D.188 – Que veut dire « naître de nouveau » ?

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Par : Joseph Sakala

De nos jours, nous voyons fréquemment bon nombre de gens proclamer ouvertement qu’ils sont soudainement devenus des chrétiens « Nés de Nouveau ». Comprennent-ils vraiment ce que Jésus voulait dire par cette déclaration ? Il s’agit pourtant d’une des plus grandes vérités que la Parole de Dieu puisse nous révéler. Le premier individu à qui Jésus a fait cette proclamation fut Nicodème, le pharisien. Allons voir ce récit dans Jean 3:1-2. « Or il y avait un homme, d’entre les pharisiens, nommé Nicodème, l’un des principaux Juifs. Cet homme vint, de nuit, trouver Jésus et lui dit : Maître, nous savons que tu es un docteur venu de la part de Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n’est pas avec lui. »

Regardons maintenant les versets 3 et 4 : « Jésus lui répondit : En vérité, en vérité je te dis que si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il naître [de nouveau], quand il est vieux ? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère, et naître une seconde fois ? » Nicodème était pourtant un homme instruit, un des principaux Juifs parmi les pharisiens de son temps. Pourquoi n’a-t-il pas compris cette déclaration de Jésus ? Pourquoi les gens aujourd’hui ne la comprennent-ils toujours pas ? Combien de personnes savent vraiment que l’Évangile que Jésus est venu nous annoncer était quelque chose de véritablement sensationnel simplement parce que cette nouvelle n’avait jamais été proclamée auparavant ?

Les habitants de la Judée connaissaient la prophétie de Malachie au sujet de la venue du Messie. Du moins ils auraient dû la connaître, car elle s’entretenait de l’Évangile de Dieu. Évangile veut dire « Bonne Nouvelle » et le Messie devait être le porteur de cette bonne nouvelle. Jésus était le Messager envoyé par Dieu pour nous l’annoncer. C’était une nouvelle tout à fait inédite, qui n’avait jamais été proclamée à l’humanité avant Sa venue. C’était une dépêche absolument phénoménale, presque incroyable, car elle annonçait une vérité sur l’avenir magnifique de l’humanité. Elle annonçait la possibilité de naître de nouveau, un phénomène encore incompris par la majorité des humains, même aujourd’hui.

Alors, pourquoi n’a-t-elle jamais été reconnue comme la plus étonnante nouvelle qui soit ? Tout simplement parce que les chefs religieux du temps de Jésus ont rejeté le Messager ainsi que le message qu’Il est venu leur apporter. Ces chefs montèrent aussi la plupart des gens de l’époque contre cette vérité. En fait, elle a été tellement dénaturée, déformée et calomniée, que toutes les nations du monde ont été séduites au sujet de cet Évangile. Du temps de Christ, le moment était donc venu d’annoncer ce Message. Combien encore plus de nos jours, il est temps d’expliquer sa signification réelle, afin que les gens assurément intéressés puissent la comprendre.

Dans une de ses prophéties, Malachie cite Dieu ainsi : « Voici, Je vais envoyer Mon messager, et il préparera la voie devant Moi, et soudain entrera dans Son temple le Seigneur que vous cherchez, et l’ange de l’alliance que vous désirez. Voici, il vient, a dit l’Éternel des armées » (Malachie 3:1). Examinons brièvement le commencement de ce message en nous reportant à l’Évangile selon Marc, où nous lisons ceci : « Commencement de l’Évangile de Jésus-Christ, Fils de Dieu. Conformément à ce qui avait été écrit dans les prophètes : Voici, j’envoie Mon messager devant ta face, qui préparera le chemin devant toi » (Marc 1:1-2). Donc, Jésus cite exactement les mêmes paroles que Dieu avait données à Malachie au sujet de la première venue du Messie.

Le messager à qui Jésus faisait allusion était Jean le baptiste, la : « Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez Ses sentiers. Jean baptisait dans le désert, et prêchait le baptême de la repentance, pour la rémission des péchés » (vs 3-4). La mission de Jean fut de courte durée. « Or, après que Jean eut été mis en prison, Jésus s’en alla en Galilée, prêchant l’Évangile du Royaume de Dieu, et disant : Le temps est accompli, et le Royaume de Dieu approche. Repentez-vous et croyez à l’Évangile » (Marc 1:14-15). L’Évangile de Jésus concernait le Royaume de Dieu, et celui qui prétend appartenir à Christ (chrétien) doit croire cette Bonne Nouvelle (Évangile).

Le message de Christ était pourtant simple. Par définition, Son royaume devrait être composé de sujets, formant dans leur ensemble une nation sainte sous la gouverne de Dieu. Dans le Plan de Dieu, ce royaume sera composé de plusieurs nations enfin réunies en un seul gouvernement, dirigé par Jésus avec Ses Élus. Jésus, le Messie, est venu en qualité de « Messager de l’Alliance » que Dieu avait auparavant conclue avec Abraham. L’Ancienne Alliance avait établi les enfants d’Israël en tant que nation, formant le royaume physique d’Israël. Néanmoins, Jésus est venu proclamer le Message de la Nouvelle Alliance, dans laquelle seront formés des enfants immortels et qui hériteront un Royaume spirituel sur terre en tant qu’Israël de Dieu (Galates 6:16). Autant l’ancien royaume d’Israël se composait de descendants physiques d’Israël, de même le Royaume de Dieu sera composé de la Famille immortelle Divine. Mais quel rapport cela a-t-il avec le fait de « naître de nouveau » ? Absolument tout !

