D.486 – Écoute, ô mon peuple
Par Joseph Sakala
Dans Psaume 81:8-11, Dieu déclare à Son peuple : « Tu as crié dans la détresse, et je t’ai délivré ; je t’ai répondu, caché dans le tonnerre ; je t’ai éprouvé aux eaux de Mériba. (Sélah.) Écoute, mon peuple, et je t’exhorterai ; Israël, si tu m’écoutais ! Qu’il n’y ait point chez toi de dieu étranger ; ne te prosterne pas devant les dieux des nations ! Je suis l’Éternel, ton Dieu, qui t’ai fait remonter du pays d’Égypte. Ouvre ta bouche, et je la remplirai. » Ce psaume fut évidemment utilisé comme une introduction à une fête d’Israël, si l’on en juge par les chants de joies. « Chantez avec allégresse à Dieu, notre force ; jetez des cris de réjouissance au Dieu de Jacob ! Entonnez le chant ; faites résonner le tambourin, la harpe agréable avec la lyre. Sonnez de la trompette à la nouvelle lune, à la pleine lune, au jour de notre fête » (Psaume 81:2-4).
C’est également une réflexion sur la souveraine provision pour Son peuple. « Car c’est une loi pour Israël, une ordonnance du Dieu de Jacob. Il en fit un statut pour Joseph, quand il sortit contre le pays d’Égypte ; là j’entendis un langage que je ne connaissais pas. J’ai déchargé, dit-il, son épaule du fardeau ; ses mains ont lâché la corbeille » (Psaume 81:5-7). Mais le message devient bientôt un avertissement de ne pas abandonner le Dieu de leurs pères, en leur rappelant sévèrement ce commandement : « Qu’il n’y ait point chez toi de dieu étranger ; ne te prosterne pas devant les dieux des nations ! » (Psaume 81:10).
Une telle rébellion chagrine Dieu qui leur dit : « Mais mon peuple n’a pas écouté ma voix ; Israël n’a pas voulu m’obéir. Et je les ai abandonnés à la dureté de leur cœur, pour marcher selon leurs conseils. Oh ! si mon peuple voulait m’écouter, qu’Israël marchât dans mes voies ! J’eusse en un instant fait ployer leurs ennemis, j’aurais tourné ma main contre leurs adversaires. Ceux qui haïssent l’Éternel eussent flatté Israël, et son temps heureux eût toujours duré. Dieu les eût nourris de la mœlle du froment. Je t’eusse rassasié du miel du rocher » (Psaume 81:12-17). Il y a sûrement un message ici pour Israël moderne qui ne cesse de désobéir à son Créateur. Mais Dieu nous permet d’apprendre des leçons par notre propre folie, des leçons difficiles que l’on n’aurait pu apprendre doucement et notre temps heureux eût toujours duré.
« Oh ! si mon peuple voulait m’écouter, qu’Israël marchât dans mes voies ! J’eusse en un instant fait ployer leurs ennemis, j’aurais tourné ma main contre leurs adversaires. » Dieu nous rappelle, dans Psaume 81:11 : « Je suis l’Éternel, ton Dieu, qui t’ai fait remonter du pays d’Égypte. Ouvre ta bouche, et je la remplirai. » L’imagerie utilisée ici est celle d’une mère oiseau qui nourrit ses petits, car ils dépendent entièrement d’elle, même pour leur propre vie. Dieu nous invite à Lui faire entièrement confiance en toutes choses. Son réservoir est inépuisable et la quantité que Dieu donne à chacun n’est limitée qu’au montant que nous Lui permettons de nous donner. Il nous invite à ouvrir nos bouches pour constater avec quelle abondance Il peut les remplir.
Que Dieu développe en nous, non seulement de grandes bouches, mais aussi une grande foi, afin d’avoir confiance dans Ses énormes provisions. Cependant, pour ce faire, il faut parfois que nous fassions attention à ce qui sort de nos bouches. Car : « La langue aussi est un feu, un monde d’iniquité. Ainsi la langue est placée parmi nos membres, souillant tout le corps, et enflammant le cours de la vie, enflammée elle-même de la géhenne. Toute espèce de bêtes sauvages et d’oiseaux, de reptiles et d’animaux marins se domptent et ont été domptés par la nature humaine ; mais aucun homme ne peut dompter la langue ; c’est un mal qu’on ne peut réprimer ; elle est pleine d’un venin mortel. Par elle nous bénissons Dieu le Père, et par elle nous maudissons les hommes, faits à l’image de Dieu. De la même bouche sort la bénédiction et la malédiction. Il ne faut point, mes frères, que cela soit ainsi », nous réitère l’apôtre, dans Jacques 3:6-10.
