D.131 – L’art de la fréquentation

 

Par Roch Richer

« Or l’Éternel Dieu avait dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul, je lui ferai une aide semblable à lui. »

(Genèse 2:18)

INTRODUCTION

Rien de plus légitime que de rechercher une personne avec qui partager sa vie, une personne que l’on aimera davantage que les autres, à qui l’on réservera des moments privilégiés exclusifs, avec laquelle l’on communiera en toute intimité ; une personne à qui l’on pourra confier sans crainte ses peines, ses peurs, ses joies, ses talents et ses biens. C’est ainsi que cela a été créé et c’est très bon.

Or, étant donné le nombre de psychologues, de psychiatres, d’intervenants et conseillers matrimoniaux de toutes sortes encombrant notre société dite « évoluée », nous serions portés à croire que les rapports dans un couple ne devraient plus receler de secrets et que les solutions aux problèmes devraient surgir rapidement. Mais, à constater l’état lamentable et catastrophique de la cellule familiale d’aujourd’hui, il y a de sérieuses questions à se poser.

Parce que les mariages se terminent de plus en plus par un divorce, les gens hésitent davantage à s’épouser et tendent plutôt à cohabiter, convaincus qu’une éventuelle séparation est quasi inévitable dans un avenir plus ou moins proche. « Tomber sur la bonne personne » est maintenant considéré comme un coup de dé aléatoire où les probabilités de succès sont minimes.

La vaste majorité des gens ne savent pas pourquoi l’homme et la femme existent ; ne savent pas pourquoi la sexualité existe — sauf si ce n’est dans un but de procréation (mais alors, pourquoi la jouissance sexuelle ?) — ; ne savent pas comment se fréquenter, apprendre à se connaître, etc. Finalement, l’on va d’échec en échec et la vie amoureuse est un désastre.

Dans votre vie personnelle, et si vous pensez à des exemples de gens de votre entourage, quelle est la situation ? Êtes-vous seul(e) et désespéré(e) ? Avez-vous de la difficulté à trouver un(e) partenaire de vie ? Si vous êtes avec quelqu’un, aimez-vous encore votre conjoint(e) ? L’avez-vous même jamais aimé(e) véritablement ? Y aurait-il une façon de trouver l’âme sœur avec qui il serait possible d’entrer en symbiose ?

Dieu a dit, dans Sa Parole : « Mon peuple est détruit, faute de connaissance » (Osée 4:6). Or, la fréquentation est une science très importante au bonheur de la société. Sans cette connaissance, la cellule familiale est détruite ! Les jeunes gens, ne sachant pas comment reconnaître dans la foule la personne qui leur sera une aide précieuse et qu’ils pourront aider à leur tour pendant tout le reste de leur vie, ils ne sauront donc pas non plus comment fonder un foyer solide où régnera un amour profond ressenti l’un pour l’autre. Ainsi, de plus en plus de gens se méfient de la vie de couple et ne veulent plus s’engager avec une autre personne, échaudés qu’ils sont par les expériences plus ou moins traumatisantes qu’ils ont vécues (au Québec, 40 % des adultes sont célibataires).

Les agences de rencontre sont de plus en plus en vogue et l’on compte sur elles pour nous trouver un partenaire idéal, sans avoir à faire les efforts, ni à apprendre la façon de fréquenter. Il y en a de toutes les sortes, de ces agences : pour un « but sérieux », pour la sexualité seulement, pour hétérosexuels, pour homosexuels, pour lesbiennes, pour échange de couples, et je n’ose en dire plus. Et pourtant, le taux de séparation augmente ! Pourquoi ?

Laissez-moi vous dépeindre brièvement ce qu’une fréquentation faite avec science et art pourrait donner. Deux personnes se rencontrent et se découvrent une attirance mutuelle. Très simplement, elles arrivent éventuellement à confier à l’autre cette attirance et décident ensemble de se fréquenter. Elles s’entendent pour que leur but commun soit d’apprendre à se connaître l’un l’autre afin de déterminer, par la suite, si leurs caractéristiques font d’elles un couple compatible où fleurira un amour grandissant et profond. Éventuellement, après une fréquentation plus ou moins longue, elles s’apprécient toujours davantage l’une l’autre et l’amour qu’elles développent entre elles fait que leurs cœurs et leurs pensées commencent à se fondre ensemble. Une fois cette étape passée, elles s’entendent pour sceller leur union par une cérémonie et la consommation de leur union par l’acte sexuel.

Je tiens à préciser ici que, bien que le choix du mode d’engagement vers l’union soit propre à chaque couple, il est important de prendre cet engagement ferme avant la consommation de l’union par l’acte sexuel. Le fait de s’engager formellement, devant Dieu par une cérémonie ecclésiastique, de manière civile ou autrement, évacuera toute notion de fornication que le premier acte sexuel pourrait laisser sous-entendre chez le couple ou les membres de leur entourage. Si l’on s’épouse devant Dieu, n’oublions pas que l’on s’épouse également devant les hommes. C’est ainsi que le couple scelle donc son union et une merveilleuse symbiose s’installe.

Si d’aventure les deux personnes s’aperçoivent, en cours de fréquentation qu’au contraire, leurs caractères ne sont pas compatibles, elles sentiront graduellement s’estomper l’attirance physique sans en subir de dommage et deviendront de bons amis.

Il est facile de constater que la fréquentation précitée n’est pas très pratiquée et que la formation de couples vraiment compatibles est chose trop rare, de nos jours.

Les étapes d’une fréquentation

Allons-y en analysant d’abord les difficultés que rencontrent les gens en général. Ce que la plupart des personnes recherchent en tout premier lieu, c’est que « ça clique » au niveau physique. L’attirance physique est le déclencheur d’une éventuelle fréquentation. À cette première étape, il n’y a généralement pas de problème, à condition que la personne visée partage également cette attirance. Quoiqu’il faille peut-être se méfier des « coups de foudre », ceux-ci ne sont pas à éviter, car, si la suite de la procédure de fréquentation est menée intelligemment et le couple est vraiment bien assorti, de grandes bénédictions peuvent en résulter.

Mais c’est aussi à partir du niveau de l’attirance physique que peuvent débuter les problèmes. La majorité des gens interprètent mal cette attirance et la gèrent mal. Prenez soigneusement note que l’attirance physique n’est pas de l’amour ! Si un ou une ami(e) vient vous voir, tout excité(e), en vous confiant qu’il ou elle vient de connaître le coup de foudre de sa vie et qu’il ou elle est tombé(e) amoureux(se) par-dessus la tête en rencontrant la veille la plus charmante personne du monde, ayez donc l’amabilité de lui remettre les deux pieds sur terre en lui disant que ce qu’il ou elle ressent n’est pas de l’amour, mais une forte attirance physique. Celle-ci n’est pas encore de l’amour, mais elle se continuera dans l’amour.

Il n’y a qu’à parler un peu avec les gens pour s’apercevoir qu’une grande partie d’entre eux ne savent pas vraiment ce que c’est qu’aimer quelqu’un. Le constat est fort malheureux et il est à l’origine des divorces et des séparations de couples. Parce que, voyez-vous, c’est sur cette méprise que se fondera le semblant de fréquentation qui va s’en suivre.

Il y a une expression courante qui me fait toujours tiquer. Je vous le demande : comment peut-on « tomber en amour » ? On ne « tombe » pas en amour. L’amour grandit progressivement et élève plutôt que de faire tomber. Je ne puis pas dire que j’aime une personne avant que je ne la connaisse bien. Ce n’est pas en dedans de deux semaines — parfois moins — que je vais pouvoir dire que j’aime quelqu’un profondément. On peut être épris d’une personne, mais pouvoir l’aimer prend du temps. Or, pour s’engager sérieusement avec quelqu’un, il faut l’aimer profondément, sinon, ON DOIT laisser tomber. Il n’y a rien de pire que la solitude à deux. Quand aime-t-on profondément ? Lorsque, à nos yeux, la vie de l’autre devient plus précieuse que la nôtre et que nous sommes prêts à tous les efforts et les sacrifices à son égard.

Deux qualités principales manquent généralement aux personnes qui veulent fréquenter : la patience et la maîtrise de soi. De plus en plus de couples, sinon la grande majorité, vont commencer par « faire l’amour » dès les débuts de leur relation. Sans s’en rendre compte, ils transgressent une loi spirituelle qui avait été instituée pour leur protection. Prenant l’attirance physique pour de l’amour, et n’ayant ni la patience ni la conviction d’attendre avant de tisser des liens physiques, ces couples en formation renversent le processus de fréquentation et commencent par l’élément final qui aurait dû sceller leur union.

Or, quand des gens comme moi préconisent l’abstinence avant l’union, on nous qualifie de rétrogrades, de personnes non-évoluées qui nous embarrassons de vieux concepts religieux dépassés. Toutefois, jugez vous-mêmes du résultat de leur « évolution » ! Ce que ces gens nous lancent comme message, sans s’en rendre compte, c’est qu’elles sont ignorantes de la véritable fonction de la sexualité dans le couple. Elles n’en savent d’ailleurs pas l’origine. Si Dieu a créé la sexualité pour un usage marital, c’est qu’Il avait un dessein précis. Le sexe n’est pas une fin en soi, c’est un témoignage suprême de l’amour ayant préalablement grandi. Par l’acte sexuel, un couple se démontre, par le partage d’une intimité exclusive, l’amour que l’on se porte l’un à l’autre. L’amour vient donc AVANT le sexe et non à cause du sexe, ni après le sexe !

« Ne savez-vous pas que celui qui s’unit avec une prostituée, devient un même corps avec elle ? car deux, est-il dit, seront une même chair » (1 Corinthiens 6:16). C’est un avertissement sérieux que celui-là. D’où l’apôtre Paul tenait-il son information ? Il l’avait lue dans le livre de la Genèse, alors que Dieu avait déjà posé les paramètres du couple. « C’est pourquoi l’homme laissera son père et sa mère, et se joindra à sa femme, et ils seront une même chair » (Genèse 2:24). L’acte sexuel constitue, aux yeux de notre Créateur, le lien sacré qui unit un homme et une femme devenant ainsi une seule chair. Donc, l’acte sexuel ne peut s’effectuer au début d’une relation, car les deux personnes ne sont pas encore en mesure de savoir si elles prendront un jour la décision de s’unir pour la vie. Commencez-vous à comprendre que les fréquentations modernes sont bien éloignées des desseins de Dieu pour l’homme et la femme ?

Si un couple commence sa fréquentation par la relation sexuelle, il aura inévitablement des conséquences à subir. Nous allons expliquer lesquelles au fur et à mesure.

Dans la période de fréquentation, on pourrait établir trois étapes dont les gens ne prennent pas vraiment conscience. S’ils en étaient conscients, ils ne fréquenteraient sans doute pas de la même façon.

1. L’étape idyllique

C’est la période « lune de miel » où tout ce que fait l’autre personne est mignon comme tout ou bien drôle. L’attirance physique nous fait observer l’autre avec des lunettes roses où l’objectivité est souvent tassée dans le coin. A ce stade, il n’est pas facile de faire une bonne analyse des qualités et, surtout, des défauts de l’autre. Cependant, si les deux personnes sont déjà au courant de ces faits et ont à cœur de réussir leur fréquentation, elles feront un effort supplémentaire pour garder la tête froide et développer de la patience. C’est une période où la franchise est primordiale. Il est trop tentant d’essayer de camoufler nos défauts et de gonfler nos qualités, ce que font beaucoup de gens, afin de plaire à l’autre. C’est un des plus gros écueils à éviter. Mentir à propos de soi-même ne profitera à personne. Le mensonge nuit à l’apprentissage du caractère de l’autre et biaise la fréquentation. Si vous venez éventuellement à voir que vos caractères sont très compatibles, mentir n’aura servi qu’à ralentir et même à briser, inutilement dans certains cas, la relation que vous bâtissez ensemble. Ne tombez pas dans ce piège.

Les conséquences du mensonge sont incalculables. L’homme mentira souvent à sa compagne parce qu’il a honte de révéler une faiblesse. Tenant mordicus à conserver son aura de parfait gentilhomme ou de chevalier servant, il tentera de camoufler ce qui, pense-t-il, l’abaisserait immanquablement aux yeux de sa bien-aimée. Or, par son mensonge, il atteindra un résultat tout à fait différent. Pris dans la toile de ses mensonges, il ne saura pas tout cacher. Viendra un jour où la vérité poindra et éclatera au grand jour. C’est alors que le drame surviendra. Plutôt que de « comprendre » la faiblesse de son fiancé et développer de la compassion pour lui, elle aura le cœur déchiré du fait qu’elle a été trahie par l’être qu’elle chérit le plus. Ce n’est pas tant la faiblesse de l’homme qui la blessera, mais le mensonge qui lui prouve qu’il n’a pas assez confiance en elle. Toute sa confiance en lui sera détruite. Et une fois détruite, la confiance est presqu’impossible à rétablir. La jeune femme ne saura plus quand le jeune homme dit la vérité. Elle lui fermera donc son cœur et la relation se détériorera au point qu’il se peut qu’il y ait rupture irrémédiable. L’homme ne semble pas se rendre compte que c’est sa franchise qui plaît à sa bien-aimée. S’il lui signale, sans rien lui dissimuler, ce qu’il considère comme une faiblesse, elle lui sera reconnaissante de la confiance qu’il lui porte. Il y a bien sûr des faiblesses plus difficiles à accepter que d’autres et la femme pourra avoir des réticences, mais essayer de tout camoufler est bien pire.

Messieurs, sachez que les femmes un tant soit peu sérieuses et réalistes ne s’imaginent pas épouser un homme sans défaut. Elles-mêmes ne le sont pas et cela ne vous gêne pas. Le mensonge est sans doute le pire ennemi d’un couple. Que l’homme et la femme démontrent donc l’un envers l’autre la même franchise qu’ils exigent des autres. Il n’y a pas de mensonges « blancs ». Tous viennent du père du mensonge qui est Satan (Jean 8:44). Ne suivez surtout pas son exemple désastreux.

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Lors de l’étape idyllique, les tics de l’autre nous apparaissent donc, soit mignons, soit inhabituels, mais jamais choquants. Rien ne nous énerve. Nous passons d’un émerveillement à l’autre et trop de gens, flottant sur un nuage, font carrément abstraction de toute défaillance caractérielle qui pourrait venir déranger l’image idyllique qu’ils se font de l’autre. Or la fréquentation est expressément destinée à la découverte des traits de caractères de l’un et de l’autre. À la base, et dès le tout début, la communication devrait être l’outil fondamental servant à l’étude de la personnalité de chacun. Dès le commencement, il faut poser des questions sur la manière de penser de l’autre concernant une foule de sujets. Il est évident que cela prend du temps. Il devrait donc être exclu de penser aménager avec l’autre après deux semaines de fréquentations… ! Cela tombe sous le sens ! Ce n’est pas lors de cette première étape que vous serez en mesure de juger si vos caractères sont compatibles. L’attrait qui éclot à ce stade est encore trop fragile et basé sur trop peu d’informations pour vous autoriser à prendre déjà une décision. Ce n’est pas à cette étape que les faiblesses ressortent. Le temps et les circonstances permettent aux différentes facettes de nos personnalités de se manifester dans leur contexte le plus révélateur. Vivez donc des expériences diverses.

Illustrons ce fait. Si une jeune femme commence à fréquenter un jeune homme qui a des propensions à la violence, elle ne pourra pas le découvrir à l’étape idyllique. Ce jeune homme n’osera jamais avouer qu’il peut se montrer violent (probablement qu’il ne se l’avouera pas à lui-même) et l’étape idyllique ne lui offre d’ailleurs aucune raison d’être violent. Il faudra donc passer à l’étape suivante — l’étape de l’observation — avant que ne ressorte ce problème potentiel très sérieux. La jeune femme devra parler avec les parents et amis qui connaissent le jeune homme depuis longtemps. Elle doit avoir la sagesse de se bien enquérir de réponses à ses questions. Trop de jeunes femmes se sont laissées embarquer dans une union sans savoir la violence qui habitait leur conjoint et en subissent ainsi d’horribles conséquences. Ceci n’est qu’un exemple. Il y a de nombreux problèmes potentiels qui doivent être discutés avant une union. Cela peut toucher la pornographie, l’alcoolisme, le jeu, la drogue ou tout autre problème qui peut devenir un véritable enfer à vivre. Je vous en prie, soyez prudents et patients ; ne précipitez pas les choses et ne brûlez pas les étapes. Ça en vaut vraiment la peine.

Revenons à l’acte sexuel. Nombreux sont ceux qui incorporent la pratique de la sexualité dès l’étape idyllique. J’ai d’ailleurs déjà entendu la comparaison que voici pour justifier ce que je considère comme une profonde marque d’impatience et de manque de maîtrise de soi. L’on me dit : « Tu sais, c’est comme lorsque tu veux acheter une voiture. Tu dois l’essayer avant ! » Alors, c’est ainsi qu’ils se justifient en croyant pouvoir faire l’amour pour savoir s’ils sont compatibles sexuellement. Comme si le sexe était le fondement de leur couple et l’assise sur laquelle bâtir un foyer. Et ils passent leurs soirées à « baiser » sans chercher à se connaître réellement. Cet exemple de l’achat de voiture est boiteux à plus d’un titre. Quand je veux acheter une voiture, je l’essaie pour en connaître les caractéristiques, pour voir si tous les instruments dont j’ai besoin sont en place et fonctionnels, pour savoir, en somme, si elle correspond à mes besoins. Je suis désolé, mais on ne fait pas l’amour à une voiture. L’exemple est dénaturé ! Ce n’est donc pas en faisant l’amour à un partenaire qu’on apprend à le connaître. Au contraire, c’est parce que l’on connaît le partenaire et que l’on apprécie profondément ce qu’il ou elle est que l’on en vient à lui faire l’amour, le moment venu, lors de l’union maritale.

Il y a une grave perte de temps et un important dérapage de la fréquentation dans le fait de commencer celle-ci en « baisant ». Je m’excuse d’employer ce terme, mais son côté péjoratif démontre tout l’irrespect que l’on porte à l’acte sexuel. Car, quand on « fait l’amour » à ce stade-ci, il n’y a pas d’amour encore ! Ce n’est pas par l’acte sexuel que l’on vient à aimer quelqu’un, c’est en apprivoisant son caractère, en découvrant ses goûts, ses habitudes, l’histoire de sa vie, ses peines, ses douleurs, ses peurs, ses aspirations, ses buts, tout ce qui fait la personne ! Ce n’est donc pas en « baisant » que l’on apprend ces choses.

Le fait de faire l’amour dès le début apporte toutes sortes de problèmes qui peuvent mener à une rupture rapide, alors qu’autrement, la rupture n’aurait pas eu lieu, car les caractères auraient pu être compatibles. Je vous donne un exemple. De nombreuses personnes ont honte de ce qu’elles considèrent, à tort ou à raison, leurs défauts corporels. Le fait de faire l’amour à un(e) inconnu(e) — ce que sont encore l’une pour l’autre les deux personnes qui débutent une fréquentation — peut créer un malaise, installer une crainte. « Est-ce que l’autre va m’aimer avec ce défaut corporel ? Risque-t-il de me rejeter ? » Malheureusement, parce que l’amour n’a pas encore eu le temps de naître et de grandir entre les deux personnes, il peut effectivement y avoir un rejet ou, à tout le moins, un froid qui s’établit. L’homme a certains critères de beauté qu’il ne semble pas pouvoir rencontrer chez cette femme-ci, ou vice-versa. L’un ou l’autre hésitera alors à continuer la fréquentation. Et, à mesure que la fréquentation se déroulera, la femme perdra de plus en plus son excitation et sa capacité à jouir, tandis que l’homme se centrera toujours davantage sur sa propre jouissance. Les deux se rendront mutuellement malheureux et une grande frustration en résultera.

Voilà déjà une raison fort valable de voir l’importance d’être patient et attendre à la fin de la fréquentation, c’est-à-dire, après l’étape de l’adaptation, pour consentir d’un commun accord à accomplir l’acte sexuel constituant l’aboutissement de la fréquentation et le scellé du contrat spirituel que l’on accepte de prendre pour la vie avec cet être chéri entre tous. Car, voyez-vous, les défauts corporels, qui auraient paru rebutants au début de la fréquentation, disparaissent à mesure que se développe le véritable amour qui va souder ces deux êtres en une seule chair. Les défauts corporels peuvent même s’avérer des éléments supplémentaires qui viennent nourrir l’amour, étant devenus des caractéristiques propres à celui ou celle que l’on a appris à chérir par-dessus toute autre personne.

Messieurs, votre taux de testostérone exige d’être bien géré. Si la pression vous semble trop forte, si vous croyez que vous n’aurez pas la patiente d’attendre et que vous désirez ardemment le corps de votre bien-aimée, sachez que vous courez au désastre. Attoucher votre bien-aimée au point où elle ne résistera plus à vos avances ne lui démontrera pas que vous l’aimez et ne désirez qu’elle. Les sentiments qu’elle ressentira sont loin de ceux que vous recherchez. Dans son for intérieur, la jeune femme se sentira méprisée. Sachant que Dieu exige la continence avant le mariage, elle escomptera que vous la respectiez assez pour contenir votre ardeur. C’est cette continence qui lui prouvera votre amour et votre respect, non seulement envers elle, mais aussi et surtout envers Dieu qui a fait l’homme et la femme. La femme ne juge pas de l’amour d’un homme par sa performance sexuelle. Elle le juge par le degré de sacrifice qu’il est prêt à consentir pour lui donner respect. C’est ce qui forcera son respect à elle avant tout. De plus, en pratiquant l’abstinence, vous prouverez à votre bien-aimée que vous êtes homme d’honneur et de fidélité et que vous ne serez pas de ceux qui sont prêts à « sauter la clôture » à la moindre contrariété de votre appétit sexuel. La continence, vu sous le bon angle, n’engendre pas la frustration, Au contraire, elle développe, par l’anticipation qu’elle crée, l’amour que vous portez à votre bien-aimée.

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Beaucoup trop souvent, c’est avec cette étape que se terminera la fréquentation. Le couple, trop impatient, ou ignorant qu’il existe d’autres étapes, se met en ménage et ne viendra vraiment à se connaître que par la suite. Chacun commence alors à voir l’autre sous son vrai jour et peut faire de très désagréables découvertes. Il est alors bien tard pour remédier aux problèmes. À quoi est due cette procédure précipitée ? En partie de l’éducation que les personnes ont ou n’ont pas reçue. Cependant, je voudrais m’attarder un peu sur un élément de la société qui se veut extrêmement nuisible à plusieurs points de vue, mais dont les gens ne reconnaissent pas le côté profondément pernicieux. Il s’agit des films romantiques, sous forme de drame ou de comédie, que nous concoctent les bonzes d’Hollywood ou d’ailleurs. Une écrasante majorité des scénarios écrits pour ces films présentent des « histoires d’amour » où le processus de fréquentation s’arrête à la première étape. La promotion du « coup de foudre » comme étant le gage d’un amour éternel dénature complètement la vision qu’un couple devrait avoir d’une fréquentation intelligemment planifiée.