Le prophète Daniel avait beaucoup à dire au sujet du Royaume de Dieu. Dans le second chapitre de son livre, il prophétise sur une succession de quatre empires qui devaient nous amener jusqu’aux temps de la fin et au retour de Jésus. Ce serait une période dominée par une formation militaire gigantesque, souhaitant s’emparer de la terre entière pour y imposer son gouvernement mondial, mais administré par des humains. Nous sommes actuellement à l’époque où nous entendons parler de plus en plus d’un Nouvel Ordre Mondial dirigé par une puissance militaire. Cette puissance, déjà en formation, se situe présentement en Europe, formée de trente pays, et qui continue de grandir avec d’autres pays voulant s’y joindre. Alors que cette puissance continue de grandir, le prestige des Etats-Unis diminue mondialement, étant même en chute libre.

En parlant de notre époque, Dieu nous dit : « Et dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera un Royaume qui ne sera jamais détruit ; et ce Royaume ne passera point à un autre peuple » (Daniel 2:44). Ceci est en nette contradiction avec ce que les hommes puissants préparent pour cette terre. De plus, Dieu nous déclare que ces puissances militaires ne réussiront pas dans leur conquête. Au contraire, le gouvernement que Dieu viendra établir : « brisera et anéantira tous ces royaumes-là, et lui-même [le Royaume de Dieu] subsistera éternellement » (fin du v. 44). S’il doit subsister éternellement, il devient évident que ce Royaume devra être composé d’êtres, non pas mortels, mais immortels. Dans le septième chapitre de Daniel, la dernière puissance économique et militaire est décrite en utilisant quatre bêtes pour symboliser les pouvoirs qui s’uniront pour tenter d’accomplir leur projet de domination mondiale.

Regardons ensemble ce qui nous est dévoilé au sujet de ces quatre animaux. « Ces quatre grandes bêtes sont quatre rois qui s’élèveront de la terre » (Daniel 7:17). Mais cette formation puissante ne réussira pas dans son objectif de domination. « Mais les saints du Souverain recevront le royaume éternellement, et jusqu’au siècle des siècles » (v. 18). Depuis les débuts de l’Église, la Bible précise que la puissance religieuse romaine fit la guerre aux saints par une série de persécutions, dans sa tentative de détruire le peuple de Dieu. Cette poursuite contre les Élus de Dieu sera de nouveau accentuée durant les tribulations des temps de la fin. Daniel nous dit : « Je regardais comment cette corne [l’antichrist] faisait la guerre aux saints, et prévalait contre eux ; jusqu’à ce que l’Ancien des jours vint, et que le jugement fut donné aux saints du Souverain, et que le temps arriva où les saints entrèrent en possession du Royaume » (Daniel 7:21-22).

Et, au verset 27, on peut lire : « Et le règne, et la domination et la grandeur des royaumes qui sont sous les cieux, seront donnés au peuple des saints du Souverain. Son Royaume est un royaume éternel, et toutes les dominations le serviront et lui obéiront ». Notez comment Dieu nous parle de Son Royaume qui régnera sur les royaumes qui sont sous les cieux. Donc, tout se passera sur cette terre, où sont présentement les royaumes dirigés par des humains, sous les cieux, et non au ciel. Le second Avènement de Christ est décrit ainsi : « Or, le septième ange sonna de la trompette, et de grandes voix se firent entendre dans le ciel, qui disaient : Les royaumes du monde sont soumis à notre Seigneur et à Son Christ, et il règnera aux siècles des siècles » (Apocalypse 11:15).

Chose curieuse, néanmoins, qu’en dépit de ces passages bibliques, et de plusieurs autres aussi, un bon nombre de théologiens proclament toujours que, même si l’Église constitue le Royaume de Dieu, ce « Royaume » est quelque chose de mystérieux, ne se trouvant que dans le cœur des hommes ! Pourtant, Jésus avait bien dit : « Le temps est accompli, et le Royaume de Dieu est proche » (Marc 1:15). Nous venons tout juste de voir que ce Royaume s’emparera de tous les royaumes déjà existants sur la terre. Que voulait alors dire Jésus ? Pourquoi ce Message n’avait-il pas été proclamé auparavant ? Pourquoi devait-il être proclamé à ce moment là ? Pour trouver notre réponse il nous faut remonter le cours de l’histoire.

Il n’est pas populaire de nos jours de mentionner l’existence du diable. Pourtant la Bible en parle à plusieurs endroits. Selon les révélations bibliques, à l’origine, la paix et le bonheur régnaient sur la terre. (Voir notre article « Dieu aurait-il créé Satan ? »). C’était une belle époque où le Gouvernement de Dieu était administré sur la terre par un archange nommé Lucifer. Malgré cela, à cause de l’iniquité qui fut trouvée en lui, ponctuée par l’orgueil et la convoitise, cette paix et ce bonheur ont cessé d’exister sur la terre. Le royaume que Jésus est venu annoncer viendra un jour restaurer ce gouvernement qui jadis avait déjà régné ici-bas. Aux Juifs de son temps, Pierre avait dit ceci, le jour de la Pentecôte : « Repentez-vous donc et vous convertissez, afin que vos péchés soient effacés, afin que des temps de rafraîchissements viennent de la part du Seigneur, et qu’il vous envoie Celui qui vous a été annoncé auparavant, le Christ Jésus, que le ciel doit recevoir jusqu’au temps du rétablissement de toutes choses, dont Dieu a parlé par la bouche de tous Ses saints prophètes, depuis longtemps » (Actes 3:19-21).

