D.192 – Citations de chercheurs français du début du 20e siècle qui questionnaient déjà la théorie de l’évolution
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NDLR: Extrait du très intéressant site de Christian Lefèvre Science et Vérité.
La critique de l’évolution est-elle seulement d’origine récente et américaine ?
Contrairement à ce que l’on pense souvent, la majorité des biologistes français du début du XXe siècle avaient déjà fait suffisamment d’observations scientifiques pour constater le manque de fondement de la théorie, à tel point que celle-ci fut officiellement reconnue comme non crédible et parue sur le point d’être abandonnée.
Voici quelques citations de chercheurs français de l’époque. Presque tous étaient transformistes (évolutionnistes).
« Les fossiles les plus anciens sont ceux d’animaux aussi complexes que les animaux actuels. Ce sont des êtres déjà élevés, et ayant une organisation définitive bien caractérisée (Polypiers, Mollusques, Arthropodes, Brachiopodes, Poissons). Les types francs d’organisation s’imposent donc dès le début. » [Jules Lefèvre, Directeur du Laboratoire de Bio-Énergétique, Manuel critique de biologie. (Masson, 1938), p. 41.]
« Si nous pouvions nous transporter sur les bords des mers cambriennes, les plus vieilles dont nous connaissions la faune, nous verrions ramper ou courir, sur un sable et au milieu de rochers semblables à ceux de nos grèves, des animaux différents, certes, des animaux actuels, mais appartenant clairement aux mêmes groupes et vivant dans les mêmes conditions physiologiques… » [Boule et Piveteau, Les fossiles (Masson, 1935), p. 51.]
Ils apparaissent brusquement, sans signes annonciateurs.
« Parmi les exemples de brusque apparition et de rapide expansion de tout un ensemble d’êtres, il n’en est pas de plus impressionnant que la survenue des Mammifères placentaires au début de l’Éocène, pour laquelle les paléontologistes ont créé le mot significatif d’Explosion. Ces Mammifères ne se montrent pas au Crétacé ; ils ne sont annoncés par aucune forme de passage ; ils apparaissent, en grand nombre et à peu près simultanément, dans trois régions que séparent de vastes espaces : les États-Unis, la Patagonie, la France ; et déjà, ils sont différenciés en Ordres parfaitement distincts, et l’on y reconnaît des Ongulés, des Carnassiers, des Primates. » [Pierre Termier, Les grandes énigmes de la Terre (Flammarion, 1935), p. 33-34.]
Ils forment des groupes bien distincts, sans relation entre eux.
« Les classes de Vertébrés qui apparaissent aux diverses époques et sans transition sont nettement des Poissons, des Batraciens, des Reptiles, des Oiseaux, des Mammifères : ils représentent, d’emblée, les classes actuelles. » [Jules Lefèvre, Manuel critique de biologie (Masson, 1938), p. 41.]
« Les grandes lignes du règne animal sont déjà tracées aux époques les plus anciennes, et les divers groupes sont séparés les uns des autres par des discontinuités de l’ordre de celles que nous constatons aujourd’hui. » [Maurice Caullery, Les étapes de la biologie (PUF, 1941), p. 59.]
Rien n’indique que ces animaux ont dérivé des uns des autres.
« On ne trouve pas, dans l’observation directe, la preuve que les causes naturelles puissent aller jusqu’à modifier profondément ces caractères (les caractères généraux qui constituent les types d’organisation). » [Paul Broca, Bulletin de la Société d’Anthropologie de Paris (Masson, 1870), tome V, 2e série, p. 203.]
« Les recherches récentes, contrairement à ce que l’on pouvait imaginer il y a une cinquantaine d’années, ont bien plutôt renforcé l’idée de la stabilité présente des formes animales et végétales, et ramené leurs variations, soit à des phénomènes purement individuels, sans retentissement dans la lignée, soit à une diversification limitée et virtuellement contenue dans le type de chaque espèce. » [Maurice Caullery, Le Problème de l‘Évolution (Payot, 1931), p. 401.[
« La biologie moderne, et c’est là une de ses acquisitions les plus essentielles, peut-être la plus imprévue, a définitivement mis en lumière la stabilité organique. La Vie a pour régime normal la constance ; changer est, pour elle, un extraordinaire. » [Jean Rostand, La nouvelle biologie (Fasquelle, 1937), p. 84.]
On ignore, également, tout de l’origine de la vie.