Pendant que je rédigeais cet article, j’ai eu la « chance » de visionner en salle le film Intolérable cruauté, mettant en vedette George Clooney et Catherina Zeta-Jones. Je crois qu’il vaut la peine de voir ce film pour saisir le propos de cet article. On aurait pu sous-titrer cette production de la manière suivante : Comment s’engager dans une relation problématique ou Lancez-vous tête baissée dans l’inconnu. Les deux personnages principaux sont des êtres à l’esprit tordu et corrompu comme je suppose qu’on doit en rencontrer à Hollywood. Ils ont immédiatement le coup de foudre à leur première rencontre et l’homme se lance à la conquête de cette « âme sœur ». À mesure que se déroule l’histoire, le spectateur perspicace verra que les deux protagonistes deviennent profondément épris l’un de l’autre et croient sérieusement qu’il s’agit d’amour. Or, ils n’apprennent pas à se connaître vraiment. Preuve en est que l’homme, un avocat averti, se fait royalement flouer par la belle ! Après quoi, tellement attiré physiquement par elle, il lui pardonne et les deux se précipitent amoureusement chez le premier célébrant venu pour contracter un mariage qui n’a pas beaucoup de chance de durer. Pourtant, cela fait rêver les jeunes gens qui assistent béatement à la scène.

Comment voulez-vous que, par la présentation de telles productions, les gens soient éduqués à la bonne façon de fréquenter quelqu’un de moralement compatible ? Les plus belles « histoires d’amour » cinématographiques représentent l’amour sous un visage faux. On y retrouve les plus beaux exemples du mélange que l’on fait entre l’attirance physique et l’amour. S’il vous plaît, ne vous y trompez pas. Vous ne pourrez trouver la bonne manière de fréquenter un futur conjoint dans les films.

2. L’étape de l’observation

La première étape ne devrait pas s’étirer sur trop longtemps si le couple comprend bien le processus de fréquentation. Les deux personnes savent qu’il leur faut s’affairer à se connaître mutuellement. C’est l’étape la plus importante parce que c’est dans celle-ci que le couple apprend à reconnaître les faiblesses et les défauts, ainsi que les forces et les talents de l’autre. C’est ce à quoi ils devront être confrontés pour le reste de leur vie commune. Il est donc de prime importance que chacun sache s’il peut composer avec ces travers et ces qualités afin de pouvoir aider l’autre dans son cheminement vers l’amélioration et l’épanouissement.

Rendus à ce stade, les deux personnes chercheront à questionner adéquatement les personnes de l’entourage de l’autre : parents, frères et sœurs, amis proches de longue date, etc. La franchise et la discrétion sont de mise afin de garder le respect de l’autre, car n’oublions pas que la décision n’est pas prise de faire sa vie avec la personne fréquentée. À mesure que cette étape se déroule et que s’approfondit la connaissance de l’autre, l’amour véritable naît ou, au contraire, l’attrait s’estompe. C’est à ce stade que se situe la croisée des chemins. Si le couple, en toute honnêteté, constate que la personnalité de chacun ne s’avère pas compatible avec l’autre, il faut avoir la franchise de le communiquer sans faux-fuyant. Dans bien des cas, un des deux le découvrira avant l’autre. Ce peut donc être un moment difficile, car celui ou celle qui sera le plus épris(e) ne verra peut-être pas les faits du même œil, ses lunettes étant encore teintées du rose de la première étape. Ne commettez pas l’erreur de vouloir faire abstraction des défauts de l’autre en croyant que cela va changer dans l’union. On ne change pas l’autre. Chaque personne doit changer volontairement.

Combien de jeunes femmes, pour reprendre l’exemple de la violence, étaient si éprises de leur homme qu’elles décidaient, sachant celui-ci potentiellement violent, de continuer et de contracter l’union en s’imaginant qu’elles sauraient bien comment l’amener à être doux en permanence ? Cela ne veut pas dire qu’il n’est pas possible à l’homme de changer. Mais il faut que cela vienne de lui-même, après que la chose ait été discutée en profondeur. Or, si l’homme, ou n’importe lequel des deux qui possède une tare posant de graves problèmes au couple, ne consent pas à en discuter et apporter les correctifs sérieux nécessaires AVANT la prise de décision menant à l’union, la vie de couple sera très mal entamée et risque de s’autodétruire en un temps relativement court, entraînant des peines et des douleurs au passage.

Il y a certains défauts qu’il ne faut pas traîner dans l’union d’un couple. Une personne esclave de l’alcoolisme, par exemple, ne devrait pas songer à fréquenter, car personne ne devrait avoir à subir les conséquences qu’entraîne l’alcoolisme. Cela est vrai de plusieurs défauts qui engendrent des difficultés réelles dans la vie de couple. Il faut un tempérament spécialement trempé pour avoir la capacité de passer par-dessus ce genre de défauts et vivre malgré tout une union équilibrée. Peu de personnes y arrivent. Nous n’avons pas tous la fibre du missionnaire. Un autre exemple de plus en plus courant est la pornographie, surtout depuis qu’Internet existe. Il y a de plus en plus de gens des deux sexes qui consomment ce médium déviant et ce, à un âge parfois étonnamment jeune. La personne qui s’adonne à cette perversion ne se rend pas compte du mal qu’elle se fait ainsi qu’à son futur conjoint ou sa future conjointe. Dans son cerveau se déforme la saine pensée sexuelle et celle-ci devient tordue par l’imagerie trompeuse de la pornographie. L’inévitable jeu des comparaisons ne peut que nuire à un couple en formation. Il est essentiel que toute personne prise de ce mal s’en débarrasse avant de songer fréquenter quelqu’un de l’autre sexe.

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Il est donc évident que l’étape de l’observation est essentielle pour déterminer la formation d’une union entre un homme et une femme. Vous saurez si vous aimez véritablement l’autre si ses défauts ne viennent en rien déranger vos sentiments à son égard, et cela en toute objectivité. Sachant qu’il est utopique d’espérer épouser une personne parfaite, attendez-vous donc à ce que l’autre ait des travers plus ou moins marqués, plus ou moins nuisibles. À vous, alors, de savoir si ces travers vous embêtent assez pour hésiter à continuer ou si, au contraire, même ces travers viennent ajouter à l’amour qui grandit entre vous deux.

Voilà pourquoi tous ne sont pas faits pour aller ensemble. Quelqu’un aura des défauts qui dérangent certaines personnes, mais pas vous. Telle imperfection irrite les autres, mais n’apparaît pas prioritaire à vos yeux. Vous aussi avez des défauts et vous voulez rencontrer une personne qui sera compréhensive à votre égard et démontrera de l’empathie. Tendons à ressembler à l’image de Jésus-Christ. Celui-ci, en théorie, aurait pu épouser n’importe quelle femme, car Il avait la capacité de comprendre toutes les faiblesses et de S’adapter à tous les caractères. Certes, nous sommes bien loin de Sa perfection, mais nous pouvons développer notre capacité de compréhension afin de nous adapter plus facilement à l’être que nous fréquenterons.

À ce stade de la fréquentation, les tics et les habitudes de l’autre cessent de prendre une teinte rosée. Alors, soit que certains commencent à vous énerver, soit que vous ne les remarquez plus. Prenez en considération ces indices, car ils peuvent être un facteur déterminant dans le choix de la décision qui devra être prise un jour. Si, dans la façon de faire de l’autre, il y a de ces petites choses qui vous irritent vraiment et qu’elles commencent à surgir en quantité, n’y soyez pas aveugles et parlez-en sans attendre. Le degré d’amour que vous êtes à développer fera peut-être en sorte que l’autre voudra bien se départir de ces tics qui vous énervent ou, au contraire, vous vous en amuserez et vous pourrez décider de passer par-dessus et vous y habituer. Mais si l’autre chérit ses habitudes, considérant que vous en faites tout un plat et qu’il ou elle ne voit pas la nécessité de changer, ce peut être un indice d’incompatibilité. Tout en mettant de l’eau dans votre vin, vous n’êtes pas obligé d’endurer toute votre vie des façons d’agir qui vous hérisseront immanquablement.

N’oublions pas que la vie de couple a été fondamentalement planifiée pour que deux personnes évoluent ensemble dans la même direction, se supportant l’un l’autre avec amour et compassion. C’est de cette façon que l’homme et la femme deviennent une seule chair. Il va sans dire que c’est l’étape où doit s’installer une communication efficace entre les deux. Si la communication se fait difficilement, cela devrait vous être un signal d’alarme ! Les différents se règlent par une communication franche. Elle vous permet d’aller au fond du problème à résoudre. Si vous ne vous rejoignez pas, que vous n’arrivez pas à comprendre la façon de penser de l’autre et que vous éprouvez des difficultés à faire clairement passer vos idées, il est temps de vous poser des questions sérieuses quant à savoir si la vie de couple entre cette personne et vous sera viable. Il est pénible d’imaginer passer sa vie avec quelqu’un qui ne nous comprend pas et que nous ne comprenons pas.

Un autre élément à étudier lors de l’étape de l’observation, c’est la compatibilité des goûts. Il est à souhaiter que vous pourrez partager de nombreuses activités ensemble, que vous aimerez bon nombre de choses communes. Un sportif qui voudra s’unir à une pantouflarde trouvera peut-être le temps long quelquefois et vice versa. Une intellectuelle diplômée et cultivée qui fréquente un homme pratique et sans grande scolarité parce qu’il déteste lire, s’aventure peut-être en terrain dangereux. Il est préférable de ne pas avoir trop de goûts en opposition. Plus vous partagerez de goûts, mieux ce sera.

Maintenant, à ceux qui s’inquiètent des « goûts sexuels » de l’autre et qui voudraient en tirer prétexte pour tester ses habitudes sexuelles, arrêtez de vous faire du souci. La compatibilité sexuelle est directement proportionnelle à l’amour véritable qui grandit pendant la fréquentation. L’amour conditionne la vie sexuelle. Les incompatibilités sexuelles ne proviennent pas de là. Deux personnes qui s’aiment vraiment et sont parfaitement compatibles s’harmoniseront facilement au niveau sexuel pendant leur union et durant tout le reste de leur vie. Je sais que plusieurs sexologues ne seront sans doute pas d’accord avec cette affirmation, mais (ceci dit en toute humilité) je ne suis pas responsable de leur ignorance. Certains d’entre eux conseillent très mal leurs patients et les mènent à la catastrophe sans s’en rendre compte. Soyez plus prudents. Soyez patients. Vous en récolterez des dividendes insoupçonnés et fort enrichissants. Ne perdez pas de vue que l’acte sexuel est l’aboutissement de l’amour qui a grandi pendant votre fréquentation. Il ne devrait pas être un critère de compatibilité.

Cependant, il peut arriver des cas où des anomalies biologiques plus ou moins importantes viendront compliquer l’acte sexuel. Cela arrive exceptionnellement. Il s’agira alors à ce couple de bien mettre son amour mutuel en perspective et de se servir de moyens dérivés pour démontrer cet amour. L’acte sexuel ne demeure qu’un outil, merveilleux certes, mais un outil servant à démontrer son amour pour l’autre. Il y a toutes sortes d’autres moyens. Faites marcher votre imagination et votre ingéniosité. Cela ne devrait donc pas être un prétexte à vouloir « essayer » l’acte sexuel avant l’union formelle. Comme cela ne devrait pas non plus être une raison de divorce ou de séparation.

Donc, cette étape de l’observation étant la plus longue, elle devrait s’étendre sur plusieurs mois, même un an ou plus si cela s’avère nécessaire. Connaître une personne demande du temps, de longues conversations, l’observation de l’autre dans les circonstances les plus variées, même, si possible, le vécu d’épreuves afin de voir comment les deux réagissent face à ces événements. Ne soyez pas pressés en attendant que l’évidence vous montre le chemin à suivre.

3. L’étape de l’adaptation

Nous voici à la dernière étape de la fréquentation, celle où il est devenu clair pour les deux personnes qu’elles ont un fond de compatibilité pouvant leur permettre de démarrer sans crainte un foyer solide. L’amour véritable s’est installé entre les deux, car ils ont appris à se connaître selon l’art de la fréquentation. Ce stade-ci ne devrait donc être vécu que par le couple compatible. Ceux qui ne sont pas faits pour aller ensemble devraient avoir eu la sagesse de cesser la fréquentation auparavant.

Cette étape est celle où les deux caractères vont commencer à s’adapter, à se superposer, à se fondre ensemble. Non seulement nous sommes-nous habitués aux tics et aux habitudes de l’autre, mais nous allons nous apercevoir que nous en avons adoptés certains, plus ou moins consciemment. Les défauts de l’autre, ses défaillances, ses faiblesses nous attirent plus de compassion et de compréhension que de reproches. Nous n’avons pas de difficulté à nous montrer patients. Une profonde intimité et une grande complicité font que nous sommes devenus, l’un pour l’autre, le ou la meilleur(e) ami(e) et le ou la confident(e) par excellence. L’autre est devenu la personne qui nous connaît le plus au monde, car il y a des choses que nous allons confier à cette personne que nous n’aurions même pas osé dire à nos parents. Notre âme est mise à nu devant elle et elle ne nous rejette pas, bien au contraire.

Il est donc temps de prendre la décision de vivre ensemble et planifier la création d’un nouveau foyer, nid d’amour où nous allons vivre des moments privilégiés que trop de couples rapidement bâclés n’auront jamais le loisir de vivre. Toutefois, lors de cette étape, il y a un ennemi qui se cache et qu’il faut débusquer. Comme le dit un adage, « la familiarité engendre le mépris ». Le danger réside dans le fait de prendre l’autre pour acquis et vouloir enlever les gants blancs que nous avions si épais et si veloutés lors des deux premières étapes. Si ce danger n’est pas soigneusement écarté durant le stade de l’adaptation, il risque de perdurer pendant la vie conjugale et c’est un écueil dont même les couples les mieux assortis ne sont pas à l’abri.

La notion de respect doit être fermement établie et fondée sur l’amour mutuel. Ces deux éléments sont indissociables pour passer au travers des vicissitudes de la vie, main dans la main, et en sortir grandis. Votre futur(e) conjoint(e) doit absolument être la personne que vous respectez le plus au monde. Il n’y a rien de plus douloureux que de se voir méprisé par l’être que nous chérissons plus que tout autre. Le mépris tue l’amour ! Cela paraît sans doute évident dit de cette manière si précise, mais le mépris et l’irrespect se présentent de façon bien sournoise. Il faut vouloir en prendre conscience pour les détecter et les éviter. Parlez ensemble de ce danger le plus tôt possible.

Cela étant compris des deux personnes, commencez à délaisser le « je » et le « tu » et employez le « nous », car n’oubliez pas que vous êtes appelés à ne former qu’une seule chair, c’est-à-dire, un seul être, avec une seule pensée commune, avec un seul cœur. Ne croyez pas que ce soit si utopique et inatteignable. Il y a des couples qui, au moment où vous lisez cet article, vivent effectivement cette symbiose. Rien ne devrait empêcher que vous viviez, à votre tour, ce privilège.

L’étape de l’adaptation n’a pas besoin d’être très longue. Elle sera en proportion du degré de préparation que vous voudrez mettre à planifier votre union. Je dirais même qu’il ne faut pas trop tarder, car, pour ceux qui auront eu la force de caractère d’attendre jusqu’à la fin avant d’avoir une relation sexuelle, une trop longue attente deviendra une tentation inutile.

N’attendez pas non plus d’être millionnaires avant de vous mettre en ménage. Lorsque l’amour véritable et le respect sont bien ancrés dans votre couple, il est plus facile de faire face aux aléas et aux contraintes de la vie courante. Allez-y selon vos moyens et travaillez ensemble à bâtir votre foyer. Lorsque règne l’amour vrai, il est peu d’obstacles qui se montrent infranchissables au couple. C’est pendant ce stade de l’adaptation que vous devez planifier ensemble l’orientation que prendra votre ménage.

L’adoption

Cette étape-ci ne fait pas partie de la fréquentation en tant que telle, mais c’est le moment charnière qui nous fait quitter la fréquentation pour entrer de plein pied dans la vie de couple. C’est, en quelque sorte, la transition entre la fréquentation et l’union. Les deux personnes prennent l’engagement formel et solennel de se vouer, devant Dieu, au bien-être de l’autre durant le reste de leur vie. Cela devrait culminer avec la relation sexuelle qui vient sceller l’union du couple.

À partir de ce moment, le couple sérieux se fera un point d’honneur et d’amour de demeurer fidèle l’un envers l’autre et de veiller à la satisfaction du bonheur de l’autre. Cette vision, bien assimilée, bannit l’égoïsme qui n’a pas sa raison d’être dans le couple.

Conclusion

Je ne prétends pas avoir écrit une étude exhaustive de l’art de la fréquentation, mais j’ai tenté de vous en brosser un tableau succinct répondant aux besoins des personnes qui recherchent un guide de conduite à emprunter pour entamer une fréquentation qui soit planifiée de façon intelligente. Les détails vous appartiennent et vous serez juges de chacun de vos cas particuliers. Ce que je vous souhaite, c’est que vous puissiez rencontrer la personne de vos rêves, que vous sachiez débuter une relation avec elle selon l’art de la fréquentation et que vous arriviez à commencer une vie de couple qui vous soit des plus enrichissantes.

Je voudrais vous laisser, cependant, sur le conseil suivant. Qu’à chaque étape de votre fréquentation, et avant même de rencontrer la personne souhaitée, vous soyez prêts à vous confier à Celui qui connaît déjà, et depuis toujours, cette personne de rêve. Laissez-vous guider par Dieu qui peut vous éviter les écueils, vous conduire et vous inspirer. De cette manière, il sera difficile de rater votre coup et vous vivrez une des plus grandes bénédictions que Dieu ait planifiées pour l’être humain.




D.130 – Babylone la grande – Partie 4 (À venir)

 

Partie 4

Le dernier Empire de ce monde

Par : Joseph Sakala

(En révision)




D.129 – Babylone la Grande – Partie 3 (À venir)

 

Partie 3

NOUVEL ORDRE MONDIAL :

Babylone, d’hier à aujourd’hui

Par : Joseph Sakala

 Révision à Venir




D.128 – Babylone la Grande – Partie 2

 

Partie 2

Splendeurs et misères de Babylone

Par : Joseph Sakala

Babylone se lève

Après l’intervention directe de Dieu lors de la construction de la Tour à Babel, certains seraient portés à croire que cela mettait fin à tout projet futur visant à reprendre ce que Satan avait si bien inspiré à l’humanité de faire. Pas du tout ! Plusieurs siècles plus tard, Satan a commencé à mettre en place une deuxième tentative de domination par un gouvernement mondial inspiré par lui-même. Son homme rossignol fut un Amorite du nom d’Hammourabi, qui est devenu le sixième roi de la première dynastie de Babylone. Ce roi a régné sur Babylone de 1792 à 1750 av. J.-C., donc plus de mille ans avant Nébucadnetsar qui fut le plus puissant des rois de cette dynastie.

Hammourabi était un contemporain de Jacob et de son fils bien connu, Joseph. Durant son règne, le plus grand rêve d’Hammourabi fut de réunir toute la région de la Mésopotamie sous un seul règne. Pour réussir un tel projet, ce roi se devait de contrôler l’Euphrate. Il a fait la guerre à plusieurs rois avoisinants avant de contrôler finalement toute cette région. Hammourabi a consacré beaucoup de temps à des projets de construction, ainsi qu’à créer plusieurs lois internes afin de mieux diriger son royaume. Le commerce était très florissant, lors de son règne, surtout celui des épices exotiques.

Ce roi est bien connu pour son fameux Code d’Hammourabi, une collection de lois fondées sur des ordonnances des Akkadiens et des Sumériens, réunies ensemble sous forme de code et préservées jusqu’à ce jour. Ce code fut inscrit sur une stèle noire polie, sur le bas relief de laquelle on peut voir Hammourabi recevant les lois du dieu soleil Shamash. Cette stèle de 2,25 mètres de hauteur, contient 4 000 lignes d’inscriptions cunéiformes akkadiennes renfermant près de 300 provisions légales. Ce qui rendait ce Code unique, c’est qu’il recouvrait plusieurs éléments de la vie, comme le commerce, le crime, l’agriculture et la famille. Il était plus compréhensible et plus détaillé que tout ce que les civilisations précédentes avaient tenté de produire. Sa loi primordiale était que « le puissant ne doit pas opprimer le faible ».

Durant le 12e siècle av. J.-C., cette stèle fut emportée à Suse par les Élamites. Elle y demeura jusqu’en 1902 après J.-C., quand elle fut découverte par l’archéologue Jean-Vincent Schell qui l’a fait déménager en France. Elle est maintenant exposée au Louvre de Paris. Durant son règne d’un peu plus de 40 ans, Hammourabi a fondé un empire tellement attrayant en Mésopotamie, qu’il  est devenu le fondement de la civilisation babylonienne qui allait se poursuivre pendant au-delà de 1 000 années après son décès. De nos jours, il reste très peu du royaume babylonien d’Hammourabi. La Babylone visible aux touristes, aujourd’hui, est celle qui fut construite par Nébucadnetsar et qui, durant son règne, fut la plus grande et la plus impressionnante ville du monde ancien.

La guerre était devenue chose commune dans le berceau de la civilisation, et la Mésopotamie devint la scène de plusieurs batailles durant les siècles qui ont suivi cette tentative de construire la Tour à Babel. Connue maintenant dans l’histoire comme Babylone, la ville fut bâtie initialement sur les rives de l’Euphrate. Durant son histoire bouleversante, Babylone fut attaquée et détruite plusieurs fois, mais chaque fois elle renaissait de ses cendres, pour devenir plus belle et plus puissante. Du temps d’Hammourabi, les Babyloniens contrôlaient un empire qui s’étendait du Golfe Persique jusqu’à l’embouchure du Tigre. Dans les années 1500 av. J.-C., la dynastie tomba aux mains de ses ennemis et la puissance magistrale de Babylone déclina. Pour un temps, d’autres nations contrôlèrent la Mésopotamie et l’influence babylonienne fut réduite à un rôle complémentaire.

