D.005 – Sardes, l’Église des morts-vivants
Apocalypse 3:1-6
Par Joseph Sakala
Cette lettre à Sardes est une mise en garde de la part de Jésus à l’égard de Ses serviteurs. Nous allons découvrir ce qui peut arriver à une congrégation chrétienne qui s’éloigne progressivement de la simplicité de l’enseignement que Jésus est venu nous apporter de Son Père. Christ est venu pour nous montrer, par Son exemple, comment devenir une lumière dans ce monde, en utilisant fidèlement Ses instructions pour les enseigner à d’autres qui auraient le cœur disposé par Dieu à les entendre. Ceci ne peut se faire que par la liberté que la nouvelle alliance est venu nous donner ; une liberté avec laquelle le chrétien, qui s’est donné entièrement à Christ, doit maintenant utiliser la Parole de Dieu, et seulement la Parole de Dieu, pour instruire, mais en évangélisant aussi par son exemple.
Jésus est venu fonder une Église dans laquelle l’amour, manifesté les uns envers les autres, devait être le critère principal pour reconnaître le chrétien. « C’est à ceci que tous reconnaîtront que vous êtes Mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jean 13:35). Et cet amour devrait être si contagieux, comme nous l’avons vu dans un message précédent, que d’autres voudront nous imiter, pour devenir, à leur tour, une lumière dans leur entourage.
Vous noterez que l’amour ne se prêche pas, il se vit ! Il doit émaner de l’intérieur du chrétien. Ce qui est malheureux, c’est que, tout au long des siècles, plusieurs individus, assoiffés de pouvoir, ont réussi à séduire beaucoup de brebis pour former leurs propres bergeries. Jude, le frère de Jésus, l’avait pourtant prédit dès les débuts de l’Église, quand il a écrit ceci aux convertis : « Car il s’est glissé parmi vous certains hommes, dont la condamnation est écrite depuis longtemps ; des impies, qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution, et qui renient Dieu, le seul Dominateur, et Jésus-Christ, notre Seigneur » (Jude 1:4). Des gens séduits, inspirés par Satan, prêchant que, sous la grâce, on ne pouvait plus pécher. Et ainsi, ce qui était l’Église primitive de Jésus du premier siècle, est devenu, avec le temps, une multitude de dénominations religieuses « chrétiennes », utilisant malgré cela la Sainte Bible, mais toutes en contradiction les unes avec les autres. C’est que la simplicité des commandements de Jésus fut remplacée par la complexité des traditions formulées par des hommes, car il apparaît que, plus c’est compliqué, plus ça colle à l’intellect humain. Et ainsi, les grands intellectuels ecclésiastiques de toutes les églises pavoisent en se targuant d’être les seuls à pouvoir décortiquer les règles complexes que les érudits ont élaborées depuis des siècles.
Mais quel était le véritable but de Jésus en fondant Son Église ? Pas compliqué du tout ! Simplement de former des convertis orientés sur ce qu’Il a prêché et où le ministère, avec les brebis, œuvrerait en harmonie dans leur cheminement vers le Royaume. Pourtant, à peine soixante ans après l’ascension de Jésus au ciel, l’Église de Sardes se mourait. Ne trouvez-vous pas bizarre que ces sept Églises de l’Apocalypse, qui existaient en même temps et dans le même pays, pouvaient être si complètement différentes les unes des autres ? Elles étaient toutefois toutes des Églises de Dieu. Pourquoi Sardes était-elle devenue si différente de Philadelphie ? Très peu d’Églises chrétiennes le savent, car elles ne prennent pas le temps d’étudier et de comprendre la profondeur des instructions que Jésus, dans cette Révélation, voulait donner à Ses congrégations. Alors, la majorité des églises ne le prêchent pas !
La grande majorité des religions chrétiennes sautent par-dessus ces instructions de Jésus aux Églises pour se diriger vers les Quatre Chevaliers, les deux Bêtes, les deux Témoins, les 144 000 et la Troisième Guerre Mondiale qui prendra fin à Armageddon (montagne de la déroute). La Troisième Guerre Mondiale sera plutôt l’outil utilisé par les Juifs pour écraser l’Islam et anéantir le Vatican en faisant croire que le pape est le faux prophète et que l’Église catholique est la grande prostituée. C’est ensuite qu’émergera leur Mochiash qu’ils feront passer pour le Messie attendu, et c’est ainsi que leur Nouvel Ordre Mondial sera institué pour les derniers trois ans et demi du règne de l’humanité. Un règne de courte durée avant l’implantation éternelle du véritable Gouvernement de Dieu.
Cela semble beaucoup plus intéressant que l’étude des sept Églises ! Et n’oublions surtout pas cet « enlèvement de l’Église » en quelque part dans les nuages censé arriver sept années avant le début de la colère de Dieu… ! Nous allons néanmoins étudier cette Église, justement pour découvrir ce qu’il faut faire pour empêcher qu’une pareille chose puisse se produire chez les véritables chrétiens d’une congrégation. J’inclus ici toute réunion de personnes et qui se disent chrétiennes, peu importe leur confession. N’oublions jamais que ces messages aux Églises sont adressés aux serviteurs de Jésus, peu importe où ils se trouvent, et non au monde en général. Nous voyons cela dans Apocalypse 1:1. Ne l’oublions jamais !
Ouvrons donc notre esprit bien grand à ce que Jésus veut nous dire. Notre protection divine, durant les tribulations, en dépend. Je vous le promets : cette protection vous sera très bien expliquée, puisqu’elle fait partie intégrante de cette Révélation de notre Seigneur. Tout ce que je vous demande, c’est de persévérer dans la foi jusqu’à la fin de votre vie. Laissons Jésus nous instruire clairement parce que c’est Lui qui est le Révélateur.
Dans 2 Timothée 4:2, Paul dit à Timothée de prêcher la Parole et d’insister sur cette Parole, que certains individus y soient favorables ou non. Pourquoi ? Au verset 3 : « Car il viendra un temps où les hommes ne souffriront point la saine doctrine [celle qui avait été prêchée par Jésus et les apôtres], mais où, désireux d’entendre des choses agréables [i.e., ce qui fait leur affaire], ils s’amasseront des docteurs selon leurs convoitises. » Bien oui ! Imaginez que Paul, sous l’inspiration du Saint-Esprit, avait prophétisé cette éventuelle pollution de la saine doctrine par Satan, à Timothée dès les années 60 du premier siècle. Un temps où les traditions remplaceraient les commandements de Dieu dans les assemblées dites chrétiennes.