Notez que le mot géhenne employé ici n’est utilisé qu’une seule fois, sur onze occasions dans le Nouveau Testament, et il n’est pas cité directement par les lèvres de Christ. Puisque la langue n’est pas un feu littéral – mais son mauvais usage peut la rendre un monde d’iniquité — ce passage suggère que la géhenne elle-même est l’ultime monde d’iniquité faisant de la langue non contrôlée une extension d’elle-même. La Bible, par contre, parle de cette future géhenne comme un endroit de feu éternel.
Jésus en parle justement dans Matthieu 25:41 lorsqu’Il nous déclare : « Ensuite il dira à ceux qui seront à sa gauche : Retirez-vous de moi, maudits, et allez au feu éternel, préparé au diable et à ses anges ». Cet acte sera la dernière destruction des corps physiques par Dieu. Il est décrit comme suit : « Et la mer rendit les morts qu’elle contenait ; la mort et l’enfer rendirent aussi les morts qui y étaient, et chacun fut jugé selon ses œuvres. Et la mort et l’enfer furent jetés dans l’étang de feu ; c’est la seconde mort. Et quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie, fut jeté dans l’étang de feu » (Apocalypse 20:13-15). « Or, le jour du Seigneur viendra comme un larron dans la nuit ; en ce temps-là les cieux passeront avec fracas, et les éléments embrasés seront dissous, et la terre, avec les œuvres qui sont en elle, sera entièrement brûlée. Puis donc que toutes ces choses doivent se dissoudre, quels ne devez-vous pas être par la sainteté de votre conduite et votre piété, attendant, et hâtant la venue du jour de Dieu, dans lequel les cieux enflammés seront dissous, et les éléments embrasés se fondront ? » (2 Pierre 3:10-12). Pierre nous fait la description d’une terre complètement purifiée par un feu si intense que les éléments embrasés fonderont littéralement.
Le feu sera si intense que même la mer n’y sera plus. Mais il n’existe aucun feu qui peut brûler les océans. Considérez ce scénario. L’eau est composée de deux éléments, H2O. Qui l’a créée ? Dieu, en unissant deux éléments créés dans la nature. Deux quantités d’hydrogène avec une quantité d’oxygène afin de faire vivre tout ce qui a besoin d’eau pour exister. Mais le temps sera alors venu de séparer les deux éléments de façon telle que l’hydrogène deviendra un feu très chaud et, alimenté par l’oxygène, il enflammera même les cieux immédiats qui seront dissous. Et quand toute la terre, avec les œuvres qui sont en elle, sera entièrement brûlée et purifiée, n’ayant plus rien à brûler, le feu s’éteindra tout seul. Et Jean nous dit : « Je vis ensuite un ciel nouveau et une terre nouvelle ; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n’était plus » (Apocalypse 21:1).
Complètement brûlés, car tout ce qui restera sur la terre, ce sera des êtres immortels, des enfants de Dieu, qui n’auront plus besoin de manger ni de boire pour rester en vie. Et pourtant, ils seront éternels ! Voyez-vous pourquoi Jean le Baptiste fut envoyé afin de préparer le chemin pour Jésus ? « Mais quand il vit venir à son baptême plusieurs des pharisiens et des sadducéens, il leur dit : Race de vipères ! qui vous a appris à fuir la colère à venir ? Produisez donc des fruits convenables à la repentance. Et ne pensez pas à dire en vous-mêmes : Nous avons Abraham pour père ; car je vous dis que, de ces pierres, Dieu peut susciter des enfants à Abraham. Et la cognée est déjà mise à la racine des arbres ; tout arbre donc qui ne produit point de bon fruit est coupé et jeté au feu. Pour moi, je vous baptise d’eau, en vue de la repentance ; mais Celui qui vient après moi est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de lui porter les souliers : c’est Lui qui vous baptisera du Saint-Esprit et de feu » (Matthieu 3:7-11). Jean le Baptiste s’en prenait aux pharisiens et aux sadducéens parce que ces gens savaient toutes ces choses, mais ne réagissaient pas.
