ne leur dise : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé ma brebis qui était perdue ? Je vous dis qu’il y aura de même plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance » (Luc 15:2-7).

Jésus nous a également enseigné de prier avec humilité. « Quand tu prieras, ne fais pas comme les hypocrites ; car ils aiment à prier en se tenant debout dans les synagogues et aux coins des rues, afin d’être vus des hommes. Je vous dis en vérité qu’ils reçoivent leur récompense. Mais toi, quand tu pries, entre dans ton cabinet, et ayant fermé ta porte, prie ton Père qui est dans ce lieu secret ; et ton Père qui voit dans le secret te le rendra publiquement. Or, quand vous priez, n’usez pas de vaines redites, comme les païens ; car ils croient qu’ils seront exaucés en parlant beaucoup. Ne leur ressemblez donc pas ; car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous lui demandiez » (Matthieu 6:5-8).

Ensuite, Jésus nous indique comment prier : « Vous donc priez ainsi : Notre Père qui es aux cieux, ton nom soit sanctifié ; ton règne vienne ; Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ; donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien ; pardonne-nous nos péchés, comme aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés, et ne nous induis point en tentation, mais délivre-nous du Malin ; car à toi appartiennent le règne, la puissance, et la gloire à jamais. Amen ! Car si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi. Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes leurs offenses, votre Père ne pardonnera pas non plus les vôtres » (Matthieu 6:9-15). Combien d’entre vous êtes très lents à pardonner aux autres ? Si c’est votre cas, sachez que Dieu ne vous pardonnera pas tant et aussi longtemps que vous ne pardonnerez pas à ceux qui vous ont offensés. C’est à bien y réfléchir, ne croyez-vous pas ?

Dans les Évangiles, nous voyons Jésus prier souvent dans des endroits solitaires. « Le matin, comme il faisait encore fort obscur, s’étant levé, il sortit et s’en alla dans un lieu écarté ; et il y priait. Et Simon, et ceux qui étaient avec lui allèrent à sa recherche. Et l’ayant trouvé, ils lui dirent : Tous te cherchent. Et il leur dit : Allons dans les bourgades voisines, afin que j’y prêche aussi ; car c’est pour cela que je suis venu. Et il prêchait dans leurs synagogues, par toute la Galilée, et il chassait les démons » (Marc 1:35-39).

Jésus venait de faire un miracle en nourrissant environ cinq milles hommes, sans compter les femmes et les enfants. « Aussitôt après il obligea ses disciples à entrer dans la barque, et à le devancer sur l’autre bord, vers Bethsaïda, pendant qu’il congédierait le peuple. Et quand il l’eut congédié, il s’en alla sur la montagne pour prier. Le soir étant venu, la barque était au milieu de la mer, et il était seul à terre. Et il vit qu’ils avaient beaucoup de peine à ramer, parce que le vent leur était contraire ; et environ la quatrième veille de la nuit il vint à eux marchant sur la mer ; et il voulait les devancer. Mais quand ils le virent marchant sur la mer, ils crurent que c’était un fantôme, et ils crièrent. Car ils le virent tous, et ils furent troublés ; mais aussitôt il leur parla et leur dit : Rassurez-vous, c’est moi ; n’ayez point de peur. Alors il monta dans la barque vers eux, et le vent cessa ; et ils furent excessivement surpris en eux-mêmes et remplis d’admiration » (Marc 6:45-51).

Jésus accorda une grande valeur aux enfants, comme nous pouvons le constater dans Matthieu 18:2-7 : « Et Jésus, ayant fait venir un enfant, le mit au milieu d’eux, et dit : Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez, et si vous ne devenez comme des enfants, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux. C’est pourquoi, quiconque s’abaissera, comme cet enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des cieux. Et quiconque reçoit un tel enfant en mon nom, me reçoit. Mais si quelqu’un scandalise un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu’on lui attachât une meule au cou, et qu’on le jetât au fond de la mer. Malheur au monde à cause des scandales ; il est nécessaire, il est vrai, qu’il arrive des scandales ; mais malheur à l’homme par qui le scandale arrive ! »