Nous vivons présentement à une époque où « docteur » est égal à « sage », n’importe quelle sorte de soi-disant docteur. Pourtant, Jésus avait mis Ses disciples en garde en leur disant : « Et ne vous faites point appeler docteur ; car vous n’avez qu’un seul Docteur, le Christ » (Matthieu 23:10). Jésus a ensuite poursuivi Son enseignement avec cette belle instruction dans les versets. 11-12 : « Mais que le plus grand d’entre vous soit votre serviteur. Car quiconque s’élèvera sera abaissé ; et quiconque s’abaissera sera élevé. » Paul nous déclare que Dieu va confondre ces sages un jour. Avec quoi ? « Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages, et Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes » (1 Corinthiens 1:27). Dieu nous dit ceci : « Voici à qui je regarde ; à celui qui est humble, qui a l’esprit abattu, et qui tremble à Ma Parole » (Ésaïe 66:2). Dieu fait nettement allusion à Ses convertis qu’Il inspirera Lui-même par Son Esprit. Les humbles dans la foi !
Pour ceux qui ne jurent que par ces docteurs, Paul nous dit qu’ils « fermeront l’oreille à la vérité, et se tourneront vers des fables » (2 Timothée 4:4). En d’autres mots : « Parles-moi seulement de ce que je désire entendre ! Ça, c’est beaucoup plus agréable que de croire en Jésus ». Pourtant Jésus nous demande d’évangéliser ce qu’Il nous a enseigné. Le chrétien doit croire ce que Jésus nous a déclaré, incluant la promesse de Sa protection à l’heure de cette tribulation, ou tentation qui va venir s’abattre sur le monde entier, dans les temps de la fin ! Très peu de gens ont cette sorte de FOI.
Allons maintenant visiter cette Église située à Sardes. Sardes fut jadis une des plus grandes villes du monde de son époque. Elle était la capitale de l’ancien royaume de Lydie. Durant le 6ième siècle avant Jésus, elle avait pour roi un dénommé Crésus, extrêmement riche et dont le nom demeure bien connu, même de nos jours. Quand j’étais jeune, on disait « riche comme Crésus ». Aujourd’hui, les jeunes diraient peut-être « riche comme Bill Gates ». Sardes était située sur le flanc d’une montagne, à environ 500 m au-dessus d’une vallée.
À cause de son emplacement, elle fut considérée comme un véritable bastion contre tout assaut militaire. À plusieurs reprises, des armées ont tenté de l’attaquer, mais sans succès. À deux reprises, toutefois, elle est tombée aux mains de ses assaillants. Elle fut prise, la première fois, en l’an 549 av. J.-C., par Cyrus, le roi de Perse, dix ans à peine avant qu’il ne s’attaque à Babylone. La deuxième fois, elle est tombée aux mains des Grecs. Dans les deux cas, Sardes fut prise parce qu’elle était tellement certaine de ses barricades qu’elle n’avait pas protégé sa muraille adéquatement. Dans le cas des Grecs, une bande de commando est entré durant la nuit, par la barrière principale qui fut laissée sans surveillance ! Et, en toute liberté, les Grecs ont réussi à saccager la ville.
Sardes avait une réputation caractérisée par le laisser-aller. L’Église, fondée par Paul dans cette ville, passe, dans les années 90, pour la moins attrayante des sept congrégations auxquelles ces lettres avaient été adressées. Dans Apocalypse 3, Jésus n’a aucune félicitation à leur offrir. Au verset 1, Il dit à Jean : « Écris aussi à l’ange de l’Église de Sardes… » Remarquez que Jésus S’adresse toujours à l’ange qui veille sur l’Église et surveille ses activités. « Voici ce que dit celui qui a les sept esprits de Dieu, et les sept étoiles… » La façon par laquelle Jésus Se présente à chacune de Ses Églises nous donne une bonne indication de ce dont cette Église avait besoin. Ici, Il S’identifie comme Celui qui a les sept Esprits de Dieu. Ce symbole, si vous vous souvenez, avait été expliqué dans le tout premier message (D.001) en utilisant Ésaïe 11:2. Les sept Esprits sont nul autre que le Saint-Esprit dans la plénitude de Sa façon de travailler. Et cette Église avait désespérément besoin d’être rechargée par le Saint-Esprit afin de reprendre vie.
Les sept étoiles représentent les anges des sept Églises. Cette Église de Sardes devait se rappeler que seul Jésus est le Seigneur de toutes les congrégations de Son Église. Il n’est pas laissé aux membres de diriger l’Église de Christ en y installant leurs propres formes de gouvernement ou en déterminant eux-mêmes la nature de son ministère et de son enseignement. Dans une de ses prières, le roi David avait déclaré ceci : « Tu es proche, ô Éternel, et tous tes commandements sont la vérité » (Psaumes 119:151). Donc, la nation d’Israël devait se fier aux commandements de Dieu pour l’honorer dans la vérité. Néanmoins, Jésus leur a clairement dit : « Ce peuple s’approche de moi de la bouche et m’honore des lèvres ; mais leur cœur est bien éloigné de moi. Mais ils m’honorent en vain, en enseignant des doctrines qui sont des commandements d’hommes » (Matthieu 15:8-9).
Dieu avait donné la Torah à Moïse, qui comprend les cinq premiers livres de la Bible et qui contient les Lois et les Commandements que Dieu voulait qu’Israël observe. Mais les enseignants y ont ajouté le Talmud aménagé des traditions que le peuple devait observer aussi. Ainsi Jésus discourait avec le peuple, mais S’attaquait aussi directement aux pharisiens qui instruisaient davantage dans les différentes traditions que dans les instructions divines. La responsabilité de diriger l’Église incombe à Christ. C’est Christ qui est la tête de Son Église, c’est Lui qui Se tient au milieu des sept chandeliers et qui travaille au travers de Ses pasteurs. Le pasteur, à son tour, doit s’assurer que ses enseignements sont inspirés uniquement de la Parole de Dieu. Il doit aussi s’entourer de personnes fiables pour bien le conseiller, afin de prendre de bonnes décisions pour la congrégation qu’il dirige.
Cette vérité, si bien enseignée par Paul, avait malheureusement été délaissée et oubliée à Sardes, quelque 30 années après la mort de Paul. Dans toutes ces lettres, ce qui caractérise une congrégation est révélé dans ses œuvres. Voilà pourquoi Jésus utilise l’expression « Je connais tes œuvres. » Et Jésus utilise ces expressions pour ensuite les identifier. À Sardes, semble-t-il, on faisait des œuvres pour impressionner les gens. La congrégation avait une bonne réputation, mais, à toute fin pratique, derrière cette façade, elle était morte. La plupart de ses membres n’étaient plus croyants. Ils étaient devenus des chrétiens peu pratiquants et traditionalistes, se disant libres d’accepter leur religion comme bon leur paraissait.