Mais en 612 av. J.-C., Ninive, capitale de l’Assyrie, fut conquise par une puissante alliance formée de Babyloniens et de Mèdes. À peine sept ans plus tard, les Babyloniens, aussi connus à cette époque sous le nom de Chaldéens, écrasèrent l’armée égyptienne du pharaon Néchao, à Karkemish. Encore une fois, Babylone est devenue la puissance dominante de la région, dirigée cette fois par Nébucadnetsar. Ce roi brillant et ambitieux avait planifié un programme de construction très élaboré, incluant des palais, des temples et l’eau fraîche alimentée directement par l’Euphrate pour sa ville capitale. Sous son règne, Babylone est devenue la ville la plus impressionnante de son temps — la plus grande cité du monde.

L’historien grec Hérodote avait déclaré qu’elle dépassait en splendeur toutes les autres villes connues de son temps. Sa population était estimée à au-delà de 200 000 habitants. Babylone était protégée par des fortifications immenses. Elle fut la ville la mieux protégée des temps anciens. Elle était entourée de deux murailles impossibles à escalader par ses ennemis, avec une centaine de portes de bronze incrustées dans la muraille, et surmontées de tours de garde. Ce roi a aussi entrepris un vaste programme de reconstruction, si élaboré qu’on n’avait jamais vu chose pareille en Mésopotamie. Au centre de la ville fut érigé le Temple de Mardouk, chef des dieux babyloniens. Un peu au nord était la Ziggourat, ou la « maison qui est le fondement du ciel et de la terre ». La tour de sept étages était surmontée d’un temple en brique glacée et émaillée de couleur bleue.

En partant du temple, le Chemin de la Procession se dirigeait au nord vers la Porte d’Ishtar. Cette porte spectaculaire était ornée de Bœufs Magiques et de Dragons Moulés en relief dans cette brique de céramique bleue. L’avenue, avec ses murs décorés de Lions Émaillés, se poursuivait au-delà de la Porte d’Ishtar, vers le nord, jusqu’au temple et vers l’extérieur de la muraille infranchissable. Le palais immense de Nébucadnetsar, appelé le Palais du Midi, était situé entre le Chemin de la Procession, à l’est, et une citadelle à muraille épaisse, à l’ouest. Le palais avait cinq grandes cours et la salle du trône du roi était située au sud de la cour centrale. Selon la tradition, cette salle du trône aurait été le site du dernier festinBelshatsar aurait vu une main écrire sur le mur, annonçant la fin de CE royaume babylonien.

Toujours selon la tradition, cette salle aurait aussi été l’endroit où Alexandre le Grand serait décédé. L’histoire grecque nous décrit les fameux Jardins Suspendus de Babylone comme étant une des Sept Merveilles du Monde Ancien. Il est extrêmement intéressant de découvrir que, malgré l’incrédulité de plusieurs de ses contemporains, ce fut l’archéologue allemand Robert Koldewey (1855-1925) qui nous a révélé la Babylone biblique comme étant une réalité. C’est en 1897 que le Dr. Koldewey, architecte de profession, annonça son intention de diriger l’excavation de la Babylone de Nébucadnetsar. Il organisa son projet avec l’appui financier de la Deutsche Orient-Gesellschaft (Société allemande de l’Est).

L’excavation a débuté en mars 1899, dans un endroit dévasté près du village de Hilla, au sud de Bagdad, et s’est poursuivie fidèlement pendant dix-huit années. Lentement, les efforts du Dr. Koldewey ont commencé à porter fruit. Parmi ses premières découvertes, il y eut les anciennes ruines des murailles massives de la métropole de Nébucadnetsar. Les tâcherons vaillants du Dr. Koldewey, environ 200, ont ensuite dégagé la Voie de la Procession et l’avenue principale nord-sud qui séparait la ville. Cette Voie les a dirigés tout droit vers la magnifique Porte d’Ishtar. Après plusieurs saisons de fouilles, ils ont enfin découvert le Palais de Nébucadnetsar, avec ses cinq cours. Dans le coin nord-est du palais, près de la Porte d’Ishtar, le Dr. Koldewey a découvert un bâtiment de 14 voûtes archées, avec un puit unique tout près. Il en a donc déduit que les fameux Jardins Suspendus de Babylone étaient situés sur le toit de ce bâtiment.

Des archéologues modernes croient plutôt que les pièces de cet édifice voûté servaient d’entrepôt pour les rations de nourriture accordées aux Juifs qui y avaient été exilés après leur déportation. Les restes de la grande Ziggourat de Babylone furent aussi une des découvertes du Dr. Koldewey. Sauf quelques briques qui auraient servi de base à sa construction, malheureusement, rien ne restait de cette tour colossale, bâtie supposément sur le site original de la Tour de Babel. Selon un de ses collègues, le Dr. Koldewey ne « vivait que pour Babylone, et elle animait sa pensée jour et nuit. » En mars 1917, une expédition britannique est venu mettre un terme aux excavations, laissant ainsi une grande partie de son travail inachevé.

Apogée de Babylone

Mais revenons à Nébucadnetsar, ce roi puissant de Babylone. Ce que cet homme n’avait pas réalisé, c’est que son accession au pouvoir faisait partie du Plan Divin. Ce roi orgueilleux se sentait maître incontestable du monde. Dieu avait choisi ce moment opportun pour lui montrer, ainsi qu’à tous ceux qui lui succèderaient, Qui était vraiment en charge de la destinée d’une nation. Son empire devait confronter une nation complètement différente de toutes les autres qu’il avait subtilisées. Cette nation s’appelait Juda, reste du royaume d’Israël établi par Dieu quand Il en eut sorti les ancêtres hors de la captivité égyptienne, plus de 800 ans auparavant. C’était un peuple choisi avec qui Dieu avait fait une alliance. La destinée de Juda ne dépendait pas de sa puissance militaire, ni de ses alliances avec les nations avoisinantes, mais plutôt de son obéissance aux lois de Dieu.

Or, il fut un temps où Babylone et Juda entretenaient des relations cordiales, lorsque ces deux nations étaient sous la domination assyrienne. La Bible nous raconte comment, environ un siècle auparavant, les Babyloniens avaient envoyé un groupe de délégués vers Juda pour féliciter le roi Ezéchias, suite à sa guérison d’une maladie grave. Dans 2 Rois 20:12, nous lisons : « En ce temps-là, Bérodac-Baladan, fils de Baladan, roi de Babylone, envoya des lettres avec un présent à Ezéchias, parce qu’il avait appris qu’Ezéchias avait été malade ». Ayant été séduit par cette gentillesse apparente, le roi est tombé dans un piège.

Verset 13 : « Et Ezéchias, ayant donné audience aux messagers, leur montra son trésor, l’argent, l’or, et les aromates, et l’huile précieuse, tout son arsenal, et tout ce qui se trouvait dans ses trésors. Il n’y eut rien qu’Ezéchias ne leur montrât dans sa maison, et dans tout son domaine ». Ce fut une erreur grave que de leur montrer toute cette richesse accumulée depuis l’époque de Salomon. Le prophète Ésaïe est venu vers le roi pour le questionner à savoir d’où venaient ces gens et que leur avait-il montré. Ezéchias répondit : « Ils sont venus d’un pays éloigné, de BABYLONE » (v. 14). Le roi lui avoua aussi : « Ils ont vu tout ce qui est dans la maison. Il n’y a rien dans mes trésors, que je ne leur aie montré » (v. 15).

« Alors Ésaïe dit à Ezéchias : Écoute la parole de l’Éternel : Voici, les jours viennent où tout ce qui est dans ta maison, et ce que tes pères ont amassé dans leurs trésors jusqu’à ce jour, sera emporté à BABYLONE. Il n’en demeurera rien de reste, dit l’Éternel. On prendra même de tes fils, qui seront issus de toi, et que tu auras engendrés, pour être eunuques dans le palais du roi de Babylone » (vs. 16-18). Au moment où Babylone est devenue la puissance dominante de cette région, ses sentiments envers la nation de Juda furent complètement métamorphosés. Nébucadnetsar, son roi, a même réclamé la subjugation, ainsi qu’un tribut du royaume de Juda, maintenant en déclin et ayant de sérieux problèmes.

À plusieurs reprises, les Babyloniens envahirent Juda, emportant chaque fois des captifs ainsi que de nombreux trésors. Jérusalem capitula finalement et le Temple construit par Salomon fut détruit dans le mois de juillet, en l’an 587 av. J.-C.. Nébucadnetsar s’accapara des plus brillants et des plus instruits parmi ces captifs, afin de le servir et pour recevoir un entraînement spécial dans la langue et la littérature chaldéenne (Daniel 1:3-4). Tout était en place pour un étrange partenariat entre ce grand roi babylonien et un jeune judahite du nom de Daniel. À ce moment précis, choisi par Dieu, ni Nébucadnetsar, ni Daniel ne comprenaient qu’ils vivaient un moment crucial dans l’histoire. Pendant près de 1 000 ans, Dieu avait travaillé avec ce peuple choisi d’Israël et de Juda. Ils ont reçu, à maintes reprises, des avertissements au sujet de ce qui leur arriverait s’ils continuaient à être désobéissants à leur Dieu.

Mais ce peuple au cou raide refusa d’écouter. Alors, Dieu permit aux nations hostiles avoisinantes de les amener en captivité. Tout a débuté en 721 av. J.-C., alors que la nation d’Israël, avec sa capitale Samarie, fut attaquée par les Assyriens et les survivants emmenés captifs en Assyrie. Maintenant, en 587 av. J.-C., c’en était fait de ce qui restait de la nation de Juda et de sa capitale Jérusalem. Tout semblait indiquer que c’était la fin de cette nation que Dieu avait fait sortir d’Égypte et avait établie dans une terre promise. En réalité, c’était comme si une phase de l’implication de Dieu dans les affaires humaines se terminait, avec une autre en train de débuter. Alors, dans une série de visions dramatiques, Dieu commença à définir le cours de l’histoire future.

Le tout débuta par un rêve étrange de Nébucadnetsar. Aucun des magiciens et astrologues de son palais ne pouvait expliquer son rêve. Alors, le roi fit appel à Daniel qui, sous l’inspiration divine, lui raconta, non seulement son songe, mais lui donna également une explication de ce que son rêve signifiait. Vous pouvez lire ce songe dans le 2ème chapitre du livre de Daniel. Dans les versets 31 à 33, Daniel rappela au roi « qu’il avait vu une grande statue. Elle était immense et d’une splendeur extraordinaire ; elle était débout devant le roi, et son aspect était terrible. La tête de la statue était d’or fin ; sa poitrine et ses bras étaient d’argent ; son ventre et ses hanches étaient d’airain ; ses jambes étaient de fer ; et ses PIEDS, en partie de fer et en partie d’argile ».

Daniel déclara au roi que cette statue représentait une succession de quatre royaumes qui devaient dominer sur la terre, en commençant à partir du moment où cette prophétie lui était donnée. Alors, Daniel prit soin de lui expliquer que cette tête en or représentait Nébucadnetsar lui-même, le premier roi dans cette succession de quatre royaumes. Son royaume, malgré cela, devait sûrement déchoir pour être remplacé par trois autres royaumes. Mais qu’à la fin du quatrième royaume, une dernière étape, formée par deux pieds, en partie de fer et en partie d’argile, serait à l’apogée de son règne, quand la statue entière serait détruite par nul autre que Dieu, qui établirait Son Royaume sur cette terre. Verset 44 : « Dans le temps de ces rois, [les 10 orteils des deux pieds], le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit ; et CE Royaume ne passera point à un AUTRE peuple ; il brisera et anéantira tous ces royaumes là, et lui-même subsistera éternellement ». Le Royaume de Dieu viendrait briser et anéantir tout ce que ces QUATRE royaumes auraient accumulé, incluant cette dernière étape, formée par deux pieds, en partie de fer et en partie d’argile, et rien n’allait subsister de ce système humain, qui portera le nom de Babylone la Grande à ce moment là. Un système établi mondialement avec comme but de dominer sur la terre entière.   

Ce n’est sûrement pas ce que voulait entendre Nébucadnetsar. N’était-il pas le tout puissant roi des rois de son époque ? N’était-il pas celui qu’on abordait ainsi : « O roi, vis éternellement » ? Sa Babylone était la plus merveilleuse ville qui soit. Il était impensable qu’une telle gloire vienne à se faner. Dieu était en train de donner à ce roi une leçon d’humilité extraordinaire qu’il était très réticent à accepter. Mais Dieu voulait utiliser cette situation pour enseigner une leçon de grande importance, non seulement à Nébucadnetsar, mais surtout à tous ceux qui le suivraient dans des postes de leadership.

Dans le 4ème chapitre du livre de Daniel, Nébucadnetsar a eu un autre rêve qui l’avait énormément bouleversé. Il avait vu un grand arbre qui devait être abattu, ne laissant en terre que le tronc de ses racines. Encore une fois, ce roi fit venir Daniel pour lui en donner l’explication. Daniel prit le temps d’expliquer au roi que ce rêve était un autre avertissement de Dieu, et que cet arbre représentait Nébucadnetsar qui serait dépossédé et banni de son royaume, s’il n’apprenait pas à s’humilier. Après lui avoir tout expliqué en détail, Daniel supplia cet homme, en lui déclarant : « C’est pourquoi, ô roi ! agrée mon conseil, et mets un terme à tes péchés par la justice, et à tes iniquités par la miséricorde envers les pauvres, SI ta prospérité doit se prolonger » (Daniel 4:27). A-t-il voulu écouter ?

Daniel 4:29-33 : « Au bout de douze mois, comme il se promenait sur le palais royal de Babylone, le roi prit la parole et dit : N’est-ce pas ici la grande Babylone que j’ai bâtie pour être la demeure royale, par la puissance de ma force, et pour la gloire de ma magnificence ? La parole était encore dans la bouche du roi qu’une voix descendit du ciel : Roi Nébucadnetsar, on t’annonce que ta royauté va t’être ôtée. On te chassera du milieu des hommes, et ton habitation sera avec les bêtes des champs : tu seras nourri d’herbe comme les boeufs, et sept temps passeront sur toi, jusqu’à ce que tu reconnaisses que le Souverain domine sur le règne des hommes, et qu’Il le donne à qui il LUI plaît. Au même instant, la parole s’accomplit sur Nébucadnetsar ; il fut chassé du milieu des hommes, et il mangea l’herbe comme les bœufs ; son corps fut trempé de la rosée du ciel, jusqu’à ce que ses cheveux crussent comme les plumes de l’aigle, et ses ongles comme ceux des oiseaux ».

Nébucadnetsar perdit littéralement la raison pour déchoir dans la folie pendant sept années. Mais, au bout de cette période, son esprit fut restauré, car il avait appris sa leçon. Une leçon qu’il a lui-même transmise à sa postérité. Regardons le récit aux versets 34 à 37 : « Mais à la fin de ces jours-là, moi, Nébucadnetsar, je levai les yeux vers le ciel ; le sens me revint, et je bénis le Souverain, et je magnifiai et j’honorai Celui qui vit éternellement, dont la puissance est une puissance éternelle, dont le règne dure de génération en génération. Devant LUI, tous les habitants de la terre sont estimés néant ; il fait ce qui LUI plaît, tant de l’armée des cieux que des habitants de la terre, et il n’y a personne qui puisse arrêter sa main et lui dire : Que fais-tu ? En ce temps-là le sens me revint ; la gloire de mon royaume, ma majesté et ma splendeur me furent rendues ; mes conseillers et mes grands me redemandèrent ; je fus rétabli dans mon royaume, et une plus grande puissance me fut donnée. Maintenant moi, Nébucadnetsar, je loue, j’exalte et je glorifie le Roi des cieux, dont toutes les œuvres sont véritables, et les voies justes ; et qui peut abaisser ceux qui marchent avec orgueil ».

L’expérience de ce grand roi aurait dû servir d’avertissement à ceux qui lui ont succédé. Nébucadnetsar fut remplacé par son fils Amel-Marduk (562-560), un homme méchant, aussi connu sous le nom d’Evil-Mérodach, dans les Saintes Écritures. Il fut assassiné après à peine deux ans de règne par son beau-frère Neriglissar, qui avait épousé la fille de Nébucadnetsar et qui lui ravit son trône. Cet usurpateur régna seulement quatre ans de 560 à 556 av. J.-C.. Après la mort de Neriglissar, survenue dans des circonstances nébuleuses, son jeune fils Labashi-Marduk régna pendant à peine trois mois avant d’être lui-même détrôné lors d’une rébellion. Nabonide, un autre fils de Nébucadnetsar, se hissa alors au pouvoir et s’empara du trône. Son fils, Belshatsar, le prince régent, était un homme orgueilleux et très arrogant, tout comme Nébucadnetsar l’avait déjà été. Ce grand royaume cependant tirait à sa fin.

Chute de Babylone

Malgré l’urgence phénoménale, due au fait que la ville de Babylone était assiégée par ses ennemis, Belshatsar demeura complètement indifférent, croyant constamment que les barricades formidables de cette ville étaient infranchissables. Dans le 5ème chapitre du Livre de Daniel, nous lisons que ce roi donna un grand festin à ses mille grands seigneurs et le vin coulait à flot. Au verset 2, nous voyons que : « Belshatsar, animé par le goût du vin, ordonna qu’on apportât les vases d’or et d’argent que Nébucadnetsar, son père, avait enlevés du temple de Jérusalem, afin que le roi et ses grands, ses femmes et ses concubines y bussent ». Verset 4 : « Ils burent du vin, et ils louèrent les dieux d’or et d’argent, d’airain, de fer, de bois, et de pierre ». Grande erreur !

Alors que tous festoyaient et s’amusaient, leur plaisir fut soudainement écourté par un évènement mystérieux qui réduisit cette foule au silence. Verset 5 : « À ce moment-là, on vit sortir les doigts d’une main d’homme, et ils écrivaient vis-à-vis du chandelier, sur l’enduit de la muraille du palais royal ; et le roi VIT cette partie de main qui écrivait ». Aucun des magiciens du roi ne pouvait comprendre ce qui se passait. Encore une fois, on fit venir Daniel qui expliqua au roi que cette écriture était un message venant de Dieu. Que le règne de ce roi orgueilleux était terminé, et que le royaume serait divisé entre les Mèdes et les Perses qui, à ce moment précis, avaient déjà pénétré dans la ville. Durant cette nuit d’octobre, en 539 av J.-C., Dieu venait d’intervenir encore une fois dans les affaires de Babylone.

Ce qui arriva ce soir-là était une confirmation dramatique d’une prophétie détaillée sur la chute de ce royaume. C’est une prophétie que Dieu avait donnée à son prophète Ésaïe, près de deux cents ans auparavant. Ésaïe avait prophétisé que Dieu rendrait possible à un roi nommé Cyrus de conquérir plusieurs royaumes qui formeraient éventuellement SON royaume. Ésaïe 45:1 : « Ainsi a dit l’Éternel à son oint, à Cyrus, que j’ai pris par la main droite, pour terrasser devant lui les nations, et délier les ceintures des rois, pour ouvrir les portes devant lui, tellement qu’elles ne soient plus fermées ». Cette prophétie, inscrite bien avant la naissance de Cyrus, est pourtant donnée au passé pour indiquer que, dans l’Esprit de Dieu, ceci était déjà un fait accompli, presque 200 années AVANT son exécution réelle. Prenons un peu de temps, pour étudier cette fameuse « Légende de Cyrus ».

Cyrus II — appelé aussi Le Grand — fut roi de Perse de 558 à 529 av. J.-C.. Il a régné sur le Proche-Orient, incluant la puissante Babylone, un territoire qui s’étend de la Mer Egée à la Rivière Indus. Un des exploits pour lequel il est bien reconnu, c’est d’avoir accordé la permission aux captifs juifs en Babylonie de retourner dans leur pays, et de rebâtir Jérusalem et son Temple. Ceci fait partie de l’histoire. Ce que très peu de gens savent, c’est que le prophète Ésaïe avait écrit cela presque 200 ans avant la naissance de Cyrus ! Ésaïe 44:28 : « …l’Éternel, qui dis de Cyrus : Il est mon pasteur, il accomplira toute MA volonté, en disant à Jérusalem : Sois rebâtie, et au Temple : Tu seras fondé » ! Imaginez que ceci fut écrit à un moment où le Temple construit par Salomon  n’était  pas  encore détruit  par les Babyloniens.

Ésaïe a aussi prophétisé que Cyrus renverserait le royaume de Babylone. Dans Ésaïe 45:2-3, en parlant de Cyrus, Dieu dit : « J’irai devant toi, et j’aplanirai les chemins raboteux ; je romprai les portes d’airain, et je briserai les barres de fer ; je te donnerai les trésors cachés et les richesses les plus secrètes ; afin que tu saches, que je suis l’Éternel, qui t’appelle par ton nom, le Dieu d’Israël. »  Regardons maintenant le verset 1 : « Ainsi a dit l’Éternel à son oint, à Cyrus, que j’ai pris par la main droite, pour terrasser devant lui les nations et délier les ceintures des rois, pour ouvrir les portes devant lui, tellement qu’elles ne soient plus fermées. » Les portes, qui « ne soient plus fermées », dans ce verset, font référence à la façon remarquable utilisée par Cyrus pour s’emparer de la ville de Babylone. Non seulement Dieu a-t-Il appelé Cyrus par son nom, bien avant sa naissance, mais Il a dû le protéger des griffes de Satan.

Dès sa plus tendre enfance, Satan voulut détruire Cyrus afin de contrer le plan de Dieu. Les historiens grecs Hérodote, Xénophon et Ctésias, nous fournissent des informations abondantes au sujet de la jeunesse de Cyrus. Voici l’histoire remarquable entourant la naissance et l’enfance de cet illustre roi, racontée par Hérodote dans son bouquin Histoires (1107-130). Astyage, le roi des Mèdes, a donné sa fille Mandane en mariage à Cambyse, roi des Perses. De cette union est né Cyrus. Astyage eut un rêve dans lequel il vit l’enfant grandir et renverser son royaume. Il donna l’ordre à un de ses conseillers, nommé Harpagus, de tuer l’enfant en personne. Harpagus, cependant, a confié cette tâche ingrate à un berger nommé Mitradates. À ce même moment, l’épouse de Mitradates venait d’accoucher d’un enfant mort-né. Il a donc substitué Cyrus à sa place pour l’élever comme son propre fils.

Lorsque Cyrus eut dix ans, Astyage découvrit la supercherie. Mais, en dépit de son rêve cauchemardesque, le roi décida néanmoins de laisser vivre l’enfant. Devenu adulte, Cyrus a accédé au trône des Perses, en 558 av. J.-C.. En 553, il dirigea une rébellion contre son grand-père maternel. En 550, Astyage fit la guerre à Cyrus, mais son armée l’a déserté pour se rendre aux Perses. Astyage fut capturé et détrôné. Sa vie fut toutefois épargnée et il eut la permission de finir ses jours en paix. Cyrus devint alors roi, et des Mèdes et des Perses. Il était donc fermement établi sur son trône pour accomplir finalement son destin, si bien prophétisé par Dieu Lui-même. Revenons maintenant à son coup de maître, pour se saisir de Babylone.

