D.384 – Le Saint d’Israël
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Par Joseph Sakala
Dans Ézéchiel 39:7 Dieu dit : « Je ferai connaître mon saint nom au milieu de mon peuple d’Israël, et je ne profanerai plus mon saint nom, et les nations sauront que je suis l’Éternel, le Saint d’Israël. » Ce merveilleux nom de Dieu, « le Saint d’Israël », fut souvent utilisé pendant les derniers jours des rois de Juda. Il paraît trois fois dans le livre des Psaumes. Dans Psaume 71:22, David déclare : « Aussi je te louerai sur l’instrument du luth, pour ta fidélité, ô mon Dieu ! Je te psalmodierai sur la harpe, ô Saint d’Israël ! » Dans Psaume 78:41-42, nous lisons : « Ils recommencèrent à tenter Dieu et à provoquer le Saint d’Israël ; ils ne se souvinrent plus de sa main, du jour où il les délivra de l’oppresseur. » Et dans Psaume 89:19, David dit : « Car l’Éternel est notre bouclier ; le Saint d’Israël est notre roi. »
Esaïe le proclame Saint d’Israël au moins vingt-sept fois. Le nom est employé trois autres fois. Dans Jérémie 50:29-30, le prophète déclare : « Assemblez à cri public les archers contre Babylone. Vous tous qui maniez l’arc, campez-vous contre elle tout autour ; que personne n’échappe ! Rendez-lui selon ses œuvres ; faites-lui selon tout ce qu’elle a fait ; car elle s’est élevée avec fierté contre l’Éternel, contre le Saint d’Israël. C’est pourquoi ses gens d’élite tomberont dans ses places, et tous ses gens de guerre seront anéantis en ce jour-là, dit l’Éternel. » Et encore une fois, dans Jérémie 51:5-6, où nous lisons : « Car Israël et Juda ne sont pas abandonnés de leur Dieu, de l’Éternel des armées, et le pays des Caldéens est rempli de crimes devant le Saint d’Israël. Fuyez loin de Babylone, et que chacun sauve sa vie, de peur que vous ne périssiez dans son iniquité ! Car c’est le temps de la vengeance de l’Éternel ; il lui rend ce qu’elle a mérité. »
Il apparaît une troisième fois dans Ézéchiel 39:7 (notre texte du début) : « Je ferai connaître mon saint nom au milieu de mon peuple d’Israël, et je ne profanerai plus mon saint nom, et les nations sauront que je suis l’Éternel, le Saint d’Israël. » Ce pattern inhabituel de Se proclamer le Saint d’Israël ne serait-il pas également Sa façon de nous annoncer le nombre d’années que Dieu allait venir nous annoncer la Rédemption et le Salut par notre Seigneur Jésus-Christ ? Nous avons vu Sa présence annoncée par David trois fois, suivie de vingt-sept fois dans Ésaïe, et trois autres fois par Ses deux prophètes. Additionnez ces chiffres et vous avez 3+27+3=33, le nombre d’années que le Rédempteur est venu en chair pour délivrer l’Israël de Dieu (Galates 6:16) avant de retourner au ciel.
L’emphase particulière mise sur ce nom de « Saint d’Israël » durant la dernière période du Royaume de Juda était probablement due à sa déchéance, culminant en sa captivité par les Babyloniens durant soixante-dix ans. Dieu leur a témoigné encore et encore qu’Il était Saint. « Car je suis l’Éternel, votre Dieu ; vous vous sanctifierez, et vous serez saints ; car je suis saint. Et vous ne souillerez point vos personnes par aucun de ces reptiles qui rampent sur la terre. Car je suis l’Éternel, qui vous ai fait monter du pays d’Égypte, pour être votre Dieu ; vous serez saints, car je suis saint » (Lévitique 11:44-45). Ce thème est proéminent dans la plupart des trente-trois passages où Dieu cite Son majestueux Nom.