C’est ce qui arrive inévitablement si une personne considère sa foi comme simplement une religion qui se pratique lors des assemblées hebdomadaires seulement, laissant aux membres de vivre le reste de la semaine comme bon leur semble. Jésus fut très sévère avec les pharisiens de Son temps qui accusaient les disciples de ne pas se laver les mains avant de manger. Eux aussi mettaient beaucoup plus d’emphase sur les traditions physiques (Talmud), que sur la Loi (Torah). « Jésus leur répondit : Hypocrites, Ésaïe a bien prophétisé à votre sujet, quand il a dit : Ce peuple m’honore des lèvres ; mais leur cœur est bien éloigné de moi. Mais c’est en vain qu’ils m’honorent, enseignant des doctrines qui sont des commandements d’hommes. Car, en abandonnant le commandement de Dieu, vous observez la tradition des hommes, lavant les pots et les coupes, et faisant beaucoup d’autres choses semblables. Il leur dit aussi : Vous annulez fort bien le commandement de Dieu, pour garder votre tradition » (Marc 7:6-9).
Aujourd’hui, nous voyons des assemblées où toutes les activités sont régies par la hiérarchie qui dicte et contrôle tout. Ce sont des cercles fermés où le pasteur est maître. On y enseigne des portions de la Bible, mais qui, trop souvent, sont tordues afin d’accommoder la doctrine principale du groupe. Alors, on assiste fréquemment à des spectacles où un individu, saisi par « l’esprit », se met soudainement à parler une langue incohérente qu’il ne reconnaît pas lui-même et qui nécessite le service d’un « spécialiste » pour interpréter ses paroles. Pendant ce temps, d’autres, saisis par « l’esprit », se roulent par terre comme des animaux. D’autres groupes trouvent bon de se flageller jusqu’au sang pour plaire à Dieu. Ce sont des traditions qui prennent préséance sur l’enseignement biblique de l’Évangile de Christ.
Ce n’est sûrement pas ce que Jésus a demandé à Ses disciples. Ce genre de démonstrations impressionne peut-être le monde, mais déplaît à Dieu. Jésus ne voulait certainement pas que Son Église vienne à s’enfoncer dans de telles pratiques. C’est pourquoi, à Sardes, Jésus leur dit : « …tu as la réputation d’être vivant, mais tu es mort. » Notez que Jésus S’adresse à l’ange pour passer le message aux membres, et Il va directement au nœud du problème. Vous avez ici des chrétiens qui se disaient disciples de Christ, se pensaient croyants, mais qui énonçaient des disciplines devenues traditionnelles d’où n’émane aucune lumière animée par le Saint-Esprit.
Il y a beaucoup d’églises comme cela, de nos jours. Il y a à peine quelques années, leurs bâtiments étaient pleins de fidèles aux réunions. Aujourd’hui, elles gardent des centaines de noms sur leur registre, mais seulement quelques braves croyants y participent d’une façon régulière. Les gens semblent s’intéresser à d’autres choses. Je me souviens, il y a plusieurs années de ça, on avait produit un film, à Hollywood, intitulé « The Zombies ». C’était des cadavres, si vous vous rappelez, qui se promenaient lentement, donnant l’impression d’être vivants, mais qui, en réalité, étaient morts. En lisant cette lettre à Sardes, nous avons nettement l’impression de faire affaires avec une Église de zombies ou de morts-vivants quoique affichant une façade spirituelle devant ceux de l’extérieur.
Il y eut un temps, toutefois, où cette Église était vivante et remplie de gens convertis. Elle faisait de bonnes œuvres et s’occupait de ceux qui étaient dans le besoin. Elle s’était même établi une bonne réputation dans ce domaine. Mais quelque chose avait lentement changé tout cela. Paul nous explique comment une telle condition peut envahir une congrégation. Il nous déclare : « Quand je parlerais les langues des hommes, même des anges ; si je n’ai point la charité, je suis comme un airain qui résonne, ou comme une cymbale qui retentit. 2Et quand même j’aurais le don de prophétie, et que je connaîtrais tous les mystères et toute la science ; et quand même j’aurais toute la foi jusqu’à transporter les montagnes [ça donne quoi ?] ; si je n’ai point la charité, je ne suis rien » (1 Corinthiens 13:1-2). En d’autres mots, que me donnerait de vous parler d’amour si je n’en dégage pas à votre égard dans mon comportement envers vous ? Vous pourriez me dire : « Ne me dites pas que vous m’aimez, montrez-le moi ! » Et vous auriez raison.
Cette Église avait jadis accompli un grand ministère, avec beaucoup d’impact dans cette ville. Mais lentement, ce ministère s’était dissipé et maintenant, dans les années 90, plus rien ! Comment peut-on en arriver là ? Sachez, mes amis, qu’une congrégation est en danger de mort lorsqu’elle se met à glorifier son passé, et quand ses souvenirs deviennent plus importants que ses œuvres présentes. Elle est en danger de mort quand le côté matériel prend le dessus sur le côté spirituel. Quand on se met à aimer le système traditionnel en place plus que l’amour enseigné par Jésus ! Cette Église à Sardes était devenue tellement dépourvue de vie que plus personne ne voulait mettre l’épaule à la roue. Que les autres s’en occupent ! De toute façon, l’on n’est pas sauvé par les œuvres. Pourquoi s’impliquer, alors ?
Il est quand même intéressant de noter la différence entre Sardes et les autres Églises que nous avons étudiées jusqu’ici. À cause de leur comportement excentrique, les Juifs ne les accusaient pas, même s’il existait une grande colonie de Juifs dans la ville. Ils ignoraient tout simplement cette congrégation. Qui sait, peut-être qu’ils ne savaient même pas qu’elle existait, dans les années 90. Il n’y avait pas de faux apôtres, comme nous avons vu à Éphèse, probablement parce qu’il ne restait plus assez de personnes à séduire. Aucun Nicolaïte, de qui l’on devait se méfier ! Aucune femme séductrice, comme à Thyatire ! Même pas de fomenteurs de troubles pour brouiller les assemblées. Rien ! Une petite congrégation donnant l’impression d’être heureuse dans ses traditions.
Mais qu’est-ce qu’on fait avec une Église qui se meurt ? Jésus ne perd aucun temps pour leur dire. Il est extrêmement intéressant de noter, ici, que Jésus ne rejette pas cette Église, en lui disant : « Je ne veux plus rien savoir de toi. » Non, cette Église Lui appartenait toujours et Jésus voulait lui dire quoi faire afin de la ranimer.
