D.089 – Histoire occultée des faux hébreux : les Khazars – Partie 4
3. Jésus pratiquait-Il la forme de religion qui allait donner le judaïsme ?
Prétendre que « Jésus était juif » dans le sens où il aurait professé une forme de religion voisine du judaïsme actuel, est une fiction des plus blasphématoires. Si pour être « Juif » à cette époque comme à la nôtre, la pratique du judaïsme est une condition nécessaire, alors il est bien évident que Jésus-Christ n’était pas « Juif ». Jésus détestait et condamnait la forme de culte religieux qui se pratiquait en Judée à son époque, et qui est aujourd’hui connue et pratiquée sous le nom de « judaïsme ». Cette pratique religieuse se faisait alors connaître sous le nom de « pharisaïsme ». Nos prêtres ont étudié tout cela dans le détail lorsqu’ils étaient au séminaire, mais il semble bien qu’ils n’aient fait aucune tentative pour clarifier cette question dans l’esprit de leurs ouailles… bien au contraire.
Le distingué Rabbin Louis Finkelstein, qui préside le Séminaire de Théologie Juive (institution que l’on désigne souvent comme : « le Vatican du judaïsme »), est l’auteur de l’ouvrage : Les Pharisiens, Mouvement religieux, contexte sociologique de leur apparition, titre qui est devenu un classique dans le monde entier. À la page 21 de ce livre, le distingué Rabbin Louis Finkelstein nous dit :
« Le pharisaïsme devint le talmudisme, le talmudisme devint le rabbinisme médiéval, et le rabbinisme médiéval devint le rabbinisme moderne. Mais au travers de tous ces changements de nom (…), l’esprit des anciens pharisiens est demeuré le même (…). De Palestine jusqu’en Babylonie, de Babylonie jusqu’en Afrique du Nord, puis en Italie, en Espagne, en France, et en Allemagne, puis de là, en Pologne, en Russie, et dans toute l’Europe orientale, l’ancien pharisaïsme a continué son voyage, (…) ce qui démontre son importance en tant que l’une des grandes religions du monde. »[1]
Dans ce grand classique, le distingué Rabbin Louis Finkelstein nous retrace toute l’histoire du judaïsme, en partant du pharisaïsme pratiqué en Judée au temps de Jésus. Le rabbin Louis Finkelstein y confirme ce que nous disait déjà l’éminent rabbin Adolphe Moses, dans son plus grand classique : Le Yahvisme, et autres discours, rédigé en collaboration avec le célèbre rabbin H. G. Enlow, et publié en 1903 par la section de Louisville du Conseil des Femmes Israélites. Dans cet ouvrage, le rabbin Adolphe Moses nous déclare :
« Parmi tous les malheurs qui sont advenus, (…) celui dont les conséquences furent les plus regrettables, est l’invention du mot « judaïsme ». (…) Pire encore, les Juifs eux-mêmes en sont venus à désigner leur propre religion sous le nom de « judaïsme », (…) alors que ni dans la Bible, ni dans les écrits postérieurs, ni dans le Talmud, il n’est fait une seule fois mention de ce terme. La Bible parle de la Torah Yahweh[2], de « l’instruction », ou de « la loi morale révélée par Yahweh » (…), ou encore en d’autres lieux de Yirath Yahweh : « la crainte de Yahweh ». Ce sont ces appellations qui furent employées au cours des âges au sein de notre religion. (…) Toutefois, pour la distinguer du christianisme et de l’islam, les philosophes juifs la désignent parfois comme : « la foi des Juifs ». (…) Mais c’est Flavius Josèphe qui a inventé le terme de judaïsme pour pourvoir à l’instruction des Grecs et des Romains sur cette question, et de manière à distinguer cette religion de l’hellénisme. (…) Par le mot « hellénisme », il faut comprendre toute la civilisation, y compris la langue, la poésie, la religion, l’art, la science, les manières, la coutume, et les institutions (…), qui s’étaient répandues depuis la Grèce, foyer originel, jusqu’aux vastes régions d’Europe, d’Asie et d’Afrique. (…) Bien sûr, les chrétiens s’emparèrent avidement du mot, (…) pendant que les Juifs, qui détestaient profondément le traître Flavius Josèphe, refusaient tout simplement de lire ses écrits. (…) C’est pourquoi le terme de « judaïsme », inventé par Flavius Josèphe, resta complètement inconnu des Juifs, (…) et ne fut utilisé par eux qu’à une époque relativement récente ; après que les Juifs eussent commencé à lire des ouvrages chrétiens. C’est pourquoi ils se mirent eux aussi, à appeler leur religion : “judaïsme”. » (Souligné par nous.)