Dans Proverbes 17:27, nous pouvons lire : « L’homme retenu dans ses paroles connaît la prudence, et celui qui est d’un esprit froid, est un homme entendu. » Par exemple, même Salomon, qui a reçu beaucoup de sagesse de Dieu, nous met en garde : « Où il y a beaucoup de paroles, il ne manque pas d’y avoir du péché ; mais celui qui retient ses lèvres est prudent » (Proverbes 10:19). En effet, Salomon revient fréquemment à ce thème : « Ne te presse pas d’ouvrir la bouche, et que ton cœur ne se hâte point de prononcer quelque parole devant Dieu ; car Dieu est aux cieux, et toi sur la terre ; c’est pourquoi, use de peu de paroles » (Ecclésiaste 5:2).
Les apôtres du Nouveau Testament donnaient beaucoup d’importance aux avertissements donnés aux chrétiens de contrôler leur langue. Car trop parler amène facilement au commérage, à la critique et même à la dureté de langage. L’apôtre Jacques nous dit : « Ainsi, mes frères bien-aimés, que tout homme soit prompt à écouter, lent à parler, lent à se mettre en colère ; car la colère de l’homme n’accomplit point la justice de Dieu » (Jacques 1:19-20). Paul aussi nous enseigne : « Pour ce qui concerne l’amour fraternel, vous n’avez pas besoin qu’on vous en écrive ; car vous-mêmes vous avez appris de Dieu à vous aimer les uns les autres ; et c’est aussi ce que vous faites à l’égard de tous les frères qui sont dans toute la Macédoine ; mais nous vous exhortons, frères, à y exceller de plus en plus, et à vous étudier à vivre paisiblement, à vous occuper de vos propres affaires, et à travailler de vos propres mains, comme nous vous l’avons recommandé ; afin que vous vous conduisiez honnêtement envers ceux de dehors, et que vous n’ayez besoin de rien » (1 Thessaloniciens 4:9-12).
Dans Éphésiens 5:3-5, Paul déclare : « Que ni la fornication, ni aucune impureté, ni l’avarice, ne soient même nommées parmi vous, comme il convient à des saints ; ni aucune parole déshonnête, ni bouffonnerie, ni plaisanterie, qui sont des choses malséantes ; mais qu’on y entende plutôt des actions de grâces. Car vous savez ceci, qu’aucun fornicateur, ou impudique, ou avare, qui est un idolâtre, n’a part à l’héritage du royaume de Christ et de Dieu. » Donc, lorsque vous parlez : « Qu’il ne sorte de votre bouche aucune mauvaise parole ; mais que vos paroles soient propres à édifier utilement, et qu’elles fassent du bien à ceux qui les entendent » (Éphésiens 4:29). Et aux Colossiens, Paul déclare : « Que votre parole soit toujours accompagnée de grâce, et assaisonnée de sel, de manière que vous sachiez répondre à chacun comme il faut » (Colossiens 4:6).
Jésus Lui-même nous a parlé de : « L’homme de bien [qui] tire de bonnes choses du bon trésor de son cœur ; mais le méchant tire de mauvaises choses du mauvais trésor de son cœur. Or, je vous dis que les hommes rendront compte, au jour du jugement, de toute parole vaine qu’ils auront dite ; car tu seras justifié par tes paroles, et par tes paroles tu seras condamné » (Matthieu 12:35-37). On dirait que de tels standards semblent impossibles à rencontrer, mais il faut toujours les viser, car Jésus est notre exemple. Même Pierre nous rappelle : « Car c’est à cela que vous êtes appelés, puisque Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces ; Lui qui n’a point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s’est trouvé aucune fraude ; Qui, outragé, ne rendait point d’outrages ; et maltraité, ne faisait point de menaces, mais s’en remettait à Celui qui juge justement » (1 Pierre 2:21-23).