D’abord, dans Apocalypse 3:2, Il lui dit : « Sois vigilant… ». C’est-à-dire, réveille-toi et regarde ta condition, donne-toi une camouflet en quelque part pour te stimuler. C’est exactement la même instruction que Paul avait donnée aux Éphésiens. Voyez dans Éphésiens 5:14 ce que Paul leur dit : « Réveille-toi, toi qui dors, et te relève d’entre les morts, et Christ t’éclairera. » L’Église d’Éphèse s’en allait aussi vers cette direction. Cette congrégation à Sardes devait faire face à son échec. Elle devait ressentir les dégâts de cette stagnation qui s’y était installée. Certains devaient se poser des questions : « Qu’est-ce qui ne va plus ? Pourquoi les réunions sont-elles devenues si ternes et sans éclat ? Pourquoi si peu de fraternisation ? Pourquoi les gens ont-ils si hâte de quitter les lieux immédiatement après l’assemblée ? Pourquoi restent-ils chez eux, au lieu de venir aux réunions ? » Dans son état actuel, Sardes avait de gros problèmes.
Revenons dans Apocalypse 3. Ensuite, Jésus leur dit, au verset 2 : « …et affermis le reste qui s’en va mourir ; car je n’ai pas trouvé tes œuvres parfaites devant Dieu. » Jésus S’adresse ici à ceux qui demeuraient toujours dans la foi, mais qui étaient maintenant dans la minorité. C’est à ce reste que Jésus parle, de ne pas se laisser mourir. Jésus les supplie de reprendre leurs bonnes œuvres, du moins ce qui en restait, avant qu’ils ne meurent eux aussi. Ils étaient rendus à un point où leurs efforts semblaient corrects, certes, mais pas leurs motifs, à cause de l’infection spirituelle venant de ceux qui se sont laissés endormir. Ces pauvres chrétiens essayaient de maintenir la réputation qu’ils avaient déjà possédée, en faisant des œuvres juste pour impressionner les autres. Mais Jésus n’est pas d’accord, et leur dit de continuer à faire de bonnes œuvres, mais pour les bons motifs, par amour pour Lui, et non pour impressionner ou pour se glorifier.
Que dire, aujourd’hui, des congrégations figées dans leur routine de petits rituels où, chaque semaine se répètent les mêmes gestes, confortables et rassurants parce qu’ils ne dérangent rien dans leur culte ? La soif de connaître la vérité biblique, sans être étanchée, fut si bien occultée avec le temps, qu’on ne soupçonne même plus si elle existe encore chez ces chrétiens. Leurs dirigeants vont jusqu’à mépriser la recherche de la vérité, en arguant que « la connaissance enfle, mais l’amour vivifie » ! Parce que ces chrétiens ne saisissent pas le contexte dans lequel Paul a déclaré ceci, ces pauvre gens sont prêts à tous les compromis, afin de ne pas froisser ceux qui leur enseignent des mensonges.
Tout au long des Écritures, nous découvrons que Dieu nous juge, pas nécessairement d’après ce que nous faisons, mais plutôt d’après les motifs pour lesquels nous faisons certaines choses. Il nous juge au cœur pour connaître le but réel de notre comportement ! Il regarde si nos œuvres se font par amour pour Lui, sans nous préoccuper de savoir si les gens vont les remarquer. Dieu veut savoir si elles se font par gratitude pour tout ce qu’Il a fait pour nous, sans nous glorifier nous-mêmes. Jésus voulait qu’à Sardes, on réapprenne à faire des œuvres par amour pour Lui. Un point, c’est tout !
Voilà ce dont cette Église à Sardes avait désespérément besoin : servir Christ, simplement par amour pour Lui. Regardons maintenant ce que Jésus leur dit au verset 3 : « Souviens-toi donc de ce que tu as reçu et entendu, garde-le, et te repens. » Grâce à ceux qui les avaient précédés, et qui avaient supporté l’œuvre, ils ont entendu l’Évangile, ils ont reçu le message de Jésus et de Sa mort sur la croix pour leurs péchés. Ils ont reçu le message de Sa résurrection, rendant ainsi le salut disponible à toute l’humanité. Par la prédication, ils ont appris que Jésus était toujours disponible pour les fortifier par Son Esprit. Parce qu’ils avaient réagi à la puissance du Saint-Esprit, ils se sont convertis à Christ.
C’est ce que Jésus voulait voir revivre en eux, à ce moment-là. Mais comment ? Jésus leur donne la solution : « Garde ce que tu as reçu et repens-toi. » Simple, allez-vous me dire. Pas si simple, cependant, à mettre en pratique. Ceci voulait dire avoir le courage de se regarder honnêtement dans leur miroir spirituel et de reconnaître vraiment leur mauvaise attitude. Cela voulait aussi dire de se repentir de leur façon biaisée d’évaluer certaines pratiques dans leurs réunions. C’est la même chose aujourd’hui. On ne peut pas être d’accord avec tout ce qui se fait dans chaque assemblée de chrétiens. Mais on doit éviter de faire des évaluations personnelles et spontanées parce que certaines choses ne correspondent pas à nos attentes. Laissons Jésus décider si elles sont acceptables à Ses yeux. C’est Son Église, pas la nôtre.
N’oublions jamais que chaque chrétien fait partie du Corps de Christ, avec un ministère à remplir. Et un jour, il devra répondre à Jésus pour son comportement dans son ministère. Ceux qui se déclarent pasteurs seront aussi jugés sur leur façon d’exercer leur ministère et la manière de diriger le troupeau que Jésus leur a confié. C’est un grand honneur que Dieu accorde à un disciple de Christ d’enseigner Son peuple. Voilà pourquoi le travail du ministre doit se faire selon les doctrines de Dieu sans y entrelacer ses doctrines personnelles. De ce fait, Jacques nous exhorte de méditer fermement sur cette grande responsabilité que Dieu nous accorde en déclarant : « Mes frères, qu’il n’y en ait pas parmi vous beaucoup qui enseignent, car nous encourrons un jugement plus sévère » (Jacques 3:1). Et, au verset 13, Jacques ajoute : « Y a-t-il parmi vous quelque homme sage et intelligent ? Qu’il montre ses œuvres par une bonne conduite avec la douceur de la sagesse. » Et l’ange de la congrégation veille sur ce qui se passe, et rapporte tout à Christ. Rien ne Lui échappe.