Ces deux citations des deux plus grands spécialistes mondiaux sur ce sujet, établissent à la fois que le « judaïsme » ne fut jamais le nom d’aucun culte religieux pratiqué en Judée aux temps de Jésus (Flavius Josèphe vivant au premier siècle de notre ère[3]), et que le culte pratiqué aujourd’hui par les « Juifs » (prétendus ou autoproclamés) descend directement du pharisaïsme[4]. Je n’invente rien, c’est exactement ce que nous apprend le rabbin Louis Finkelstein, qui préside le Séminaire de Théologie Juive, et c’est ce que vous diront également tous les spécialistes de cette question.
Le pharisaïsme de Judée, au temps de Jésus-Christ, est une pratique religieuse se basant essentiellement sur les enseignements qui allaient constituer le Talmud… Pour ceux qui pratiquent le judaïsme, le Talmud représente à peu prêt la même chose que ce que la Grande Charte[5], la Déclaration d’Indépendance, la Constitution, et le Bill of Rights[6], représentent pour nous[7]. Le Talmud est sur un même piédestal pour ceux qui professent le judaïsme. Mais en revanche, le Talmud exerce une véritable dictature sur la vie des « Juifs » (prétendus ou autoproclamés) ; une dictature qui pourrait avoir été empruntée au totalitarisme le plus noir. Les rabbins ne font d’ailleurs guère d’efforts pour dissimuler le contrôle qu’ils exercent sur la vie intime des « Juifs » (prétendus ou autoproclamés). Cette autorité va bien au-delà des limites habituelles du domaine spirituel. À ma connaissance, leur pouvoir sur les gens ne connaît pas d’égal.
Le rôle joué par le Talmud dans le judaïsme tel qu’il est pratiqué aujourd’hui, est officiellement défini par le très révéré rabbin Morris N. Kertzer, le Directeur du Département des Relations Inter Religieuses, au sein du Comité Israélite d’Amérique du Nord, et qui préside également l’Association des Aumôniers Israélites des Forces Armées des États-Unis : en sa qualité de porte-parole officiel du Comité Israélite d’Amérique du Nord (qui se désigne lui-même sous le nom de « Vatican du judaïsme »), le rabbin Morris N. Kertzer s’est fait l’auteur d’un article très instructif intitulé : « Qu’est-ce qu’un Juif ? », et publié comme article de fond dans Look Magazine, le 17 juin 1952. Dans cet article, le rabbin Morris N. Kertzer évalue la signification du Talmud dans le monde actuel du judaïsme. Dans ce traité très enrichissant sur un sujet si digne d’intérêt, le rabbin Morris N. Kertzer, qui est actuellement le spécialiste le plus qualifié du judaïsme, nous dit :
« Le Talmud est constitué de 63 livres. Ces livres sont la compilation d’écrits législatifs, éthiques et historiques, rédigés par les anciens rabbins. Il a été écrit cinq siècles après la naissance de Jésus. C’est un recueil de lois et de traditions. Il représente le code juridique sur lequel se base la loi religieuse juive, et c’est le livre qui est utilisé pour la formation des rabbins. » (Souligné par nous.)
Eh bien, mon cher Docteur Goldstein, compte tenu de ce jugement très officiel sur l’importance du Talmud dans la pratique du judaïsme actuel, peut-être y aurait-il un intérêt quelconque à ce que les chrétiens se demandassent ce qu’il peut bien contenir, ne croyez-vous pas ?
Et ce n’est pas tout, un autre grand classique écrit également par l’une des sommités mondiales du judaïsme, nous enseigne aussi des choses fort passionnantes : dans l’Histoire du Talmud, de Michael Rodkinson, nom d’emprunt d’un « Juif » évidemment (prétendu ou autoproclamé tel), et écrit en collaboration avec le célèbre rabbin Isaac M. Wise, nous lisons à la page 70 :
« Savons-nous si la littérature avec laquelle Jésus était familier a pu parvenir jusqu’à nous ? Est-il seulement possible de répondre à une telle question ? Avons-nous le moyen de passer en revue les idées, les opinions morales, les modes de pensée, ou les techniques de raisonnements religieux qui avaient cours à l’époque de Jésus, et qui l’ont nourri pendant ces trente années silencieuses, au cours desquelles il méditait sa future mission ? À de tels curieux, les rabbins répondent invariablement en brandissant le Talmud. “Voici”, disent-ils, “la source de laquelle Jésus de Nazareth a puisé les enseignements qui lui ont permis de révolutionner le monde”. C’est pourquoi le Talmud devrait être un objet de considération de la part de chaque chrétien, et on nous posera naturellement la question : “Qu’est-ce que le Talmud ?” Et bien le Talmud est la forme écrite de ce qui, à l’époque de Jésus, portait le nom de “tradition des anciens”, et à laquelle Jésus se réfère souvent.[8] Mais quelle sorte de livre le Talmud est-il précisément ? (…) » (Souligné par nous.)