Avec sa haute muraille massive, Babylone paraissait inexpugnable et invincible de l’extérieur. Quand les Babyloniens ont vu l’armée de Cyrus installer ses camps à l’extérieur de la ville, ils ont bien rigolé. Ayant noté leurs préparatifs et leurs manœuvres, les Babyloniens avaient emmagasiné des provisions de nourriture et de nécessités pouvant durer plusieurs années. Ils pouvaient ainsi, croyaient-ils, survivre indéfiniment au long siège que préparait l’armée de Cyrus. Ce que Babylone ne réalisait pas, c’est que Cyrus s’affairait à mettre en place un plan extrêmement ingénieux.

Plusieurs de ses soldats construisaient un barrage à l’embouchure de l’Euphrate afin de changer le cours des eaux de cette rivière, qui alimentait leur ville. En creusant des canaux, ils réussirent à faire dévier l’eau vers un vieux lac desséché. Le niveau de l’Euphrate fut abaissé, permettant ainsi aux Perses de se glisser sous les portes durant la nuit et d’avoir accès à la ville. Cyrus avait réussi à infiltrer un espion dans la ville qui, lors de cette soirée fatidique, avait déverrouillé les grandes portes de la cité, comme cela avait été si bien « prophétisé ». C’est par ces portes ouvertes que l’armée de Cyrus a pu envahir cette immense métropole. Complètement surpris par cette astuce de Cyrus, les Babyloniens se sont presque rendus aux Mèdes et aux Perses, n’étant pas capables d’offrir une résistance adéquate. La ville était si vaste que, lorsque les extrémités de la ville furent envahies, ceux qui demeuraient au centre étaient complètement ignorants de la dégringolade. Les Babyloniens ont continué de fêter jusqu’au moment où la vérité fut devenue plus qu’apparente.

La plus grande ville du monde ancien venait de tomber aux mains de ses ennemis. La durée du royaume de « la Tête en Or » était terminé. Maintenant, l’empire, représenté par « la Poitrine et les Bras en Argent », contrôlerait cette partie du monde pour un temps. L’empire des Mèdes et des Perses a régné sur Babylone et plusieurs autres pays conquis durant plus de 200 années, jusqu’à l’avènement d’Alexandre le Grand. L’empire grec, sous Alexandre le Grand, avait conquis tous les territoires de son prédécesseur. Il devint ainsi l’empire connu sous le nom de « le Ventre et les Cuisses en Bronze » de la Grande Statue du rêve de Nébucadnetsar. Alexandre voulait faire de Babylone la capitale de son royaume. Mais son rêve fut écourté quand il mourut d’une fièvre, à la fleur de l’âge, dans la salle du trône de Nébucadnetsar, selon certains historiens.

Durant les années qui ont suivi, le désert a continuellement fait ses ravages. Les palais et les temples de Babylone se sont lentement écroulés. Les tempêtes de sable constantes ont assidument recouvert les prodigieux parcs de promenade, ainsi que les belles voies maritimes où les gens allaient se baigner. Toute cette beauté antérieure venait de tomber en décrépitude et en ruine. Même le cours du fleuve Euphrate avait changé de lit. La grande ville de Nébucadnetsar n’était plus. Mais ce n’est PAS la fin de cette histoire. La Bible nous parle d’une autre Babylone destinée à être, selon les Écritures, la plus grande de toutes. Nous trouvons la résurrection et la description de celle-ci dans le dernier livre de la Bible — l’Apocalypse.

À suivre…




D.127 – Babylone la Grande – Partie 1

 

Partie 1 :

Origine de l’esprit de Babylone 

Par : Joseph Sakala

Localité de Babylone

Quand les gens tentent d’identifier les endroits historiques où les évènements bibliques ont eu lieu, la majorité vous citera des noms comme Bethléem, Nazareth, la Galilée, l’Egypte, la Mer Rouge et sûrement Jérusalem. Cependant, plusieurs évènements bibliques se sont produits à des centaines de kilomètres de ces endroits. Le territoire dont je parle porte le nom de Mésopotamie, ou la « terre entre les rivières ». Cet endroit est aussi connu comme le berceau de la civilisation humaine.

C’est un territoire situé à l’intérieur des frontières d’un pays que nous connaissons aujourd’hui sous le nom d’Iraq. Sa capitale, Bagdad, est une ville moderne avec une population de tout près de cinq millions d’habitants. On pourrait presque considérer cette ville comme ancienne, car elle a été établie, en l’an 762 de notre ère, par le Calife al-Mansur. Mais la ville de Bagdad est relativement jeune dans cette plaine mésopotamienne, car elle est bordée au nord et au sud par plusieurs villes qui existaient avant la naissance de Jésus, et même de Moïse.

L’histoire de ces villes nous ramène aux temps anciens de Ninive et Nimrud au nord, Ur et Eridu au sud. Mais la plus populaire, et la plus connue de toutes ces villes est Babylone. Babylone veut dire « porte de Dieu », et elle fut jadis une ville ayant beaucoup d’influence et de puissance au niveau mondial. À l’intérieur de sa muraille infranchissable, se situait la plus grande ville de son époque, avec ses palais et ses temples païens. Ses magnifiques Jardins Suspendus sont toujours reconnus comme une des sept merveilles du monde ancien.

Ces choses n’existent plus. Babylone est en ruine, même si des archéologues ont réussi à faire l’excavation d’une petite section de la ville, dont une partie fut restaurée en Parc Archéologique. La majeure partie de la cité, toutefois, demeure ensevelie sous le sable. Même le cours du fleuve Euphrate, qui coulait dans cette ville magnifique, a été changé. Mais Babylone continue d’exister d’une autre façon, car cette ville est beaucoup plus qu’une simple localité géographique. Le nom de Babylone est devenu le symbolisme de la confusion totale dans la rébellion progressive et continuelle de l’humanité contre Dieu.

À deux occasions, dans le passé, Dieu est intervenu d’une manière dramatique pour contrer la tentative des hommes de se bâtir une « Babylone ». Dieu devra le faire une troisième et dernière fois dans les années à venir. Voici pourquoi Babylone, telle qu’inscrite dans l’histoire et la prophétie, contient une leçon importante pour l’humanité entière. Pour vraiment comprendre ce que Babylone signifie pour nous aujourd’hui, nous devrons nécessairement reculer dans le temps, au tout début de la civilisation humaine. Dans un certain sens, l’histoire de Babylone débute bien avant qu’il y ait eu une ville portant ce nom.

L’origine de Babylone

Tout a commencé avec la fondation de la civilisation humaine, en quelque part « entre les rivières » où Dieu avait préparé un Jardin en Eden pour les premiers humains qu’Il avait créés. La Bible nous déclare que : « l’Eternel Dieu avait formé l’homme de la poudre de la terre, et il avait soufflé dans ses narines une respiration de vie ; et l’homme fut fait en âme vivante » (Genèse 2:7). Ce premier humain était complètement différent de tout ce qui avait été créé avant lui. Dieu avait créé toutes les autres formes de vie selon leur ESPÈCE, mais Dieu a décidé de créer l’homme « à SON image » (Genèse 1:27). Désolé pour les ÉVOLUTIONISTES, mais l’homme ne DESCEND PAS DU SINGE ! Le singe, comme tous les autres animaux, a été créé selon son espèce, et NON À L’IMAGE DE DIEU !

Puisque l’homme avait été fait à « l’image de Dieu », il y avait donc une énorme différence entre les animaux et l’homme. Les animaux, par exemple, ne sont pas doués de la capacité de décider ce qui est moralement acceptable ou ce qui est bien ou mal. L’animal ne se pose pas de questions sur son existence, ni sur sa possibilité de parvenir un jour à l’immortalité. Un humain peut méditer sur ces choses, et c’est ce qui fait toute la différence, entre lui et l’animal. L’humain fut créé avec une intelligence bien à lui, et le Créateur voulait voir, comment l’homme l’utiliserait.

La majorité des gens semblent être familiers avec l’histoire d’Adam et Ève, ainsi que le fruit de l’arbre défendu du Jardin d’Éden. Mais très peu de gens comprennent vraiment sa signification. Ce jardin était un habitat minutieusement planifié. Adam et Ève avaient comme tâche d’en prendre soin, de le cultiver, et de bien entretenir l’environnement (Genèse 2:15). Avant de continuer, bon nombre de personnes se demandent était situé ce fameux jardin. Sa localisation exacte demeure, depuis des siècles, un bon sujet de débat et de discussion. Durant le Moyen-Âge, plusieurs croyaient qu’il existait toujours, et qu’on le trouverait un jour. Certains explorateurs espagnols crurent pouvoir le trouver dans le Nouveau Monde, mais sans succès. Originalement, était situé ce jardin ? La Bible ne nous fixe pas l’endroit exact. Nous apprenons simplement que : « l’Éternel Dieu planta un jardin en Éden du côté de l’Orient, et y mit l’homme qu’il avait formé » (Genèse 2:8).

Un autre indice nous est donné au verset 10 : « Et un fleuve sortait d’Éden pour arroser le jardin : et de là il se divisait, et formait quatre bras ». Puisque deux de ces quatre fleuves sont identifiés comme étant le Hiddékel (Tigre) et l’Euphrate (v. 14), plusieurs érudits bibliques placent ce jardin au sud de la Mésopotamie (Iraq moderne). Ce territoire est aussi connu sous le nom de BABYLONIE, où des légendes sumériennes décrivent un tel jardin. Tout au long des siècles, cependant, la configuration du fond vaseux a beaucoup influencé la direction des lits du Tigre ainsi que l’Euphrate. Selon certains archéologues, vers 4 000 av. J.-C., un fleuve au sud de l’Iraq se séparait en quatre courants, avant de déverser ses eaux dans le Golfe Persique actuel.

Plusieurs historiens placent ce jardin plus près de l’Arménie, vers les embouchures du Tigre et de l’Euphrate. D’autres suggèrent le sud-ouest de la Perse. Mais le sud de la Babylonie demeure l’endroit le plus accepté de nos jours. Si tel est le cas, le Livre de la Genèse placerait le berceau de la civilisation dans cette région de la Mésopotamie. Mais est le Jardin d’Éden aujourd’hui ? DISPARU ! Adam avait reçu l’ordre « de cultiver et de garder le jardin » (Genèse 2:15). Après leur péché, Adam et Ève furent chassés de ce jardin pour ne plus y retourner. Alors le jardin est tombé en ruine, comme tout jardin qui n’est pas bien entretenu. Mais revenons à nos premiers parents.

Ils avaient le droit de manger les fruits de tous les arbres du jardin. Mais Dieu décida de fixer leur attention, d’une façon toute particulière, sur DEUX arbres au milieu du jardin. Un de ces arbres se nommait Arbre de Vie. Adam et Ève AVAIENT le droit de manger aussi son fruit, car cet arbre représentait le but ultime de la création de l’homme par Dieu. Ce but était que l’homme ait LA VIE. Pas seulement une existence mortelle temporaire, mais plutôt une vie éternelle. Quelle belle promesse !

L’autre arbre au milieu du jardin s’appelait l’arbre de la « connaissance du bien et du mal ». Mais CET arbre était pour eux le seul qui fut hors limite. Leur Créateur savait que certains aspects de la création étaient nettement hors de leur capacité de comprendre ou de contrôler, au moment de leur création. Dans certains domaines, l’homme devait se fier à Dieu, pour recevoir toute connaissance nouvelle, car LUI seul pouvait bien les guider. C’était un test bien simple pour voir si l’homme obéirait à SON Créateur. Voilà pourquoi Dieu leur dit de ne PAS manger de cet arbre, « car au jour où tu en mangeras, certainement tu mourras » (Genèse 2:17). Il me semble que l’instruction était claire et précise !

Même doués d’une intelligence, Adam et Ève ont-ils écouté ? La réponse à cette question a finalement déterminé la direction dans laquelle l’humanité entière se dirigerait. Cette nouvelle créature, faite à l’image de Dieu Lui-même, choisirait-elle de demeurer sous l’autorité de son Créateur ? Ou bien si l’homme et la femme choisiraient de décider par eux-mêmes ce qui est bien et ce qui est mal ? C’était un moment crucial dans l’histoire de l’humanité. A ce stade, Satan, sous la forme d’un serpent, entre dans le portrait. La première chose que Satan a faite, ce fut de planter une racine de doute dans l’esprit d’Ève. « Alors le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez nullement ; mais Dieu sait qu’au jour vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant [vous aussi] le bien et le mal » (Genèse 3:4-5). Satan venait de lui dire exactement le contraire de ce Dieu leur avait dit.

Cet arbre était tellement beau, et son fruit paraissait si bon à manger… Si cet arbre représentait l’autorité et le pouvoir de décider entre le bien et le mal, pourquoi Dieu S’opposait-il à ce que nos premiers parents possèdent ces choses ? Parce que Dieu savait que, le jour où Adam et Ève LUI désobéiraient, ils ne se fieraient qu’à leur connaissance seulement pour décider ce qui est bien ou mal, sans consulter leur Créateur. La suggestion que Satan leur offrait était simplement ceci : « Aimeriez-vous posséder ce pouvoir » ? La tentation était énorme, et Ève a succombé d’abord, suivie d’Adam. Dieu venait de voir ce qu’Il voulait savoir au sujet de Ses deux nouvelles créatures. C’est qu’ayant l’intelligence de penser, et le pouvoir de choisir, ils choisiraient de désobéir à Dieu et d’obéir à Satan.

Pourtant le but de Dieu était de les créer à SON image, afin de devenir un jour des Enfants de Dieu. Mais pas avant de les instruire dans la façon de LUI ressembler, en apprenant à agir comme LUI. Donc, Adam et Ève se devaient d’obéir à Dieu. Puisqu’ils ont choisi de ne pas obéir, leur progéniture et tous leurs descendants récolteraient les conséquences de cette décision importante. Et c’est exactement ce qui est arrivé avec, comme résultat, la confusion, les disputes et les frustrations au niveau mondial. Nos premiers parents avaient librement choisi de se faire instruire par le « dieu de ce siècle » (2 Corinthiens 4:4), qui a aveuglé leur esprit afin qu’ils ne soient pas éclairés par le Dieu d’amour qui les a créés.

Vivre éternellement de cette façon était impensable ; alors Dieu les a chassés du jardin. Et l’accès à l’arbre de Vie, qui leur aurait fourni la compréhension spirituelle si nécessaire pour eux, leur a été enlevé. Puisque la décision de manger de l’arbre défendu était entièrement leur libre choix, les humains devaient maintenant apprendre par l’expérience et par leurs propres erreurs que l’obéissance à Dieu serait la seule façon pour eux de parvenir à l’immortalité. Aussitôt qu’Adam et Ève quittèrent le Jardin d’Éden, l’humanité s’est mise à faire ses premiers pas en direction de Babylone. Dès la première génération de leurs descendants, sous l’inspiration de Satan, Caïn a tué son frère Abel. Il a choisi le mal sur le bien.

Première Babylone

Il s’est passé plus de 17 siècles avant que l’humanité passe de l’état d’innocence du Jardin d’Eden à son premier essai pour bâtir Babylone. La Bible nous révèle brièvement que ce fut une période extrêmement violente de l’histoire. Tout avait débuté avec l’assassinat d’Abel par son frère Caïn. Cette tendance s’est poursuivie jusqu’au point culminant où Dieu décida d’envoyer un déluge où toute vie humaine périt, sauf Noé et sa famille, c’est-à-dire, huit personnes seulement. Quand les eaux se sont retirées, Dieu fit sortir Noé de son arche en lui donnant l’instruction de recommencer le processus de reproduction. Mais cette fois en harmonie avec la création, et surtout en harmonie entre eux. C’était une si belle opportunité de recommencer à neuf…

Quelques-uns ont obéi, mais ce désir toujours présent d’être indépendant et autosuffisant constituait une tentation très forte. Alors, les vieilles attitudes ont vite refait surface pour redonner aux humains la conviction qu’ils en savaient plus que Dieu. Après plusieurs décennies, un groupe de voyageurs se retrouvèrent en Mésopotamie. « Étant partis du côté de l’Orient, ils trouvèrent une plaine dans le pays de Shinéar, et ils y demeurèrent » (Genèse 11:2). Ils avaient besoin d’un point de ralliement, et cette plaine semblait toute trouvée pour être l’endroit idéal. Le verset 3 nous indique qu’il y existait assez de ressources naturelles et de matériaux pour se construire une ville. Mais pas n’importe quelle sorte de ville !

Genèse 11:4 : « Et ils dirent : Allons, bâtissons-nous une ville et une tour, dont le sommet soit dans les cieux, et faisons-nous un nom, de peur que nous ne soyons dispersés, sur la face de toute la terre ». Selon l’historien juif Flavius Josephus, le chef de ce groupe était Nimrod, le petit-fils de Cham, qui était un des fils de Noé. La Bible nous déclare que Nimrod s’était taillé une grande réputation de « puissant chasseur devant l’Éternel » (Genèse 10:9), une expression qui implique une supériorité en opposition à Dieu. Plusieurs peintres ont tenté de nous donner leur impression de cette tour et ce à quoi elle pouvait ressembler. Rappelons-nous que le terrain de la plaine était généralement plat et, même de nos jours, un édifice d’une centaine de pieds pourrait être vu à des kilomètres dans les alentours. Son sommet, à ce moment dans l’histoire, devait littéralement « toucher au ciel », aux yeux de ses habitants.

Même leur attitude était rebelle envers Dieu. Dans Genèse 1:28, Dieu avait donné ordre à Adam et Ève de se multiplier et de remplir la terre entière de leur descendance. Ces rebelles voulaient « se faire un nom [à eux], afin de ne pas être dispersés sur toute la face de la terre » (Genèse 11:4). Dieu voulait peupler toute la terre. Il leur a donné la permission de construire cette tour pendant deux ans (selon la tradition sumérienne), mais, éventuellement, Dieu est intervenu. Dans Genèse 11:5, on peut lire : « Et l’Éternel descendit pour voir la ville et la tour qu’avaient bâties les fils des hommes ». La petite tour en brique, au beau milieu de la plaine, n’offrait aucune menace à Dieu.

C’était la défiance ouverte que cette tour symbolisait qui déplut à Dieu. C’est l’expression d’autosuffisance et l’attitude d’indépendance qui revenait à la surface. C’est exactement ce qui avait motivé Adam et Eve à écouter Satan. Maintenant toute leur descendance était embarquée dans le même engrenage, et Dieu ne voulait pas laisser cette situation se poursuivre sans contrôle. Mes chers amis, il est impossible de vraiment apprécier le rôle de la Babylone, que ce soit dans l’histoire ou dans la prophétie, sans comprendre le rôle de Satan dans toute cette histoire. Le concept d’un esprit malin, comme la personnification de tout ce qui peut être mal, semble farfelu et irréel, de nos jours, et même au bord de la superstition pour beaucoup de gens. De plus en plus de personnes ne croient même plus en l’existence de Satan.

Pourtant, la Bible nous révèle QU’IL Y A UN DIABLE qui, tout en étant invisible, a joué un rôle significatif dans l’histoire de l’humanité. Les Saintes Écritures nous révèlent qu’il était un ange puissant du nom de Lucifer, ayant, lors de sa création, un poste éminent près du trône même de Dieu. Regardons ce que le prophète Ézéchiel nous déclare à son sujet : « Tu étais le couronnement de l’édifice, plein de sagesse, parfait en beauté ; tu te trouvais dans l’Éden, le jardin de Dieu ; tu étais couvert de pierres précieuses de toutes sortes … Je t’avais établi comme chérubin protecteur, aux ailes déployées ; tu étais sur la sainte montagne de Dieu ; tu marchais au milieu des pierres de feu » (Ézéchiel 28:12-14).

Voici ce que Dieu avait créé : un chérubin d’une beauté extraordinaire, instruit au Trône même de Dieu au ciel, pour devenir Son « Porte Lumière ». C’est d’ailleurs ce que Lucifer veut dire : Porteur de la Lumière. L’implication ici serait que Dieu avait créé ce chérubin, dans le but spécifique d’instruire dans la vérité, les humains que Dieu avait dans Son plan de créer à Son Image et à Sa Ressemblance. Lucifer ne pouvait pas accepter cela, et il s’est révolté contre son Créateur. Alors Dieu lui dit ceci : « Tu fus intègre dans tes voies, depuis le jour où tu fus créé, jusqu’à ce que l’iniquité ait été trouvée en toi … ton cœur s’est rempli de violence, et tu devins coupable ; je te précipiterai de la montagne de Dieu ; je te détruirai, ô chérubin protecteur, du milieu des pierres de feu ! » (Ézéchiel 28:15-16).

Dans sa colère et sa rébellion contre Dieu, Lucifer, devenu Satan (adversaire), s’est mis à séduire tous les anges sous sa charge, les incitant à attaquer le trône même de Dieu, afin de régner sur Dieu. « Alors il y eut un combat dans le ciel. Michel et ses anges combattirent contre le dragon ; et le dragon combattait avec ses anges. Et ils ne furent pas les plus forts, et leur place ne se retrouva plus dans le ciel. Et le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit tout le monde, fut précipité sur la terre, et ses anges [devenus des démons] furent précipités avec lui » (Apocalypse 12:7-9). Nous pouvons aussi lire un compte-rendu de cet évènement dans le Livre d’Ésaïe, où Dieu questionne Satan au sujet de son acte stupide.

« Comment es-tu tombé du ciel, astre brillant (Lucifer), fils de l’aurore ? Comment as-tu été abattu à terre, toi qui foulais les nations ? Tu disais en ton cœur : Je monterai aux cieux, j’élèverai mon trône par-dessus les étoiles [anges] de Dieu ; je siègerai sur la montagne de l’assemblée, aux régions lointaines de l’Aquilon [nord]. Je monterai sur les hauteurs des nues, je serai semblable au Très Haut » (Ésaïe 14:12-14). Satan fut complètement enivré par son orgueil, au point de vouloir devenir dieu à la place de Dieu. Alors Dieu lui dit : « Ton cœur s’est élevé, à cause de ta beauté, et tu as corrompu ta sagesse par ton éclat ; je te jetterai par terre, je te donnerai en spectacle aux rois, pour qu’ils te regardent » (Ézéchiel 28:17). Satan était devenu un être tordu par la jalousie et son orgueil l’a poussé à séduire le tiers des anges afin qu’ils le suivent dans sa rébellion ouverte contre Dieu.