Vous souvenez-vous de l’histoire de Jacob, dans Genèse 28:12-14, où nous lisons : « Alors il eut un songe ; et voici, une échelle était dressée sur la terre, et son sommet touchait aux cieux ; et voici les anges de Dieu montaient et descendaient par elle. Et voici, l’Éternel se tenait au-dessus d’elle, et il dit : Je suis l’Éternel, le Dieu d’Abraham, ton père, et le Dieu d’Isaac ; la terre sur laquelle tu es couché, je la donnerai à toi et à ta postérité. Et ta postérité sera comme la poussière de la terre ; et tu te répandras à l’Occident et à l’Orient, au Nord et au Midi ; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi et en ta postérité. » Ce passage nous indique que Dieu est au courant de tout ce qui se passe sur cette terre.
Notez bien ici la lignée de bénédictions par laquelle le salut devait passer à l’humanité entière. D’abord par Abraham, un homme qui avait cru en Dieu. Ensuite par Abraham à son fils Isaac. D’Isaac à son fils Jacob, devenu Israël. De cette postérité devait naître le Messie, Jésus, de la tribu de Juda, et qui devait fonder Son Église. Par cette Église, Jésus était le seul choisi de Dieu à pouvoir offrir le salut. « Et il n’y a de salut en aucun autre ; car sous le ciel il n’y a pas un autre nom, qui ait été donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Actes 4:12). Donc, il faut absolument passer par Jésus pour appartenir à l’Israël spirituel, qui peut seul amener un individu à l’immortalité. À ceux qui se sont engagés à obéir à la Parole de Dieu, Paul les salue ainsi : « Et pour tous ceux qui suivront cette règle, que la paix et la miséricorde soient sur eux, et sur l’Israël de Dieu ! » (Galates 6:16).
Alors soumettons-nous à Jésus en laissant Ses enseignements pénétrer profondément dans nos cœurs. Laissons le Saint-Esprit faire Son travail, car Il est beaucoup mieux qualifié que nous. C’est ce que Sardes aussi avait besoin de mettre en pratique. Alors, Jésus lui rappelle de se souvenir de ce qu’elle avait reçu, de se repentir et d’obéir. La dernière chose qu’Il lui dit au verset 3, pour la secouer, est : « Que si tu ne veilles pas, je viendrai vers toi comme un larron, et tu ne sauras pas à quelle heure je viendrai vers toi. » Il y a beaucoup de passages, dans la Bible, qui nous donnent cet espoir de l’avènement de notre Seigneur et comment tout va se passer. Mais surtout comment Il viendra sans avertissement pour recueillir Ses élus, les futurs dirigeants de Son Royaume.
Rappelons-nous, toutefois, de la parabole de Jésus sur les vierges sages et les vierges folles, car cette parabole semble s’appliquer parfaitement à ceux qui ont laissé le Saint-Esprit S’éteindre lentement à Sardes. C’est un avertissement direct de Jésus à ceux qui de nos jours aussi pensent que le retour de Jésus est si loin qu’on pourrait se permettre d’endormir notre foi, et que l’on aura tout le temps voulu d’allumer nos lampes à temps pour ranimer notre zèle. C’est un petit jeu dangereux que ces gens jouent. Le retour de Jésus est notre seul espoir, c’est l’ancre à laquelle tout disciple converti doit absolument s’accrocher. C’est l’assurance vers laquelle l’Église, l’Épouse de Christ, se dirige aussi, et ce, depuis sa fondation en l’an 31.
Avez-vous déjà réalisé qu’à l’heure actuelle, de nombreux chrétiens, des élus de cette première résurrection, sont morts et se reposent en terre ? Ils attendent patiemment cet événement magnifique d’être réunis avec Jésus lors de Son retour. Mais voici à Sardes une Église qui avait déjà perdu cette espérance de Son avènement. Le spectacle de l’arrivée de leur Seigneur avec gloire et puissance, où tout œil Le verra, était refoulé au fond de leur esprit. Alors, Jésus leur dit, à la fin de ce premier siècle, qu’Il viendra comme un voleur dans le but de les stimuler au réveil. Il ne faut pas être surpris, vous savez, de ces paroles de Jésus.
Alors qu’Il était avec Ses disciples sur le Mont des Oliviers, notre Seigneur leur a donné des prophéties sur plusieurs des événements des temps de la fin. Ces mêmes événements se retrouvent dans ce livre de l’Apocalypse, mais avec beaucoup plus de détails. Après leur avoir tout expliqué au sujet de Son avènement, Il leur a aussi déclaré qu’au moment où Il leur donnait toute cette information, même Lui ne savait pas le jour exact de Son retour, et ce, simplement parce que le Père ne Lui avait pas révélé cette information à ce moment-là.
Méfions-nous alors des spéculateurs qui « annoncent » ce que Jésus ne nous a pas encore dévoilé. Jésus a Lui-même déclaré qu’Il ne parlait pas de Son propre chef, mais qu’Il ne disait que ce que le Père Lui disait de dire. Dans Jean 14:10, Jésus a déclaré ceci : « Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même, mais le Père qui demeure en moi, fait lui-même les oeuvres que je fais. » Alors, Jésus ne spéculait pas. Il a dit, cependant, qu’au moment de Son retour, tout comme au temps de Noé, les hommes exécuteront exactement les mêmes choses qu’avant le déluge et ne se douteront de rien. Et soudainement, Il sera là. Pour les gens qui ne connaissent pas les signes de Son avènement, Jésus viendra sûrement comme un voleur, sans aucun avertissement.
Au verset 42, de Matthieu 24, Jésus a dit à Ses fidèles : « Veillez donc, car vous ne savez pas à quelle heure votre Seigneur viendra. » Être alertes et rester éveillés ! À peine quelques soixante années plus tard, Il est obligé de répéter la même chose aux chrétiens de Sardes, parce qu’ils l’avaient oublié. Alors je me permets de nous le rappeler gentiment, 1 900 années plus tard. Pourquoi ? Parce que, plus que jamais dans le passé, Jésus veut que nous aussi restions éveillés et que nous soyons sur nos gardes, alors que nous sommes encore plus près de Son avènement.
Prophétiquement parlant, il y a une période dans l’histoire où la condition prédominante dans l’Église ressemblait à celle caractérisée par Sardes. Elle se situe vers la fin du 16ième siècle jusqu’au milieu du 18ième siècle, donc immédiatement après l’illustre période de la Réforme qui fut l’œuvre personnelle de Martin Luther. J’aimerais y revenir un peu. Durant la période de la Réforme, l’Église s’est soudainement réveillée de sa mort spirituelle du Moyen Âge, pour reprendre vie.
