T.035 – Un état des lieux honnête
« Cieux, écoutez ; terre, prête l’oreille, car l’Eternel parle… »
Du haut de Son trône, plus élevé que le ciel étoilé, le Créateur de l’univers ouvre la bouche pour S’adresser à toute Sa création. Sa voix résonne avec autorité, elle sort de l’antre de l’infini, jaillit au travers de certains hommes que le Tout-puissant a choisis parmi des milliers et parcourt la terre en vue d’atteindre les oreilles et les cœurs. Les prophètes parlent, mais on ne les écoute guère.
Et la Bible, témoignage immortel, comme une bouche vivante, vient parler à son tour. Elle ne crie pas sur les toits comme l’ont fait les prophètes, puisque ce temps est révolu. Mais elle vient chuchoter à l’oreille des humains, discrètement, en secret. Elle parle doucement, mais clairement, à ceux qui cherchent la Vérité. A ceux qui s’interrogent sur le pourquoi de leur existence, sur le motif de la fatalité qui s’acharne contre eux. Sur la raison de leurs difficultés et du silence de ce Dieu invisible et énigmatique. L’Eternel, par Sa Parole, vient donner et redonner Son message…
« J’ai nourri des enfants, et je les ai élevés… »
Mon âme, as-tu souvenir du jour où Dieu l’Eternel est devenu ton Père ? As-tu réminiscence de tout ce qu’Il a fait pour toi ? As-tu compté le nombre de jours où Il t’a nourri ? As-tu pensé réellement combien ta nourriture a été une grâce, un bienfait, un réconfort ? As-tu pris conscience de la parfaite paternité de ce Dieu, qui t’a nourri, aussi bien sur le plan physique que par Sa Parole pleine d’Amour et de Vérité ? Oui, le Seigneur nourrit Ses enfants. Libre à eux de prendre ou de laisser la nourriture. Cette nourriture, Il la leur a donnée.
Mon cœur, toi qui te plains sans cesse, pourquoi penses-tu si souvent que tu es livré à toi-même ? Depuis combien d’années l’Eternel Dieu t’a-t-Il pris sous Sa tutelle ? Depuis quand est-il ton Instituteur ? N’y a-t-il personne qui t’enseigne et t’indique la voie ? Dieu S’est proposé d’être ton éducateur, Il a donné Ses instructions. Il a exhorté, averti, châtié et il continue de le faire, comme un Père envers Ses enfants. Comment pourrait-Il Se prétendre Père s’Il ne le faisait pas ?
Le Seigneur a élevé Ses enfants depuis l’aube de la création, depuis le jardin d’Eden. Depuis qu’Il eut créé un fils, qu’il appela Adam, et une fille, qu’Il appela Eve. Tels furent Ses premiers enfants. Il les a nourris et Il les a élevés au milieu de la beauté qu’Il avait créée pour eux. Il a eu d’autres enfants depuis, des milliers d’enfants de toutes races, de toutes provenances, des quatre coins de la terre. Des milliers d’enfants inscrits dans le livret de famille de Dieu, par la vertu du cachet officiel de la foi en Jésus-Christ, l’unique et véritable Messie.
Le Père a nourri Ses enfants avec le meilleur pain, celui issu du Ciel, qui donne la vie. Il les a abreuvés avec la meilleure eau, celle qui renouvelle la pensée et donne l’intelligence, l’eau vive de Son Esprit. Et Il les a élevés : comme un père aimant élève ses enfants. Il les a élevés : du statut d’esclave au rang d’héritier. Il les a élevés au-dessus de leur condition de brebis errantes et pauvres.