Mais que s’était-il passé à l’époque, et pourquoi n’avons-nous plus ce Gouvernement, même aujourd’hui ? Pourquoi n’y a-t-il pas de paix ici-bas ? Lors de la création de la terre, nous pouvons lire, dans Job 38:7, que les anges poussaient des cris de joie. Donc, à l’origine, notre globe était habité par des anges, et non des êtres humains. Elle était magnifique et paisible, dirigée par le Gouvernement divin. Lucifer, un chérubin dont le nom veut dire « porteur de la lumière », avait la charge de gouverner sur elle avec le tiers des anges de Dieu. Mais Dieu gouverne par l’intermédiaire de Ses lois spirituelles, fondées sur l’amour. Tout d’abord l’amour envers Dieu dans la soumission et l’obéissance. Ensuite l’amour envers notre prochain, orienté sur le bien et le bonheur des autres.

Quand Lucifer apprit que Dieu avait inclus dans Son Plan de créer des humains, à l’état physique, inférieurs à lui, mais ayant la possibilité de devenir les héritiers de Dieu, Lucifer s’est révolté contre son Créateur. Son cœur s’est enflé d’orgueil au point de corrompre sa sagesse, et il s’est mis à convoiter le trône même de Dieu au ciel. Dans sa rébellion, il séduisit les anges sous sa charge, afin de le suivre dans une guerre pour détrôner Dieu et s’emparer ainsi de l’univers entier. « Alors il y eut un combat dans le ciel. Michel et ses anges combattirent contre le dragon ; et le dragon combattait avec ses anges. Et ils ne furent pas les plus forts, et leur place ne se retrouva plus dans le ciel. Et le grand dragon, le serpent ancien, appelé de diable et Satan, celui qui séduit tout le monde, fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui » (Apocalypse 12:7-9).

Cette rébellion le disqualifia en tant que gouverneur de la terre. Toutefois, le gouvernement divin fut établi sur le fondement qu’un chef, même disqualifié, doit demeurer en place jusqu’au moment où son successeur qualifié le remplace. Nous avons vu cela avec Saül qui fut disqualifié comme roi sur Israël, mais qui est demeuré en place jusqu’au moment où David, un successeur qualifié et oint, soit venu le remplacer quelques années plus tard. Après sa défaite, le nom de Lucifer fut changé en celui de Satan, et le nom de ses anges en démons. Dans sa colère et sa rage, le diable, appuyé par ses démons, a causé des dommages épouvantables sur la terre au point qu’elle est devenue informe et vide (tohu et bohu). Mais nous voyons, dans Genèse 1, comment Dieu, à un moment donné, avait décidé de renouveler en six jours la surface de la terre en créant la flore, la faune et, finalement, l’homme pour couronner sa création.

Lisez vous-même le récit de ce renouvellement et vous noterez que la végétation, les arbres, les êtres marins, les oiseaux, et tous les animaux terrestres ont été créés selon leur espèce, sauf l’homme. Pour couronner Sa Création : « Dieu créa l’homme à Son image ; Il le créa à l’image de Dieu ; Il les créa mâle et femelle » (Genèse 1:27). Ce seul verset crée un abîme infranchissable entre les « créationnistes » et les « évolutionnistes » qui croient que tout existe aujourd’hui suite à une mutation lente s’étant développée tout au long des millénaires. Dieu nous dit qu’Il a tout créé selon « son espèce », permettant ainsi à tout ce qui est vivant de se reproduire continuellement selon son espèce, et non de se muter éventuellement en quelque chose d’entièrement différent.

Néanmoins, là où les choses deviennent davantage confuses, c’est quand les évolutionnistes prétendent que l’homme descend du singe, qui pourtant devait, lui aussi, se reproduire selon son espèce, comme tous les autres animaux. Dieu déclare, en contrepartie, qu’Il a créé l’homme à Son image et non selon sa propre espèce comme les animaux. L’homme est alors beaucoup plus qu’une simple espèce. D’avoir créé l’homme à Son image, Dieu voulait carrément nous confirmer que l’homme avait la possibilité de ressembler un jour à Dieu, en devenant Son enfant et héritier de tout ce que Dieu avait créé. Rien d’autre dans la création n’a reçu une telle promesse, même pas les anges. Cette promesse nous vient directement de Dieu, qui : « Nous a parlé en ces derniers temps par Son Fils, qu’Il a établi héritier de toutes choses ; par lequel aussi il a fait le monde » (Hébreux 1:2).

Notre ancêtre Adam, le premier homme façonné à l’image de Dieu, a été créé physiquement parfait, mais il devait choisir librement et volontairement d’obéir à Dieu pour devenir éventuellement spirituellement parfait aussi. Malheureusement, Adam a permis à l’attitude satanique de pénétrer dans son cœur en se laissant séduire, et à convoiter ce que Satan lui promettait, s’il consentait à manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Au lieu de devenir un fils de Dieu, Adam voulait aussi devenir un dieu. Par cette décision, il ne se montra pas digne d’être le successeur de Lucifer. Alors la Parole même de Dieu devait venir vivre en chair humaine, dans la personne de Jésus-Christ : « Lequel étant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à saisir d’être égal à Dieu ; mais il s’est dépouillé lui-même [de sa toute puissance], ayant pris la forme de serviteur, devenant semblable aux hommes » (Philippiens 2:6-7). Même en Se dépouillant volontairement de Sa toute-puissance, Il a malgré tout vaincu Satan en refusant de Se laisser tenter par le péché.

Jean nous dit : « Au commencement était la Parole [de Dieu], la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu … Et la Parole a été faite chair, et a habité parmi nous [en forme de Jésus], pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé Sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père » Jean 1:1, 14). Jésus était donc littéralement la Parole même de Dieu dans la chair humaine, descendu du ciel. Christ nous l’a d’ailleurs confirmé en déclarant : « Personne n’est monté au ciel, que Celui qui est descendu du ciel… » (Jean 3:13). Alors, aussitôt après Son baptême par Jean, Jésus fut conduit dans le désert par l’Esprit pour affronter le diable de face. Christ a commencé par jeûner quarante jours et quarante nuits.