Quand Martin Luther a découvert la grande vérité que nous sommes justifiés par la foi, il s’est mis à prêcher cette bonne nouvelle un peu partout en Allemagne. La bonne nouvelle s’est propagée comme une traînée de poudre, dans toutes les nations du nord de l’Europe. Quand les gens ont réalisé la grandeur de la liberté que l’évangile leur apportait, toute l’Europe fut embrasée par cette vérité. On pourrait comparer leur joie et leur enthousiasme à ce que l’on a vu sur le visage des Allemands de l’Est lors du démantèlement du Mur de Berlin, si vous vous rappelez. Je pense que la dernière fois que les gens ont ressenti autant de surexcitation, ce fut lors de la chute des murs de Jéricho. C’est ainsi que, du temps de Luther, l’évangile a fait tomber les murs de l’esclavage spirituel, par la puissance de la Parole de Dieu.
Les Réformateurs ont recommencé à prêcher la vérité sur Jésus, ainsi que sur la puissance du Saint-Esprit. Martin Luther l’a fait en Allemagne, le Comte Ulrich Zwingli en Suisse, Jean Calvin à Genève, et John Knox en Écosse. Tous se sont mis à prêcher la justification par la foi ; tous prêchaient que le sacrifice de Jésus était suffisant pour sauver, dans la mesure où on acceptait Jésus en tant que Sauveur personnel. Les Saintes Écritures nous disent qu’il faut aussi persévérer avec Lui dans la foi jusqu’à notre mort. « Mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin sera sauvé » (Matthieu 24:13). Notez que Jésus parle d’un événement futur pour le chrétien, à la condition de persévérer jusqu’au bout. La récompense des Élus sera cependant inimaginable.
Cette bonne nouvelle s’est répandue très rapidement, mais elle n’a malheureusement persisté que pendant une période relativement courte. Ceux qui sont familiers avec cette Réforme doivent se poser des questions à savoir pourquoi ce grand feu de l’évangélisation s’était éteint si vite après la mort de ses réformateurs. Simplement parce qu’ils ont tous commis la même erreur fatale. Leurs Églises ont commencé à chuter, même de leur vivant, car ils ont négligé la pureté du protectorat en Jésus-Christ pour rechercher cette sécurité ailleurs. Ils ont plutôt autorisé le gouvernement de leurs pays à exercer la surveillance et la protection de leur foi.
Imaginez : on enseignait la foi en Dieu, mais on recherchait la protection humaine. On prêche une chose, mais on fait exactement le contraire. Luther est allé chercher sa protection chez les princes allemands contre la puissance de Rome. En Suisse, Zwingli s’est associé avec le gouvernement de son pays en liant ses églises directement à l’État. Calvin l’a fait en tentant de convertir la ville de Genève en théocratie. Et John Knox a fait la même chose que Zwingli, mais en Écosse. Tous ont commis la même erreur fatale. Où était Jésus, dans tout cela ? On prêchait Jésus, on invoquait la puissance du Saint-Esprit dans des sermons enflammés à l’emporte-pièce en assurant les congrégations de Sa merveilleuse protection. Mais, intérieurement, ils n’y croyaient pas !
Cela a eu pour conséquence que Satan a pu enfermer les nouveaux convertis de la Réforme dans une série d’enclos confessionnels : l’anglicanisme, le luthéranisme, le calvinisme, le mennonisme, et puis, plus tard, le baptisme, le méthodisme, le pentecôtisme et bien d’autres, ad nauseam. Cela a aussi permis aux Jésuites de s’infiltrer, au fil des siècles, dans le monde protestant et de réaliser ce qui avait été planifié lors du Concile de Trente (1534). Les Jésuites reçurent comme mandat du pape de combattre l’hérésie par la Contre-réforme afin de récupérer les églises « égarées ». Tout ceci pour les ramener dans le giron catholique, au moyen du mouvement œcuménique, ce à quoi nous assistons aujourd’hui.
Et que dire de l’insidieuse infiltration juive sioniste au sein même des églises chrétiennes existantes, sans compter celles qui sont créées de toute pièce par eux, et ce afin de les amener à devenir les vassales des sionistes internationaux ? Ce poison est en train de détourner les chrétiens de Jésus-Christ pour les offrir, pieds et poings liés, au Moshiach, futur messie juif qui cherchera à anéantir ces mêmes chrétiens !
En effet, saviez-vous que plusieurs dénominations chrétiennes, aujourd’hui, ne croient même plus que Jésus est assez puissant pour les protéger, sur cette terre, durant les tribulations ? On prêche plutôt un enlèvement, en quelque part dans les nuages, avant la tribulation, pour les protéger pendant sept ans. La Bible nous indique clairement que la période de tribulation sera de trois ans et demi, toutefois des hommes, se disant ministres de Dieu, ont réussi à endormir des troupeaux de fidèles à croire qu’un enlèvement pour leur protection sera dans les nuages, et cela trois ans et demi avant même le début de cette grande tribulation. C’est incroyable ce que ces hommes charismatiques ont pu faire gober aux gens qui ne cherchent qu’à sauver leur peau. Pourtant, Jésus Lui-même nous déclare : « Car quiconque voudra sauver sa vie, la perdra ; et quiconque perdra sa vie pour l’amour de moi, la trouvera » (Matthieu 16:25). La vraie vie ne se trouve que dans l’immortalité disponible par Jésus seulement.
Quelle différence entre ces Réformistes et les Apôtres ! Ces derniers savaient d’où venait leur protection, quand on leur défendait de prêcher Jésus en les menaçant de mort. « Mais Pierre et les apôtres répondirent : Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » (Actes 5:29). Ceci avait tellement touché Gamaliel, pharisien et docteur de la Loi, qu’il a pris la défense des apôtres. Utilisant une sagesse et une logique sans doute inspirée par le Saint-Esprit, Gamaliel a réussi à calmer les accusateurs. Regardez cette vérité qu’il a déclarée dans la deuxième partie du verset 38 : « …si cette entreprise ou cette œuvre vient des hommes, elle sera détruite ; 39Mais si elle vient de Dieu, vous ne pouvez la détruire ; et prenez garde qu’il ne se trouve que vous ayez fait la guerre à Dieu. »
Les apôtres savaient où était leur lieu de refuge : près de Jésus, et nulle part ailleurs. Tout le reste était secondaire, pour eux. Ils avaient mis leur foi en Lui, tandis que les réformateurs se sont tournés vers les hommes, pour s’inventer ce refuge. Ainsi, le système des Églises d’état fut adopté.