Mais il l’est encore plus dans la dernière guerre de toute. Cette guerre se situe dans la période où Satan doit être délié pendant un peu de temps. Donc à la fin de ce Millénium, nous voyons une chose curieuse se produire. Satan, qui était enfermé pendant tout ce temps dans l’abîme, est soudainement relâché par Jésus. Il est alors tout à fait logique de se demander : vu que Dieu avait si bien enfermé Satan pour annuler sa maîtrise sur les humains pendant mille années, pourquoi Jésus voudra-t-Il faire une chose pareille ?
Dans Apocalypse 20, nous sommes à la fin du Millénium et voilà que certains individus de cette dernière génération résistent toujours et refusent de se convertir. Même avec Satan lié, nous avons ici une preuve évidente que la possibilité de pécher sera toujours présente dans la nature humaine. Il devient alors assuré que la chair et le sang ne peuvent pas hériter du Royaume. Subséquemment, la simple nature humaine, sans le Saint-Esprit, sera toujours prédisposée à se rebeller contre Dieu. Au verset 7, Satan sera donc relâché de sa prison. Verset 8 : « « Et il sortira pour séduire les nations qui sont aux quatre coins de la terre, Gog et Magog, et il les assemblera pour combattre ; et leur nombre est comme le sable de la mer. 9Et ils montèrent sur la surface de la terre, et ils environnèrent le camp des saints, et la cité bien-aimée… »
Imaginez un instant ces gens qui n’avaient jamais connu la guerre depuis leur naissance, et voilà qu’en très peu de temps, Satan réussit à leur implanter dans l’esprit l’irrésistible et folle envie d’attaquer le camp des Saints à Jérusalem. Ils ont pourtant eu toutes les chances de leur côté. Seule leur nature humaine les fait résister à Dieu. Avons-nous encore des doutes à savoir si l’homme, dans son état naturel, est essentiellement bon ou méchant ? Si son cœur est juste ou tortueux ? Le fait que ces gens soient aux quatre coins de la terre, comme nous venons de le voir, semble aussi nous indiquer que, par un libre choix, ils se sont retirés le plus loin possible de l’endroit principal d’où leur venaient les bonnes instructions.
Il y a un vieux dicton qui dit : « Loin des yeux, loin du cœur. » Ces individus rebelles à Dieu préféreront demeurer le plus loin possible du trône de Jésus à Jérusalem. Ils sont identifiés à Gog et Magog, car ils démontrent exactement la même attitude antagoniste que les ennemis de l’Église actuelle et les ennemis d’Israël tels que décrits par Ézéchiel dans les chapitres 38 et 39. Ce sont des individus qui refuseront de se convertir à Jésus en dépit du fait qu’ils auront compris qu’Il sera leur seule source de salut, et en dépit de l’atmosphère merveilleux d’un monde quasi parfait dans lequel ils vivront. Une époque où la terre entière sera remplie de la connaissance de l’Éternel, comme le fond de la mer des eaux qui le couvrent.
Mais Satan à peine relâché, ils réagiront immédiatement à sa séduction. C’est un témoignage évident de l’héritage que chaque humain a reçu de nos premiers parents. Cela nous démontre également que, tant et aussi longtemps qu’on ne naît pas dans une nouveauté de vie par la conversion, notre nature demeure inchangée. « Parce que l’affection de la chair est inimitié contre Dieu ; car elle [la chair] ne se soumet pas à la loi de Dieu ; et en effet, elle ne le peut [même pas] » (Romains 8:7). Nous en avons la preuve ici, car ces gens non convertis se tourneront immédiatement vers Satan et sa séduction. Ils se formeront une armée pour attaquer les saints.
Quelle erreur stupide ! On peut lire, à la fin du verset 9, qu’ils ne seront pas encore rendus à destination que : « un feu venant de Dieu descendit du ciel et les dévora. » Pauvres humains, croyant toujours qu’ils pourront se buter perpétuellement à leur Créateur sans en payer le prix, alors que leur salut était pourtant toujours disponible. Ayant réglé le cas de ces rebelles, Dieu va maintenant passer Sa sentence sur l’instigateur de toute cette misère humaine depuis la création du monde.