« Mais ils se sont rebellés contre moi. Le bœuf connaît son possesseur, et l’âne la crèche de son maître : Israël n’a point de connaissance, mon peuple n’a point d’intelligence. »
La rébellion, terrible maladie. Terrible fléau. C’est cette maladie qui fit de Lucifer, l’ange porteur de lumière, une créature ténébreuse et un instrument du néant. C’est ce fléau qui détruisit la terre lorsque la guerre éclata dans le ciel, la guerre entre les anges rebelles et les anges fidèles à Dieu. La guerre entre le bien et le mal, entre la voix du mensonge et celle de la Vérité. La terre était devenue informe et vide, le néant l’avait emporté. Mais Dieu, Créateur de la vie, recréa la vie. Il créa un Eden à l’image de Son Royaume. Un Eden où poussaient les fleurs et les fruits, mais aucun chardon, aucune ronce. Un Eden habité par des animaux magnifiques, tous paisibles et bienveillants. Dieu ne pouvait pas créer de créatures malveillantes. Dieu n’est pas malveillant. Cet Eden qu’Il S’était créé ne connaissait ni violence, ni effluve de sang. Les animaux étaient là pour glorifier leur Créateur. Personne n’avait idée de leur faire du mal, ni de les sacrifier. La nourriture ne faisait pas défaut. La température était agréable, il n’y avait pas d’intempérie. Les premiers enfants de Dieu étaient nus, ils n’avaient besoin de se protéger de rien et ils n’avaient rien à cacher. Tout était parfait.
Les animaux, quelque soit leur rang dans la création, sont des créatures honorables. Ils sont cités en exemple, à la honte de l’humanité qui se croit de beaucoup supérieure et qui n’est pas capable de régner sur eux de manière douce et équitable. Les animaux connaissent leur maître, ils ne vont pas chercher ailleurs. Même les bêtes qui souffrent de la cruauté de leur possesseur sont capables de leur rester fidèles, alors qu’elles auraient raison de fuir pour chercher un meilleur maître. Mais l’humanité, qui pourrait avoir comme maître Dieu — le Créateur de la vie, l’Inventeur de l’Amour — est coupable de la plus grave des infidélités. Elle accorde à des idoles le divin pouvoir et s’y réfugie aveuglément, sans penser une seconde combien son choix est absurde et sa croyance irraisonnée. Elle confond création et Créateur, et adore n’importe comment, n’importe quoi. Les animaux, en termes de fidélité, semblent supérieurs, même à ceux qui se proclament enfants de Dieu.
Quel enfant n’aime son père que le dimanche ou le samedi ? Quel enfant prend des mains de son père le cadeau qu’il lui donne, pour le laisser fermé et le ranger dans le grenier, sans jamais le déballer ni en avoir l’utilité ? Quel enfant dit à son père « je t’aime » pour le trahir ensuite, en faisant exactement le contraire de ce qu’il lui a commandé ? Quel enfant remercie son père du bout des lèvres, mais se plaint et l’accuse par derrière, en parole, en acte et en pensée ? Quel enfant s’allie avec le pire ennemi de son père, malgré ses avertissements et tout le mal que cet ennemi a causé à ce dernier ? Quel enfant change de père, en lui préférant son ennemi ? Peut-on encore l’appeler « fils » ?
Un animal n’est pas un fils, mais il ne fait pas tout cela. Un animal — parce qu’il vit pleinement sa vie d’animal dans la condition que Dieu lui a choisi, sans s’élever au-dessus — adore son Créateur en Lui rendant gloire, même inconsciemment.
Toutes les mauvaises actions et les mauvaises paroles découlent d’un manque de connaissance et d’un manque de foi, non pas en la capacité de l’être humain, mais en Dieu, comme Père Tout-puissant et Source de Vérité absolue.
De tous les animaux, qui peuvent s’avérer simples et fidèles, il en est un qui est fourbe et rusé par-dessus tout. Malhonnête et pernicieux, il vient se faufiler dans l’humanité et rampe sans faire de bruit. Il a observé les humains et a trouvé les failles. Il vient proposer des vérités mensongères et des solutions utopiques, il offre des placébos et des chimères. Il extirpe peu à peu de l’humanité ce qui la rendait belle, comme il retira la beauté de la nudité des premiers humains en Eden, lorsqu’il fallut soudain confectionner de grotesques habits en fourrure au prix de la vie des animaux innocents. Adam et Eve ont-ils pleuré lors du tout premier sacrifice ? Peut-être ont-ils trouvé la dépouille de leurs protégés, peut-être l’ont-ils enterrée tristement en se promettant de ne plus jamais commettre le mal. Mais une fois chassés d’Eden, ils eurent faim. Il n’y avait plus autour d’eux l’abondance qu’il y avait dans le jardin magnifique que Dieu leur avait aménagé. Leur cœur s’endurcit. Prêtant foi au serpent, ils avaient choisi de devenir des dieux et à partir de ce moment, il se passa le contraire de ce que le menteur leur avait prédit : la connaissance devint de plus en plus rare sur la terre, ainsi que l’intelligence.