Stimulés par cette charmante invitation, tous les chrétiens dignes de ce nom devraient immédiatement se mettre en peine de connaître la réponse à cette dernière question : « Mais quelle sorte de livre le Talmud est-il précisément ? ». Mon cher Docteur Goldstein, la lecture de votre article ne m’a malheureusement pas permis de savoir si vous vous êtes personnellement inquiété de connaître « quelle sorte de livre est précisément le Talmud ? » Vous êtes-vous livré à cette petite enquête, avant votre conversion au catholicisme ? Ou peut-être après ? Si vous l’avez fait, auriez-vous l’obligeance infinie de me faire connaître vos conclusions sur : « quelle sorte de livre est précisément le Talmud ? » Je suis très impatient de connaître votre jugement impartial sur ce sujet. Le Talmud est-il compatible avec vos convictions actuelles de prêtre catholique romain ? Est-il compatible avec votre état actuel de chrétien éprouvé ? Mon cher Docteur Goldstein, aurez-vous la bonté de sacrifier quelques secondes de votre temps pour me faire parvenir quelques lignes sur ce que vous pensez du Talmud ?
_____________________________________________________
[1] Article de l’Encyclopaedia Universalis sur les pharisiens : « (…) Doctrinalement, les pharisiens se définissent surtout par leur croyance à la double autorité de la Torah, à la fois comme Loi écrite et comme Loi orale ; à leurs yeux, l’une et l’autre ont été révélées à Moïse au Sinaï et la seconde est destinée à éclairer la première. (…) [Le pharisaïsme est] un grand mouvement qui allait assurer, de longs siècles durant et jusqu’à une époque récente, la permanence d’un judaïsme sans Temple et d’une religion sans État. Les pharisiens demeuraient seuls sur la scène juive et, n’ayant plus de raisons de s’appeler pharisiens puisque l’étiquette traduisait une distinction désormais sans objet (les représentants des trois autres sectes ayant disparu), ils devinrent et demeurèrent tout simplement : « les juifs ». (…) Ainsi, sous le nom de judaïsme, le pharisaïsme devint-il une vraie religion : parallèle au christianisme, elle sera rabbinique puis talmudique. »
[2] « La loi de Yahweh ».
[3] Néanmoins, l’apôtre Paul a employé ce mot pour désigner aux païens qu’il venait de convertir, la religion qui fut autrefois la sienne :
Galates 1:13 : « Car vous avez appris quelle a été autrefois ma conduite dans le Judaïsme, et comment je persécutais à outrance l’Eglise de Dieu, et la ravageais » (David Martin 1744).
Vulgate, ibidem : « audistis enim conversationem meam aliquando in iudaismo quoniam supra modum persequebar ecclesiam Dei et expugnabam illam ».
Interlinear Greek New Testament : « hkousate gar thn. emhn anastrofhn poteen tw ioudaismwoti kaq uperbolhnediwkon thn ekklhsiantou qeou kaieporqoun authn. » (C’est le texte même de la lettre rédigée par Paul.) Par conséquent si l’apôtre Paul emploie le mot ioudaismw, il est très probable que ce mot ait été connu à l’époque de Jésus-Christ, tout au moins dans le langage parlé, et que son usage n’ait été que popularisé auprès des latins par Flavius Josèphe. Mais encore une fois, un tel mot ne devait pas exister depuis bien longtemps, puisqu’on en a pas de trace écrite avant le premier siècle de notre ère.
[4] Rappel plus important qu’il n’y paraît… Car dire que « Jésus était Juif », cela passe sans trop de problèmes, et c’est l’argument massue qui empêche les chrétiens de retrouver le « ton » initial ; mais leur dire : « Jésus était pharisien », voilà qui serait beaucoup plus difficile, car les chrétiens identifieraient tout de suite le subterfuge et la volonté de récupération. Il suffit de jeter un vague coup d’œil aux Évangiles pour comprendre immédiatement la relation qui existait entre Jésus-Christ et les « Juifs pharisiens ». Par exemple, en Matthieu 23, versets 29 à 33, Jésus parle : « Malheur à vous, Scribes et Pharisiens hypocrites, car vous bâtissez les tombeaux des Prophètes, et vous réparez les sépulcres des Justes ; Et vous dites : si nous avions été du temps de nos pères, nous n’aurions pas participé avec eux au meurtre des Prophètes. Ainsi vous êtes témoins contre vous-mêmes, que vous êtes les enfants de ceux qui ont fait mourir les Prophètes ; Et vous achevez de remplir la mesure de vos pères. Serpents, race de vipères ! comment éviterez-vous le supplice de la géhenne ? » En Jean 8:38-44, Jésus parle : « Je vous dis ce que j’ai vu chez mon Père ; et vous aussi vous faites les choses que vous avez vues chez votre père. Ils répondirent, et lui dirent : notre père c’est Abraham. Jésus leur dit : si vous étiez enfants d’Abraham, vous feriez les oeuvres d’Abraham. Mais maintenant vous tâchez à me faire mourir, moi qui suis un homme qui vous ai dit la vérité, laquelle j’ai ouïe de Dieu ; Abraham n’a point fait cela. Vous faites les actions de votre père. Et ils lui dirent : nous ne sommes pas nés d’un mauvais commerce ; nous avons un père qui est Dieu. Mais Jésus leur dit : si Dieu était votre Père, certes vous m’aimeriez : puisque je suis issu de Dieu, et que je viens de lui ; car je ne suis point venu de moi-même, mais c’est lui qui m’a envoyé. Pourquoi n’entendez-vous point mon langage ? c’est parce que vous ne pouvez pas écouter ma parole. Le père dont vous êtes issus c’est le démon, et vous voulez faire les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il n’a point persévéré dans la vérité, car la vérité n’est point en lui. Toutes les fois qu’il profère le mensonge, il parle de son propre fonds ; car il est menteur, et le père du mensonge. » Etc.