Complètement affaibli physiquement, il a livré une bataille suprême contre l’adversaire. Étant sorti victorieux, Il est devenu le seul digne de détrôner Satan de son trône terrestre, et restaurer enfin le Gouvernement divin ici-bas. Parfaitement qualifié pour apporter la paix universelle, Jésus S’est mis à enseigner l’Évangile pour former les futurs dirigeants du Royaume qu’Il viendra établir lors de Son retour. Alors, de même que le premier homme, Adam, succomba à la tentation satanique, de même Jésus affronta Satan et le vainquit. Jésus triompha dans cette épreuve, malgré les conditions difficiles et éprouvantes. Rappelons-nous qu’après avoir passé quarante jours et quarante nuits sans nourriture, Il était totalement démuni de force physique. Cependant, Sa faiblesse physique Le rendait complètement dépendant de Son Père, devenant ainsi invincible spirituellement parlant.

Par Son propre exemple, Jésus « le Prince de notre salut » (Hébreux 2:10), nous a aussi montré la solution pour vaincre Satan. Elle se situe dans l’entière soumission à Dieu pour combattre à notre place, et à Lui obéir en reconnaissance de ce qu’Il fait pour nous. Peu de gens semblent saisir la profondeur de cette lutte prodigieuse que Jésus a livrée à Satan. Étant complètement soumis à Son Père, Jésus résista au diable en lui citant, comme il convient, les Écritures dans l’obéissance totale à Dieu. Par cette épreuve, Christ nous a démontré qu’Il obéirait toujours aux lois divines, nous servant ainsi d’exemple vivant pour faire la même chose. Au comble de la faiblesse physique, Jésus fut rempli de force spirituelle. C’est ainsi qu’Il prouva qu’Il était le Maître de Satan. Et quand Il lui commanda de se retirer, l’adversaire, complètement vaincu, s’éclipsa.

Ayant prouvé qu’Il était digne d’être l’Administrateur du Royaume de Dieu, Jésus S’est alors mis à prêcher la bonne nouvelle de l’établissement futur de ce royaume, disant : « Le temps est accompli, et le royaume de Dieu approche. Repentez-vous et croyez à l’Évangile » (Marc 1:15). Pourquoi le temps était-il accompli à ce moment et non avant ? Tout simplement, parce qu’un successeur venait de Se qualifier, et le Gouvernement divin sur la terre était enfin assuré. Jésus pouvait maintenant annoncer l’Avènement de Son Royaume. Mais Jésus n’a pas pris immédiatement possession de Son règne, car il y avait des choses à préparer avant son établissement.

1 Dieu avait établi un Plan précis pour exécuter Son dessein. Il nous l’a Lui-même dévoilé au moment du renouvellement de la terre. Il s’agit d’un plan de sept mille années. Sept « jours » millénaires préfigurés par les sept jours de la recréation décrite dans le premier chapitre de la Genèse. Les six premiers jours furent attribués à l’homme. Puisque l’homme s’est laissé influencer par le diable, ces six jours millénaires furent aussi alloués à Satan pour accomplir son oeuvre de séduction. Ces six jours, par contre, devaient être suivis du « sabbat » millénaire, durant lequel Satan sera banni. C’est alors que Dieu enseignera Sa vérité à l’humanité entière, en utilisant Ses Élus.
2 Pour préparer Ses futurs enseignants, Jésus S’est choisi des disciples qu’Il a Lui-même enseignés. Ces premiers disciples sont devenus Ses apôtres, envoyés pour répandre cette Bonne Nouvelle, devenant ainsi le fondement de l’Église que Christ avait établi, et dont Il est la Tête. Les apôtres devaient former d’autres disciples qui, à leur tour, propageraient l’Évangile, formant ainsi d’autres futurs Élus du Royaume.
3 Quand Christ reviendra pour établir Son Gouvernement mondial sur toutes les nations de la terre, Ses administrateurs seront déjà entraînés et expérimentés pour faire le travail. Mais ces six mille années d’expérience humaine auront aussi prouvé que l’homme, sous l’influence de Satan, est incapable de se gouverner lui-même. Les gouvernements humains, bien que l’homme soit réticent à le reconnaître, ont toujours échoué dans leurs tentatives d’apporter la paix sur cette terre. C’est justement ici qu’intervient la notion d’une « nouvelle naissance ».

La nouvelle naissance a toujours été mal comprise, car le Gouvernement divin sera formé de saints transformés en êtres immortels, nés de Dieu. Ces Élus régneront sur les nations de la terre, les enseignant dans la Parole de Dieu, tout en leur offrant le salut et l’immortalité à leur tour. C’est curieux comme les gens n’ont aucune difficulté à comprendre comment fonctionne un royaume du monde, qui se compose normalement de sujets dirigés par un gouvernement, élu par ces mêmes sujets. Les gens cependant ont énormément de difficulté à croire que le Royaume de Dieu sera aussi un gouvernement, mais cette fois composé d’une Famille divine. Mais 1 Corinthiens 15:50 nous dit clairement que : « la chair et le sang ne peuvent pas hériter ce Royaume ». Donc, on parle d’un événement futur que chaque enfant de Dieu attend avec impatience.