Un peu plus tard : « on lui présenta des petits enfants, afin qu’il leur imposât les mains, et qu’il priât ; mais les disciples les reprenaient. Mais Jésus dit : Laissez les petits enfants, et ne les empêchez point de venir à moi ; car le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent. Et leur ayant imposé les mains, il partit de là » (Matthieu 19:13-15). « Ainsi la volonté de votre Père qui est aux cieux n’est pas qu’un seul de ces petits se perde. Si ton frère a péché contre toi, va et reprends-le entre toi et lui seul ; s’il t’écoute, tu as gagné ton frère. Mais s’il ne t’écoute pas, prends avec toi encore une ou deux personnes, afin que tout soit réglé sur la parole de deux ou de trois témoins. Que s’il ne daigne pas les écouter, dis-le à l’Église ; et s’il ne daigne pas écouter l’Église, regarde-le comme un païen et un péager. Je vous dis en vérité que tout ce que vous aurez lié sur la terre, sera lié dans le ciel ; et tout ce que vous aurez délié sur la terre, sera délié dans le ciel », nous confirme Jésus, dans Matthieu 18:14-18.

Et au sujet du pardon, regardons comment Jésus a corrigé Pierre doucement. « Je vous dis encore, que si deux d’entre vous s’accordent sur la terre à demander quoi que ce soit, ils l’obtiendront de mon Père qui est aux cieux. Car où il y a deux ou trois personnes assemblées en mon nom, je suis là au milieu d’elles. Alors Pierre, s’étant approché, lui dit : Seigneur, combien de fois pardonnerai-je à mon frère, lorsqu’il péchera contre moi ? Sera-ce jusqu’à sept fois ? Jésus lui répondit : Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à septante fois sept fois » (Matthieu 18:19-22). Pour faire preuve de Sa miséricorde, Jésus a pardonné à Pierre qui l’avait renié trois fois avant que le coq ne chante et lui prouva ensuite qu’Il était ressuscité.

Car, le dimanche matin, lorsque les femmes sont venues embaumer le corps de Christ, elles ont eu toute une surprise. Puisque : « Après que le sabbat fut passé, Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques, et Salomé, achetèrent des aromates pour venir embaumer le corps. Et elles vinrent au sépulcre de grand matin, le premier jour de la semaine, comme le soleil venait de se lever. Et elles disaient entre elles : Qui nous ôtera la pierre de l’entrée du sépulcre ? Et ayant regardé, elles virent que la pierre avait été ôtée ; or, elle était fort grande. Puis, étant entrées dans le sépulcre, elles virent un jeune homme assis du côté droit, vêtu d’une robe blanche ; et elles furent épouvantées. Mais il leur dit : Ne vous effrayez point ; vous cherchez Jésus de Nazareth qui a été crucifié ; il est ressuscité, il n’est point ici ; voici le lieu où on l’avait mis. Mais allez, dites à ses disciples et à Pierre qu’il vous devance en Galilée ; vous le verrez là, comme il vous l’a dit » (Marc 16:1-7).

Avant Sa résurrection, Jésus donna une belle leçon à Ses disciples. Car Jésus leur déclara : « Gardez-vous avec soin du levain des pharisiens et des sadducéens. Sur quoi ils raisonnaient en eux-mêmes, disant : C’est parce que nous n’avons point pris de pains. Et Jésus, l’ayant connu, leur dit : Gens de petite foi, pourquoi raisonnez-vous en vous-mêmes, sur ce que vous n’avez point pris de pains ? N’avez-vous point encore d’intelligence, et ne vous souvenez-vous plus des cinq pains des cinq mille hommes, et combien vous en remportâtes de paniers ; ni des sept pains des quatre mille hommes, et combien vous en remportâtes de corbeilles ? Comment ne comprenez-vous pas que ce n’est pas au sujet du pain, que je vous ai dit de vous garder du levain des pharisiens et des sadducéens ? Alors ils comprirent que ce n’était pas du levain du pain, mais de la doctrine des pharisiens et des sadducéens qu’il leur avait dit de se garder » (Matthieu 16:6-12).

Est-ce que Jésus était contre le paiement des impôts ? « Ensuite ils lui envoyèrent quelques-uns des pharisiens et des hérodiens, pour le surprendre dans ses discours. Étant donc venus vers lui, ils lui dirent : Maître, nous savons que tu es sincère et que tu n’as égard à qui que ce soit ; car tu ne regardes point à l’apparence des hommes, mais tu enseignes la voie de Dieu selon la vérité. Est-il permis de payer le tribut à César, ou non ? Le payerons-nous, ou ne le payerons-nous pas ? Mais lui, connaissant leur hypocrisie, leur dit : Pourquoi me tentez-vous ? Apportez-moi un denier, que je le voie. Et ils lui en apportèrent un. Alors il leur dit : De qui est cette image et cette inscription ? Ils lui dirent : De César. Et Jésus leur répondit : Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. Et ils furent remplis d’admiration pour lui » (Marc 12:13-17).