Nous aurions tendance à croire que, parce que Satan n’avait pas réussi à conquérir le trône de Dieu, son désir de se venger s’arrêterait là. Détrompez-vous ! Satan a décidé de déverser tout son venin, sur cette création humaine de Dieu faite à Son image et à Sa ressemblance. En commençant avec Adam et Ève, il a implanté l’idée dans leur esprit qu’ils pouvaient devenir comme Dieu, simplement en mangeant ce fruit défendu qui leur permettrait de décider eux-mêmes ce qui était bien ou mal, SANS Dieu.

C’est ainsi que Lucifer, l’ange qui devait leur apporter la lumière, est devenu Satan, l’adversaire, et le chef des puissances des ténèbres. Il est remarquable de constater que, dans la kabbale (mysticisme juif) et au cœur des rituels de la grande majorité des sociétés secrètes, ainsi que le Nouvel Age (qui en parle ouvertement), on dit aux gens qu’ils doivent grimper les échelons des grades qui font atteindre à plus de lumière et connaissances personnelles. Et cette lumière est personnifiée par le dieu Soleil dans bien des cas ! Satan tenait quand même à révéler ses « lumières », à sa manière aux hommes.

Sachant ceci, il devient aussi très important pour nous de comprendre la signification et la différence entre la magie noire et la magie blanche. Très peu de gens semblent comprendre la différence entre les deux, et le monde est complètement séduit. Les gens associent la magie noire à Satan, et avec raison. Mais quand ils parlent de magie blanche, ils voudraient l’associer à la puissance de Dieu qui combat contre Satan. Ceci est entièrement faux. Magie égale Satan, qu’elle soit noire ou blanche. Une sorcière, qu’elle fasse de la magie blanche ou noire, demeure toujours une sorcière. Apocalypse 12:9 nous dit que : « Satan est celui qui séduit TOUT le monde ». La Bible est très claire là-dessus, et tout le monde veut dire tout le monde.

Donc, en tant que prince des ténèbres, Satan peut facilement séduire tous ceux qui ne veulent absolument rien savoir de Dieu. Il encourage les cultes d’adoration satanique, les messes noires, la nécromancie, l’horoscope et toutes ces séances occultes qui se propagent de plus en plus de nos jours. On pourrait classer cette sorte de séduction satanique dans la même catégorie que ceux qui pratiquent la magie noire. Mais ceci ne suffit pas à Satan. Il veut aussi séduire les gens religieux qui disent croire en Dieu. Or, sa magie noire ne serait pas très efficace dans de telles circonstances. Alors, il s’est infiltré dans toutes les religions en séduisant un bon nombre de prédicateurs, pour qu’ils prêchent des erreurs en tordant la vérité d’une façon très subtile. On prêche 80 % de vérités, tout en y injectant 20 % d’erreurs. Ces enseignants le font avec tellement de charisme que très peu de gens se donnent la peine de vérifier. Alors on gobe le faux avec le vrai et Satan est vainqueur.

Paul faisait déjà face à ce problème au premier siècle, et il craignait que certains faux prédicateurs viennent corrompre les pensées des chrétiens, en les détournant de la simplicité qui est en Christ. Déjà certains prêchaient un autre Jésus et un autre Esprit que Celui qu’ils avaient reçu, et même un autre Évangile que celui qu’ils avaient embrassé. Et quelques chrétiens le supportaient fort bien (2 Corinthiens 11:3-4). Mais Paul ne se gêne pas pour dénoncer ces ministres. Au verset 13, Paul déclare : « Car de tels hommes sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs qui se déguisent en apôtres de Christ. Et cela n’est pas étonnant, car Satan lui-même se déguise en ange de lumière ». Alors, si les ténèbres sont associées au NOIR, la lumière est certainement associée au BLANC. Voilà la magie blanche de Satan. La séduction  au  travers de  la religion,  par  ses ministres.

La plus belle ponce d’arsenic que vous pouvez recevoir dans votre jus d’orange spirituel, c’est quand un pasteur, se disant de Jésus-Christ, vous déclare en plein sermon : « Nous avons d’autres sources de vérité que la Bible pour vous instruire ». Ah oui ? Venant d’ ? D’un homme ? Ma Bible me dit : « Que Dieu soit reconnu véritable et tout homme menteur » (Romains 3:4). Cette instruction profonde est pourtant pleine de simplicité. Si la vérité venant d’un homme est contraire à la vérité venant de Dieu (la Bible), c’est l’homme qui est menteur. Donc, si vous êtes dans une congrégation — peu importe la dénomination — et que vous y êtes confortables, restez-y. Mais, de grâce, VÉRIFIEZ TOUTE CHOSE. Et si on essaie de vous faire passer des “VÉRITÉS” contraires à la Parole de Dieu, alors à VOUS de prendre votre décision.

C’est exactement le point que Paul veut amener. Il déclare alors aux Corinthiens que, puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière, « il n’est donc pas surprenant, que ses ministres se déguisent aussi en ministres de justice ». Par cupidité, ils sont devenus ministres de Satan, se faisant passer pour ministres de Christ. Je ne voudrais pas être à leur place, lors du retour de Jésus, car « leur fin sera selon leurs œuvres », nous déclare Paul au verset 15. Satan travaille toujours dans l’obscurité, derrière la scène, silencieusement et d’une manière insidieuse. Il se présente souvent comme un bienfaiteur, un serviteur de l’humanité. Voici pourquoi Paul nous met en garde contre le fait que Satan se déguise en ange de lumière. Ne soyez donc pas surpris que ses ministres se présentent aussi comme des ministres de Jésus, tout en répandant leur magie blanche dans l’esprit de leurs victimes.

Une grande partie de l’œuvre de Satan peut, en surface, paraître bonne, mais son intention réelle est souvent exposée quand il est trop tard. Il faut absolument comprendre cela, si nous voulons saisir la profondeur de la leçon concernant Babylone. La Bible nous dit que Satan « est le dieu de ce siècle, qui aveugle l’esprit des incrédules, afin qu’ils ne soient pas éclairés par la lumière du glorieux Évangile de Christ » (2 Corinthiens 4:4). Satan est aussi « le prince de la puissance de l’air, cet esprit qui agit maintenant, dans les fils de la rébellion » (Éphésiens 2:2). Satan séduit en utilisant les ondes, comme la radio ou la télévision, mais pour implanter sa pensée dans l’esprit de ceux qui sont réceptifs à cette sorte de séduction. Il ne devrait pas être surprenant pour nous de voir Jacques, un des frères de Jésus, nous dire : « Soumettez-vous donc à Dieu ; résistez au diable, et il s’enfuira de vous » (Jacques 4:7).

Paul aussi nous exhorte à ne pas laisser « Satan avoir le dessus sur nous, car nous n’ignorons pas ses desseins » (2 Corinthiens 2:11). Le dessein de Satan est simple. Il utilise nos faiblesses pour nous tenter en manipulant nos attitudes et nos sentiments. Il surveille nos émotions négatives, comme l’envie, la jalousie, la vanité, l’orgueil, la cupidité, la convoitise, la colère et l’amertume. Il encourage la médisance, la calomnie, et le mécontentement chez chaque individu, afin d’amener l’individu à pécher. C’est ce qu’il a fait avec Adam et Ève, et c’est ce qu’il continue de faire avec tous leurs descendants. Il n’est donc pas étonnant que Jésus Lui-même ait enseigné à Ses disciples de prier Dieu « de nous délivrer du Malin » (Matthieu 6:13). Le monde occidental, de nos jours, est aux prises avec un renouveau d’intérêt pour l’adoration du diable et toutes sortes de cérémonies axées sur l’occultisme.

Ces pratiques sont extrêmement dangereuses ! Elles le sont surtout pour ceux qui croient que l’influence de Satan est limitée et n’affecte que ceux qui se sont entièrement voués à lui afin d’acquérir certains pouvoirs diaboliques. L’influence de Satan est mondiale et peut aussi bien se manifester chez les puissants de ce monde que chez le commun des mortels. Nous allons découvrir cela au fur et à mesure que nous comprendrons l’histoire de Babylone. Vous verrez très rarement Satan apparaître sur scène, mais il est toujours là, dans les coulisses, attendant le moment propice pour intervenir dans la vie d’un homme, d’une femme, et même d’une nation qui voudrait déclarer son indépendance à l’égard de Dieu.

Confusion des langues

Revenons maintenant à cette construction de la Tour à Babel. La Bible nous indique qu’à cette période de l’histoire, tous les humains parlaient la même langue (Genèse 11:1). Puisque seuls Noé et sa famille furent sauvés du déluge, il est tout à fait logique de conclure que les toutes premières générations issues de cette famille partageaient la même langue. Ceci permettait d’avoir une meilleure communication entre les individus, mais, déjà en si peu de temps, nous voyons cette génération se diriger dans la mauvaise direction. Dieu surveillait les activités à Babel, et IL a vite découvert ce que pouvait accomplir une telle organisation et à quelle vitesse. Alors, Dieu est intervenu directement afin de ralentir leurs projets.

Le Livre de la Genèse nous dit ce qui est arrivé. Genèse 11:6-7 : « Et l’Éternel dit : Voici, c’est un seul peuple, et ils ont tous le même langage, et voilà ce qu’ils commencent à faire ; et maintenant rien ne les empêchera d’exécuter TOUT ce qu’ils ont projeté. Allons, descendons et confondonsleur langage, en sorte qu’ils n’entendent point le langage l’un de l’autre ». Comme c’est simple pour Dieu qui a tout simplement mis fin à leur possibilité de communiquer les uns avec les autres. Et la construction de la Tour à Babel cessa. Les familles qui pouvaient communiquer ensemble sont parties en petits groupes et se sont dispersées sur la surface de la terre pour former ce qu’on appelle  aujourd’hui  des tribus ou des nations.

Cette Tour à Babel fut le premier effort de l’homme à vouloir monter littéralement au ciel, au trône même de Dieu. Satan, qui avait été précipité du ciel sur la terre, venait d’implanter une croyance dans la tête des humains : pouvoir monter au ciel. Le fait que Dieu avait décidé de confondre leur langage n’a fait que ralentir cette poussée de l’homme à vouloir devenir son propre Dieu. Satan a fait croire à l’humanité que ce qu’il n’avait pas réussi à accomplir, l’homme, créé à l’image de Dieu, pourrait sûrement le réussir par lui-même. Cette idée satanique fut si bien implantée dans l’esprit de nos premiers parents, qu’elle n’a jamais cessé de prendre de l’ampleur. Elle est devenue la doctrine principale de plusieurs religions et philosophies de notre époque, une doctrine qui leur attire de plus en plus d’adeptes convertis.

Genèse 11:8-9 : « Et l’Éternel les dispersa de là, sur la face de toute la terre, et ils cessèrent de bâtir la ville. C’est pourquoi son nom fut appelé Babel (confusion) ; car l’Éternel y confondit le langage de toute la terre, et de là l’Éternel les dispersa sur toute la face de la terre ». C’était la première fois que Dieu intervenait directement dans le développement d’une « Babylone ». Mais ce ne serait pas la dernière

À suivre…




D.126 – Regard nouveau sur Jésus-Christ

 

Extrait du Chapitre 2 du livre Exploding the Israel Deception (Explosion de la fraude au sujet d’Israël) 

Par Steve Wohlberg

 

Dans cet article, nous allons commencer à pousser sur le bouton qui fera exploser la « Fraude au sujet d’Israël ».

Environ 800 ans s’étaient écoulés depuis l’époque du prophète Osée. L’horloge céleste prophétique atteignit finalement minuit. « Jésus étant né à Bethléhem, de Judée, au temps du roi Hérode… » (Matthieu 2:1). Du fait que le roi Hérode se sentait menacé sur son trône par ce rival potentiel nouvellement né, il lâcha ses soldats et les « envoya tuer tous les enfants de deux ans et au-dessus qui étaient dans Bethléhem » (Matthieu 2:16). Or, Dieu avait averti à l’avance Joseph de ce massacre. « Après qu’ils furent partis, un ange du Seigneur apparut en songe à Joseph, et lui dit : Lève-toi ; prends le petit enfant et sa mère, et t’enfuis en Égypte, et te tiens là jusqu’à ce que je te le dise » (verset 13). Donc, la famille se leva et « se retira en Égypte » (verset 14).

La phrase suivant Matthieu 2:14 est, dans ses implications prophétiques, de la stature d’une bombe atomique. Sous l’inspiration du Saint-Esprit, Matthieu a écrit que Joseph, Marie et Jésus demeurèrent en Égypte « jusqu’à la mort d’Hérode. C’est ainsi que s’accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète en ces termes : J’ai appelé mon Fils hors d’Égypte » (verset 15). Réalisez-vous ce que vous venez de lire ? Matthieu cite Osée 11:1 qui, dans son contexte historique, se référait à la nation d’Israël appelée à sortir d’Égypte à l’époque de Moïse. Pourtant, ici, l’écrivain évangélique relève ce texte et le déclare « accompli » en Jésus-Christ ! Ici, Matthieu commence à révéler un principe qu’il développera tout au long de son livre. L’apôtre Paul a aussi enseigné le même principe, comme nous allons le voir.

Rappelez-vous que la première fois où le nom d’Israël est employé dans la Bible, c’est un nom spirituel qui est donné à un seul homme, dont le nom fut Jacob (Genèse 32:28). Ce nom était en rapport avec la victoire spirituelle de Jacob. Or, au tout début du Nouveau Testament, le même nom commence à être appliqué à l’Homme unique, au Victorieux, à Jésus-Christ.

Il y a tant de parallèles entre l’histoire d’Israël et l’histoire de Jésus-Christ ! Dans l’histoire hébraïque, un jeune homme du nom de Joseph, qui avait eu des songes, s’en alla en Égypte. Dans le Nouveau Testament, nous voyons un autre homme nommé Joseph qui fit des rêves et s’en alla en Égypte. Lorsque Dieu appela Israël hors d’Égypte, Il appela cette nation « mon fils » (Exode 4:22). Quand Jésus est revenu d’Égypte, Dieu dit : « J’ai appelé mon Fils hors d’Égypte. » Lorsque la nation d’Israël quitta l’Égypte, le peuple traversa la Mer Rouge. « Ils ont tous été baptisés … dans la mer » (1 Corinthiens 10:2). Dans le troisième chapitre de Matthieu, nous lisons que Jésus-Christ fut baptisé dans le Jourdain afin « d’accomplir tout ce qui est juste » (verset 15). Ensuite, Dieu appelle Jésus « mon Fils bien-aimé » (verset 17).

Après que les Israélites aient traversé la Mer Rouge, ils passèrent 40 ans dans le désert. Immédiatement après que Jésus eut été baptisé dans le Jourdain, Il fut « emmené par l’Esprit dans le désert » pendant 40 jours (Matthieu 4:1-3). À la fin des 40 jours, Jésus résista aux tentations du diable en citant trois Écritures. Toutes provenaient du Deutéronome, le livre même que Dieu avait donné à Israël à la fin de ses 40 ans dans le désert ! Qu’est-ce que cela signifie ? Cela veut dire que, dans le livre de Matthieu, Jésus répète l’histoire d’Israël, point par point, et Il remporte là où ils échouèrent. Il devient le nouvel Israël, le Prince de Dieu, l’Homme victorieux qui triomphe de tout péché.

Après avoir guéri un grand nombre de gens, Jésus « leur défendit fortement de le faire connaître ; 17De sorte que fut accompli ce qui avait été dit par Ésaïe le prophète en ces termes : 18Voici mon serviteur que j’ai élu, mon bien-aimé en qui mon âme a pris plaisir ; je mettrai mon Esprit sur lui, et il annoncera la justice aux nations ; 19Il ne contestera point, et ne criera point, et on n’entendra point sa voix dans les places ; 20Il ne rompra pas le roseau froissé, et il n’éteindra pas le lumignon qui fume encore, jusqu’à ce qu’il ait rendu la justice victorieuse » (Matthieu 12:16-20).

Matthieu fait ici la même chose qu’il a faite avec Osée 11:1. Il cite Ésaïe 42:1-3 qui, dans son contexte d’origine, réfère au « serviteur » de Dieu, c’est-à-dire, « Israël … mon serviteur » (Ésaïe 41:8). Encore une fois, sous l’inspiration du Saint-Esprit, le rédacteur du premier livre du Nouveau Testament déclare qu’Ésaïe 42:1-3 a été « accompli » par le « serviteur » de Dieu, Jésus-Christ !

Qu’en est-il de certains autres versets, censément arides, à propos de la nation d’Israël ? Il est temps de les arroser aussi. Ils doivent croître pour être des arbres qui touchent le ciel. Dans Psaume 80:8, Israël a été appelé « une vigne ». Or, Jésus-Christ a déclaré : « Je suis le vrai cep » (Jean 15:1). Dieu a parlé de la nation d’Israël comme de « mon fils, mon premier-né » (Exode 4:22). Pourtant, l’apôtre Paul a plus tard appelé Jésus-Christ « le premier-né de toutes les créatures » (Colossiens 1:15). Le prophète Ésaïe a appelé Israël « la race d’Abraham » (Ésaïe 41:8). Paul a cependant écrit : « Or, les promesses ont été faites à Abraham et à sa postérité. Il n’est pas dit : Et à ses postérités, comme s’il s’agissait de plusieurs ; mais comme d’une seule : Et à ta postérité, qui est Christ. » (Galates 3:16).

Ce dernier texte est le plus clair et le plus explosif de tous ! Dans l’Ancien Testament, Dieu appelle définitivement « Israël … la race [postérité] d’Abraham » (Ésaïe 41:8). Or, Paul, ici, écrit que la postérité d’Abraham ne se rapporte pas à « plusieurs », mais à « une seule … qui est Christ ». Ainsi, nous découvrons donc que, dans le Nouveau Testament, ce qui s’appliquait originalement à la nation d’Israël se rapporte maintenant à Jésus-Christ. Le Messie est aujourd’hui la « postérité ». Par conséquent, Jésus-Christ est Israël !

Or, il y a plus. Dans la Genèse et Exode, le nom d’Israël ne se référait pas seulement à un seul homme victorieux, à Jacob, mais aussi à ses descendants qui devinrent Israël. Le même principe se dévoile dans le Nouveau Testament. Juste après sa déclaration disant que Jésus est « la postérité », Paul dit ensuite à ses convertis gentils : « Et si vous êtes de Christ, vous êtes donc la postérité d’Abraham, et les héritiers selon la promesse » (Galates 3:29). Donc, dans le Nouveau Testament, non seulement le nom d’Israël s’applique-t-il à l’Homme victorieux, la Vraie Postérité, Jésus-Christ, mais également à ceux qui sont de Christ. Les croyants en Jésus font partie de « la postérité ». En d’autres termes, les véritables chrétiens sont maintenant l’Israël spirituel de Dieu.

Dieu a passé une alliance avec les douze tribus d’Israël, au pied du Mont Sinaï. Des sacrifices d’animaux furent offerts. Puis, « Moïse prit donc le sang, et le répandit sur le peuple, et dit : Voici le sang de l’alliance que l’Éternel a traitée avec vous » (Exode 24:8). À la fin de Son ministère, Jésus-Christ traita une nouvelle alliance avec les douze apôtres, dans une chambre haute, sur le Mont Sion. Avant de S’offrir Lui-même comme le Sacrifice suprême, notre Seigneur a déclaré : « Ceci est mon sang, le sang de la nouvelle alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés » (Matthieu 26:28). Qu’est-ce que cela signifie ? Cela veut dire que Jésus-Christ, la Vraie Postérité, traita là une nouvelle alliance avec un nouvel Israël !

Les secondes s’égrènent. Le temps passe vite. Ces faits fondamentaux du Nouveau Testament vont revêtir une signification toute explosive lorsque nous allons plus tard examiner ce que le livre de l’Apocalypse enseigne réellement à propos d’Israël, le temple, Babylone la Grande et Armageddon.




D.125 – Vérités titanesques à propos du Temple

 

Extrait du Chapitre 9 du livre Exploding the Israel Deception (Explosion de la supercherie sur Israël)

Par Steve Wohlberg

Le 15 avril 1912, le Titanic coula au fond de l’océan Atlantique. Il y demeura sans être découvert pendant quelques décennies. En 1980, un riche homme d’affaires dans le domaine pétrolier décida de débloquer des fonds pour lancer une recherche du bateau perdu. Deux expéditions prirent la mer, mais ne trouvèrent rien. En 1985, un autre groupe de chercheurs s’organisa, en provenance de France. Ils localisèrent une région de douze milles dans laquelle, croyaient-ils, reposait le bateau. Après deux mois d’examen en eaux profondes, leurs instruments sophistiqués de balayage exploratoire repérèrent un objet sur le fond marin. Lorsque la silhouette du bateau se précisa, un cri se fit entendre, finalement : « Ça y est ! Nous avons trouvé le Titanic ! » La découverte fut rapportée dans tous les journaux du monde.

Dans cet article, nous allons continuer à examiner les fonds cachés de la Parole de Dieu. Nous n’avons pas besoin d’un équipement sophistiqué, mais seulement d’un cœur grand ouvert. Au fur et à mesure que nous allons naviguer dans les paragraphes qui suivent, nous allons découvrir des choses plus saisissantes que ce qu’ont dépisté les chercheurs en 1985. C’est l’heure de pénétrer dans des vérités titanesques concernant le temple !

C’est un fait que plusieurs organisations juives, à Jérusalem, se préparent, en ce moment, à la construction d’un troisième temple juif sur le Mont du Temple. Un livre chrétien populaire, intitulé The Edge of Time (Le fil du temps), rédigé par Peter et Patti Lalonde, fait le rapport suivant : « Un modèle du Troisième Temple a été construit et est montré en exhibition dans le vieux Jérusalem. On a même dressé une liste informatisée des candidats remplissant les exigences du sacerdoce du Temple, et des étudiants rabbiniques ont été formés aux anciens rites et sacrifices du temple juif. » De nombreux Juifs religieux veulent un autre Temple. De nos jours, des millions de chrétiens croient que la Bible prédit qu’il y en aura un de construit. Mais est-ce bien le cas ? Est-il possible que cette théorie du « troisième temple » ne soit encore qu’une autre grande illusion des derniers jours ?

Avant tout, regardons attentivement ce qui est arrivé avant que ne soit détruit le deuxième temple. Lorsque mourut Jésus-Christ, « le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas, la terre trembla » (Matthieu 27:51). En déchirant le voile, Dieu tout-puissant montra à toute l’humanité que la valeur des sacrifices d’animaux était achevée. Le service terrestre du temple prenait fin. Pourquoi ? Parce que le Sacrifice suprême avait été offert ! Quelques années plus tard, Paul écrivit, en rapport avec le temple terrestre : « ce qui est devenu ancien et a vieilli est près de disparaître » (Hébreux 8:13). En l’an 70 après J.C., le second temple fut démoli par les Romains.