Verset 10 : « Et le diable qui les séduisait, fut jeté dans l’étang de feu et de soufre, où sont la bête et le faux prophète ; et ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles. » Cet événement aura donc lieu mille ans après que la bête et le faux prophète y auront d’abord été précipités. Plusieurs prédicateurs utilisent ce verset pour tenter de prouver que les méchants vont brûler, sans jamais mourir, dans un feu éternel. Pourtant, sauf le diable, les démons et nos deux énergumènes, aucun humain ne se trouvera dans ce feu. Toute la controverse, dans ce verset 10, provient du verbe être que l’on emploie en français : « …où sont la bête et le faux prophète… » Dans les manuscrits grecs originaux, il n’y a pas de verbe à cet endroit ! On aurait donc dû traduire plus justement par « …où furent la bête et le faux prophète… », ou encore « …où étaient la bête et le faux prophète… ». Cela aurait été plus conforme avec la saine doctrine. On ne peut donc pas se baser sur ce verset pour avancer que la bête et le faux prophète seront toujours vivants dans ce feu et brûleront éternellement !
Mes chers amis, il est impensable qu’un individu puisse se proclamer ministre de Dieu et prêcher une pareille absurdité ! Comme si un Dieu d’amour pouvait Se réjouir à voir brûler des humains, créés à Son image, pendant l’éternité ! Une telle « vérité » ne peut venir que de Satan, très bien introduite dans l’esprit de ses prédicateurs, mais ne provenant certainement pas de Dieu, ni de Ses élus ! Il y a sans aucun doute quelque chose qu’ils ne comprennent pas, ici. D’abord, ce verset 10 couvre une période de mille années. Nous avons vu la Bête et le faux Prophète jetés dans ce feu, allumé par Dieu avant le début du Millénium. Jésus n’aura aucun intérêt à les garder en vie. Le feu va simplement les consumer, car c’est ce que le feu fait normalement : il consume !
Regardez au verset 9 ce qui arrive à Gog et à Magog qui veulent attaquer Jérusalem : un feu descend du ciel pour les dévorer ! Le mot utilisé par Dieu est extrêmement bien choisi. Dévorer ne veut pas dire « garder en vie » ! Regardez les documentaires sur les animaux sauvages qui dévorent leurs proies. Je vous garantis que la proie ne souffre pas éternellement. « Ah oui, » vous allez me dire, « mais nous voyons un buisson qui a brûlé devant Moïse sans se consumer ! Et ne voyons-nous pas les amis de Daniel marcher dans une fournaise qui ne les consume pas ? » Bien sûr ! Dans ces deux cas, nous voyons également des miracles où il y a une manifestation divine en faveur de Ses serviteurs ! Vous noterez aussi que les trois amis de Daniel n’ont pas souffert du tout, dans ce feu. « Les satrapes, les préfets, les gouverneurs et les conseillers du roi s’assemblèrent ; ils virent que le feu [de la fournaise ardente], n’avait eu aucun pouvoir sur le corps de ces hommes, de sorte qu’aucun cheveu de leur tête n’était brûlé, que leurs tuniques n’avaient point changé, et que l’odeur du feu n’avait point passé sur eux » (Daniel 3:27).
Sachez que la Bête, le faux Prophète ainsi que Gog et Magog ne sont pas des serviteurs de Dieu ! Quand Dieu détruit, Il détruit ! Le feu brûle et consume. Malachie nous dit : « Et vous foulerez les méchants, car ils seront comme de la cendre sous la plante de vos pieds… » (Malachie 4:3). Avez-vous déjà vu de la cendre vivante et immortelle ? Abdias, au verset 16, nous dit : « …elles seront comme si elles n’avaient jamais été. » Dieu ne peut pas être plus clair ! En cendres, brûlés, consumés, disparus comme s’ils n’avaient jamais été. Donc, la Bête et le faux Prophète seront réduits en cendres, comme s’ils n’avaient jamais existé. Mais le feu dans lequel Jésus les précipitera sera maintenu allumé comme un témoignage contre les actions de ces deux antichrists afin de servir d’exemples aux gens qui vivront durant ce Millénium. Ce sera pour eux un rappel continuel de ce que la rébellion contre Dieu produit !