Plus tard, Jésus aida Pierre à payer le tribut pour eux deux. Dans Matthieu 17:24-27, nous lisons : « Et quand ils furent arrivés à Capernaüm, ceux qui recevaient les didrachmes s’adressèrent à Pierre et lui dirent : Votre maître ne paye-t-il pas les didrachmes ? Il dit : Oui. Et quand il fut entré dans la maison, Jésus le prévint et lui dit : Que t’en semble, Simon ? Les rois de la terre, de qui tirent-ils des impôts ou des tributs ? Est-ce de leurs enfants, ou des étrangers ? Pierre dit : Des étrangers. Jésus lui répondit : Les enfants en sont donc exempts. Mais afin que nous ne les scandalisions point, va-t’en à la mer, jette l’hameçon et tire le premier poisson qui se prendra ; et quand tu lui auras ouvert la bouche, tu trouveras un statère ; prends-le, et le leur donne pour Moi et pour toi. »

Jésus a également enseigné que la vie éternelle ne se trouve point dans l’abondance des richesses accumulées. Puis, Christ leur dit : « Gardez-vous avec soin de l’avarice ; car quoique les biens abondent à quelqu’un, il n’a pas la vie par ses biens. Et il leur dit cette parabole : Les terres d’un homme riche avaient rapporté avec abondance ; et il raisonnait en lui-même, disant : Que ferai-je ? car je n’ai pas assez de place pour serrer ma récolte. Voici, dit-il, ce que je ferai : j’abattrai mes greniers, et j’en bâtirai de plus grands, et j’y amasserai toute ma récolte et tous mes biens. Puis je dirai à mon âme : Mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour plusieurs années ; repose-toi, mange, bois et te réjouis. Mais Dieu lui dit : Insensé, cette nuit même, ton âme te sera redemandée ; et ce que tu as amassé, pour qui sera-t-il ? Il en est ainsi de celui qui amasse des biens pour lui-même, et qui n’est point riche en Dieu » (Luc 12:15-21).

Jésus Lui-même disait qu’Il n’avait pas d’endroit où reposer Sa tête. Dans Luc 9:52-58, Jésus : « envoya des gens devant lui, qui, étant partis, entrèrent dans un bourg des Samaritains, pour lui préparer un logement. Mais ceux-ci ne le reçurent pas, parce qu’il se dirigeait vers Jérusalem. Et Jacques et Jean, ses disciples, voyant cela, lui dirent : Seigneur, veux-tu que nous disions que le feu descende du ciel et qu’il les consume, comme fit Élie ? Mais Jésus, se retournant, les censura et dit : Vous ne savez de quel esprit vous êtes animés ; car le Fils de l’homme n’est point venu faire périr les hommes, mais les sauver. Et ils s’en allèrent dans un autre bourg. Comme ils étaient en chemin, un homme lui dit : Je te suivrai, Seigneur, partout où tu iras. Mais Jésus lui dit : Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête. »

Jésus a attaché une énorme importance à aider les pauvres. Voilà pourquoi, dans Luc 14:10-15, Jésus leur dit : « Mais, quand tu seras invité, va te mettre à la dernière place, afin que quand celui qui t’a invité viendra, il te dise : Mon ami, monte plus haut. Alors cela te fera honneur devant ceux qui seront à table avec toi. Car quiconque s’élève sera abaissé, et quiconque s’abaisse sera élevé. Et il disait à celui qui l’avait invité : Quand tu fais un dîner ou un souper, n’invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni tes voisins riches, de peur qu’ils ne t’invitent à leur tour, et qu’on ne te rende la pareille. Mais, quand tu feras un festin, convie les pauvres, les impotents, les boiteux et les aveugles ; et tu seras heureux de ce qu’ils ne peuvent pas te le rendre ; car tu en recevras la récompense à la résurrection des justes. Un de ceux qui étaient à table, ayant entendu cela, lui dit : Heureux celui qui mangera du pain dans le royaume de Dieu ! »