Concentrons-nous plutôt sur la face de Jésus puisque : « Il n’y aura plus aucun anathème ; et le trône de Dieu et de l’Agneau sera en elle, et ses serviteurs le serviront. Ils verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts » (Apocalypse 22:3-4). Ceci constitue, dans la Bible, la dernière référence à la face de Jésus et à la glorieuse promesse en elle, et avec l’assurance que tous Ses serviteurs verront Son véritable visage, tel que révélé à Jean, l’apôtre que Jésus aimait, dans Apocalypse 1:13-18, où Jean nous dit : « Et, au milieu des sept chandeliers quelqu’un de semblable au Fils de l’homme, vêtu d’une longue robe, et ceint sur la poitrine d’une ceinture d’or. Sa tête et ses cheveux étaient blancs, comme de la laine blanche, comme la neige, et ses yeux comme une flamme de feu ; Ses pieds, semblables à un cuivre très fin, étaient embrasés comme par une fournaise, et sa voix était comme la voix des grosses eaux. Il avait dans sa main droite sept étoiles ; une épée aiguë à deux tranchants sortait de sa bouche, et son visage resplendissait comme le soleil dans sa force. Or, quand je le vis, je tombai à ses pieds comme mort, et il mit sa main droite sur moi, en me disant : Ne crains point ; c’est moi qui suis le premier et le dernier, celui qui est vivant ; et j’ai été mort, et voici je suis vivant aux siècles des siècles, Amen ; et j’ai les clefs de l’enfer et de la mort. »
Sur le mont de la transfiguration : « Jésus prit Pierre, Jacques et Jean, son frère, et les mena sur une haute montagne, à l’écart. Et il fut transfiguré en leur présence ; son visage devint resplendissant comme le soleil, et ses habits devinrent éclatants comme la lumière. En même temps, Moïse et Élie leur apparurent, qui s’entretenaient avec lui. Alors Pierre, prenant la parole, dit à Jésus : Seigneur, il est bon que nous demeurions ici ; si tu veux, faisons-y trois tentes, une pour Toi, une pour Moïse, et une pour Élie. Comme il parlait encore, voici une nuée resplendissante les couvrit ; et voici il vint de la nuée une voix qui dit : C’est ici mon Fils bien-aimé, en qui j’ai pris plaisir ; écoutez-le » (Matthieu 17:1-5). Les apôtres venaient de voir Jésus dans toute Sa Splendeur, alors qu’ils étaient couverts d’une nuée resplendissante. Ils venaient d’avoir un aperçu du Royaume de Dieu. Un petit voyage dans le futur, en quelque sorte.
Et comme Jésus leur parlait de Sa mort imminente, Il marcha vers Jérusalem afin de l’affronter. « Comme le temps de son élévation approchait, il se mit en chemin, résolu d’aller à Jérusalem. Et il envoya des gens devant lui, qui, étant partis, entrèrent dans un bourg des Samaritains, pour lui préparer un logement. Mais ceux-ci ne le reçurent pas, parce qu’il se dirigeait vers Jérusalem. Et Jacques et Jean, ses disciples, voyant cela, lui dirent: Seigneur, veux-tu que nous disions que le feu descende du ciel et qu’il les consume, comme fit Élie ? Mais Jésus, se retournant, les censura et dit : Vous ne savez de quel esprit vous êtes animés ; car le Fils de l’homme n’est point venu faire périr les hommes, mais les sauver. Et ils s’en allèrent dans un autre bourg » (Luc 9:51-56).
Quelques jours après Son entrée à Jérusalem, Jésus fut livré aux mains d’hommes méchants qui prirent plaisir à dévisager la face de Celui qui, quelques jours auparavant, avait pleuré sur la ville et son indifférence envers Dieu. Mais avant, Il prit Ses apôtres et : « Jésus s’en alla avec eux dans un lieu appelé Gethsémané ; et il dit à ses disciples : Asseyez-vous ici pendant que je m’en irai là pour prier. Et ayant pris avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée, il commença à être triste et angoissé. Et il leur dit : Mon âme est triste jusqu’à la mort ; demeurez ici et veillez avec moi. Et étant allé un peu plus avant, il se jeta le visage contre terre, priant et disant : Mon Père, s’il est possible que cette coupe passe loin de moi. Toutefois, non pas comme je veux, mais comme tu veux » (Matthieu 26:36-39).
Les soldats romains commencèrent à Lui « couvrir la face » : « Et quelques-uns se mirent à cracher contre lui, à lui couvrir le visage, et à lui donner des soufflets en disant : Devine ! Et les sergents le frappaient avec des bâtons » (Marc 14:65). « Peu après, ceux qui étaient là s’approchèrent et dirent à Pierre : Assurément tu es aussi de ces gens-là ; car ton langage te fait connaître. Alors il se mit à faire des imprécations contre lui-même et à jurer, en disant : Je ne connais point cet homme ; et aussitôt le coq chanta. Alors Pierre se souvint de la parole de Jésus, qui lui avait dit : Avant que le coq ait chanté, tu m’auras renié trois fois. Et étant sorti, il pleura amèrement » (Matthieu 26:73-75). Finalement : « l’ayant couvert d’un voile, ils lui donnaient des coups sur le visage, et lui disaient : Devine qui est celui qui t’a frappé ? Et ils disaient beaucoup d’autres choses contre lui, en l’injuriant » (Luc 22:64-65).