« La Paléontologie ne nous apporte aucune lumière sur le plus grand des problèmes, celui de l’origine de la Vie. » [Boule et Piveteau, Les fossiles (Masson, 1935), p.851.]
« Sur l’origine de la vie, convenons sans ambages que nous ne savons rien. » [Jean Rostand, Ce que je crois (Grasset, 1953), p. 41.]
Aucune théorie ne peut expliquer un phénomène d’évolution. Ce fait est admis par les biologistes français dès le début du siècle dernier. Parlant du Lamarckisme, Jean Rostand écrit : « Ils préfèrent concéder à la formation des espèces, des milliers et des milliers de siècles, afin de noyer en quelque sorte, le mystère dans la durée… » [Jean Rostand, La nouvelle biologie (Fasquelle, 1937), p. 57.]
« Après une longue période d’ardentes polémiques, on admet généralement aujourd’hui qu’aucune des grandes théories, Lamarckiste, Darwinienne ou Mutationniste, n’est capable de fournir une explication intégrale et satisfaisante du grand phénomène de l’Évolution. » [Boule et Piveteau, Les fossiles (Masson, 1935), p. 873.]
« Aujourd’hui, le darwinisme ne nous paraît plus acceptable ; sa chaîne logique a été définitivement brisée lorsqu’on reconnut que la mort n’avait nullement cette fonction de triage automatique qui est la clé de voûte du système : il y a bien quelques tarés et anormaux qui sont éliminés dès le début, mais leur disparition a plutôt un effet conservateur du type moyen de l’espèce […] Même si la sélection darwinienne existait, elle ne saurait expliquer la genèse graduelle d’une adaptation morphologique simple ou complexe… » [Lucien Cuénot, L’adaptation chez les animaux, « Bulletin de la Société des Sciences de Nancy », (n° 9, déc. 1937), p. 276.]
L’aveu officiel en 1937, des plus hauts représentants de cette discipline.
« Le Tome V de l’Encyclopédie Française marquera certainement une date dans l’histoire de nos idées sur l’Évolution : il ressort de sa lecture que cette théorie semble à la veille d’être abandonnée…
« Il résulte de cet exposé que la Théorie de l’Évolution est impossible. Au fond, malgré les apparences, personne n’y croit plus, et l’on dit, sans y attacher autrement d’importance, “évolution” pour signifier “enchaînement”, ou “plus évolués”, “moins évolués”, au sens de “plus perfectionnés”, “moins perfectionnés”, parce que c’est un langage conventionnel, admis et presque obligatoire dans le monde scientifique.
« L’Évolution est une sorte de dogme auquel ses prêtres ne croient plus, mais qu’ils maintiennent pour leur peuple. Cela, il faut avoir le courage de le dire, pour que les hommes de la génération future orientent leurs recherches d’une autre façon. » [Paul Lemoine, ancien Directeur et Professeur au Muséum, Encyclopédie Française. (1937), Tome V, p. 5-82-3 et 5-82-8.]
Pourtant, malgré cet aveu officiel, la théorie continuera d’être enseignée et finira même par s’imposer.
« Constatant, comme la plupart des personnes ayant étudié ces questions, un abandon total ou partiel du système transformiste par les leaders des sciences de la vie, j’ai toujours été choqué de voir cependant continuer, dans l’instruction de la jeunesse, l’enseignement des doctrines transformistes, présentées comme une synthèse définitivement acquise au patrimoine intellectuel de l’humanité. » [Eugène Raguin, Professeur de Géologie à l’École Nationale Supérieure des Mines, Préface de l’ouvrage L’évolution régressive (voir ci-dessous).]
On peut affirmer en toute objectivité que l’enseignement scientifique français est actuellement totalement transformiste.
« Quoi d’étonnant, dès lors, à trouver, au Palais de la Découverte, encyclopédie vivante organisée par le Gouvernement Français, le fameux “Cône de la Vie”, ayant à son sommet l’Être monocellulaire, duquel descendent, le long de courbes savantes, les représentants de tous les êtres animés. Des milliers de visiteurs ont pu emporter, gravée dans leur souvenir, cette synthèse en relief, résumé suggestif de l’Enseignement officiel. » [Georges Salet et Louis Lafont, L’évolution régressive (Éditions Franciscaines, 1943), p. 21.]
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Pourquoi la théorie n’a-t-elle pas été abandonnée ?
Deux raisons à cela :
I – La science se doit de donner une explication au problème du vivant.
Le biologiste Jean Rostand adhère à la théorie de l’évolution, tout en reconnaissant qu’elle est insuffisamment fondée.