Comment peut-on savoir que ce feu sera maintenu actif ? Simplement parce que, après le Millénium, quand Satan aura fait ses derniers ravages et que le feu du ciel aura dévoré Gog et Magog, Satan sera précipité dans ce même feu où furent jetés la Bête et le faux Prophète, mille années auparavant. Dieu n’allumera pas un autre feu. Ce qui semble mélanger ces érudits, c’est la fin du verset 10 où il est écrit : « et ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles. » Mais de qui est-il question, ici ? Qui sont les « ils » ? Ce verset ne nous le dit pas d’une manière claire et sans ambiguïté. Jésus a caché cette vérité ailleurs.
Regardons, dans Matthieu 25:41, les paroles utilisées par Jésus Lui-même pour décrire le sort des maudits : « Ensuite il dira à ceux qui seront à sa gauche : Retirez-vous de moi, maudits, et allez au feu éternel, préparé [pour qui ?] au diable et à ses anges. » Donc, les humains passeront par la seconde mort de laquelle il n’y aura aucune résurrection possible, tandis que le diable et ses anges déchus seront tourmentés jour et nuit durant l’éternité ! Notez, s’il vous plaît, dans Apocalypse 20:10 l’utilisation du mot « tourmentés » par Dieu, et non « brûlés » pendant l’éternité. Un esprit ne peut pas brûler, mais il peut être tourmenté aux siècles des siècles !
Alors, pourquoi jeter Satan et ses démons dans le feu ? Le but sera de lui faire voir ce qui restera de toute son œuvre de séduction : absolument rien ! De la cendre ! Quelle futilité d’avoir déployé autant d’efforts pendant tous ces siècles pour aboutir finalement avec ses démons dans un feu où il n’y aura plus personne à séduire pendant l’éternité. Pour eux, ce tourment sera intolérable. Le diable et ses démons sont destinés à vivre dans une confusion totale pendant l’éternité. Je suis convaincu que, s’ils avaient le choix, à ce moment-là, Satan et ses démons préféreraient ne plus exister, plutôt que de vivre continuellement dans un tel tourment. À la seule pensée d’un tel jugement, les démons doivent sûrement trembler (Jacques 2:19).
Mais revenons à Gog et Magog. Dans Ézéchiel 38:2,16 Dieu déclare au prophète : « Fils de l’homme, tourne ta face vers Gog, au pays de Magog, vers le prince de Rosh, de Méshec et de Tubal, et prophétise contre lui …Tu monteras contre mon peuple d’Israël, pareil à une nuée qui couvre le pays. Ce sera dans les derniers jours ; je te ferai marcher contre mon pays, afin que les nations me connaissent, quand je serai sanctifié par toi sous leurs yeux, ô Gog ! »
Nous arrivons maintenant à un événement majestueux et d’une importance capitale pour des milliards d’individus : la Deuxième Résurrection !
Apocalypse 20:11 « Puis je vis un grand trône blanc, et celui qui y était assis. La terre et le ciel s’enfuirent de devant sa face, et leur place ne se retrouva plus. » Le temps est venu pour Jésus de S’asseoir sur ce grand Trône blanc. Le fait qu’il soit blanc nous indique que c’est un trône de miséricorde, comme le vêtement blanc dans les Écritures, qui symbolise la Rédemption, disponible seulement par la grande miséricorde divine. Dans cette scène majestueuse, Jésus est prêt à juger tous les humains qui, depuis Adam et Ève, n’étaient pas destinés à la Première Résurrection, mille ans auparavant.