En effet, ils ont tellement abusé de Jésus que : « plusieurs ont été étonnés à cause de Lui, tant son visage était défait et méconnaissable, tant son aspect différait de celui des hommes ; ainsi il remplira de joie plusieurs nations ; les rois fermeront la bouche devant lui ; car ils verront ce qui ne leur avait pas été raconté, ils apprendront ce qu’ils n’avaient point entendu » (Esaïe 52:14-15). Mais, lorsque Jésus reviendra, le monde qui l’a rejeté criera : « Et ils disaient aux montagnes et aux rochers : Tombez sur nous, et cachez-nous de devant la face de celui qui est assis sur le trône, et de devant la colère de l’Agneau ; car le grand jour de sa colère est venu, et qui peut subsister ? » nous dévoile Apocalypse 6:16-17. Cependant, tous les Élus se réjouiront éternellement : « Car le Dieu qui a dit que la lumière resplendisse au milieu des ténèbres, est celui qui a resplendi dans nos cœurs, pour faire briller la lumière de la connaissance de la gloire de Dieu en la personne de Jésus-Christ » (2 Corinthiens 4:6).
« C’est pourquoi, saisissant le royaume inébranlable, conservons la grâce, afin que par elle nous rendions notre culte à Dieu d’une manière qui lui soit agréable, avec respect et crainte ; car notre Dieu est aussi un feu dévorant » (Hébreux 12:28-29). Le feu était considéré jadis, par certains philosophes anciens panthéistes, comme étant l’élément premier duquel toutes choses avaient évolué et ce même mythe est promulgué aujourd’hui par les cosmologistes évolutionnaires, dans la formation de leur fameuse théorie du Big Bang. Le fait demeure que le feu est une création de Dieu, utilisée actuellement et symboliquement comme le véhicule divin de jugement sur le péché. Il est très significatif que la première et la dernière références au feu dans la Bible mentionnent : « l’Éternel fit pleuvoir sur Sodome et sur Gomorrhe du soufre et du feu, de la part de l’Éternel, du haut des cieux » (Genèse 19:24) et, dans Apocalypse 21:8, Dieu nous dit : « Mais, pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les fornicateurs, les empoisonneurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part est dans l’étang ardent de feu et de soufre ; ceci est la seconde mort. »
Notre verset « notre Dieu est aussi un feu dévorant » est une référence aux paroles de Moïse aux tribus d’Israël alors qu’elles se préparaient à entrer dans la terre promise après sa mort. Dans Deutéronome 4:24, Moïse leur déclare : « Car l’Éternel ton Dieu est un feu consumant ; c’est un Dieu jaloux. » Son contexte, dans le Nouveau Testament, est un avertissement grave contre ceux qui rejettent la Parole de Dieu. Alors : « Prenez garde de ne pas mépriser celui qui vous parle ; car si ceux qui méprisaient celui qui les avertissait sur la terre, de la part de Dieu, n’échappèrent point, nous échapperons encore moins, nous qui nous détournons de celui qui parle des cieux ; dont la voix ébranla alors la terre, et qui maintenant a fait cette promesse en disant : encore une fois j’ébranlerai non seulement la terre, mais aussi le ciel », dit Hébreux 12:25-26.
Dans un sens, la Parole de Dieu est également le feu de Dieu. Jérémie nous déclare : « Car depuis que je parle, je jette des cris ; je crie violence et oppression. Et la parole de l’Éternel s’est tournée pour moi en opprobre et en moquerie tout le jour. Et quand je dis : je ne ferai plus mention de lui, et je ne parlerai plus en son nom, il y a dans mon cœur comme un feu ardent renfermé dans mes os ; je m’efforce de le contenir, mais je ne le puis » (Jérémie 20:8-9). Il est beaucoup mieux d’être purifié par le feu de Sa Parole, que d’être consumé par le feu de Son Jugement.
Un jour, les nations viendront en tremblant vers l’Éternel, notre Dieu ; elles Le craindront et Lui diront : « Qui est le Dieu semblable à toi, qui pardonne l’iniquité, et qui passe par-dessus le péché du reste de son héritage ? Il ne garde pas à toujours sa colère, car il se plaît à faire miséricorde. Il aura encore compassion de nous, il mettra sous ses pieds nos iniquités. Tu jetteras tous leurs péchés au fond de la mer. Tu feras voir à Jacob ta fidélité, et à Abraham ta miséricorde, comme tu l’as juré à nos pères, dès les temps anciens » (Michée 7:18-20). Ce passage est cité après la prophétie double sur l’imminent jugement de la nation pécheresse et rebelle de Juda et le glorieux règne de Jésus qui vient terminer l’œuvre de la grâce de Dieu sur l’iniquité.