On construisit des tours, des citadelles, des nations. On inventa toutes sortes de choses. Alors, l’humanité prit l’envol d’une fusée vers l’inconnu. La connaissance de Dieu et la véritable sagesse se firent de plus en plus rares. Des religions se créèrent, toutes plus ou moins contradictoires et incertaines. Puis la science érigea son trône, comme la reine Certitude, mais elle changea constamment de visage, ne pouvant apporter aucune constance ni sécurité aux humains. Et même parmi les enfants de Dieu, le serpent ancien s’infiltra pour imposer sa marque, sans même qu’ils puissent s’en apercevoir. Les chrétiens se mirent à adorer la science. Les chrétiens se mirent à adorer l’argent et le prestige. Ils prirent l’habitude de puiser davantage dans les ressources humaines que dans les ressources de Dieu. Ils recherchèrent de plus en plus la sécurité dans le confort, au lieu de la chercher dans la Vérité.
Mon âme, ne comprends-tu donc pas que tout ce qui te freine, ce qui t’entrave, ce qui te fait souffrir est dû au manque de connaissance ? Pourquoi ne recherches-tu pas l’intelligence de Dieu, que Son Esprit et Sa Parole peuvent te procurer et développer en toi ? Pourquoi recherches-tu en permanence des solutions terrestres à tes problèmes terrestres ? Jusqu’à quand continueras-tu d’ignorer la cause du mal qui te ronge ?
« Ah ! Nations pécheresses ! Peuple chargé d’iniquités ! Race de méchants ! Enfants corrompus ! Ils ont abandonné l’Eternel, ils ont méprisé le Saint d’Israël, ils se sont détourné par derrière. »
Quelle souffrance que celle d’un Père qui a tout fait pour Ses enfants, qui a tout sacrifié, jusqu’à Sa vie et Sa sainteté… Quitter Son incomparable Royaume, Son trône magnifique, la compagnie du conseil des chérubins et des séraphins. Quitter la perfection, la quiétude, la transparence de la mer de cristal pour se plonger dans les eaux troubles et polluées de la vie sur terre, hors d’Eden. Quitter la Sainteté et l’excellence de la pureté pour se retrouver sur une terre profane et hostile, au milieu de nations païennes et de complots sournois. Renoncer à Son rang, à Sa divinité pour enfiler la tunique d’un simple homme, une tunique salie par les contraintes de la vie terrestre. Une tunique maculée de sang, du sang de Son propre sacrifice… Et tout cela, fut-ce-t-il annoncé ou accompli, a-t-il eu un réel impact dans le cœur des hommes ? Dans le cœur d’Israël ? Dans le cœur des enfants de Dieu ?
Les humains font des alliances qui ne durent pas. Celle que Dieu a proposée est une alliance qui ne finit pas. Elle n’a comme frontières que l’orgueil et la désobéissance des hommes. Cette alliance est sainte, mais qui la considère comme telle ? Qui prend soin d’elle comme de sa propre vie ? Qui considère sa valeur de manière concrète, quelles que soient les conditions présentes, sans les laisser prévaloir sur elle ? Qui adore Dieu sept fois par jour ? Qui se lève la nuit pour L’adorer ? Pas même moi qui écris ces lignes. A mes yeux, je suis un traître, un traître de cette alliance. Le regard des saints anges est rivé sur moi et, tandis qu’ils rapportent fidèlement à Dieu tout ce que je fais et tout ce que je dis, j’oublie leur regard. J’oublie le regard de Dieu. J’oublie qu’Il est mon Père. Je me mets en colère. Je parle comme s’Il n’était plus là. J’agis comme si j’étais livrée à moi-même. Je me lamente. Je laisse le serpent me dire beaucoup de choses. Je les écoute, plutôt que d’écouter Dieu. Je suis comme Eve. Je n’ai pas le droit de lui en vouloir pour ce qu’elle a fait, car à sa place, j’aurais certainement fait pareil.