La terre et le ciel qui s’enfuient devant Sa face nous indiquent que Son jugement n’est pas dirigé vers la terre, ni vers les puissances célestes, dans les hauts lieux. Le symbolisme utilisé par Dieu ici, nous indique que le cas de la terre et du ciel était déjà réglé. D’abord nous avons vu le jugement contre la terre et ses rebelles par les sept derniers fléaux de la « colère de Dieu ». Nous venons aussi de voir le jugement de Satan et de ses démons, ces puissances célestes, dans les hauts lieux. Donc, seuls les humains sont impliqués dans ce jugement. Le symbolisme utilisé ici devrait nous faire comprendre qu’à ce moment-là, la terre ne pourrait pas disparaître immédiatement de manière littérale pour faire place à une nouvelle terre et de nouveaux cieux. Cet évènement unique est cédulé, comme nous allons le découvrir, après la destruction de ceux qui doivent passer par la seconde mort, n’ayant pas été inscrits dans le Livre de Vie.
Pendant le Millénium, la terre sera préparée soigneusement pour devenir un véritable « Jardin d’Éden » dans le but d’accueillir tous ceux de cette Deuxième Résurrection, possiblement quelques 40 à 50 milliards de personnes, qui seront ressuscités en chair et en os dans un nouveau corps physique en parfaite santé, mais périssable. Ils seront mortels et seront soumis à une période de jugement, car, au moment de leur résurrection, leur sort éternel ne sera pas encore scellé. Il leur faudra donc un habitat physique et fonctionnel afin de poursuivre cette période de jugement. Il sera question de déterminer quelle sera l’éternité réservée à tous ces gens qui, durant l’histoire, n’ont, soit jamais connu Jésus, ou soit qu’ils ne se sont tout simplement pas convertis, pour toutes sortes de raisons que Dieu seul connaît.
À entendre prêcher certains télévangélistes, se convertir à Jésus serait la chose la plus facile au monde. Pourtant, Jésus Lui-même a déclaré ceci : « Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire » (Jean 6:44). Or, même si le salut est disponible à tous, il est humainement impossible de l’obtenir sans l’intervention préalable de Dieu le Père qui Se réserve le droit exclusif d’attirer la personne ainsi appelée. La conversion n’est donc pas simplement un sentiment ressenti sous le coup de l’émotion, lors d’une réunion religieuse quelconque et qui disparaît quelques jours plus tard quand la personne a eu le temps de se calmer. La véritable conversion est un engagement dans lequel une personne consent à servir volontairement Dieu au point de Lui donner sa vie. Dans un tel contrat, Dieu Lui-même prend la vie de cet individu en main. Il lui pardonne tous ses péchés antérieurs, met Son Esprit en lui et le donne à Christ comme un futur Élu dans Son Royaume. Je dis bien « futur », car, à partir du moment de sa conversion, le chrétien doit persévérer dans la foi jusqu’à sa mort.
Il ne peut pas se permettre d’abandonner Jésus, de rejeter l’Esprit Saint qui lui a été accordé et de retourner là où il était avant sa conversion. « En effet si, après avoir fui les souillures du monde, par la connaissance du Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, ils s’y engagent de nouveau et sont vaincus, leur dernière condition devient pire que la première. Car il leur eût mieux valu de n’avoir point connu la voie de la justice, que de se détourner, après l’avoir connue, du saint commandement qui leur avait été donné. Mais il leur est arrivé selon ce proverbe vrai : Le chien est retourné à ce qu’il avait vomi, et la truie, après avoir été lavée, s’est vautrée dans le bourbier » (2 Pierre 2:20-22).
Donc, recevoir le Saint-Esprit ne sauve pas la personne automatiquement. « Mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin sera [futur] sauvé » (Matthieu 24:13). Il est donc question des prémices, ou la petite récolte, que Dieu, au fil des siècles, S’est soigneusement choisies, une par une, et qu’Il a prédestinées à devenir les futurs Élus de Son Royaume. Dès lors, le cheminement de leur vie a changé complètement, sachant : « que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés, selon Son dessein » (Romains 8:28). Notez que c’est Dieu Lui-même qui décide du moment parfait pour appeler Ses prémices selon Son dessein. « Car ceux que Dieu a connus d’avance, Il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de Son Fils, afin que celui-ci [Jésus] soit le premier-né de plusieurs frères : et ceux qu’il a prédestinés, Il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, Il les a aussi glorifiés » (Romains 8:29-30). Nous apercevons clairement le processus par lequel Dieu Lui-même fait passer un futur Élu de Son Royaume.