Car la grâce pardonne l’iniquité. En tant que pécheurs, nous avons l’assurance de Sa miséricorde plutôt que de Son Jugement. Dieu passe par-dessus le péché et ne garde pas à toujours Sa colère, car Il Se plaît à faire miséricorde. Il aura encore compassion de nous, Il mettra sous Ses pieds nos iniquités. Dieu jettera tous nos péchés au fond de la mer. Il gardera Ses promesses. Lorsque les circonstances qui nous entourent nous découragent, nous avons confiance que : « Tu feras voir à Jacob ta fidélité, et à Abraham ta miséricorde, comme tu l’as juré à nos pères, dès les temps anciens » (Michée 7:20). Israël ancien refusait de répondre aux avertissements des prophètes de se détourner de leurs péchés. En faisant ainsi, ils se sont privés de Ses grandes bénédictions pour récolter plutôt Sa colère. Que Dieu nous accorde, à Son peuple moderne, Sa sagesse et la conviction d’accepter Sa miséricorde et Sa compassion, et de croire vraiment que Dieu est toujours capable de garder Ses promesses.
Le prophète Daniel a déclaré que : « plusieurs de ceux qui dorment dans la poussière de la terre se réveilleront, les uns pour la vie éternelle, les autres pour l’opprobre et une infamie éternelle. Ceux qui auront été intelligents brilleront comme la splendeur de l’étendue, et ceux qui en auront amené plusieurs à la justice brilleront comme des étoiles, à toujours et à perpétuité » (Daniel 12:2-3). Plusieurs prétendent que l’Ancien Testament ne connaît rien de la résurrection, mais cette déclaration de Daniel réfute cette notion. Non seulement il y aura une résurrection à la vie éternelle, mais certains ressusciteront pour l’opprobre et une infamie éternelle. Quelle fin terrible pour ceux qui regardent la Bible avec mépris maintenant. Il n’y a probablement aucune doctrine biblique plus détestée par les non croyants que la doctrine de la punition éternelle. Il paraîtrait que c’est cette doctrine qui a causé la rébellion de Darwin contre Dieu, et non la fameuse théorie de l’évolution.
Cependant, Christ a bel et bien dit : « si ton œil te fait tomber, arrache-le ; il vaut mieux pour toi que tu entres dans le Royaume de Dieu, n’ayant qu’un œil, que d’avoir deux yeux, et d’être jeté dans la géhenne de feu » (Marc 9:47). Et dans Matthieu 25:40-41 : « Et le Roi, répondant, leur dira : Je vous le dis en vérité, en tant que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, vous me les avez faites à moi-même. Ensuite il dira à ceux qui seront à sa gauche : Retirez-vous de moi, maudits, et allez au feu éternel, préparé au diable et à ses anges. » Et remarquez bien ce que dira Jésus, au verset 46 : « Et ils iront aux peines éternelles ; mais les justes iront à la vie éternelle. »
Paul nous avertit également de ce qui arrivera à ceux qui désobéissent, lorsque le Seigneur Jésus apparaîtra du ciel avec les anges de Sa puissance : « Dans un feu flamboyant, pour exercer la vengeance contre ceux qui ne connaissent point Dieu, et qui n’obéissent pas à l’Évangile de notre Seigneur Jésus-Christ. Ils subiront leur peine, une perdition éternelle, par la présence du Seigneur, et par Sa puissance glorieuse ; lorsqu’il viendra pour être glorifié en ce jour-là dans ses saints, et admiré dans tous ceux qui auront cru ; (car vous avez cru à notre témoignage). C’est pourquoi aussi, nous prions continuellement pour vous, que notre Dieu vous rende dignes de votre vocation, et qu’il accomplisse puissamment tous les desseins favorables de sa bonté, et l’œuvre de la foi ; afin que le nom de notre Seigneur Jésus-Christ soit glorifié en vous, et vous en lui, selon la grâce de notre Dieu et de notre Seigneur Jésus-Christ » (2 Thessaloniciens 1:8-12). Comme il sera bien mieux de se réveiller à la vie éternelle !