« Pour ma part, je crois donc fermement à l’évolution des êtres organisés. Mais je n’ai garde, pour cela, de méconnaître le caractère extraordinaire, voire fantastique, des transformations que nous sommes tenus d’imaginer dans le passé de la vie, et dont il semble que ne s’étonnent suffisamment ni les profanes, qui ne se doutent pas des difficultés qu’elles soulèvent, ni peut-être certains spécialistes, trop familiarisés avec l’idée transformiste. » [Jean Rostand, Ce que je crois (Grasset, 1953), p. 24-25.]
Un aveu stupéfiant : l’évolution ne repose sur aucunes preuves, mais la théorie est tellement belle que l’on peut se passer de ces dernières.
« S’il est vrai que ni le lamarckisme ni le mutationnisme ne nous font comprendre le mécanisme de l’évolution, il faut avoir le courage de reconnaître que nous ignorons tout de ce mécanisme. […] Certains, peut-être, estimeront que, par un tel aveu d’ignorance, on laisse la partie belle à ceux qui combattent encore la doctrine transformiste. Mais, outre que la plus élémentaire probité intellectuelle commande de dire : “Je ne sais pas” partout où l’on croit ne pas savoir, je pense que cette doctrine est maintenant assez solide par elle-même pour qu’on n’ait pas besoin de l’étayer d’une représentation illusoire. » [Jean Rostand, Ce que je crois (Grasset, 1953), p. 36.]
Pour nombre de scientifiques, l’évolution est la seule hypothèse plausible et on est contraint d’y croire, faute de mieux.
« S’il existait une hypothèse scientifique autre que la descendance pour expliquer l’origine des espèces, nombre de Transformistes abandonneraient leur opinion actuelle comme insuffisamment démontrée. » [Yves Delage, L’Hérédité et les grands problèmes de la Biologie générale (2e édition, 1903), p. 204.]
« Certes, nous conviendrons, en toute objectivité, qu’on n’a pas le droit de tenir l’évolution organique pour une certitude dès lors qu’il s’agit d’événements révolus sans témoins et dont il est permis de douter que la nature actuelle nous fournisse encore l’exemple ; mais, si l’on ne peut que croire en l’évolution, il est quasiment impossible pour le biologiste, de ne pas y croire, et il serait fâcheux qu’un excès de scrupule positiviste jouât au bénéfice d’hypothèses somme toute beaucoup moins plausibles que celle de l’évolution. » [Jean Rostand, Ce que je crois (Grasset, 1953), p. 23.]
Cette opinion n’est cependant pas partagée par tous les biologistes.
« Alors ― objection classique des darwiniens ― vous ne voulez pas du darwinisme, et vous n’avez rien à mettre à sa place ? Ce n’est pas la question. Cette objection, comme l’a dit un ingénieux critique, revient à garder en prison un homme pourvu d’un excellent alibi, sous prétexte qu’il faut trouver le vrai coupable avant de le libérer ! La réponse, c’est qu’il reste à faire notre métier, c’est-à-dire à chercher autre chose… » [Rémy Chauvin, ancien Professeur honoraire à la Sorbonne, Le darwinisme ou la fin d’un mythe (Éditions du Rocher, 1997), p.10-11.]
II – La théorie de l‘évolution repose sur un présupposé philosophique.
Les scientifiques ne peuvent faire totalement abstraction de leurs opinions philosophiques.
« On dit souvent qu’il faut expérimenter sans idée préconçue. Cela n’est pas possible ; non seulement ce serait rendre toute expérience stérile, mais on le voudrait qu’on ne le pourrait pas. Chacun porte en soi sa conception du Monde, dont il ne peut se défaire aisément. Il faut bien, par exemple, que nous nous servions du langage, et notre langage n’est pétri que d’idées préconçues et ne peut l’être d’autre chose. Seulement ce sont des idées préconçues inconscientes, mille fois plus dangereuses que les autres. » [Henri Poincaré, La Science et l’Hypothèse (Flammarion, 1912), p. 170.]
« Dans ce domaine, consciemment ou inconsciemment, tout savant est influencé par ses opinions métaphysiques. Le système philosophique auquel adhère son esprit l’imprègne malgré lui, et tend à le guider dans son exploration de l’inconnu. […] cet aspect de la question est très généralement passé sous silence, les théories évolutionnistes étant présentées comme d’origine et de nature exclusivement expérimentales et scientifiques… » [Georges Salet et Louis Lafont, L’Évolution régressive (Éditions Franciscaines, 1943), p. 26.]