Saviez-vous que depuis Henry Vlll, la Reine ou le Roi d’Angleterre est aussi automatiquement le chef de l’Église anglicane ? Et le leader religieux, l’archevêque de Canterburry, est sous les ordres du Roi ou de la Reine. À la longue, cette pratique politique a eu comme résultat de dessécher l’évangile de son contenu spirituel. Il n’y avait plus de vie dans les congrégations des réformistes. Le credo était correct comme façade, mais son impact était, à toute fin pratique, disparu, et les Églises se sont mises à se vider. Jésus avait été remplacé par des doctrines et des traditions d’hommes et, selon la prophétie de Gamaliel, ces congrégations ont aussi commencé à se détruire.
C’est qu’en étant sous la charge du gouvernement, les pasteurs sont devenus de simples employés civils. C’était l’état qui déterminait le secteur dans lequel le pasteur devait présider sur les baptêmes, les mariages et les cérémonies de sépulture, et ce, de tous les citoyens de son arrondissement. Cela occupait tellement le pasteur qu’il avait très peu de temps disponible pour s’occuper des choses spirituelles, telles que la préparation de ses sermons, de conseiller les fidèles, ou même de faire son étude biblique personnelle. Et, lentement, la mentalité de Sardes s’est installée dans les congrégations.
Évidemment, les États, étant porteurs des idées du babylonisme et, étant dirigés de près ou de loin par le pape, l’influence du Vatican se faisait sûrement sentir au sein même de ces nations dites réformées. C’est ainsi que le credo des églises protestantes vint graduellement à ressembler au credo catholique. Voilà pourquoi de nos jours, on peut entendre un Billy Graham, considéré comme le « plus grand évangéliste du 20ème siècle », dire ouvertement que, selon lui, Jean-Paul II est la « figure de proue » du monde chrétien ! On est rendu très loin des 95 thèses de Martin Luther !
Mais Jésus n’abandonne jamais Son Église, et Il ne l’a pas fait avec Sardes non plus en effectuant une croix sur cette congrégation. Regardons ensemble les trois belles promesses qu’Il fait aux chrétiens qui Lui demeurent fidèles même dans une assemblée chrétienne qui se meurt. La première se trouve au verset 4 d’Apocalypse 3, où Jésus déclare : « Tu as aussi à Sardes quelque peu de personnes qui n’ont point souillé leurs vêtements, et qui marcheront avec moi en vêtements blancs, car ils en sont dignes. » Quelques-uns sont demeurés solides à Christ. Dans les Écritures, le vêtement blanc porté par un être humain symbolise toujours la Rédemption. Dans le septième chapitre de ce livre, on voit une grande foule de personnes qui ont passé par la grande tribulation. Elles ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le sang de l’Agneau (Apocalypse 7:14).
Il est question dans ce passage de l’Église ayant une attitude laodicéenne, qui sera bien évidente dans les derniers temps, et qui sortira de sa tiédeur léthargique durant la tribulation. Les « ouvriers de la dernière heure », selon la parabole, que nous avons parfois enviés parce qu’ils n’ont fait qu’une heure pour avoir le même salaire que ceux qui ont peiné durant des années. Le salaire ici symbolisant le salut. J’espère que nous ne les envierons plus, car ceux qui fourniront un effort de courte durée, le feront au prix de leur vie, les tièdes devenus soudainement chauds et bouillants, mais que la Bête haïra et fera mettre à mort.
Quand on y pense sérieusement, j’ai du chagrin pour ces gens-là. Mais ce qui m’émeut encore davantage, ce sont tous ces millions de chrétiens qui croient en cet enlèvement « avant les tribulations » ! Car j’ai crainte qu’ils deviennent tièdes aussi, par découragement, quand ils verront réellement que cette promesse de la part de leurs gouvernants était un mensonge bien orchestré par ceux qui les ont séduits par le souhait d’un salut facile, sans aucune collaboration spirituelle du « sauvé ». Saviez-vous que ça ne fait que deux cents ans environ, que cette doctrine est prêchée par des hommes sans scrupules, pour vendre leurs livres sur le sujet ? Mes chers amis, il n’y a pas un seul verset dans la Bible pour prouver clairement un enlèvement avant la tribulation. Je vous mets au défi : trouvez m’en un et apportez-le moi ! Avant la tribulation ! Jésus ne l’a jamais prêché, ni Ses apôtres. Jésus a parlé d’un enlèvement qui, n’ayez crainte, sera très bien expliqué, un peu plus loin dans cette série de messages.
Nous vivons à une époque où le monde voudrait tout avoir, mais sans aucun sacrifice. Satan a sauté sur cette attitude des gens pour leur donner ce qu’ils veulent. Un salut facile en leur proposant ceci : « Si la saine doctrine devient trop difficile à suivre, donne tout simplement ton petit cœur à Jésus et tu es déjà sauvé, peu importe ce que tu fais ». Pour ceux qui pensent qu’ils n’ont qu’à descendre une série de marches dans un stade de baseball, sous le coup de l’émotion, pour recevoir le salut, je regrette de possiblement vous décevoir. Jésus Lui-même a déclaré ceci : « Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire » (Jean 6:44).
Donc, le processus est relativement simple, mais son exclusivité appartient à Dieu le Père. C’est Lui qui sonde le cœur de l’individu et l’attire vers Christ. Si l’individu accepte, il doit à son tour donner sa vie à Christ. Il devient ainsi réconcilié avec Le Père, et appartient dès lors à Jésus. Vous avez ici un engagement, non de quelques instants sous le coup de l’émotion, mais un contrat avec Lui pour l’éternité. C’est un contrat dans lequel le chrétien doit persévérer dans la foi pour le reste de sa vie, coûte que coûte. « Mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin sera [futur] sauvé », nous dit Jésus, dans Matthieu 24:13. « Et je le ressusciterai au dernier jour », nous rassure Jésus, à la fin du verset de Jean 6:44. Pas sept ans avant le dernier jour !
Nous savons tous, en parlant du sang de l’Agneau, dans Apocalypse 7:14, qu’il est impossible de laver, et surtout de blanchir, un vêtement dans du sang. Le vêtement blanc est subséquemment un symbole de Rédemption et de Salut par la grâce de Dieu. Allons voir une autre référence à cette Rédemption dans Ésaïe 1:18 : « Venez maintenant et débattons nos droits, dit l’Éternel. Quand vos péchés seraient comme le cramoisi, ils seront blanchis comme la neige ; quand ils seraient rouges comme le vermillon, ils deviendront comme la laine. » Voilà le miracle merveilleux que le sang de l’Agneau peut accomplir.