Pensez-y un moment. L’économie de Dieu a-t-elle déjà conduit le peuple juif à reconstruire un troisième temple ? Le Père a-t-Il déjà initié le recommencement des sacrifices qui avaient pris fin à la mort de Son Fils ? Lorsque Jésus S’est écrié : « Tout est accompli » (Jean 19:30), Il a aboli tous les sacrifices. Il était le Sacrifice final ! Dès lors, recommencer les sacrifices ne serait-il pas un flagrant déni que Jésus-Christ est le Messie ? Si Israël arrive à construire un troisième temple et commence à offrir des sacrifices, ne sera-ce pas là un autre rejet national officiel du Sauveur ? Qu’est-il arrivé, il y a 2 000 ans, quand les dirigeants d’Israël rejetèrent officiellement leur Messie ? Le résultat fut un désastre ! Plus d’un million de Juifs périrent.

Trois segments principaux des Écritures sont aujourd’hui utilisés par les chrétiens pour soutenir la théorie du « troisième temple ». Ce sont Daniel 9:27, des « textes du temple » assortis dans le livre de l’Apocalypse et 2 Thessaloniciens 2:4. Or, dans tous les trois segments, rien n’est dit regardant une quelconque « reconstruction » du temple. Dans l’Ancien Testament, des portions majeures des Écritures sont vouées à la construction du tabernacle au désert, du premier temple et du deuxième temple (Exode 35 à 40 ; 1 Rois 6 ; Esdras 3 à 6). Pourtant, nous ne trouvons rien sur la construction d’un troisième temple juif.

Argument 1 — L’utilisation de Daniel 9:27

Les érudits prophétiques populaires d’aujourd’hui soutiennent comme raisonnement que, lorsque Daniel 9:27 décrit la venue de quelqu’un qui « fera cesser le sacrifice », cela se réfère à un Antichrist de la fin des temps qui arrêtera les sacrifices d’un temple juif reconstruit. Toutefois, nous avons prouvé dans le chapitre 5 de ce livre[1] que c’était Jésus-Christ qui avait déjà fait « cesser le sacrifice », 2 000 ans auparavant, par Sa mort sur la croix. Matthew Henry a déclaré de façon fidèle que c’était Jésus qui ferait « cesser le sacrifice et l’oblation. En offrant Lui-même un sacrifice une fois pour toutes, Il aura mis fin à tous les sacrifices lévitiques. » Ainsi, quand les gens utilisent Daniel 9:27 comme fondement textuel pour supporter l’idée de « la reconstruction d’un troisième temple », ils essaient, en réalité, de bâtir une maison sur le sable. Pire encore. Ils bâtissent au-dessus d’une faille tectonique majeure !

Argument 2 — Les « textes du temple » dans le livre de l’Apocalypse

Ces textes ont tous rapport au temple céleste, non pas à un troisième temple construit sur terre. Apocalypse 11:19 dit « Et le temple de Dieu s’ouvrit dans le ciel. » Apocalypse 14:17 dit que « un autre ange sortit du temple, qui était dans le ciel. » Apocalypse 15:5 déclare « et voici le temple du tabernacle du témoignage s’ouvrit dans le ciel. » Et Apocalypse 16:17 dit « et il sortit du temple du ciel, du trône une grande voix. » Donc, il y a un temple au ciel. Et c’est dans ce temple que Jésus-Christ, notre Grand Souverain Sacrificateur administre aujourd’hui Son sang en notre faveur (Hébreux 8:1-2 ; 9:12, 14). C’est aussi vers ce temple que Paul conseille les chrétiens de porter leur regard (Hébreux 10:19-22). Nous allons étudier plus profondément ce sujet dans le Chapitre 12 de ce livre.[2]

Argument 3 — L’emploi de 2 Thessaloniciens 2:4

C’est probablement le passage le plus important utilisé pour soutenir la théorie du « troisième temple ». Ici, Paul a écrit que l’Antichrist s’assoirait « dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même dieu. » Hal Lindsey y va de ce commentaire : « Il est sûr que le temple va être reconstruit. La prophétie l’exige (…) [L’Antichrist] établit son siège dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même Dieu (2 Thessaloniciens 2:4) (…) Nous devons en conclure qu’un troisième Temple devra être construit sur son ancien site dans le vieux Jérusalem. »

2 Thessaloniciens 2:1-8 est un des passages les plus controversés de la Bible. Il est temps d’examiner soigneusement cette section. Dans cette analyse, je vais apporter les anciennes perspectives des protestants de l’histoire, lesquelles formaient une doctrine communément acceptée en Europe, en Angleterre et en Amérique pendant les 300 ans suivant la Réforme.

Analyse de 2 Thessaloniciens 2:1-8

Verset 1 — « Pour ce qui regarde lavènement de notre Seigneur Jésus-Christ, et notre réunion avec lui… » Jésus S’en vient pour rassembler Ses enfants. Le mot grec employé ici pour désigner « avènement » est parousia qui fait référence de manière claire au second Avènement de Jésus-Christ (Matthieu 24:27).

Verset 2 — « Nous vous prions, frères, de ne pas vous laisser ébranler facilement dans vos pensées, et de ne pas vous laisser troubler par quelque inspiration, ou par quelque parole, ou quelque lettre quon dirait venir de nous, comme si le jour de Christ était proche. » Ici, Paul avertit les Thessaloniciens de ne pas être troublés par quiconque leur suggérerait que « le jour de Christ », où Il réunira Ses enfants, était proche, au premier siècle. Non. Quelque chose d’énorme doit d’abord arriver.

Verset 3 — « Que personne ne vous séduise en aucune manière ; car il faut que la révolte soit arrivée auparavant [avant le jour de la réunion de Ses enfants], et quon ait vu paraître lhomme du péché [l’Antichrist], le fils de la perdition. » Paul est très clair, ici. Le jour où Jésus nous rassemblera ne viendra pas avant qu’il n’y ait « auparavant » une révolte et que l’Antichrist soit apparu ! Donc, contrairement à l’opinion populaire, l’Antichrist arrive avant que Jésus ne vienne pour réunir Son peuple ! Paul nous met en garde : « Que personne ne vous séduise en aucune manière » dans le but de croire n’importe quoi.

Le mot « révolte » est traduit du grec apostasia, qui veut dire « apostasie », i.e., l’abandon public de la vérité. Donc, il y aurait dans l’histoire du christianisme, comme dans l’histoire d’Israël, une apostasie majeure de la Parole de Dieu qui aboutirait à l’émergence de l’Antichrist. Paul appelle cet Antichrist « l’homme du péché ». Ces expressions relèvent d’une prophétie antérieure se trouvant dans Daniel 7.

Daniel, dans le chapitre 7, a prédit la montée d’une « petite corne » avec « des yeux comme des yeux d’homme » (Daniel 7:8). Daniel n’a pas dit que la petite corne serait un homme, mais qu’elle aurait « des yeux comme des yeux d’homme ». Cette corne surgirait de « la quatrième bête » ou « quatrième royaume » (verset 23), qui était l’Empire romain. Elle monterait « du milieu » de 10 cornes en Europe (verset 8), proférant de grandes choses contre Dieu (versets 8 et 25) et ferait « la guerre aux saints » (verset 21) dans l’histoire de la chrétienté.

Paul a également qualifié l’Antichrist de « fils de la perdition », ce qui revient à la manière dont Jésus-Christ a appelé Judas (Jean 17:12). Judas oeuvrait à l’interne, c’était un apôtre, l’un des douze. Judas baisa Jésus en l’appelant « Maître » (Marc 14:45). Or, c’était un baiser de trahison. En appelant l’Antichrist « fils de la perdition », Paul nous donne un indice à savoir que ce trompeur ne serait pas un dictateur païen comme Adolf Hitler, mais plutôt un apôtre supposé de Jésus-Christ. Toutefois, en réalité, ce serait un faux apôtre (voyez 2 Corinthiens 11:13).

Verset 4 — « Ladversaire et celui qui sélève au-dessus de tout ce quon appelle Dieu, ou quon adore, jusquà sasseoir comme dieu dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même dieu. » Paul n’a pas dit, comme beaucoup le croient, que l’Antichrist va entrer dans un temple et dire : « Je suis Dieu ». Il va plutôt « sasseoir comme dieu … se proclamant lui-même dieu » La différence est subtile, mais fort importante. L’Antichrist ne le « dira pas », car ce serait trop gros. Seulement, il va le proclamer par ses actions. [Voyons la version très précise de David Martin : « …voulant se faire passer pour un Dieu. » (v. 4)].

L’Antichrist « s’assoira ». Cela ne signifie pas qu’il va s’asseoir littéralement sur une chaise quelconque. Dans le langage de la Bible, « s’asseoir » veut dire prendre une position d’autorité. Jésus-Christ est maintenant « assis » à la droite de Dieu (Marc 16:19). Il est notre autorité suprême, seul Médiateur entre Dieu et les hommes (1 Timothée 2:5). D’après Paul, l’Antichrist « s’assoira » aussi d’une façon trompeuse, en position d’autorité. Or, cette « assise » sera, en vérité, en directe opposition à l’autorité suprême de Jésus-Christ !

L’Antichrist ira même jusqu’à « sasseoir … dans le temple de Dieu ». Voilà le texte clé ! Des millions de chrétiens sincères, à l’image d’Hal Lindsey, appliquent ceci à un troisième temple juif reconstruit à Jérusalem. Mais est-ce correct ? Pensez-y. Disons qu’un groupe de personnes juives, qui ne croient pas au sacrifice suprême de Jésus-Christ, doivent construire un troisième temple sur le Mont du Temple. Ce temple peut-il s’appeler « le temple de Dieu » ? Non ! Car ce temple serait en lui-même un reniement de Jésus-Christ ! Notez ce que le célèbre commentateur chrétien, Adam Clarke, disait des paroles de Paul : « Par “temple de Dieu”, l’apôtre pouvait difficilement signifier le temple de Jérusalem, parce que celui-ci, il le savait, serait détruit dans les quelques années à venir. Après la mort de Christ, le temple de Jérusalem ne fut plus jamais qualifié de temple de Dieu par les apôtres. »

Le mot grec que Paul utilise ici pour « temple » est naos. Une des vérités titanesques concernant le temple est que, chaque fois que Paul emploie le mot naos dans ses lettres, il ne l’applique pas à une construction à Jérusalem, mais toujours à l’Église ! Paul écrivit à « l’Église de Dieu qui est à Corinthe », en disant « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple [“naos”] de Dieu ? » (1 Corinthiens 1:2 ; 3:16). Voyez aussi 2 Corinthiens 6:16 et Éphésiens 2:19-22. Donc, pour Paul, « le temple de Dieu » est l’Église chrétienne ! Adam Clarke fait encore le commentaire suivant : « Sous la dispensation évangélique, le temple de Dieu est l’Église de Christ. » Et c’est là que s’assoira l’Antichrist ! Il entrera trompeusement dans l’Église, comme Judas qui était l’un des douze ! Ensuite, il « s’assoira » en position d’autorité suprême et apparemment infaillible, ce qui sera une subtile contrefaçon de la suprême autorité de Jésus-Christ !

Si vous aviez été le diable, n’auriez-vous pas essayé de faire la même chose ? Vous n’auriez pas dépensé le plus gros de votre temps à végéter dans un bar. Votre but aurait été de tenter et de tromper les chrétiens ! Si vous aviez été le diable, n’auriez-vous pas voulu aller sentir dans l’Église, vous mettre au lutrin et puis prêcher un sermon ? (Voir Actes 20:28-31 ; 1 Timothée 4:1 ; 2 Timothée 4:3-4.) C’est exactement ce que Paul a dit que ferait l’Antichrist ! Il s’introduira adroitement dans le temple de Dieu, i.e., l’Église chrétienne, et là, il « s’assoira » en position d’apparente autorité suprême alors qu’il se prononcera en matière de doctrines chrétiennes.

Le très célèbre Matthew Henry, dont les racines étaient fermement plantées dans le sol de l’histoire du protestantisme, émit ce commentaire : « [Paul] parle d’une certaine très grande apostasie (…) Le christianisme n’était pas sitôt implanté et enraciné dans le monde qu’il commença à y avoir défection dans l’Église chrétienne (…) Il est appelé l’homme du péché (…) le fils de la perdition (…) Ces noms peuvent être proprement appliqués, pour ces raisons, à l’état de papauté (…) Les évêques de Rome se sont, non seulement opposés à l’autorité de Dieu (…) mais se sont élevés au-dessus de Dieu (…) L’Antichrist ici mentionné est quelque usurpateur de l’autorité divine dans l’Église chrétienne (…) et à qui cela peut-il mieux se rapporter qu’aux évêques de Rome ? »

Ce point de vue était partagé par John Wycliffe, William Tyndale, Martin Luther, Jean Calvin, les traducteurs de la Bible King James, [David Martin], John Wesley, Sir Isaac Newton, Charles Spurgeon, l’évêque J. C. Ryle, le Dr Martyn Lloyd-Jones, [Charles Chiniquy] et d’innombrables autres Réformateurs protestants. Ne venons-nous pas de découvrir une vérité titanesque ?

Versets 5-6 — « Ne vous souvient-il pas que je vous disais ces choses, lorsque jétais encore avec vous ? Et maintenant vous savez ce qui le retient, afin quil ne soit manifesté que dans son temps. » Voilà une phrase très controversée. Une multitude d’érudits prophétiques modernes croient aujourd’hui que l’Église est « ce qui le retient ». Ils enseignent que, lorsque l’Église sera enlevée lors de l’Enlèvement, alors apparaîtra l’Antichrist. Ils enseignent également qu’après que l’Antichrist se sera montré, il entrera ensuite dans le temple juif rebâti à Jérusalem et proclamera qu’il est Dieu. Cela est censé se produire durant « les sept ans de tribulations ». Toutefois, partant de ce que nous avons étudié jusqu’ici, ne pouvez-vous voir que quelque chose cloche dans cette illustration ?

Paul n’a pas spécifié, dans cette lettre, « ce qui » restreignait l’Antichrist. Cependant, les Thessaloniciens le savaient, car Paul a dit, au verset 5, qu’il leur avait déjà « dit » ces choses. Une étude des écrits des pères de l’Église primitive, leaders chrétiens ayant vécu après les apôtres, révèle exactement ce que croyaient les premiers chrétiens. « L’Église primitive — de qui seule nous pouvons apprendre ce que Paul lui avait dit de façon orale, mais qu’il s’enfreint à mettre par écrit — a mentionné, dans un compte-rendu, que l’apôtre avait dit aux membres que ce pouvoir d’entrave était la domination des Césars romains ; que tant qu’ils continueraient à régner à Rome, le développement du pouvoir d’iniquité prédit serait impossible (…) Tant que les Césars régneraient, il [l’Antichrist] ne pouvait apparaître, mais que, lorsqu’ils seraient passés, il leur succèderait. »

Selon des recherches historiques, Matthew Henry est d’accord avec cela. « L’on suppose [croit] que c’est la puissance de l’Empire romain, que l’apôtre ne crut pas nécessaire de mentionner plus clairement à ce moment-là ; et il est reconnu que, tant que cette puissance se poursuivit, cela empêcha la marche des évêques de Rome vers ces sommets de tyrannie qu’ils allaient atteindre très bientôt après. » Donc, la force qui le « restreint » ou le « retient », était la puissance impériale de l’Empire romain dirigée par les Césars. Ce n’est qu’après que Rome fut tombée, en 476 après J.C., que les papes furent libres de régner. C’était l’interprétation commune répandue chez les érudits luthériens, baptistes, presbytériens et méthodistes pendant les 300 ans suivant la Réforme. Mais les temps ont changé. Nous avons aujourd’hui de nouveaux érudits avec de nouvelles idées…!

Verset 7 — « Car le mystère diniquité opère déjà ; attendant seulement que celui qui le retient maintenant, soit enlevé. » Au temps de Paul, du fait de l’entrave exercée par la puissance de l’Empire romain, la montée au pouvoir de l’Antichrist était retenue. Or, une prophétie antérieure de Daniel prédisait la chute éventuelle de la quatrième bête (l’Empire romain), ce qui permettrait alors à la « petite corne » (l’Antichrist) de bondir pleinement dans l’action (Daniel 7:7-8). Dans son épître aux Thessaloniciens, Paul ne spécifia pas par écrit que l’Empire romain serait éventuellement « enlevé du chemin ». La raison en était que sa lettre aurait pu être découverte par les autorités romaines, ce qui aurait eu comme conséquence davantage de « persécutions et d’afflictions » contre ses convertis pour ce qui aurait été perçu comme de la déloyauté envers César. (Voir 2 Thessaloniciens 1:4.) Cette perspective s’accorde avec la prophétie et l’histoire. Non seulement cela, mais c’est le gros bon sens !

À l’époque de Paul, le « mystère de l’iniquité » opérait déjà. Cependant, il était en grande partie caché. Ce n’est pas avant que ne tombe finalement l’Empire romain, en 476 après J.C., que ce « mystère » se révéla pleinement pour ce qu’il était, aux yeux du monde. Puis, vint l’Âge des Ténèbres, lorsque l’Europe fut maintenue dans un étau de terreur pendant près de 1 000 ans. Les historiens estiment que le « Saint-Office de l’Inquisition » fut responsable de la torture brutale et de la mort de 50 à 100 millions de chrétiens. Et cela exécuté au nom de Jésus-Christ ! Il est sûr que l’Antichrist était entré dans le temple de Dieu.

Verset 8 — « Et alors paraîtra limpie, que le Seigneur détruira par le souffle [l’Esprit] de sa bouche, et quil anéantira par léclat de son avènement. » Donc, « le mystère de l’iniquité » devait commencer au temps de Paul et se perpétuer jusqu’à la fin. Alors, il serait détruit par « l’éclat de son avènement ». Le mot grec traduit par « avènement », au verset 8, est le même que celui utilisé pour « avènement » au verset 1. Ce mot est parousia, qui se rapporte clairement au second Avènement de Jésus-Christ. Ainsi, selon les versets 1 et 8, c’est au second Avènement, après que l’Antichrist soit révélé, que Jésus-Christ viendra « réunir » Ses enfants.

Résumé succinct de 2 Thessaloniciens 2:1-8

Verset 1

Jésus-Christ S’en vient [la parousie] pour réunir Ses enfants.

Verset 2

Paul dit aux premiers croyants thessaloniques de ne pas être troublés par les fausses idées que le jour de Christ était proche, en ce premier siècle.

Verset 3

Avant que n’arrive « le jour de Christ », une grande révolte [ou apostasie de la foi] doit d’abord arriver et « l’homme du péché » prophétisé doit paraître.

Verset 4

Cet « homme du péché » s’élèvera lui-même et s’assoira même dans « le temple de Dieu » qu’est l’Église, se proclamant lui-même Dieu.

Verset 5

Paul avait déjà auparavant averti les Thessaloniciens de cela.

Verset 6

Les Thessaloniciens savaient donc « ce » qui retenait alors l’Antichrist.

Verset 7

L’Antichrist opérait déjà en secret au premier siècle. Bientôt, la puissance limitative serait « enlevée du chemin ».

Verset 8

Alors apparaîtrait l’Antichrist dans toute sa plénitude. Après son apparition, il se perpétuerait jusqu’au second Avènement de Jésus-Christ. Il sera alors détruit par l’éclat de l’avènement de Christ [la parousie]. Et c’est lors de ce second Avènement, donc à la parousie, après que sera paru l’Antichrist, que Jésus-Christ rassemblera Ses enfants qui sont demeurés fidèles à la vérité !

Ainsi donc, qu’avons-nous découvert dans les eaux profondes de la Bible ? Quelque chose de bien plus gros que ce qu’ont découvert les chercheurs, en 1985. Nous avons découvert de titanesques vérités à propos du temple ! Nous avons appris qu’il n’existe rien, dans les Écritures, se rapportant à la construction d’un troisième temple juif sur le Mont du Temple ! Quand l’Apocalypse parle d’un temple, cela se réfère toujours au « temple du ciel » (Apocalypse 16:17). Et quand Paul parlait de l’Antichrist entrant dans le temple de Dieu, il disait qu’il pénétrerait dans l’Église ! Si certaines personnes juives qui rejettent le sacrifice final de Jésus-Christ se mettent à reconstruire un troisième temple sur le Mont du Temple, dans Jérusalem, ce ne sera absolument pas le « temple de Dieu » !

Alors ne vous y trompez pas. Ils sont des millions, aujourd’hui, à attendre qu’un rusé Antichrist apparaisse après que tous les chrétiens soient enlevés de ce monde. Les bouquins qui l’enseignent sont des best-sellers. Dans toute l’Amérique, on regarde avec avidité des vidéos qui en font la promotion. Rares sont ceux qui remettent ces idées en question. Encore plus rares ceux qui s’attendent à ce que la duperie survienne au sein même de l’Église ! Pourtant, c’est à nous que s’adresse Paul quand il donne cet avertissement : « Que personne ne vous séduise d’aucune manière » (2 Thessaloniciens 2:3). Ce mot « vous » veut dire vous et moi ! Puisse Dieu nous aider à demeurer près de Jésus-Christ et à éviter les séductions de ceux qui se « révoltent » contre la vérité.

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[1] Voir article intitulé La fraude au sujet de la 70e semaine de Daniel.

[2] MME : Nous ne publions que le chapitre disponible sur Internet.




D.124 – Le bouleversant principe de deux Israëls

 

Extrait du chapitre 3 du livre Exploding the Israel Deception (Explosion de la supercherie sur Israël)

Par Steve Wohlberg

Avez-vous déjà été si durement frappés sur la tête que vous en voyiez double ? Eh bien, de ce que j’ai étudié, le monde chrétien a besoin de se faire taper sur la tête avec la vérité du Nouveau Testament ! Alors, plus de chrétiens encore vont commencer à voir double au sujet d’Israël. D’après le Nouveau Testament, il y a maintenant deux Israëls ! La preuve ? Paul a écrit : « …tout ceux qui descendent d’Israël, ne sont pas Israël » (Romains 9:8). Dans cet article, nous allons découvrir qu’il y a un Israël « selon la chair » (Romains 9:3), et un Israël selon l’Esprit, composé de Juifs et de Gentils qui ont une foi personnelle en Jésus-Christ.