Il faut absolument naître de nouveau, devenir immortel, nés de Dieu, pour faire littéralement partie d’une Famille parfaite incapable de pécher. Quand Dieu parle de Sa Famille, née de Dieu, il en parle au présent, car pour Dieu l’éternité sera un présent continuel sans fin. Voici comment Jean nous le décrit : « Celui qui commet le péché, est du diable ; car le diable pèche dès le commencement. Or, le Fils de Dieu a paru pour détruire les œuvres du diable. 9Quiconque est né de Dieu, ne commet point le péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui ; et il ne peut pécher, parce qu’il est né de Dieu. » (1 Jean 3:8-9). Notez comment Jean nous parle de cet événement futur au présent, comme un fait accompli. Et, enfin, 1 Jean 5:4 et 18 : « Parce que tout ce qui est né de Dieu, est victorieux du monde, et la victoire qui a vaincu le monde, c’est notre foi … 18Nous savons que quiconque est né de Dieu, ne pèche point ; mais celui qui est né de Dieu, se conserve lui-même, et le malin ne le touche point. »

Il est évident que Jean nous parle d’un temps où le malin (Satan) ne pourra plus nous toucher, alors que présentement dans la chair, même avec le Saint-Esprit en nous, nous commettons encore des péchés. Heureusement que le trône de la grâce est toujours là, afin que nous puissions nous en approcher pour confesser nos péchés, et Dieu qui est toujours fidèle à Lui-même est toujours prêt à nous pardonner. (Hébreux 4:14-16). Jean nous dit : « Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le Juste » (1 Jean 2:1). Regardons aussi ce qu’il nous dit dans 1 Jean 2:28-29 : « Maintenant donc, petits enfants, demeurez en lui, afin que, quand il paraîtra, nous ayons de la confiance et que nous ne soyons pas confus devant lui à son avènement. 29Si vous savez qu’il est juste, sachez que quiconque pratique la justice, est né de lui. » Ici, le verset 28 nous explique ce qui arrivera à la 1e Résurrection. 1 Jean 4:7 : « Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres ; car la charité vient de Dieu, et quiconque aime, est né de Dieu, et connaît Dieu. »

Même si nous avons été créés de substance physique, nous avons été créés à l’image de Dieu. Nous sommes pourvus d’un esprit qui nous inculque l’intelligence. Donc, la famille humaine a été faite de sorte qu’elle puisse recevoir le Saint-Esprit, lui donnant la possibilité d’entrer dans la Famille divine. Aucun animal n’a reçu ce privilège. Dans Son magnifique Plan pour l’humanité, Dieu a alloué un laps de temps entre le premier Avènement de Jésus dans la chair humaine, et Son second Avènement dans la gloire et la puissance. Durant ce temps, certains seraient appelés pour recevoir le Saint-Esprit, afin d’être formés spirituellement par Sa Parole. Ces appelés deviendront les Élus, qui régneront avec le Christ lorsqu’Il viendra établir Son Royaume ici-bas. Ceci fut accompli par un processus de réconciliation de l’homme avec Dieu, par la mort de Jésus.

En répandant Son sang à notre place, Jésus a ainsi payé la rançon de nos péchés. La résurrection de Christ d’entre les morts était absolument nécessaire afin que nous puissions recevoir le don gratuit de la vie éternelle. « Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de Son Fils ; à plus forte raison, étant déjà réconciliés, serons-nous sauvés par Sa vie [résurrection] » (Romains 5:10). Notre seul espoir demeure dans la résurrection. Jésus est par la suite monté au ciel au trône de Dieu, afin de devenir notre Souverain Sacrificateur pendant les années de formation spirituelle des héritiers de Dieu. Alors, Jésus ne pouvait pas occuper Son poste de Roi pendant qu’Il était encore humain. Ayant accompli la mission pour laquelle Il était descendu du ciel, Jésus devait retourner vers Son Père, afin que Son sacrifice soit agréé par Dieu, et être couronné en tant qu’héritier de toutes choses.

Jésus avait Lui-même confirmé ceci a Ses disciples avant de monter au ciel. S’approchant d’eux, Jésus leur déclara : « Toute puissance m’a été donnée dans le ciel et sur la terre » (Matthieu 28:18). Mais les disciples devaient continuer ce que le Christ avait commencé. « Allez donc, » leur dit Jésus, « et instruisez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et leur apprenant à garder tout ce que Je vous ai commandé ; et voici, Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. Amen ! » (vs 19-20). La cérémonie de Son couronnement aura lieu au ciel, devant le trône divin, avant la septième trompette et le retour de Jésus. Daniel avait reçu une vision de ce couronnement. « Je regardais, dans ces visions de la nuit, et je vis comme le Fils de l’homme qui venait sur les nuées des cieux, et il vint jusqu’à l’Ancien des jours, et on le fit approcher de Lui » (Daniel 7:13).

Et, au verset 14, nous assistons au couronnement de Jésus. « Et on lui donna la domination, la gloire et le règne, et tous les peuples, nations et langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle qui ne passera point, et Son règne ne sera point détruit ». Jean a vu cette même vision qu’il décrit ainsi : « Or, le septième ange sonna de la trompette, et de grandes voix se firent entendre dans le ciel, qui disaient : Les royaumes du monde sont soumis à notre Seigneur et à Son Christ, et Il régnera aux siècles des siècles. Et les vingt-quatre Anciens, qui sont assis sur leurs trônes devant Dieu, se prosternèrent sur leurs faces, et adorèrent Dieu » (Apocalypse 11:15-16). Donc, Jésus doit revenir avec puissance et gloire, après avoir reçu l’autorité suprême pour gouverner. Même les disciples de Jésus ne comprenaient pas cela, car ils croyaient que Jésus allait établir Son Royaume de leur vivant.