Chaque jour, une voix se fait entendre pour nous dire « Ils ont abandonné l’Eternel. Ils ont méprisé le Saint d’Israël ». Chaque jour, le nom de Dieu est profané. Chaque jour, Son alliance est trahie. Mais même à Pierre, qui renia publiquement son Maître par trois fois, la repentance fut offerte, ainsi que le pardon. Cette voix, qui dénonce l’infidélité, ne s’adresse pas qu’aux malfaiteurs et aux traîtres. Nous sommes tous des traîtres, quand nous songeons à l’immense abîme qui nous sépare de Dieu, s’Il n’eut pas pris sur Lui l’initiative de faire de nous des fils et des filles. Or, Il choisit de nous remodeler à Son image, comme si nous avions été formés le sixième jour à partir de la poussière. A Ses yeux, grâce au premier-né d’entre les morts — Jésus-Christ le Juste — nous occupons le même rang qu’Adam et Eve avant leur acte de désobéissance et nous avons la perspective de vivre éternellement dans un Eden renouvelé et cette fois, incorruptible.
« Où vous frapper encore, si vous continuez vos révoltes ? Toute la tête est malade, et tout le cœur, languissant. De la plante du pied jusqu’à la tête, il n’y a rien de sain ; ce ne sont que blessures, meurtrissures, et plaies vives, qui n’ont point été pansées, ni bandées, ni adoucies avec l’huile. »
Peut-on imaginer un enfant, qui a tant causé de mal et qui a tant été châtié, qu’il ne reste plus de place sur tout son corps pour le châtier une nouvelle fois, tant sa peau est couverte de bleus et de blessures ? S’il rentre ainsi à la maison en ayant une fois de plus dépassé les bornes, son père peut prendre la baguette, mais où frappera-t-il ? La question, qu’il se posera sera : comment châtier encore mon enfant ? Comment faire pour qu’il comprenne enfin ? » Bien sûr, les châtiments corporels violents sur les enfants sont à proscrire ; c’est une image pour nous faire comprendre le dilemme de Dieu. En réalité, les blessures dont il est question sont dans le cœur et dans la tête des humains. Elles ne sont souvent pas visibles physiquement, mais on peut aisément les voir au travers de leurs conséquences, à savoir, notre comportement.
Ce que décrit cette affirmation, c’est l’état de ma tête, siège de ma pensée et de mon entendement, et l’état de mon cœur, siège de mes sentiments et émotions. Et puisque la tête et le cœur sont ensembles le noyau qui constitue ma personnalité, mon être intérieur, s’ils sont malades, toute ma personne en est gravement affectée. Ce n’est pas une hypothèse. Dieu ne parle pas en hypothèses, mais Il dit la Vérité qu’Il connaît parfaitement, combien même cette vérité est intrinsèque. Le Seigneur, qui m’a faite et qui sait tout de moi, connaît mon état intérieur. Je peux le cacher sous des habits somptueux. Je peux le camoufler sous un sourire angélique. Dieu voit dessous. Il sait quand je suis au bord des larmes. Il connaît tous les drames que j’ai vécus. Il connaît le nombre des cicatrices dans mon cœur et déclare qu’il y a même des plaies vives qui n’ont pas pu cicatriser.
Quand on a une plaie sanglante, se prendre un autre coup fait extrêmement mal. Nous connaissons tous l’expression « remuer le couteau dans la plaie », c’est ce que nous faisons tous, nous, les humains. Nous remuons le couteau dans les plaies qui sont vives et nous concentrons nos efforts pour ne plus souffrir, en essayant tout un tas de stratégies. Mais certaines de nos plaies n’ont pas été pansées ni bandées, ni adoucies avec une huile. Quelle huile peut bien adoucir une plaie vive ? L’Esprit de Dieu est la seule huile bienfaisante. Et Sa Parole, le seul pansement, le seul bandage à appliquer, le temps de la cicatrisation et de la guérison.