Tandis que, dans cette Deuxième Résurrection, il est nettement question de personnes qui n’ont jamais reçu le Saint-Esprit et à qui le Saint-Esprit sera maintenant disponible, pendant une période de jugement déterminée par Jésus. Nous sommes rendus à l’époque dont a parlé Jésus quand Il a déclaré : « La moisson est grande : mais il y a peu d’ouvriers ; priez donc le Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans la moisson » (Luc 10:2). Au moment de ce jugement du Grand Trône Blanc, les ouvriers (les Élus) seront déjà choisis et prêts pour récolter cette « grande moisson ». Vous noterez aussi que le Juge, ici, c’est Jésus et non le Père. Jésus Lui-même nous a déclaré que « le Père ne juge personne, mais il a donné au Fils tout le jugement » (Jean 5:22).
Retournons dans Apocalypse 20:12 : « Je vis aussi les morts, grands et petits, qui se tenaient devant Dieu… » Les grands et les petits incluent des individus venant de toutes les sphères de la société. On parle ici des chefs de pays, des présidents de pays, des présidents d’entreprises, des chefs influents de la société et tous ceux pour qui les honneurs, le pouvoir et le prestige étaient leurs seules motivations. Plusieurs parmi eux auront même contribué activement à la conspiration millénaire de la Grande Babylone. Il y a aussi les petits, c’est-à-dire, le commun des mortels, les opprimés, les esclaves, les enfants avortés, ainsi que ceux qui étaient désirés, mais qui sont mort-nés d’une fausse-couche, ou en bas âge. Tous ces morts ressusciteront soudainement et seront devant ce Trône de miséricorde, accueillis par Jésus.
Verset 12 : « …et les livres furent ouverts. On ouvrit aussi un autre livre, celui qui est le livre de vie. » Le but de Jésus, ici, est vraiment unique. Ce sera d’offrir le salut à tous ces individus qui ne l’ont pas reçu ou qui ne savaient même pas qu’il était disponible, ni comment. La façon dont Jésus va S’y prendre sera en leur ouvrant des livres pour les instruire. Dans le verset cité, le mot grec traduit est biblios, qui a le sens de « livre », « parchemin », « rouleau ». Quels livres ? Les 66 livres de la Bible qui leur seront rendus accessibles ! L’expression « des livres furent ouverts » signifie donc que le Saint-Esprit va ouvrir leur esprit pour commencer à comprendre les enseignements des Saintes Écritures. L’instruction initiale sera très simple et directe. On leur dira : « Vous êtes tous coupables, car vous avez tous péché, et le salaire du péché, c’est la mort. Et c’est ce que vous méritez tous ! Car aucun de vous n’est juste, pas même un seul ! » Mais il leur sera clairement expliqué que Quelqu’un est venu pour payer la rançon de tous leurs péchés. Et ce Quelqu’un n’est nul autre que Celui qui est assis sur le Trône devant eux, et qui a le droit, maintenant, de les juger !
Les livres qui leur seront ouverts seront utilisés pour les instruire dans la voie divine pendant cette période de jugement. Et qui va les instruire ? Les Élus de la Première Résurrection ! Les prémices de Dieu qui avaient été données à Jésus, qui ont persévéré dans la Parole de Dieu, et avec qui Il S’est formé un Royaume et des sacrificateurs pour Dieu et qui régneront sur la terre, comme vous pouvez le voir dans Apocalypse 5:10. Avez-vous noté que pas un seul de tous ces ressuscités de la Seconde Résurrection n’est au ciel ? Tout ce jugement se passe sur la Terre ! Aucun n’a une âme immortelle ! Chacun doit passer par une période de jugement afin de déterminer s’il deviendra immortel éventuellement, comme ceux de la Première Résurrection.