Paul a écrit : « Comme il est dit d’Abraham : Il crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice ; 7Sachez donc, que ceux qui ont la foi, sont les enfants d’Abraham. » (Galates 3:6-7). Paul a pour argument qu’Abraham eut la foi, donc, ceux qui ont la foi sont ses enfants. Nous pourrions qualifier ce concept de « lignée par la foi ». Cette vérité est comme une clé qui peut ouvrir une serrure dans notre cerveau. Une fois la serrure débarrée, nous pouvons dès lors comprendre le principe bouleversant de deux Israëls.

Jean-Baptiste avait compris et prêcha hardiment la vérité de la « lignée par la foi ». « En ce temps-là, Jean-Baptiste vint, prêchant dans le désert de Judée … Mais quand il vit venir à son baptême plusieurs des pharisiens et des sadducéens, il leur dit … Et ne pensez pas à dire en vous-mêmes : Nous avons Abraham pour père ; car je vous dis que, de ces pierres, Dieu peut susciter des enfants à Abraham. Et la cognée est déjà mise à la racine des arbres : tout arbre donc qui ne produit pas de bon fruit est coupé et jeté au feu » (Matthieu 3:1, 7, 9-10).

Ces pharisiens et sadducéens faisaient partie d’Israël selon la chair. Ils n’avaient pas la foi comme Abraham et, pourtant, ils croyaient être ses enfants. Jean-Baptiste fit la lumière sur cette désillusion. Il tonna : « Ne croyez pas cela ! » Jean-Baptiste mit ensuite la hache dans la racine de l’arbre en disant que si ces hommes ne portaient pas de « bon fruit » par la foi, comme Abraham le fit, ils seraient alors « coupés et jetés au feu » (verset 10). Donc, la lignée naturelle ne suffit pas en elle-même. Sans la foi et une relation spirituelle avec Dieu, ces hommes sont condamnés.

Jésus-Christ a enseigné la même vérité. Un jour, un certain groupe de Juifs Lui dit : « Notre père est Abraham. » Jésus leur répondit : « Si vous étiez enfants d’Abraham, vous feriez les oeuvres d’Abraham » (Jean 8:39). Ils proclamaient être les enfants d’Abraham, mais ils n’avaient pas la foi. En disant : « Si vous étiez enfants d’Abraham, » Jésus nia leur réclamation. Christ continua : « Mais maintenant vous cherchez à me faire mourir, moi, un homme qui vous ai dit la vérité que j’ai apprise de Dieu ; Abraham n’a point fait cela. 41Vous faites les oeuvres de votre père » (Jean 8:40-41).

Ils répondirent : « Nous avons un seul Père, c’est Dieu. » Puis, « Jésus leur dit : Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez, parce que c’est de Dieu que je suis issu, et que je viens … Le père dont vous êtes issus, c’est le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il n’a point persisté dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il dit le mensonge, il parle de son propre fonds ; car il est menteur, et le père du mensonge … Celui qui est de Dieu, écoute les paroles de Dieu ; c’est pourquoi vous ne les écoutez pas, parce que vous n’êtes point de Dieu » (Jean 8:41-42, 44, 47).

Quel texte explosif ! Ici, Jésus-Christ Lui-même émit des paroles qui font éclater en morceaux une large portion des théories prophétiques maintenues actuellement dans le monde évangélique. Jésus parlait à des gens qui se déclaraient Israélites, se réclamant enfants d’Abraham. Or, ils n’étaient Israélites que par la chair ! Jésus leur dit qu’ils n’étaient réellement pas des enfants d’Abraham. Du fait qu’ils n’avaient pas la foi et qu’ils suivaient des mensonges, leur lignée remontait, en réalité, jusqu’à Satan, le père du mensonge ! Bientôt, nous séparerons les vérités de Dieu des mensonges de Satan, lorsque nous examinerons ce que l’Apocalypse enseigne vraiment au sujet d’Israël, des 144 000, de Babylone et d’Armageddon.

Jésus-Christ enseigna également ce même concept de « lignée par la foi » dans Jean, au chapitre 1. Un Juif spirituellement bien disposé, du nom de Nathanaël, se demandait si Jésus de Nazareth était vraiment le Messie. En retrait, dans son coin favori sous un figuier, il priait à ce sujet. Bientôt, un ami à lui l’introduisit auprès du Sauveur. Quand Jésus vit Nathanaël venir à Lui, Il dit : « Voici un véritable Israélite, en qui il n’y a point de fraude » (Jean 1:47).

Nathanaël possédait un lignage naturel qui remontait à Abraham. Cependant, il avait plus. Dans sa vie spirituelle, il avait remporté des victoires sur les ruses, c’est-à-dire, les supercheries. Lorsque Jésus discerna la lignée spirituelle de Nathanaël en regard d’Abraham et Jacob, Il le qualifia de « véritable Israélite ». Donc, comme l’homme Jacob devint un Israël spirituel, ainsi cet homme Nathanaël devint-il un véritable Israélite. Il faisait partie du vrai Israël spirituel de Dieu.

Comme il y a maintenant deux Israëls, il y a également aujourd’hui deux sortes de Juifs. Il y a des Juifs selon la chair et des Juifs selon l’Esprit. En avertissant certains Juifs qui brisaient les commandements, Paul écrivit : « Toi donc, qui portes le nom de Juif, et qui te reposes sur la loi, et qui te glorifies en Dieu … Il est vrai que la circoncision est utile, si tu observes la loi ; mais si tu es transgresseur de la loi, de circoncis tu deviens incirconcis. Si donc l’incirconcis [Gentil] garde les commandements de la loi, ne sera-t-il pas réputé circoncis, quoiqu’il soit incirconcis ? … Car celui-là n’est pas Juif qui ne l’est qu’en dehors, et la circoncision n’est pas extérieure en la chair ; mais celui-là est Juif qui l’est au-dedans, et la circoncision est celle du cœur, selon l’esprit, et non selon la lettre ; et la louange de ce Juif ne vient pas des hommes, mais de Dieu » (Romains 2:17, 25-26, 28-29).

Avez-vous saisi ? Quelqu’un qu’on appelle Juif parce qu’il est de la descendance physique d’Abraham et qui, pourtant, vit en brisant la loi, « n’est pas Juif ». Sa circoncision est devenue incirconcision. Pour Dieu, il est un Gentil. Et le Gentil qui, par la foi, garde « les commandements et la loi », son incirconcision est devenue circoncision. Donc, pour Dieu, il est Juif. Les enseignements de Jean-Baptiste, de Jésus-Christ et de Paul s’accordent tous à dire que la lignée naturelle ne suffit pas. Il dépend, pour que quelqu’un soit un « véritable Israélite », de la foi et du caractère spirituel de cette personne. Paul résume ainsi : « Car c’est nous qui sommes la vraie circoncision, nous qui servons Dieu en esprit, qui nous glorifions en Jésus-Christ, et qui ne mettons point notre confiance en la chair » (Philippiens 3:3). Tout le monde peut aujourd’hui devenir un de ces « Juifs », même si son père a été Adolph Hitler !

Ce concept de « lignée par la foi », de Juifs rendus Gentils et de Gentils rendus Juifs, nous amène à un des plus importants sujets que le monde évangélique a à affronter. Cette question est au cœur de l’interprétation prophétique. Nous y faisons face à deux options. Une est la vérité ; l’autre, le mensonge. L’une conduit au Royaume ; l’autre, possiblement à la géhenne.

Voici la grande question : « Qu’en est-il des promesses de Dieu faites à Israël dans l’Ancien Testament ? » Si nous en venons à conclure que ces promesses doivent être remplies pour l’Israël dans la chair, nous devons également conclure que Jérusalem et la nation juive moderne vont éventuellement devenir le centre de la bataille finale d’Armageddon. Mais si nous en venons à la conclusion que ces promesses peuvent légitimement être accomplies à l’endroit de l’Israël de Dieu selon l’Esprit, nous devons dès lors réétudier le livre de l’Apocalypse pour découvrir comment ses prophéties de la fin des temps s’appliquent aux chrétiens.

Paul traite de ce sujet détonant dans Romains 9:2-8. Ses paroles exigent une réflexion profonde. Avec un « continuel tourment dans le cœur », Paul parlait de ses « parents [les Juifs] selon la chair ; qui sont Israélites, à qui appartiennent l’adoption, la gloire, les alliances, l’établissement de la loi, le service divin et les promesses » (versets 2 à 4). Dieu a fait des promesses à Israël dans l’Ancien Testament. Or, qu’est-ce qui se passe si les Juifs ne croient pas en Lui ? Dieu peut-il remplir Ses promesses à un Israël incrédule dans la chair ? Si non, Sa Parole a-t-elle failli ?

La réponse de Paul à ces questions importantes est claire : « Ce n’est pas que la parole de Dieu ait failli ; car tous ceux qui descendent d’Israël, ne sont pas Israël » (verset 6). Remarquez que le concept de « deux Israëls » est l’assurance de Paul que la Parole de Dieu n’a pas failli ! Regardez attentivement : « tous ceux qui descendent d’Israël [la nation juive], ne sont pas Israël [l’Israël de Dieu]. » Donc, un Juif peut être de la nation juive et pourtant ne pas appartenir à l’Israël de Dieu. Maintenant, voici la question à haute teneur explosive : Pour quel Israël Dieu accomplira-t-Il Ses promesses ?

Paul poursuit : « Et pour être la postérité d’Abraham, ils ne sont pas tous ses enfants ; mais il est dit : En Isaac sera une postérité de ton nom » (verset 7). Puisque tous les descendants physiques d’Abraham ne sont pas automatiquement les enfants de Dieu, Ses promesses sont donc pour ceux « en Isaac ». Abraham eut deux fils. Le premier, Ismaël, naquit selon la chair. Le second, Isaac, naquit lorsqu’Abraham eut foi en la promesse de Dieu (Genèse 16:1-3, 15 ; 21:1-3 ; Romains 4:18-21). Dans Galates 4:22-31, Paul révèle qu’Ismaël représente les Juifs non croyants, alors qu’Isaac représente et les Juifs et les Gentils qui ont la foi ! « Pour nous, frères, nous sommes les enfants de la promesse, de même qu’Isaac » (Galates 4:28). Les enfants de la promesse sont ceux qui ont reçu « par la foi l’Esprit qui avait été promis » (Galates 3:14). Ainsi donc, l’Israël qui est « en Isaac » est l’Israël de Dieu selon l’Esprit !

Paul conclut : « C’est-à-dire, que ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu ; mais que ce sont les enfants de la promesse qui sont réputés être la postérité » (Romains 9:8). Voici un résumé de l’argumentation de Paul : 1) Dans l’Ancien Testament, Dieu fit des promesses à « la postérité d’Abraham » ; 2) Cette postérité devait se continuer « en Isaac » ; 3) Isaac naquit par la foi ; 4) Isaac représente ceux qui ont la foi ; 5) Tous ceux qui ont la foi — Juifs et Gentils — « sont réputés être la postérité » ; 6) Cette postérité est « l’Israël de Dieu » ; 7) Dieu accomplira Ses promesses pour le compte de cet Israël-là et ainsi « la parole de Dieu » n’aura pas été « sans effet », même si plusieurs Juifs naturels ne croient pas ! Donc, nous avons la réponse au sujet dont la signification veut tant dire dans l’interprétation de la prophétie. La Bible est claire. Dieu remplira Ses promesses faites dans l’Ancien Testament à l’endroit de ceux « en Isaac », c’est-à-dire, à l’endroit de Son Israël selon l’Esprit. Ceux qui ne sont seulement que « les enfants selon la chair ne sont pas les enfants de Dieu, mais ce sont les enfants de la promesse qui sont réputés être la postérité » (Romains 9:8). Nous ne devons pas nous attendre à ce que Dieu accomplisse Ses promesses pour le bénéfice d’un Israël non croyant selon la chair, à moins, bien sûr, que ces Israélites naturels choisissent de croire en Jésus-Christ.

Nous allons examiner une autre section « atomique » avant de clore cet article. Que signifie la question de Paul : « Dieu a-t-il rejeté son peuple ? » Ce verset est cité partout dans le monde dans le but de prouver que Dieu n’a pas rejeté l’Israël selon la chair. Or, notez la réponse de Paul : « Nullement ; car je suis moi-même Israélite, de la postérité d’Abraham » (Romains 11:1). Remarquez que Paul utilise son propre exemple afin de prouver que Dieu n’a pas « rejeté son peuple ». Qui est « son peuple » ?

Dans les trois versets suivants, Paul fait référence à l’apostasie d’Israël à l’époque d’Élie. Dieu dit à Élie : « Je me suis réservé sept mille hommes, qui n’ont point fléchi le genou devant Bahal » (verset 4). Au temps d’Élie, il y avait aussi deux Israëls. L’un suivait Bahal, alors que l’autre suivait Dieu. Ensuite, Paul en fait l’application : « Il y en a donc aussi qui ont été réservés en ce temps, selon l’élection de la grâce » (verset 5). Comme il y avait un reste fidèle d’Israël au temps d’Élie, de même à l’époque de Paul il y avait aussi un reste de Juifs croyants qui, comme lui-même, avaient été sauvés par la grâce. C’est le peuple de Dieu, ce reste spirituel que Dieu n’a « certainement pas rejeté ».

Bientôt, nous verrons cette question traitée dans le livre de l’Apocalypse. Comme aux jours d’Élie, nous sommes présentement au centre d’une terrible apostasie. Pourtant Dieu a aujourd’hui Ses « sept mille » qui n’ont pas « fléchi le genou devant Bahal ». C’est Son fidèle reste, Son Israël selon l’Esprit. Comme Élie, ils seront du côté de Jésus-Christ et de la vérité à Armageddon.




D.123 – L’Antichrist démasqué !

 

Extrait du chapitre 2 du livre de Steve Wohlberg, The Left Behind Deception

 La plupart des chrétiens croient, quand ils pensent à l’Antichrist, qu’il s’agit d’un individu des plus sinistres qui s’érigera au faîte du pouvoir en Europe après l’Enlèvement. Le fictif Nicolae Carpathia, l’Antichrist des romans Left Behind, de Tim LaHaye et Jerry Jenkins, est le parfait exemple de cette façon de penser : « Une personnalité des plus puissantes et charismatiques ayant jamais existé » [The Tribulation Force, p. ix]. Il s’empare rapidement du pouvoir après l’Enlèvement, prend le contrôle des Nations Unies et établit un gouvernement unique et mondial durant les Tribulations. Il a des paroles compassées et gentilles envers les masses, mais il est pourtant secrètement « habité par le diable lui-même ». Sous des dehors chaleureux et gagnants, se cache le « monstre intérieur ». Après qu’il soit devenu le « Potentat suprême, son Excellence Nicolae Carpathia », le monde l’adore ouvertement comme Dieu [The Mark — The Beast Rules the World, couverture intérieure, p. 2 ; xi].

Du fait que la majorité des chrétiens croit fermement que l’Antichrist sera une personne individuelle comme Carpathia, et parce que des millions ont le sentiment que l’Enlèvement est proche, plusieurs vont même jusqu’à se risquer à avancer qui pourrait bien être cet Antichrist possédé du démon. Ces dernières années, on a suggéré le nom du Prince Charles d’Angleterre, ou Mikhaïl Gorbatchev, ou encore Bill Gates, fondateur de Microsoft. Quelqu’un est même allé jusqu’à insinuer que l’Antichrist puisse être David Hasselhoff, la vedette de la série télévisée extrêmement populaire Baywatch, filmée sur le bord de l’océan Pacifique. Dans Baywatch, David joue le rôle d’un sauveteur nommé Mitch. Il semble parfaitement cadrer aux yeux de l’individu farfelu parce que, dans Apocalypse 13:1, Jean dit que la Bête doit monter de la mer… ! Va sans dire que l’on n’a pas pris cela tellement au sérieux. Mais le fait demeure : des chrétiens de partout attendent définitivement qu’un sinistre individu se lève en tant qu’Antichrist. Un unique homme. Une personne mystérieuse et méchante.

Que dit vraiment la Bible sur l’Antichrist ? Le mot « antichrist », ou « antéchrist », n’est utilisé qu’à cinq reprises dans le Nouveau Testament et elles se trouvent toutes dans 1 et 2 Jean. Nous commençons un étonnant périple dans un des sujets les plus mal compris de la Bible. Sujet très chaud, mais nous plongeons. Il y a près de 2 000 ans, Jean a écrit : « Petits enfants, cest ici la dernière heure ; et comme vous avez entendu dire que lantichrist vient, il y a dès maintenant plusieurs antichrists ; par où nous connaissons que cest la dernière heure. 19Ils sont sortis dentre nous, mais ils n’étaient pas des nôtres ; car sils eussent été des nôtres, ils seraient demeurés avec nous ; mais cest afin quil fût manifesté que tous ne sont pas des nôtres » (1 Jean 2:18-19).

Réalisez-vous ce que vous venez de lire, ici ? Les points soulevés par Jean sont plus explosifs qu’une éruption volcanique ! En voici un résumé sommaire :

  1. Les premiers chrétiens avaient entendu dire que l’antichrist s’en venait.

  2. Dès maintenant, il y a plusieurs antichrists.

  3. C’est une preuve que « la dernière heure » est là.

  4. Ces antichrists « sont sortis d’entre nous ».

Cette étrange vérité dépasse la fiction. Lorsque la majorité des chrétiens pensent à l’Antichrist, ils croient qu’il ne s’agit que d’un sombre individu unique du genre de Carpathia ; or, Jean a dit qu’il y avait « plusieurs antichrists ». Quand la plupart des chrétiens réfléchissent à la venue de l’Antichrist, ils ne le situent que dans le futur, après l’Enlèvement. Mais Jean a dit qu’il y a plusieurs antichrists « dès maintenant ». Quand ils pensent à l’Antichrist, la majorité des chrétiens croient qu’il n’apparaîtra que pendant la « période de sept ans appelée Tribulations » [The Tribulation Force, couverture intérieure]. Pourtant, Jean a dit que « la dernière heure » est pour aujourd’hui !

Lorsque la plupart des chrétiens pensent à l’Antichrist, ils pensent à un individu qui se montrera anti-chrétien de manière flagrante et qui fera ouvertement la guerre à un groupe de gens de l’Après-Enlèvement, comme « les Forces tribulationistes ». Mais Jean a dit : « Ils sont sortis d’entre nous… » (1 Jean 2:19). Qu’est-ce que ça signifie ? Jean a employé le pronom « nous » en référence à lui-même et les autres chrétiens de l’Église primitive. Autrement dit, les antichrists dont Jean faisait la description provenaient de l’intérieur de la chrétienté ! Selon Jean, plusieurs antichrists sont déjà là, la dernière heure est venue et ces antichrists ont surgi du sein même de l’Église chrétienne. Nicolae Carpathia passe-t-il ce test biblique ? Il échoue à chacun des points avec un « e » à l’examen final !

Jean a encore écrit : « Qui est menteur, si ce nest celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui-là est lantichrist, qui nie le Père et le Fils …  Je vous ai écrit ces choses au sujet de ceux qui vous séduisent » (1 Jean 2:22, 26). Ces paroles sont de prime importance. L’Antichrist niera le Père et le Fils, mais ce déni sera trompeur, pas du tout évident. Examinons cela. Jésus a dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie ; personne ne vient au Père que par moi » (Jean 14:6). Le Père est Dieu. Jésus, le Fils, est le seul chemin menant au Père. Paul a aussi écrit : « Car il y a un seul Dieu, et un seul Médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ, homme » (1 Timothée 2:5). Notre Père céleste nous aime, c’est pourquoi Il a envoyé Jésus, Son Fils unique. En tant qu’enfants confiants, nous pouvons aller vers notre Père céleste directement par Jésus-Christ. Nous n’avons aucunement besoin d’un autre médiateur ou intermédiaire, car Ses bras nous sont grand ouverts. Et ce Médiateur, c’est « Jésus-Christ, homme », pas une femme.

Jean nous avertit encore : « Et tout esprit qui ne confesse pas Jésus-Christ venu en chair, nest point de Dieu. Or, cest là celui de l’antichrist, dont vous avez entendu dire quil vient, et qui est déjà à présent dans le monde. 4Vous, petits enfants, vous êtes de Dieu, et vous les avez vaincus, parce que celui qui est en vous, est plus grand que celui qui est dans le monde » (1 Jean 4:3-4). Donc, l’Antichrist niera que Jésus-Christ est venu « dans la chair ». Que signifie Sa venue dans la chair ? Premièrement, cela veut dire que Jésus est pleinement humain. Il nous aime et nous comprend parfaitement. Ensuite, du fait que Jésus soit venu « dans la chair », Il est maintenant « le chemin, la vérité et la vie » (Jean 14:6). Personne ne vient au Père que par Lui. Il est notre seul Médiateur, « Jésus-Christ, homme » (1 Timothée 2:5). Voilà pourquoi nous n’avons pas besoin d’autres médiateurs. Or, l’Antichrist niera cela, pas de manière évidente, mais de manière séductrice.

À nouveau, Jean s’attend-il à ce qu’il n’y ait qu’un Antichrist futur pendant les Tribulations ? Non, parce qu’il écrit : « …dont vous avez entendu dire qu’il vient, et qui est déjà à présent dans le monde » (1 Jean 4:3). D’après Jean, « il » est déjà présent à son époque et il s’agit davantage que d’un personnage unique comme Nicolae Carpathia. « Vous, petits enfants, vous êtes de Dieu, et vous les avez vaincus » (v. 4). Question : qui doivent « vaincre » ces antichrists ? Réponse : les véritables chrétiens ! La Bible dit « vous » ! Or, c’est entièrement contraire à l’idée véhiculée par Left Behind disant que les chrétiens d’aujourd’hui n’auront pas à faire face à l’Antichrist parce qu’il ne viendra qu’après l’Enlèvement. Y aurait-il quelque « séduction », ici ?

Ce que je m’apprête à vous dire vous choquera peut-être, mais ce n’est que vérité. L’actuelle idée très populaire d’un unique Antichrist du genre de Nicolae Carpathia ne surgissant qu’après l’Enlèvement est une doctrine nouvelle, du moins en ce qui a trait aux protestants. Du 15e siècle jusqu’au début du 19e, la majorité des baptistes, des méthodistes, des congrégationalistes, des luthériens, des anglicans, des presbytériens et des mennonites croyaient, d’après une étude soigneuse des Écritures, que les prédictions bibliques concernant « l’antichrist » (1 Jean 2 et 4) ; « la petite corne » (Daniel 7) ; « l’homme du péché » (1 Thessaloniciens 2) ; « la Mère des fornicateurs » (Apocalypse 17) ; et « la bête » (Apocalypse 13) s’appliquaient en grande partie spécifiquement à l’Église catholique romaine. Newsweek a rapporté ceci : « Martin Luther fut le premier à identifier la papauté en tant que tel à l’Antichrist. Tout d’abord, il fit peu de cas de l’Apocalypse de Jean. Mais ensuite, il vit la révélation de l’Église de Rome en tant qu’Antichrist séducteur… point de vue qui allait devenir un dogme chez toutes les églises protestantes » [Newsweek, 1ier novembre 1999, p. 72].