Parfois, il suffit d’une odeur, parfois d’un son, d’une mélodie. Pourquoi le Seigneur nous a-t-Il créés avec des sens en si étroite relation avec notre émotivité ? Le sens olfactif, par exemple, est directement relié à une partie du cerveau propre aux émotions. Les personnes hypersensibles ne le sont pas seulement en qualité de sensibilité émotionnelle, mais également en termes de perceptions sensorielles. Pourquoi est-ce ainsi ?
Il suffit de sentir une odeur précise pour fondre en larmes, tandis que les pensées étaient à des milliers de lieues du sujet qui attriste subitement. Une seule odeur. Un seul son. Une seule mélodie. Et nous voilà plongés dans une souffrance torturante, dans une nostalgie sans fin, en dehors de l’espace et du temps, car ancrés dans nos souvenirs les plus personnels et les plus douloureux. C’est une plaie qui s’ouvre. Une blessure enfouie. Une meurtrissure, comme celles que nous accumulons tout au long de notre vie sur terre. Mais nous ne sommes pas en mesure de les soigner, même si certains payent des fortunes dans l’espoir d’y parvenir un jour. Aucun psychologue, ni aucun psychiatre, ni aucun guérisseur ne peut changer l’état des lieux que l’Eternel Dieu a fait sur l’être humain dans son for intérieur, depuis que le péché est entré dans l’homme.
Les plantes peuvent soigner les maux physiques et avoir des vertus apaisantes, mais elles ne peuvent procurer la paix intérieure. Les pierres sont des jolies créations de Dieu, mais elles n’ont aucun pouvoir pour guérir, ni aucun impact sur la personnalité. Les techniques de relaxation et activités sportives issues des traditions orientales ne sont que des moyens de capter les énergies émotionnelles pour donner à l’homme l’illusion qu’il les maîtrise et qu’il les transforme à sa guise. Mais en vérité, dans cette thématique ancestrale de la condition humaine et de son mal existentiel, il n’est pas question d’énergies, il est question de blessures, de meurtrissures, de plaies vives. Le cœur du problème reste le même, que l’on se détende, que l’on se sente un avec la nature ou que l’on fume un joint pour planer au-dessus de sa condition. La souffrance est là. Le réveil est là. La plaie finit toujours par s’ouvrir.
« Votre pays est dévasté, vos villes sont consumées par le feu, l’étranger dévore vos campagnes sous vos yeux ; tout est dévasté comme après un ravage fait par l’étranger. »
L’humanité a-t-elle des yeux pour voir ? A-t-elle des oreilles pour entendre ? Chaque pays ici-bas est dévasté par le péché et ses conséquences. Chaque ville est consumée par le feu de la convoitise, de l’idolâtrie, de l’orgueil. Et l’étranger dévore le fruit de notre labeur, il le fait sous nos yeux impuissants.
La société profite des humains. Quand nous travaillons, il y a toujours quelqu’un qui essaie de tirer profit de nos efforts. Même si nous épargnons de l’argent petit à petit dans l’espoir de réaliser un projet, il y a toujours quelqu’un qui tire profit de ce que nous espérons épargner. La société est faite ainsi : le gouvernement se sert, il fait des promesses, mais utilise ses fonds à sa guise, ne poursuivant en vérité qu’un seul but. Et une poignée d’hommes se partagent le monde. Pour l’instant, c’est eux les propriétaires par l’entremise de Satan, pendant que des millions d’humains triment, crèvent de faim et souffrent — en plus des meurtrissures invisibles — de blessures et maladies physiques. Malgré l’abolition de l’esclavage, il y a toujours des esclaves et il y a des hommes libres, mais un jour la justice de Dieu viendra s’établir sur la terre et ceux qui se croyaient libres reconnaîtront leur captivité dans le péché. Ils devront se repentir de leurs actes ou devront disparaître définitivement de la surface de la terre.