Les chefs juifs, du temps de Jésus, croyaient aussi qu’Il établirait Son gouvernement immédiatement en renversant l’Empire romain qui dominait sur la Judée. Un de leurs chefs se nommait Nicodème. Il était pharisien et membre d’une secte qui était hostile à Jésus à cause de l’Évangile qu’Il proclamait. Il voulait cependant faire la connaissance de ce surprenant Messager de Dieu. Mais pour ne pas être critiqué par ses pairs, il vint voir Jésus de nuit. « Maître, nous savons, » lui dit-il, « que tu es un docteur venu de la part de Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n’est avec lui » (Jean 3:2). Le « nous » ici, implique que l’identité de Jésus ainsi que Son Message étaient connus des pharisiens. Ce qui semblait les préoccuper encore plus, néanmoins, c’était leur position en tant que chefs sous la domination romaine, plutôt que la révélation divine du Message. Ils voulaient maintenir leur autorité sur les juifs.

Jésus ne perdit aucun instant pour aller droit au but, en disant à Nicodème que le Royaume de Dieu n’était pas destiné à leur époque, mais pour un temps futur, un monde à venir. Et que ce Royaume ne serait pas composé d’êtres humains mortels, mais d’êtres immortels, membres de la Famille Divine. Alors Jésus lui dit : « …si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu » (Jean 3:3). Il y a deux choses qu’il faut noter ici. D’abord, que le Royaume n’est pas quelque chose de mystérieux qui se passe dans le cœur de l’homme, mais bien quelque chose qu’on puisse VOIR. Deuxièmement, il existe un rapport étroit entre « naître de nouveau » et le Royaume de Dieu, qui à cette date, n’est toujours pas établi sur cette terre. Inutile de dire que cette déclaration de Jésus confondit Nicodème. De même, les dirigeants religieux de notre époque, sans oublier les milliers de confessions et de sectes qui se disent « chrétiennes », mais demeurent toujours dans leur confusion.

Nicodème comprenait bien ce que signifiait naître d’une mère physique. Voilà pourquoi « Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il naître, quand il est vieux ? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère, et naître une seconde fois ? » (Jean 3:4). Ce qu’il ne pouvait pas comprendre, c’était la façon de naître de nouveau. Doté d’une nature charnelle, il ne pouvait imaginer une seconde naissance que sur le plan physique. Mais Jésus venait de lui dire que le Royaume de Dieu est quelque chose qu’on peut voir, mais seulement après être « né de nouveau ». Et pour ajouter à sa confusion, Jésus lui dit : « En vérité, en vérité je te dis, que si un homme ne naît d’eau et d’esprit, il ne peut entrer dans le Royaume de Dieu » (v. 5). Donc, on pourra même entrer dans le Royaume, mais il faut d’abord naître d’eau et d’esprit.

L’apôtre Paul nous dit : « Que la chair et le sang ne peuvent hériter le Royaume de Dieu » (1 Corinthiens 15:50). Ceci veut simplement dire, qu’à l’état physique, il est impossible pour un humain ni de voir, ni d’entrer dans le Royaume de Dieu. Il faut donc passer par une naissance complètement différente pour y arriver. Jésus ajoute un autre clou à son argument en disant à Nicodème : « Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit » (Jean 3:6). L’homme est composé de chair, de substance physique. Dieu a pris l’homme de la terre, et à moins d’une transformation extraordinaire, il doit retourner à la terre, dit l’Éternel. « Car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière » (Genèse 3:19). Jésus précise cependant, que celui qui est né de l’Esprit sera esprit. Alors, le Royaume de Dieu sera composé d’êtres spirituels et non physiques.

Naître d’Esprit veut dire que la vie ne dépendra plus de la nourriture, de la respiration de l’air, ni de la circulation du sang. La vie sera inhérente, composée d’esprit, et pas dépendante des même choses qu’à l’état physique. L’humain devra passer par une résurrection qui le rendra complètement changé, tout en conservant son identité. Allons voir un passage où Jésus S’est présenté au milieu de Ses disciples après Sa résurrection, et ceux-ci croyaient voir un fantôme. Mais dans Luc 24:39 Jésus leur a dit : « Voyez mes mains et mes pieds, car c’est moi-même. Touchez-moi et regardez-moi ; car un esprit n’a ni chair ni os, comme vous voyez que j’ai. » Par ce commentaire, Jésus leur a démontré que même avec un corps glorifié, immortel, sûrement né de nouveau, Il avait conservé Son identité afin d’être reconnaissable par eux. Jésus leur a même demandé s’ils avaient quelque chose à manger (v. 41).

Présentement, même si nous sommes encore dans cette chair mortelle et corruptible, nous devons néanmoins marcher en nouveauté de vie. Dès le moment de notre conversion, l’Esprit en nous fait que nous sommes déjà, aux yeux de Dieu, une nouvelle créature, ayant rejeté de vivre comme avant, selon le monde, ayant accepté plutôt de vivre selon les instructions divines. Nous sommes alors en Christ dès le moment de notre baptême. Voici ce que Paul nous déclare dans 2 Corinthiens 5:17 : « Si donc quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature ; les choses vieilles sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. » Nous ne devons plus nous préoccuper des choses physiques, quoique nécessaires, car notre Père a promis de pourvoir à nos besoins. À chaque jour suffit sa peine, mais notre vision doit rester fixée sur le Royaume et seulement le Royaume.

Alors quel corps aurons-nous à la résurrection ? Sûrement pas semblable à celui que nous avons maintenant. « Mais quelqu’un dira : Comment les morts ressusciteront-ils ? Avec quel corps viennent-ils ?… Mais Dieu lui donne un corps comme Il veut » (1 Corinthiens 15:35, 38). Ce corps corruptible sera revêtu de l’incorruptibilité, et ce corps mortel sera revêtu de l’immortalité (v. 54). Même le mariage, comme nous le connaissons actuellement n’existera plus. Jésus nous dit : « Car à la résurrection les hommes ne prendront point de femmes, ni les femmes de maris ; mais ils seront comme les anges de Dieu dans le ciel » (Matthieu 22:30). Nous voyons dans Hébreux 1:7 que les anges sont composés d’esprit. Notez bien que Jésus n’a pas dit que nous serons des anges, mais comme les anges. Alors nous pourrons nous déplacer comme les anges l’ont toujours fait, sans trop de bruit et très rapidement. Un peu comme le vent.