Mais nous avons vu qu’un autre livre fut ouvert, celui qui est le Livre de vie. Saviez-vous que bon nombre de prédicateurs croient sincèrement que ce jugement servira uniquement à condamner les pécheurs ? Et que les livres qui seront ouverts seront des livres étalant tous leurs péchés, pour ensuite les jeter dans l’étang de feu afin de mourir une deuxième fois ? Ce serait pour Dieu un exercice de futilité, « Car le salaire du péché, c’est la mort » (Romains 6:23). Un seul péché suffit pour mériter cette mort ! Alors, pourquoi garder des registres pour tous les autres ? En effet, on enseigne habituellement dans les églises que les Livres sont des espèces de registres où sont inscrits tous les péchés de chaque individu et qu’ils seront jugés d’après ces péchés.
Pour le véritable chrétien, cela ne devrait avoir aucun sens, car nous comprenons que nous ne sommes pas sauvés par les œuvres de la Loi. Si tel était le cas, pourquoi ouvrir le Livre de vie ? Avez-vous déjà pensé à cela ? Jésus connaît très bien ceux qui y seront déjà inscrits, lors de Son avènement, parce que nous serons enlevés vers Lui, dans les nuées, à Sa rencontre. Les Saintes Écritures nous indiquent également que nous allons, par la suite régner avec Lui durant le Millénium. S’il est complet, le Livre de Vie devrait demeurer fermé ! Ouvrir ce Livre durant le jugement de cette Deuxième Résurrection nous indique formellement que Jésus a l’intention d’y ajouter des noms ! Beaucoup de noms !
Sachez que Jésus ne détruira jamais un individu à qui Il n’a pas offert Son Saint-Esprit ! Durant le Millénium, alors que Satan sera lié, le Saint-Esprit sera offert à tous les survivants dans le but merveilleux de les amener au salut. Gardons toujours en mémoire que ce sera une époque où seule la Parole de Dieu sera enseignée par Ses Élus. Une période dans l’histoire de l’humanité très différente de ce que nous voyons présentement, avec des milliers de religions « chrétiennes » toutes en contradictions les unes avec les autres, disant pourtant utiliser les mêmes Saintes Écritures. Si nous ajoutons à cela toutes les autres sortes de religions invoquant différents dieux, sans oublier celles vouées directement à Satan, nous avons à l’heure actuelle une confusion religieuse entière, intégrale, absolue et complète.
Le Millénium sera entièrement différent ! Un seul enseignement sera donné, nous dit Dieu : « Alors, je changerai les lèvres des peuples en des lèvres pures, afin qu’ils invoquent tous le nom de l’Éternel, pour qu’ils le servent d’un commun accord » (Sophonie 3:9). Cela sous-entend que même les rebelles identifiés comme Gog et Magog à la fin du Millénium auront eu accès au Saint-Esprit avant de se révolter. Ceci nous indique également d’une manière éclatante que l’orgueil, toujours présent dans la nature humaine, les incitera à repousser, non seulement le sacrifice de Jésus, mais aussi le Saint-Esprit, gratuitement offert, par lequel leur salut était assuré. Il n’est donc pas surprenant de voir Jacques, le frère de Jésus nous déclarer : « Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles » (Jacques 4:6). Seul l’orgueil poussera ces gens à rejeter Dieu d’un commun accord. C’est sur cette faiblesse de caractère que Satan va se concentrer.
Cette partie de la dernière génération du Millénium refusera le Saint-Esprit, malgré l’exhortation de Jésus Lui-même. Nous savons que Dieu ne forcera jamais une personne à recevoir Son Saint-Esprit si elle n’en veut pas. Dieu est miséricordieux, prêt à tout pardonner, incluant l’orgueil, si l’individu veut en toute liberté s’approcher de Son Trône avec un cœur repentant. Jésus Lui-même a déclaré : « tout péché et tout blasphème sera pardonné aux hommes ; mais le blasphème contre l’Esprit ne leur sera point pardonné » (Matthieu 12:31). Le péché impardonnable dont Jésus parle, c’est de rejeter Sa vie divine en nous qui est notre seule assurance de ressusciter un jour, afin de faire partie du Royaume de Dieu. Car : « si l’Esprit de Celui [Dieu] qui a ressuscité Jésus des morts, habite en vous, Celui qui a ressuscité Christ d’entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels, par Son Esprit qui habite en vous » (Romains 8:11).