La terre est dévastée, comme après un ravage causé par l’étranger. L’étranger, c’est Lucifer qui apporte continuellement au monde, qu’il croit dominer pour toujours, une fausse lumière et de fausses promesses. Quand une vie est fondée sur cette fausse lumière, sur ces fausses promesses, la désillusion est un ravage incomparable et la mort est souvent la seule issue accessible à l’homme dans une pareille épreuve. Quand un foyer est fondé sur de fausses croyances et sur le mépris de la loi de Dieu — le mépris de Sa justice — la prospérité n’est que passagère et le bonheur apparent d’un tel foyer n’est pas solide.
« Et la fille de Sion est restée comme une cabane dans une vigne, comme une hutte dans un champs de concombres, comme une ville assiégée. »
Les véritables enfants de Dieu peuvent se retrouver dans cette parole, car elle décrit parfaitement l’état dans lequel ils se trouvent. L’apôtre Paul nous appelle « le temple de Dieu », mais actuellement, nous ne ressemblons pas à un temple, nous n’avons rien d’un bel édifice majestueux comme celui de Salomon. Nous ressemblons à une petite cabane précaire et fragile, comme une hutte au milieu de nulle part. Futurs citoyens et rois de la Jérusalem céleste, nous ne ressemblons pas encore à un beau temple. Les pierres sont souvent mal taillées, elles sont friables par endroit, elles ne sont pas encore bien cimentées ensembles. Tout est à venir.
Les véritables enfants de Dieu se sentent comme une ville assiégée, car les peuples ennemis qui adorent les idoles et servent d’autres dieux dévorent nos campagnes. Ils prennent toujours plus de place, toujours plus d’emprise dans notre vie, dans notre foyer, dans notre cœur. Nous luttons comme des exilés pour garder notre identité d’enfants de Dieu, de race élue. Nous luttons pour garder la foi dans les temps qui sont les nôtres. Nous nous sentons assiégés de toute part. Et si nous sommes seuls, c’est encore plus dur, parce que notre cabane est visiblement misérable et que rien ni personne ne nous rappelle qui nous sommes réellement.
Mais il y a une voix qui S’est fait entendre. Elle a été mise par écrit pour que nous la lisions, pour que nous l’apprenions, pour que nous l’entendions véritablement. Cette voix S’adresse à nous aujourd’hui, avec autant de force et de persévérance qu’il y a des milliers d’années. Elle interpelle et dit : « Cieux, écoutez ; terre, prête l’oreille, car l’Eternel parle… »
Cette voix m’a parlé et j’ai commencé à l’entendre au plus profond de moi. Elle m’a soulagée. Cette voix connaît qui je suis, ce que je suis, dans quel état je suis. Cette voix me rassure, et elle m’exhorte à la laisser me remplir. La connaissance qu’elle m’apporte est salvatrice et bienfaisante pour moi. Elle panse et bande mes blessures. Elle guérit mes meurtrissures. Elle cicatrise mes plaies vives.
J’ai commencé à l’apprendre par cœur, pour que l’ennemi ne cause plus de ravage en moi. Ainsi, je peux me la réciter pour que, si nouvelles blessures il y a, elles n’aient pas le temps de me faire mal.
Dieu a déversé Son huile sur mes plaies. L’Esprit-Saint, c’est Lui qui me montre quel pansement choisir ; c’est Lui qui a ouvert ma Bible au livre d’Esaïe, quand je demandais à Dieu « Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? ». Et dans ces lignes, dans tout ce premier chapitre, j’ai trouvé des réponses à mes questions et un miroir honnête pour ne plus me mentir.
Que ces lignes parlent également à tous ceux que le Seigneur veut toucher, aux quatre coins de la terre, car Sa Parole est intemporelle, immortelle et toute-puissante. Elle atteint l’âme au plus profond et sauve ceux qui se noient dans la douleur et dans l’ignorance.
Que Dieu vous touche et vous bénisse. Que Sa grâce surabonde, là où elle n’a pas encore été pleinement reçue.
Texte biblique tiré d’Esaïe 1:2-8.
Anne-Gaëlle