Jésus pratiquait toujours ce qu’Il prêchait afin d’établir un exemple pour Ses disciples. « En ce temps-là Hérode le tétrarque entendit ce qu’on publiait de Jésus ; et il dit à ses serviteurs : C’est Jean-Baptiste ; il est ressuscité des morts, et c’est pour cela qu’il se fait des miracles par lui. Car Hérode avait fait prendre Jean, et l’avait fait lier et mettre en prison, au sujet d’Hérodias, femme de Philippe, son frère ; parce que Jean lui avait dit : Il ne t’est pas permis de l’avoir pour femme. Et il aurait bien voulu le faire mourir ; mais il craignait le peuple, parce qu’on regardait Jean comme un prophète. Or, comme on célébrait le jour de la naissance d’Hérode, la fille d’Hérodias dansa au milieu de l’assemblée, et plut à Hérode ; de sorte qu’il lui promit avec serment de lui donner tout ce qu’elle demanderait. Poussée par sa mère, elle lui dit : Donne-moi ici, dans un plat, la tête de Jean-Baptiste. Et le roi en fut fâché ; mais à cause de son serment et de ceux qui étaient à table avec lui, il commanda qu’on la lui donnât. Et il envoya couper la tête à Jean dans la prison. Et on apporta sa tête dans un plat, et on la donna à la fille, et elle la présenta à sa mère. Puis ses disciples vinrent, et emportèrent son corps, et l’ensevelirent ; et ils vinrent l’annoncer à Jésus » (Matthieu 14:1-12).

« Et Jésus, l’ayant appris, se retira de là dans une barque, en un lieu écarté, à part. Et quand le peuple le sut, il sortit des villes et le suivit à pied. Et Jésus, étant sorti, vit une grande multitude ; et il fut ému de compassion envers eux, et guérit leurs malades. Et comme il se faisait tard, ses disciples vinrent à lui, et dirent : Ce lieu est désert, et l’heure est déjà avancée ; renvoie ce peuple afin qu’ils aillent dans les bourgades, et qu’ils y achètent des vivres. Mais Jésus leur dit : Il n’est pas nécessaire qu’ils y aillent ; donnez-leur vous-mêmes à manger. Et ils lui dirent : Nous n’avons ici que cinq pains et deux poissons. Et il dit : Apportez-les-moi ici. Et après avoir commandé que le peuple s’assît sur l’herbe, il prit les cinq pains et les deux poissons, et levant les yeux au ciel, il rendit grâces ; et ayant rompu les pains, il les donna aux disciples, et les disciples les donnèrent au peuple. Tous en mangèrent, et furent rassasiés ; et on emporta douze paniers pleins des morceaux qui restèrent. Et ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille hommes, sans compter les femmes et les petits enfants. Aussitôt après, Jésus obligea ses disciples à entrer dans la barque, et à passer avant lui de l’autre côté, pendant qu’il renverrait le peuple. Et après qu’il l’eut renvoyé, il monta sur la montagne, à part, pour prier ; et le soir étant venu, il était là seul » (Matthieu 14:13-23).

Son but premier était de S’occuper des vivants. Ensuite, Jésus alla prier pour Jean le Baptiste, qui selon Jésus était vivant, car Il savait qu’il ferait partie de la première résurrection. Notre Seigneur avait déjà dit aux sadducéens qui ne croyaient pas à la résurrection : « Et, quant à la résurrection des morts, n’avez-vous point lu ce que Dieu vous a dit : Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob. Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants » (Matthieu 22:31-32). Le même principe s’applique ici : Dieu est le Dieu de Jean le Baptiste, parce que Dieu est le Dieu des vivants.

Et de déclarer à Ses disciples : « Mais moi je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent ; faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous outragent et qui vous persécutent ; afin que vous soyez des enfants de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes » (Matthieu 5:44-45). Cette belle et tendre prière est très bien illustrée, eu égard à ceux qui Lui enlèveraient la vie, comme à Jean le Baptiste, alors que Jésus mourrait pour eux aussi. Que Dieu nous accorde la force de ne pas suivre nos propres enseignements, mais plutôt ceux de notre Sauveur.

Dans Colossiens 2:8, Paul leur dit : « Prenez garde que personne ne vous séduise par la philosophie et par de vaines tromperies, selon la tradition des hommes, selon les rudiments du monde, et non selon Christ. » En dépit des ressources disponibles à ceux qui naîtrons une deuxième fois, et en dépit de l’assurance, l’ordre et notre fermeté inébranlable, une bonne démarche enracinée et bâtie dans le Seigneur, il est toujours possible pour un chrétien d’être saccagé par la ruse d’un message mondain. Même l’apôtre Pierre nous dit : « Vous donc, bien-aimés, qui êtes avertis, soyez sur vos gardes, de peur qu’entraînés par l’égarement des impies, vous ne veniez à déchoir de votre fermeté. Mais croissez dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. A lui soit gloire, et maintenant, et pour le jour d’éternité ! Amen » (2 Pierre 3:17-18).