[5] Charte octroyée aux barons anglais en révolte contre l’absolutisme naissant (1215).
[6] Les 10 premiers amendements à la Constitution américaine.
[7] L’idée qu’un citoyen américain peut avoir du sens profond de sa citoyenneté, de ses droits et de ses devoirs, se définit par ces quatre textes. L’analogie de Benjamin Freedman est la suivante : ces textes représentent l’esprit auquel doit adhérer un citoyen américain, de même que le Talmud représente l’esprit auquel doit adhérer un « Juif talmudiste » (ainsi que Benjamin Freedman les désignera plus tard dans sa vie). Mais bien sûr l’analogie s’arrête là, car à l’inverse du Talmud, les textes cités pour le citoyen américain sont ceux qui définissent chacune de ses libertés fondamentales, et d’une manière beaucoup plus catégorique que ne le fit notre bien misérable révolution de 1789. Par exemple, le premier amendement du Bill of Rights, affirme d’une manière quasi absolue la liberté d’expression, sans le flot des restrictions constitutionnelles que nous connaissons en Europe, et qui permettent évidemment toutes les censures. Non, un citoyen américain est un homme libre, il peut dire ce qu’il veut. Le révisionnisme n’est pas du tout un délit aux États-Unis, et ne risque pas de le devenir avant longtemps. Il ne faut pas tomber dans toutes les caricatures sur ce pays qui, certes, est piloté par les sionistes, comme chez nous, mais dont les citoyens sont bien plus engagés que les citoyens français pour mettre un terme à cet état de choses.
[8] Donnons si vous le voulez bien, chers lecteurs, un nouvel exemple de l’une de ces nombreuses « références » que Jésus-Christ fait à la « tradition des anciens » :
Matthieu 15:1-9 : « Alors des Scribes et des Pharisiens vinrent de Jérusalem à Jésus, et lui dirent : Pourquoi tes Disciples transgressent-ils la tradition des Anciens ? car ils ne lavent point leurs mains quand ils prennent leur repas. Mais il répondit, et leur dit : et vous, pourquoi transgressez-vous le commandement de Dieu par votre tradition ? Car Dieu a commandé, disant : honore ton père et ta mère. Et il a dit aussi : que celui qui maudira son père ou sa mère, meure de mort. Mais vous dites : quiconque aura dit à son père ou à sa mère : Tout don qui sera offert de par moi, sera à ton profit ; encore qu’il n’honore pas son père, ou sa mère, il ne sera point coupable ; et ainsi vous avez anéanti le commandement de Dieu par votre tradition. Hypocrites, Esaïe a bien prophétisé de vous [Ésaïe 29:13], en disant : Ce peuple s’approche de moi de sa bouche, et m’honore de ses lèvres ; mais leur cœur est fort éloigné de moi. Mais ils m’honorent en vain, enseignant des doctrines qui ne sont que des commandements d’hommes » (David Martin 1744).
Il est d’ailleurs très surprenant de constater que le mot de « tradition », n’apparaît qu’une seule fois dans tout l’Ancien Testament (c’est-à-dire, précisément en Ésaïe 29:13). Cet apax s’observe dans la Vulgate (traditio), la King James (tradition), la Louis Segond 1910, la Version Darby de 1991, dans les textes non deutérocanoniques de la Bible de Jérusalem de 1998, dans la Nouvelle Édition de Genève de 1975, et enfin dans la Bible Osterwald de 1996 [Logiciel Bible-Online]… Il semble ainsi que le mot de « tradition » n’ait pas été profondément choyé par les véritables Israélites, tout au moins par ceux qui rédigèrent l’Ancien Testament.