« Je prends ici la première personne, pour montrer que je parle en mon nom et non en celui des Transformistes dont beaucoup seront scandalisés en lisant cette déclaration. Je suis cependant absolument convaincu qu’on est, ou qu’on n’est pas Transformiste, non pour des raisons tirées de l’Histoire Naturelle, mais en raison de ses opinions philosophiques. » [Yves Delage, zoologiste et transformiste, L’hérédité et les grands problèmes de la biologie générale (1903), p. 204.]
Dix ans seulement après la sortie du livre de Charles Darwin, les biologistes avaient été mis en garde. Un grand scientifique avait vu le danger.
« Ce que Darwin a présenté comme la théorie de l’origine des espèces, ce n’est pas le résultat graduellement conquis de recherches pénibles, s’appliquant a la solution de quelques points de détail pour s’élever ensuite à une synthèse générale et compréhensive ; non, c’est une doctrine qui de la conception descend aux faits, et cherche des faits pour soutenir une idée. Il n’est pas surprenant qu’un tel ensemble de vues ait été décoré du nom d’Unisme. Est ce un éloge, est-ce un blâme ? Je ne sais, mais le fait reste. Le Darwinisme sera une des phases par lesquelles l’Histoire naturelle aura passé dans le cours de ce siècle. Je reconnais dans le caractère et la portée de cet enseignement une certaine analogie avec ce qui s’est produit lorsque les physio-philosophes, s’inspirant de Schelling, appliquèrent sa philosophie à l’histoire naturelle. Alors aussi, on vit acclamer une doctrine toute faite, embrassant la nature tout entière, et dont le point de départ était que l’Homme est le résumé et la synthèse individualisée de toute la création animale. […] Toute la science acquise jusqu’à cette époque-là, au prix des plus longues et des plus laborieuses recherches, fut mise de côté et remplacée par des conceptions purement théoriques. L’infatuation alla si loin que les travaux les plus spéciaux et les mieux faits de l’époque contemporaine n’étaient accueillis, dans l’École, qu’après avoir été recouverts du vernis de la Doctrine. Je crois qu’il en sera de l’enseignement de Darwin comme de celui de cette secte. » [Louis Agassiz, naturaliste américain d’origine Suisse, spécialiste mondial en glaciologie, De l’Espèce et de la Classification en Zoologie (Balliere, 1869), p. 375-391, Partie 3, Chapitre 7.]
D’autres scientifiques avaient fait la même constatation.
« Dans son ouvrage : Les Transformations du Monde Animal, M. Depéret expose le développement historique des idées transformistes et montre que Lamarck, Darwin et Haekel se préoccupèrent beaucoup plus de construire un système que de chercher à contrôler leurs idées par les données paléontologiques. » [Georges Salet et Louis Lafont, L’Évolution régressive (Éditions Franciscaines, 1943), p. 24.]
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Le mythe de l’évolution a toujours été combattu en France par de nombreux chercheurs, et non des moindres.
« Mais considérez l’exemple de Pierre-Paul Grassé, auteur de L’évolution du vivant. Matériaux pour une nouvelle théorie transformiste. Theodosius Grigorievich Dobzhansky, une sommité de la synthèse néo-darwinienne, a écrit au sujet du livre de Grassé : “ Le livre de Pierre-P. Grassé est une attaque directe contre toutes les formes du darwinisme. Son but est de détruire le mythe de l’évolution comme phénomène simple, bien compris et expliqué, et de démontrer que l’évolution est un mystère au sujet duquel on ne connaît ― et peut-être on ne peut connaître ― que peu de chose. Maintenant, on peut ne pas être d’accord avec Grassé, mais on ne peut l’ignorer. C‘est le plus distingué des zoologistes français, le rédacteur des 28 volumes du Traité de Zoologie, l‘auteur de nombreuses recherches originales, et l’ex-président de l’Académie des Sciences. Sa connaissance du monde vivant est encyclopédique. ” » [Cité par les Professeurs George Aldhizer, Gary Johnston et Douglas Krull (membres du Sénat de Faculté, à la Northern Kentucky University (NKU) aux USA), dans un article publié dans The Kentucky Post, le 4 janvier 2000.]