« Prenez garde à vous, afin que nous ne perdions pas le fruit de notre travail, mais que nous en recevions une pleine récompense. Quiconque est transgresseur et ne demeure pas dans la doctrine de Christ, n’a point Dieu. Celui qui demeure dans la doctrine de Christ, a et le Père et le Fils. Si quelqu’un vient à vous, et n’apporte point cette doctrine, ne le recevez point dans votre maison, et ne le saluez point. Car celui qui le salue, participe à ses mauvaises œuvres », nous confirme 2 Jean 1:8-11. Ne laissez point entrer chez vous tous ceux qui viennent vous porter la bonne nouvelle de la fin du monde, tôt le matin. Laissez entrer ceux qui vous prêchent l’avènement du Royaume de Christ, pas au ciel, mais sur cette terre.

Celui qui viendra ravir un croyant utilisera sa philosophia, un mot grec qui veut dire « fier de sa sagesse ». Ce terme est utilisé une seule fois dans Actes 17:18-21, où Paul nous parle de : « quelques philosophes épicuriens et stoïciens [qui] conféraient avec lui ; et les uns disaient : Que veut dire ce discoureur ? Et les autres : Il semble qu’il annonce des divinités étrangères. Car il leur annonçait la bonne nouvelle de Jésus et de la résurrection. Et l’ayant pris, ils le menèrent à l’aréopage, en disant : Pourrions-nous savoir quelle est cette nouvelle doctrine que tu annonces ? Car nous t’entendons dire certaines choses étranges ; nous voudrions donc savoir ce que cela peut être. Or, tous les Athéniens et les étrangers qui demeuraient parmi eux, ne s’occupaient qu’à dire et à écouter quelque nouvelle. » À être fier de leur sagesse.

Il est intéressant de savoir que le mot biblique pour « sagesse » est utilisé le plus souvent dans un sens négatif quand il s’agit de sagesse humaine. « Car il est écrit : Je détruirai la sagesse des sages et j’anéantirai l’intelligence des intelligents. Où est le sage ? Où est le scribe ? Où est le disputeur de ce siècle ? Dieu n’a-t-il pas rendu folle la sagesse de ce monde. Car, tandis que le monde, par cette sagesse, n’a point connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication », nous déclare Paul, dans 1 Corinthiens 1:19-21. Tout cela afin de nous confirmer qu’un croyant pourrait être privé de sa fermeté en Christ, s’il devient attaché à la sagesse du monde.

Parce que le ravisseur utilise la vaine séduction et la tradition des hommes pour dépouiller le croyant, Jésus a souvent corrigé les pharisiens avec des paroles sévères : « Mais vous, vous dites : Celui qui aura dit à son père ou à sa mère : Ce dont je pourrais t’assister est un don consacré à Dieu, n’est pas tenu d’honorer son père ou sa mère. Et ainsi vous avez anéanti le commandement de Dieu par votre tradition. Hypocrites ! Ésaïe a bien prophétisé à votre sujet, lorsqu’il a dit : Ce peuple s’approche de moi de la bouche et m’honore des lèvres ; mais leur cœur est bien éloigné de moi. Mais ils m’honorent en vain, en enseignant des doctrines qui sont des commandements d’hommes » (Matthieu 15:5-9).

Paul aussi a mis en garde son jeune évangéliste, Timothée, contre de tels hommes. « O Timothée ! garde le dépôt, fuyant les discours vains et profanes, et les disputes d’une science faussement ainsi nommée ; dont quelques-uns ayant fait profession, se sont détournés de la foi. La grâce soit avec toi ! Amen » (1 Timothée 6:20-21). Le voleur d’âme utilisera même les rudiments du monde pour séduire les croyants. Or, le voleur est rusé et il sait que beaucoup de croyants ne sont pas assez affermis dans l’Évangile pour se parer contre ces rudiments et les avalent sans se poser assez de questions. Paul emploie par quatre fois le mot « rudiments », dont trois en parlant des « rudiments du monde » pour mettre en garde les Galates et les Colossiens contre les enseignements faux des pharisiens et des philosophes.

Essentiellement, cette technique utilise la logique humaine pour prouver un point, en s’assurant d’un changement d’esprit, même chez le croyant, par la ruse. Nous apprenons par la Bible que les rudiments du monde pourraient nous dépouiller de notre connaissance spirituelle, si nous ne faisons pas attention, lorsque leur logique humaine est contraire à celle de notre Seigneur Jésus-Christ. Alors, de grâce, priez et demeurez sur vos gardes.

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