Jésus utilise cette analogie quand Il déclare : « Le vent souffle où il veut ; et tu en entends le bruit ; mais tu ne sais ni d’où il vient, ni où il va. Il en est de même de tout homme qui est né de l’Esprit » (Jean 3:8). En comparaison, le vent est comme l’Esprit ; on l’entend mais on ne peut pas le voir. C’est la raison principale pour laquelle nous, composés de chair, ne pouvons pas voir le Royaume présentement. Tandis que ceux qui en seront les héritiers seront esprit, normalement invisibles à l’œil humain. Il nous sera possible de voir les autres esprits quand nous serons esprits, étant nous-mêmes enfants immortels de Dieu. Ayant Son Esprit en nous, Dieu nous considère déjà comme Ses enfants. Jean nous dit : « Bien-aimés, nous sommes à présent enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté » (1 Jean 3:2). Notez que ce que nous serons (futur), ne peut pas se voir présentement à l’œil nu.

Cependant, regardons ce que Jean ajoute dans la seconde partie de ce verset : « Mais nous savons que quand il sera manifesté, nous serons semblables à Lui, parce que nous le verrons tel qu’Il est ». Rappelons-nous que celui qui naîtra de l’Esprit sera esprit. Donc, il y a un élément de temps impliqué dans cette question de nouvelle naissance. « Tel qu’est le terrestre, tels aussi sont les terrestres… » nous dit Paul dans 1 Corinthiens 15:48. C’est exactement ce que Jésus avait déclaré à Nicodème. Nous sommes tous terrestres. Mais Paul poursuit : « …et tel qu’est le céleste, tels aussi sont les célestes » (v. 48). Dans le verset 49, nous avons une promesse future : « Et comme nous portons [présentement] l’image du terrestre, nous porterons [futur] aussi l’image du céleste ». Alors, quand ce changement aura-t-il lieu pour les Élus ? Pas dans cette vie !

Ce qui importe, néanmoins, c’est que, de même que nous sommes maintenant chair, nous serons un jour, selon la promesse, changés en esprits. Donc, c’est à la résurrection que se situe la nouvelle naissance, et c’est alors que les Élus entreront dans le Royaume de Dieu. « Or, je dis ceci, frères ; c’est que la chair et le sang ne peuvent hériter le Royaume de Dieu, et que la corruption n’hérite point l’incorruptibilité. Voici, je vous dis un mystère : Nous ne mourrons pas tous, mais nous serons tous changés, en un clin d’œil, à la dernière trompette ; car la trompette [la septième] sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles ; et nous [encore vivants] serons changés » (1 Corinthiens 15:50-52). C’est à ce moment précis que nous serons nés de nouveau, soit par une résurrection, pour ceux qui sont morts en Christ, soit par un changement de mortel à immortel pour ceux qui seront encore vivants lors de Son Avènement.

De quel changement s’agit-il, alors ? C’est Paul qui nous donne la réponse. « Car il faut que ce corps corruptible [dont nous sommes composés] soit revêtu de l’incorruptibilité [corps spirituel], et que ce corps mortel soit revêtu de l’immortalité » (1 Corinthiens 15:53). Pour naître de nouveau, il faut absolument que le corps mortel soit changé en corps spirituel et immortel. Tant que nous ne sommes pas nés de nouveau, nous ne pouvons pas voir le Royaume de Dieu (Jean 3:3). Tant que nous ne sommes pas nés de nouveau, nous ne pouvons pas entrer dans le Royaume de Dieu (Jean 3:5). Tant et aussi longtemps que nous sommes charnels, il nous est impossible d’hériter le Royaume de Dieu (1 Corinthiens 15:50). Et finalement, nous ne serons pas changés en esprit, incorruptibles, avant la résurrection, qui n’arrivera qu’à la septième ou dernière trompette, au retour de Jésus (1 Corinthiens 15:22-23, 50-53).

Où se situe alors l’espérance du chrétien de naître de nouveau un jour ? Le processus commence au moment où une personne décide librement et volontairement de se repentir de tous ses péchés, en acceptant le sacrifice de Jésus comme la seule rançon pour payer l’amende de ses péchés. Dieu ne juge pas aux apparences extérieures, mais au cœur. Et si le cœur est sincère, Dieu S’engage à mettre Son Esprit dans cette personne, et à cheminer avec elle vers le Royaume. La personne reçoit donc un dépôt du Saint-Esprit pour sceller le contrat entre Dieu et elle-même. Paul nous l’explique ainsi : « Or, celui qui nous affermit avec vous en Christ, et qui nous a oints, c’est Dieu, qui nous a aussi marqués de Son sceau, et nous a donné dans nos cœurs les arrhes [gages] de Son Esprit » (2 Corinthiens 1:21-22). Au moment de notre conversion, Dieu nous donne un gage pour assurer l’exécution du contrat dans lequel nous nous sommes engagés avec Lui. Et ce gage est Son Esprit.

Son Esprit en nous, est donc le seul signe qui nous identifie comme appartenant à Dieu. « Nous sommes dans l’esprit, si l’Esprit de Dieu habite en nous. Or si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, celui-là n’est point à Lui » (Romains 8:9). En d’autres termes, quiconque n’a pas reçu le Saint-Esprit, ne peut même pas se déclarer chrétien. Le fait d’appartenir à une église quelconque ne change absolument rien pour Dieu. Un chrétien est une personne en qui habite l’Esprit de Dieu et qui appartient ainsi à Christ ! L’espérance du salut pour le chrétien demeure alors dans la puissance du Saint-Esprit lors de la résurrection pour cette raison très spécifique. Car : « Si l’Esprit de Celui [le Père] qui a ressuscité Jésus des morts, habite en vous, Celui [le Père] qui a ressuscité Christ d’entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels, par son Esprit qui habite en vous » (Romains 8:11).