« Wycliffe, Tyndale, Luther, Calvin, Cranmer ; au dix-septième siècle, Bunyan, les traducteurs de la Bible King James et les hommes qui publièrent les Confessions de Foi baptiste et de Westminster ; Sir Isaac Newton, John Wesley, Whitefield, Jonathan Edwards ; et plus récemment, Spurgeon, l’évêque J. C. Ryle et le Dr Martyn Lloyd-Jones ; ces hommes parmi tant d’autres, voyaient tous l’antichrist dans l’office de la papauté (…) Les Réformateurs et leurs héritiers furent de grands érudits, connaissaient la Parole de Dieu et voyaient l’Esprit-Saint comme enseignant vivant » [Tous les chemins mènent à Rome, Michael de Semlyen, éditions Dorchester House, 1991, pp. 205, 206]. Si quelqu’un de ces anciens érudits chrétiens pouvait, de quelque façon, être transporté au 21e siècle, à une représentation de LEFT BEHIND : The Movie, il se demanderait : « Mais de quoi est-il question ? »

Dans cette série d’articles, je vais vous parler franchement à propos des protestants et des catholiques. Mais je veux d’abord clarifier certaines choses. Je ne désire nullement attaquer qui que ce soit se trouvant d’un côté ou l’autre de la question. Je crois fermement que beaucoup de catholiques seront dans le Royaume[1] et j’espère les y rejoindre. Les catholiques viennent actuellement en aide à des dizaines de milliers de gens par le biais d’orphelinats et d’autres moyens. Les gens sont des gens, et Jésus-Christ aime profondément chacun d’entre nous, peu importe l’église à laquelle nous appartenons. Je reconnais également la diversité contemporaine du catholicisme, et que des millions de catholiques américains ne souscrivent pas à toutes les doctrines du Vatican. Nombreux sont en recherche. Néanmoins, je suis aussi un étudiant de la prophétie qui partage le point de vue des Réformateurs protestants majeurs. Je n’applique pas les paroles de Daniel, de Paul et de l’Apocalypse aux catholiques en tant qu’individus, mais plutôt au système papal dans son ensemble, avec ses doctrines encore actuelles concernant de nombreux médiateurs célestes (Marie et les Saints), le pardon uniquement disponible par les prêtres, le purgatoire et un salut impossible en dehors de sa Sainte Mère l’Église.

Jésus-Christ est le seul chemin menant au Père (Jean 14:6). Il n’y a qu’un seul Médiateur au ciel et c’est « Jésus-Christ, homme » (1 Timothée 2:5). « Crois au Seigneur Jésus-Christ, et tu seras sauvé » (Actes 16:31). Ce sont de solides faits bibliques. Or, historiquement et jusqu’à présent, ces vérités sont encore officiellement reniées par le Vatican. On enseigne encore erronément aux catholiques sincères de considérer Marie et bien d’autres saints comme des médiateurs. Jusqu’à date, l’Église catholique romaine n’accepte toujours pas l’idée que les chrétiens peuvent être sauvés par la foi en Jésus-Christ sans avoir à passer par l’Église. Qui est réellement la Bête de la prophétie ? Sera-ce quelqu’un comme Nicolae Carpathia, ou bien Martin Luther avait-il raison ? Pourquoi la croyance selon laquelle la Rome papale fut l’Antichrist, « la Bête » et « la petite corne » devint-elle « un dogme pour toutes les églises protestantes » [Newsweek, 1ier novembre 1999, p. 72] ? Il est temps de le trouver par une étude sérieuse de la Bible.

Daniel 2 parle de quatre royaumes successifs : Babylone, la Perse, la Grèce et Rome. Il n’y a aucune question à se poser là-dessus. Daniel 7 décrit aussi quatre royaumes, en utilisant les symboles du lion, de l’ours, du léopard et d’une sorte de dragon à dix cornes. Daniel 7:23 est un texte très important, donc, ne le ratez pas. Un saint ange dit à Daniel : « La quatrième bête est un quatrième royaume qui existera sur la terre ». Or, qu’est-ce qu’une bête dans la prophétie ? Est-ce que cela représente un homme unique, solitaire, possédé d’un démon comme Nicolae Carpathia ? ou un quelconque super-ordinateur de 5 000 gigabytes ? Non. D’après Daniel 7:23, une bête représente un royaume. N’oubliez jamais cela ! Cette vérité est comme une gigantesque fourche sur la route. Si nous commettons une erreur, ici, nous pourrions en venir à croire que Bill Gates est la Bête. Daniel 7:23 est donc vraiment un texte fondamental qui va nous éviter des illusions globales. En nous fondant sur l’histoire et le parallélisme clair entre Daniel 2 et Daniel 7, la quatrième bête était l’Empire romain.

Il est maintenant temps de nous concentrer sur « la petite corne » de Daniel 7. Les catholiques, les protestants et les évangéliques, incluant les auteurs de Left Behind, sont tous d’accord pour dire que cette petite corne représente un Antichrist. C’est au niveau de leur interprétation de la prophétie biblique qu’ils divergent. Voici une liste rapide de neuf faits concernant la petite corne de Daniel 7 :

  1. La petite corne sort de la quatrième bête, c’est-à-dire, de l’Empire romain (7:7-8).

  2. Cette petite corne est sortie du milieu des dix cornes qui se partagent ce même Empire (7:8).

  3. Elle s’élève « après » que les dix cornes soient en place (7:24).

  4. Elle sera « différente » des autres dix cornes (7:24).

  5. Trois des dix premières cornes seront « arrachées » par elle (7:8).

  6. Elle a « des yeux comme des yeux d’homme » (7:8).

  7. Elle a une « bouche qui profère de grandes choses » (7:8).

  8. Elle fera « la guerre aux saints » (7:21).

  9. Elle régnera pendant « un temps, des temps et la moitié d’un temps » (7:25).

Aussi sûrement que George Washington fut notre premier président, ces neuf points sont de même des faits avérés de Daniel 7.

Quand la majorité des enseignants de la prophétie parlent, aujourd’hui, de la « petite corne », ils l’appliquent à quelqu’un ressemblant à un Nicolae Carpathia. La plupart réalisent que les quatre bêtes de Daniel 7 représentent Babylone, la Perse, la Grèce et Rome. Mais ensuite, ils font quelque chose d’absolument stupéfiant : ils retranchent littéralement les dix cornes et la petite corne de la tête de la quatrième bête et les font glisser jusqu’à la fin des temps. Mais cela crée une trouée artificielle de 1 500 ans (nous en reparlerons plus avant) entre la quatrième bête, qui est l’Empire romain, et la petite corne. Or, en vérité, la prophétie dans son entier est ordonnée, successive et chronologique. Il y a quatre bêtes, puis dix cornes, ensuite la petite corne, SANS TROUÉE ! Il n’est tout simplement pas logique, ni biblique, de creuser une brèche de 1 500 ans sur la tête de la quatrième bête !

Dans les prophéties de Daniel, des « cornes » représentent aussi des royaumes (Daniel 8:8, 22). Qu’est-il arrivé dans l’histoire ? En 476 après J.C., l’Empire romain s’est écroulé après avoir été envahi par dix royaumes germaniques venus du nord. Ces royaumes posèrent les fondements des nations modernes d’Europe : les Alemani (Allemagne), les Bourguignons (Suisse), les Saxons (Angleterre), les Wisigoths (Espagne), les Francs (France), les Lombards (Italie) et les Suèves (Portugal). Les Vandales, les Hérules et les Ostrogoths se firent aussi une niche. Lorsque le gouvernement impérial romain s’écroula, en 476 ap. J.C., l’Europe se chercha un leadership. Devinez qui s’éleva au pouvoir politique suprême de l’Empire romain, « au milieu » des dix cornes, peu « après » 476 ap. J.C.. L’Église catholique romaine ! La papauté de Rome était « différente » en ce qu’elle était, non seulement une puissance politique, mais également un pouvoir religieux. Trois des premières cornes (les Vandales, les Hérules et les Ostrogoths) résistèrent à la montée de la papauté romaine au pouvoir. En raison de l’influence politique du Vatican, ces trois royaumes furent détruits et complètement « arrachés » de l’Histoire !

La Rome papale possédait « des yeux comme des yeux d’homme », son leadership humain étant assuré par le Pape. Elle avait « une bouche qui proférait de grandes choses » lorsqu’elle déclara être la seule véritable Église, ayant les clefs du ciel et de l’enfer, et qu’en dehors d’elle il n’y avait point de salut. En septembre 2000, dans son document de 36 pages intitulé Dominus Iesus, le pape Jean-Paul II réaffirma qu’il n’y a pas de salut hors de l’Église de Rome. Très vite, le Los Angeles Times afficha cette entête : « Le Vatican réitère un dogme strict — le Catholicisme romain est la seule voie de salut, affirme la déclaration. » Ainsi donc, la position de Rome n’a pas changé, même à notre époque moderne. Elle a encore « une bouche qui profère de grandes choses ». En vérité, cette Église a « fait la guerre aux saints » en mettant à mort environ 50 à 100 millions de soi-disant « hérétiques », pendant l’Époque des Ténèbres (le Moyen Âge). Les gens d’aujourd’hui ont oublié les Croisades, les sombres chambres de torture de l’Inquisition et les nombreux massacres horrifiants de protestants et de Juifs. Pourtant, ces choses se sont bel et bien produites. Les prophéties s’accordent avec l’histoire comme une clé qui s’ajuste à une serrure. Il est également vrai que l’histoire déverrouille la prophétie.

En dehors de Jésus-Christ, plus de livres ont été rédigés à propos de Martin Luther que de tout autres personnalités religieuses de l’histoire. Comment Martin Luther interpréta-t-il Daniel 7 ? Luther a écrit que Daniel « vit la terrible bête sauvage qui avait dix cornes, qui, de l’avis de tous, représente l’Empire romain, et il aperçut aussi une autre petite corne sortie du milieu d’elles. C’est le pouvoir papal qui a surgi du milieu de l’Empire romain » [Le Romanisme et la Réforme du point de vue de la prophétie, H. Grattan Guinness, Harley House, Bow, Londres, 1891, p. 127, les italiques sont dans l’original. Voyez aussi Œuvres de Martin Luther, vol. II, p. 386]. Tout audacieux et impétueux qu’il fut, Martin Luther ne fit jamais de trou de 1500 ans sur la tête de la quatrième bête ! Il ne vit AUCUNE TROUÉE.

[Moisson des Élus : Nous avons des informations nous faisant connaître des niveaux de pouvoir babyloniens plus élevés que l’Église catholique. Ces niveaux de pouvoir datent de l’ancienne Babylone. Ils ont fondé l’Église catholique afin d’infiltrer le Temple de Dieu (l’Église) et ils s’en servent comme d’un paravent et d’un bouc émissaire. En comprenant cela, nous ne devons pas assimiler les bêtes de Daniel 2 avec celles de Daniel 7 : elles sont différentes et ne se rapportent pas à la même époque. Afin de mieux comprendre ces différences, nous vous référons à nos articles traitant de Babylone la Grande.]

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[1] Note de Moisson des Élus : nous ne partageons pas l’optimisme de l’auteur, le catholicisme ne menant pas à la vraie conversion, car n’étant pas une religion chrétienne.




D.122 – La fraude au sujet de la 70e semaine de Daniel

 

Extrait du chapitre 5 du livre révélateur de Steve Wohlberg

Exploding the Israel Deception (L’explosion de la supercherie sur Israël)

 En 1945, après des mois d’angoissantes délibérations, le président Harry Truman décida finalement de lâcher une bombe atomique sur le Japon. À tort ou à raison, le but ultime de cette décision était de mettre fin à la Deuxième Guerre Mondiale et prévenir la mort d’autres millions de gens. Ainsi, le 6 août, une bombe surnommée Little Boy (« P’tit Gars ») tomba sur Hiroshima. Trois jours plus tard, une autre bombe, appelée cette fois Fat Man (« Gros Homme ») fut larguée sur Nagasaki. Approximativement 130 000 personnes furent pulvérisées instantanément. Nombreux fut-on à argumenter à savoir si oui ou non lâcher ces bombes avait été la bonne chose à faire. Mais dans l’esprit de ceux qui prirent la décision, c’était pour le bien ultime de l’Amérique.

Chèr(e) ami(e), c’est pour le bien ultime du monde évangélique dans son entier qu’une bombe de vérité de Dieu doit maintenant être lancée sur la gigantesque fraude prophétique à laquelle croient présentement des millions de gens. Il est temps de lâcher le « P’tit Gars ». Nous gardons le « Gros Homme » pour un chapitre ultérieur.

La Bible dit : « Et il confirmera l’alliance à plusieurs dans une semaine, et à la moitié de cette semaine il fera cesser le sacrifice et l’oblation… » (Daniel 9:27, version David Martin).

Avez-vous déjà entendu parler de « la période de sept ans des Tribulations » ? L’idée entière a pris racine dans deux mots du verset précité ! Ces deux mots sont « une semaine ». Apparemment, cette période d’« une semaine » s’applique à la période finale de sept années de grandes tribulations, à la fin des temps. En ce moment même, partout sur la planète Terre, dans des livres, des magazines, dans des vidéos, à la radio, dans des séminaires, sur Internet et dans des conférences sur la prophétie biblique, des chrétiens parlent d’événements qu’ils croient fermement devoir arriver pendant sept années finales de tribulations.

D’après l’interprétation populaire de Daniel 9:27, le « il » se réfère à un futur Antichrist qui fera éventuellement une alliance, ou un traité de paix, avec les Juifs durant une période finale de sept ans de Tribulations. À la « moitié » de cette Tribulation, cet Antichrist fera « cesser le sacrifice ». Pour que cessent les sacrifices, ils doivent d’abord avoir été restaurés. Ainsi donc, selon d’innombrables interprètes modernes, il doit se produire la reconstruction d’un troisième temple juif sur le Mont du Temple à Jérusalem.

Un magazine chrétien populaire, appelé Endtime, reflète ce courant actuel : « Trois ans et demi après la confirmation de l’alliance [par l’Antichrist], le Troisième Temple juif doit être complété et les sacrifices et les oblations en marche. Nous le savons parce que Daniel 9:27 déclare qu’au milieu des sept ans, l’Antichrist fera cesser le sacrifice et l’oblation. »

Une grande partie du monde chrétien est actuellement enfermé dans un débat à savoir si Jésus reviendra pour Son Église avant les sept ans (option pré-tribulationiste), au milieu des sept ans (option mid-tribulationiste) ou à la fin des sept ans (option post-tribulationiste). Or, la question la plus explosive, et de loin, que peu de gens semblent se poser, devrait être : est-ce qu’une période finale de sept ans de tribulations est, à prime abord, réellement l’interprétation correcte de Daniel 9:27 ?

Historiquement parlant, les érudits protestants n’appliquaient pas du tout Daniel 9:27 à une période de tribulations à venir ! Tout comme ils n’appliquaient pas le « il » à l’Antichrist ! Ils l’apposèrent plutôt à Jésus-Christ. Notez ce que dit le commentaire biblique de renommée mondiale, rédigé par Matthew Henry, concernant Daniel 9:27 : « En S’offrant une fois pour toutes en sacrifice, il [Jésus] fera cesser tous les sacrifices lévitiques. » Un autre fameux commentaire biblique, écrit par Adam Clarke, dit qu’au « terme de sept ans », Jésus « confirmera ou ratifiera la nouvelle alliance avec l’humanité. » Finalement, un autre ancien commentaire fort respecté déclare : « Il confirmera l’alliance — le Christ. La confirmation de l’alliance Lui est assignée. »

Les 10 points qui suivent fournissent des preuves logiques et convaincantes que la « semaine » dont parle Daniel 9:27 ne s’applique absolument pas à une quelconque période future de sept ans de tribulations. Cette grande période prophétique a plutôt déjà été bel et bien accomplie dans le passé !

1) La prophétie entière de Daniel 9:24-27 couvre une période de « soixante-dix semaines ». Cette période s’applique à un seul bloc de temps séquentiel et complet. Cette prophétie débuta pendant la période persique et prit fin à l’époque du Messie.

2) La logique veut que la 70e semaine suive immédiatement la 69e semaine. Si ce n’était pas le cas, on ne pourrait vraisemblablement pas l’appeler la 70e semaine !

3) Il est illogique d’insérer une brèche de 2 000 ans entre la 69e et la 70e semaine. Aucun indice d’une pareille trouée ne se trouve dans la prophétie elle-même. Il n’y a pas de brèche entre les premières sept semaines et les soixante-deux suivantes. Pourquoi en insérer une entre la 69e et la 70e ?

4) Daniel 9:27 ne dit rien à propos d’une période de sept ans de tribulations ou sur un quelconque Antichrist.

5) Le point central de cette prophétie est le Messie, pas l’Antichrist. Les interprètes modernes ont appliqué « le peuple du conducteur » qui viendrait pour « détruire la ville et le sanctuaire » (verset 26) à l’Antichrist. Or, le texte ne dit pas cela. Dans le passé, on appliquait cette phrase aux Romains qui, sous le Prince Titus, « détruisit la ville et le sanctuaire » en l’an 70.

6) « Et il confirmera l’alliance… » Jésus-Christ est venu « ratifier les promesses faites aux pères » (Romains 15:8, version BDM). En aucun endroit dans la Bible est-il mentionné que l’Antichrist doit ratifier ou confirmer une alliance avec qui que ce soit ! Le mot « alliance » se rapporte toujours au Messie, jamais à l’Antichrist !

7) « Et il confirmera l’alliance à plusieurs… » Jésus a dit : « Car ceci est mon sang, le sang du nouveau testament, qui est répandu pour plusieurs » (Matthieu 26:28). Jésus a utilisé les mêmes mots, parce qu’Il savait qu’Il accomplissait Daniel 9:27 !

8) « …et à la moitié de cette semaine il fera cesser le sacrifice et l’oblation. » La 70e semaine s’écoula de l’an 27 à l’an 34 après J.C.. Après trois ans et demi de ministère, Christ est mort en l’an 31 « à la moitié [au milieu] de cette semaine. » Au moment de Sa mort, « le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusques en bas » (Matthieu 27:51). Cet acte de Dieu signifiait que tous les sacrifices d’animaux avaient cessé, dès cet instant, d’avoir la moindre valeur. Le Grand Sacrifice avait été offert !

9) « Puis, par le moyen des ailes abominables qui causeront la désolation… » Jésus a parfaitement appliqué cette « abomination qui causera la désolation, qui a été prédite par Daniel le prophète » (Matthieu 24:15) à l’époque où Ses disciples devaient fuir Jérusalem avant la destruction du second temple, en l’an 70. Jésus dit à Ses douze disciples : « Et quand vous verrez Jérusalem être environnée d’armées [les armées romaines conduites par le Prince Titus], sachez alors que sa désolation est proche » (Luc 21:20, l’emphase est ajoutée). Ces disciples-là ont « vu » ces événements ! Les dernières paroles de Christ adressées aux pharisiens, à l’intérieur du deuxième temple, furent : « Voici, votre maison va devenir déserte » (Matthieu 23:38). Donc, la prophétie de Daniel concernant une Jérusalem devenue « désolée » fut accomplie avec exactitude en l’an 70 ! Jésus l’avait parfaitement compris.

10) Gabriel a dit que la prophétie des 70 semaines s’appliquait spécifiquement au peuple juif (Daniel 9:24). De l’an 27 à l’an 34 après J.C., les disciples n’allèrent que « vers les brebis perdues de la maison d’Israël » (Matthieu 10:6). À la fin des 70 semaines, en l’an 34, Étienne fut lapidé par le sanhédrin juif (Actes 7). Ensuite, l’évangile commença à être dirigé vers les Gentils. Dans Actes 9, Saul devint Paul, « l’apôtre des gentils » (Romains 11:13). Puis, dans Actes 10, Dieu montra une vision à Pierre lui révélant que c’était maintenant le temps de prêcher l’évangile aux Gentils (Actes 10:1-28). « Alors Paul et Barnabas s’étant enhardis, leur dirent : C’était bien à vous [les Juifs] premièrement qu’il fallait annoncer la parole de Dieu ; mais puisque vous la rejetez, et que vous vous jugez vous-mêmes indignes de la vie éternelle, voici, nous nous tournons vers les gentils » (Actes 13:46).

La preuve explosive est écrasante ! Point par point, les événements de la 70e semaine ont déjà été accomplis dans le passé ! Les huit mots suivants trouvés dans Daniel 9:27 : « confirmera … l’alliance … plusieurs … moitié … cesser … sacrifice … abomination … désolé », trouvent tous leur parfait accomplissement en Jésus-Christ et au tout début de l’histoire chrétienne.

Une des raisons pour laquelle la nation juive dans son ensemble ne reçut pas son Messie fut que ses dirigeants et ses docteurs échouèrent quant à l’interprétation correcte à donner à la prophétie des 70 semaines. Ils ne virent pas que Jésus-Christ était le Messie mort à la moitié de la 70e semaine. Le même phénomène arrive aujourd’hui ! Étonnamment, des érudits chrétiens modernes interprètent aussi mal aujourd’hui cette même prophétie.

Toute la théorie de « la période de sept ans de tribulations » n’est que pure illusion. Elle sombrera dans l’histoire comme étant la plus énorme des mauvaises interprétations du 20e siècle ! On peut la comparer à une baudruche remplie d’air chaud. À l’intérieur, elle n’a pas de substance… que de l’air. Aussitôt que Daniel 9:27 est correctement compris, et que l’aiguille de la vérité est plantée, la baudruche éclate. Le fait est qu’aucun texte de la Bible n’enseigne une quelconque « période de sept ans de tribulations ». Si vous en cherchez un, vous finirez comme Ponce de Léon qui chercha sans relâche la fameuse fontaine de Jouvence, mais ne la trouva jamais.

Le débat actuel et l’épouvantable confusion sur le pré-tribulationisme, le mid-tribulationisme ou le post-tribulationisme n’est vraiment qu’un écran de fumée de la part de l’ennemi qui cache la vraie question. Quelle est cette vraie question ? C’est ce que nous allons trouver lorsque nous étudierons ce que le livre de l’Apocalypse enseigne réellement à propos d’Israël, du temple, de la Grande Babylone et d’Armageddon.

Pour une étude comparative de Daniel 9:27, voyez notre document

D.056 Daniel 9:27, versions comparées