Ce dernier point est partagé par le biologiste français, Rémy Chauvin, qui écrit au sujet de Grassé :
« Mais il accomplit tout de même une prouesse que je n’ai jamais vu réalisée ailleurs : il avait quasiment digéré toute la zoologie, au point de mettre en chantier son illustre Traité de Zoologie, le seul qui soit au monde. […] Mais quand Grassé donne son avis sur l’évolution, en tant que zoologiste, il mérite au plus haut point d’être écouté : personne, j’ose le dire, ne connaissait mieux que lui l’évolution animale dans son ensemble. » [Le darwinisme ou la fin d’un mythe. (Éditions du Rocher, 1997), p. 19.]
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Pour conclure, voici quelques citations de Philip E. Johnson, juriste américain :
« Le darwinisme reste un échec scientifique […] En dépit d’un triomphalisme conventionnel, les savants darwinistes ne sont toujours pas parvenus à produire les confirmations empiriques qu’ils cherchent : les archives fossiles montrent trop de discontinuité dans l’évolution, et les découvertes de la biologie moléculaire obligent à conclure, avec Yves Coppens, que “le hasard fait trop bien les choses pour être crédible”. Mais la crise qui secoue actuellement l’édifice darwinien reste largement ignorée du public. » [Postface du livre Le Darwinisme en question, (Éditions Exergue, 1997).]
Mais il continue toujours d’être enseigné.
« Si le darwinisme continue d’être le catéchisme enseigné dans les manuels, c’est parce qu’il est l’unique concurrent à l’hypothèse d’une Intelligence créatrice (œuvrant éventuellement de façon progressive). Mais n’est-t-il pas lui-même un acte de foi, faisant du hasard un dieu créateur, alors même que la thermodynamique l’a reconnu comme le maître du chaos ? » [Postface du livre Le Darwinisme en question, (Éditions Exergue, 1997).]
Un mauvais présupposé philosophique peut conduire à une aberration.
« Pour les scientifiques naturalistes, reconnaître une réalité surnaturelle est faire preuve de superstition, et donc trahir la science. Pour les théistes en revanche, le concept d’un esprit surnaturel, à l’image duquel nous avons été créés, constitue la base métaphysique essentielle pour croire que le cosmos est rationnel et, dans une certaine mesure, compréhensible. Pour les naturalistes scientifiques, paradoxalement, le cosmos ne peut être compris par un esprit rationnel que s’il n’a pas été créé par un esprit rationnel. Cette méprise grotesque sur la théologie et sur l’histoire de la science nous enseigne que le monde scientifique est imprégné de mauvaise philosophie… » [Phillip E. Johnson, Le Darwinisme en question, (Éditions Exergue, 1997), p. 222.]
A méditer :
« Les darwinistes nous disent qu’il est inutile de considérer la possibilité que les plantes et les animaux dussent leur existence à un créateur surnaturel, parce que des mécanismes naturels comme la mutation et la sélection sont capables d’accomplir l’œuvre de la création. Ce que je veux savoir, c’est si cette affirmation est vraie, et non pas si c’est la meilleure spéculation naturaliste disponible. Je ne doute pas que les biologistes évolutionnistes soient dévoués à la théorie par laquelle ils définissent leur discipline, et je ne doute pas que les scientifiques considèrent le projet naturaliste comme une réussite fantastique. Il n’en reste pas moins que des personnes ne partageant pas leur engagement préalable au naturalisme philosophique peuvent correctement penser que la théorie régnante n’est pas simplement incomplète, mais contredite par les faits.
« Ces questions ne peuvent être laissés à l’appréciation exclusive d’une classe d’experts, qui se comporteraient en prêtrise gardienne de l’orthodoxie ; des questions importantes de religion, de philosophie et de pouvoir culturel sont en jeu, et elles concernent tout le monde. L’évolution naturaliste n’est pas simplement une théorie scientifique : c’est devenu le récit officiel de la création dans la culture moderne. La prêtrise scientifique qui s’arroge l’autorité d’écrire et d’interpréter ce récit des origines y gagne une influence culturelle immense, et pourrait la perdre si le récit s’avérait un mythe sans fondement historique. C’est pourquoi les experts ont un intérêt, sinon une mission, à protéger ce récit, et à imposer des règles de raisonnement qui le rende invulnérable. Lorsque nous demandons “ votre récit est-il vrai ? ”, nous ne pouvons pas être satisfait de nous entendre dire : “ C’est de la bonne science, telle que nous la définissons. ” » [Phillip E. Johnson, Le Darwinisme en question, (Éditions Exergue, 1997), p. 215-216. ]
(Science-et-Verite.fr)