Aux chrétiens fidèles de Sardes, Jésus leur dit qu’ils marcheront avec Lui en vêtements blancs parce qu’ils en sont dignes. Ils ne sont pas dignes parce que leur vie était sans péché ou meilleure que celle des autres. Mais, à cause de leur repentance, leurs péchés furent lavés dans le sang de l’Agneau et ils sont maintenant dignes, car ils sont justifiés par Christ. Voilà le don gratuit disponible à tous ceux qui sont prêts à mettre leur foi en Lui. Nous savons qu’il est impossible de gagner notre salut par nos œuvres. Nous devons cependant faire de bonnes œuvres, par gratitude envers Jésus pour le pardon de nos péchés grâce à Lui. Car : « la foi sans les œuvres est morte » (Jacques 2:26). Voilà ce qu’on appelle les œuvres de la foi, et non la foi par les œuvres. Complètement différent comme attitude.
La deuxième promesse de Jésus se trouve dans Apocalypse 3:5 « Celui qui vaincra sera vêtu de vêtements blancs, et je n’effacerai point son nom du livre de vie… » Malheureusement, certains lisent ceci en se demandant : « Si je ne vis pas une vie parfaite, depuis ma conversion, mon nom pourrait-il être effacé ? » Il faut lire ce qui est écrit, et non spéculer sur ce que nous pensons être écrit. Jésus ne menace personne ici à Sardes. Il S’adresse à des gens qui avaient peut-être des doutes sur leur salut à cause de certaines choses qu’ils ont faites et dont ils avaient honte. Qui ne s’est jamais posé de telles questions ? Alors, il est bienveillant pour le chrétien de s’examiner régulièrement, à savoir s’il est toujours dans la foi (2 Corinthiens 13:5).
Un véritable chrétien sait quand il agit mal, mais il sait aussi qu’il peut s’approcher du trône de Dieu en tout temps pour Lui demander pardon. « Allons donc avec confiance au trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans le temps convenable » (Hébreux 4:16). À ceux-là, Jésus leur donne la plus belle assurance-vie possible. Il dit à ceux qui vaincront ainsi que, s’ils ont foi en Lui jusqu’à la fin de leur vie, il est impossible que leur nom soit effacé du Livre de Vie. C’est la plus belle promesse que Jésus puisse nous faire. Si nous tenons bon jusqu’à la fin, il est impossible de ne pas faire partie de Son Royaume.
Regardons maintenant la troisième promesse, dans la deuxième partie du verset 5, où Jésus ajoute : « …et je confesserai son nom devant mon Père et devant ses anges. » Je ne crois pas que nous réalisions la profondeur de ce que Jésus nous dit ici. En parlant du monde, Jésus a déclaré ceci : « Car il n’y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni rien de secret qui ne doive être connu. C’est pourquoi les choses que vous aurez dites dans les ténèbres seront entendues dans la lumière ; et ce que vous aurez dit à l’oreille, dans les chambres, sera prêché sur les maisons » (Luc 12:2-3). Nous avons déjà des exemples de l’accomplissement de cette prophétie de Jésus exposant les puissances occultes inspirées par le « dieu de ce siècle » qui préparent dans les ténèbres un Nouvel Ordre Mondial pour dominer sur l’humanité entière.
Un jour, à leur tour, les gens non convertis verront leurs péchés, ainsi que leurs mauvaises œuvres, exposés devant tout le monde, au vu de tous. Mais pas les élus ! Car celui qui vient à Jésus et se convertit reçoit d’abord le pardon de tous ses péchés passés et, au fur et à mesure qu’il fléchit, qu’il pèche, parce que nous sommes tous des pécheurs, il sait que le trône de Dieu est toujours là, disponible pour lui pardonner, pour le justifier et garder son vêtement blanc à cause du sang de Christ. Et tout est effacé.
Si nous nous repentons, saviez-vous que Dieu ne peut pas refuser de nous pardonner ? C’est ça, Son alliance de grâce avec nous ! Mais si quelqu’un refuse de se repentir, le péché impardonnable est toujours là. Quand Jésus a dit qu’Il confessera notre nom devant Son Père, et devant Ses anges, c’est qu’à Son retour, à Son avènement, lorsqu’Il établira son gouvernement ici-bas, Il va nous présenter à ceux que nous allons diriger et enseigner. Il leur dira alors : « Tous ceux-ci de la première résurrection étaient des pécheurs comme vous, mais ils se sont repentis. Ces anciens pécheurs, ces anciens souillés au caractère indigne sont tous devenus blancs comme neige. Je veux maintenant que l’univers entier le sache : ils sont à Moi ! » Et nous serons à Lui pour l’éternité. Voilà la promesse que Jésus nous fait, si nous persévérons jusqu’à la fin. Nous serons vainqueurs avec Lui. La même chose est arrivée à Jacob quand il a demandé à Dieu de le bénir. « Et il [Dieu] lui dit : Quel est ton nom ? et il répondit : Jacob. Alors il dit : Ton nom ne sera plus Jacob, mais Israël [qui lutte avec Dieu] ; car tu as lutté avec Dieu et avec les hommes, et tu as vaincu » (Genèse 32:27-28). Quand nous luttons avec Dieu nous sommes toujours vainqueurs. Et personne ne pourra nous arracher de Sa main.
Et, comme dans toutes les autres lettres, Il termine en disant, au verset 6 : « Que celui qui a des oreilles, écoute ce que l’Esprit dit aux Églises. » Avez-vous remarqué le pluriel ? Pas seulement celle-ci, mais toutes ces Églises de par le monde entier. Jésus choisit bien Ses mots quand Il parle. Rappelons-nous que toute Écriture est profitable pour ceux qui ont la vie de Jésus en eux, et qui veulent grandir en grâce et dans la connaissance du Seigneur. Demeurons toujours près de Lui, prêts à nous repentir quand nous péchons. Mettons en tout temps notre foi en Lui, au lieu d’essayer de tout régler par nos propres moyens. Christ est là. Il nous surveille. Il nous aime, car Il veut absolument nous voir dans Son Royaume.
N’oublions jamais que notre Salut nous vient par Son sacrifice sur la croix. Gardons toujours dans nos cœurs le souvenir qu’Il est notre Seigneur et Sauveur. C’est ce que l’Église de Sardes avait besoin de redécouvrir. Faisons en sorte que ce qui est arrivé à Sardes ne se produise jamais dans notre vie de chrétien. Gardons nos cœurs toujours ouverts à ce que Jésus veut nous enseigner, et ainsi nous resterons vigilants et prêts pour Son avènement.