Comment quelqu’un pourrait-il pécher contre le Saint-Esprit s’il ne l’a jamais reçu, ou si l’Esprit ne lui a jamais été offert par Dieu ? Nous savons, par les Écritures, que le Saint-Esprit est donné à une personne seulement au moment de sa conversion. C’est une initiative spirituelle qui requiert une compréhension profonde de l’engagement dans lequel cet individu veut cheminer avec son Sauveur. C’est un contrat personnel entre Jésus et ce chrétien et qui est scellé par le Saint-Esprit. Un contrat éternel avec Dieu Lui-même et qui n’a que deux conséquences possibles. Soit que le converti « persévère jusqu’à la fin » de sa vie dans la foi, et il sera sauvé, ou il rejette la seule puissance qui pourra le ressusciter à l’immortalité. En rejetant ainsi le sacrifice de Jésus, par lequel le Saint-Esprit lui fut donné, cette personne commet ainsi le seul péché que Dieu ne pardonnera jamais. C’est comme si cet individu crucifiait Jésus une seconde fois. Jésus est mort une seule fois pour tous les péchés du monde. Malheur à celui qui voudrait Le crucifier une seconde fois pour les siens !
Combien de personnes, durant l’histoire humaine, ont vraiment compris cela ? Très peu ! Ceux du Millénium le comprendront sûrement : « car la terre [entière] sera remplie de la connaissance de l’Éternel, comme le fond de la mer des eaux qui le couvrent » (Ésaïe 11:9). Alors, ces gens seront sans excuse. Vous savez, le poil me dresse sur la nuque quand je vois certains prédicateurs faire peur aux gens avec leur histoire à savoir que si l’on ne se convertit pas aujourd’hui, tout est perdu ! À quel moment ces ministres comprendront-ils que c’est le Père qui appelle quelqu’un au salut et non un homme ? L’homme doit prêcher la Parole de Dieu et laisser la conversion au Créateur. Qu’on prêche plutôt un Évangile d’amour. Cessons d’implanter cette crainte épouvantable de l’enfer dans l’esprit de certaines personnes qui se « convertissent » sur le champ sans réaliser la véritable conséquence de leur geste précipité.
La décision finale de mettre Son Esprit dans une personne revient toujours à Dieu, qui ne veut pas perdre une seule de Ses créatures. Il est bien écrit, en parlant des membres convertis du Corps de Christ : « Vous les reconnaîtrez à leurs fruits » (Matthieu 7:16), et non à leur baptême dans une église en particulier. Dieu est amour ! Par le sacrifice de Jésus sur la croix, Dieu a ainsi promis le salut à tous ceux qui voudraient se convertir. Mais Dieu est extrêmement patient. Alors : « Le Seigneur ne retarde point l’exécution de Sa promesse, comme quelques-uns croient qu’il y ait du retard ; mais Il use de patience envers nous, ne voulant point qu’aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance » (2 Pierre 3:9).
C’est par amour que Dieu décide du meilleur moment pour appeler quelqu’un au salut. La grande majorité des humains qui formeront les nations sous le règne des Élus se convertiront durant cette Deuxième Résurrection. Alors, le Livre de Vie sera ouvert pour accueillir tous ceux qui se laisseront librement et volontairement toucher par Sa Parole et qui se convertiront par la suite. Dieu n’attend que ça pour pardonner leurs péchés et leur offrir l’immortalité. C’est là enfin que Son peuple ne polluera plus Son Saint Nom et ceux qui insisteront pour rejeter Son Saint Nom jusqu’à la toute fin devront passer par le feu de la géhenne et, croyez-moi, il y a des gens tellement méchants, que Dieu n’aura pas d’autres choix que de les éliminer tout simplement de Sa Merveilleuse Famille.