Il y a ici une comparaison directe entre une naissance physique et une naissance spirituelle. Jésus a dit à Nicodème qu’un être né de la chair est chair. Par contre, ce qui est né de l’Esprit, est esprit. Naître de nouveau veut donc dire revêtir un corps spirituel, immortel, incapable de se détériorer ni mourir une autre fois. En mettant Son Esprit en nous, Dieu nous a littéralement engendrés pour faire partie de Sa Famille Divine. Notez que, lorsqu’un humain est physiquement engendré, il ne naît pas immédiatement ; le processus prend normalement neuf mois. Dans la nouvelle naissance, le processus de la naissance commence lorsque la vie spirituelle divine est communiquée par le Saint-Esprit, au moment où nous sommes engendrés spirituellement. Mais la véritable naissance nouvelle n’arrivera pas avant la résurrection.

Il faut absolument que ce sujet soit bien clair dans notre esprit, car des millions de gens sincères sont présentement persuadés qu’au moment où ils ont fait la profession d’accepter Christ, ils sont « DÉJÀ NÉS DE NOUVEAU ». Lorsqu’une personne se convertit, parce qu’elle croît en Dieu et qu’elle se fait baptiser pour le pardon de ses péchés, elle reçoit le don du Saint-Esprit (Actes 2:38). Elle naît symboliquement d’eau et d’Esprit. Le nouveau baptisé est alors placé dans l’Église qui est le corps du Christ. « Car nous avons tous été baptisés par un même Esprit, pour être un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres ; et nous avons tous été abreuvés d’un même Esprit » (1 Corinthiens 12:13). L’Église est appelée la « Jérusalem céleste » (Hébreux 12:22). Et : « La Jérusalem d’en haut est libre, et c’est Elle qui est la mère de nous tous » (Galates 4:26).

Ceci veut simplement dire que lorsque nous sommes convertis à Christ, nous sommes aussi spirituellement engendrés de Dieu. En recevant Son Saint-Esprit, nous sommes placés dans l’Église, qui devient notre mère durant notre période de gestation spirituelle. Nous devons aussi vivre en nouveauté de vie, car nous avons été libérés de la servitude du péché duquel nous étions auparavant esclaves. C’est l’Esprit de Dieu qui se met à nous fortifier maintenant. « Car vous n’avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte ; mais vous avez reçu un Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba, Père. Car l’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu » (Romains 8:15-16).

Et tout comme une mère humaine nourrit l’enfant dans son sein, l’Église aussi nourrit ses enfants avec la nourriture spirituelle de la Parole de Dieu. Mais tout ne se termine pas là ! Avec l’étude de cette Parole, le chrétien doit, non seulement grandir en grâce et en connaissance dans la foi, mais surtout dans la persévérance de ce que Dieu a déjà préparé pour lui dans le Royaume, s’il persévère jusqu’à la fin de sa vie. Voilà pourquoi Jésus a déclaré : « Mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin SERA sauvé » (Matthieu 24:13). Le salut est la récompense future pour avoir persévéré dans notre engagement envers Dieu jusqu’à notre mort.

Nous sommes loin, ici, d’un salut sans aucun effort de la part du converti, idée trimbalée dans les grands auditoriums et les stades sportifs où, sur une simple déclaration de donner son cœur à Jésus devant des milliers de témoins, la personne se croit déjà assurée d’être sauvée, déjà née de nouveau et ayant déjà la garantie « d’aller au ciel » après sa mort. Dieu seul sait combien de personnes honnêtes et sincères ont été séduites, croyant avec conviction d’aller au ciel, simplement par le biais des « indulgences plénières » accumulées à coup d’argent ! Ce genre de salut dilué ne vient pas du Saint-Esprit. Il a été introduit dans l’Église depuis des siècles par Satan lui-même pour endormir la foi de ceux que Dieu veut sauver.

Lisez, s’il vous plaît, la parabole des vierges folles ! Jésus ne l’a pas donnée pour rien. La plus grande intimidation néfaste de la part du chrétien, c’est d’endormir l’Esprit de Dieu qui est en lui. Déjà du temps de Paul, Satan avait commencé à infiltrer l’Église avec ses ministres pour prêcher un autre Jésus et un autre Évangile que celui de Christ. Un message qui donnait le droit au converti de continuer tout simplement à vivre comme avant sa « conversion », sans rien changer dans sa vie après son baptême. Et tout cela était enseigné sous la bannière « une fois sauvé, toujours sauvé ». Car sous cette vision de la grâce, il était impossible de pécher.

La congrégation à Rome s’en allait déjà dans cette direction, et Paul les a vite repris à cause de leur mauvaise conduite. « Que dirons-nous donc ? Demeurerons-nous dans le péché, afin que la grâce abonde ? Nullement ! Nous sommes [supposés être] morts au péché, comment vivrons-nous encore en lui ? Ne savez-vous pas que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, nous avons été baptisés en Sa mort ? » (Romains 6:1-3). Le diable faisait des ravages dans toutes les congrégations dès les débuts de l’Église pour tenter de détruire l’enseignement de Jésus au sujet du Royaume. Une des « doctrines » que Satan répandait par ses ministres était que, puisque Jésus avait payé la rançon du péché, le péché n’existait plus. Le converti avait donc cette permission de pouvoir pécher sans retenue, et la grâce effaçait tout à mesure que les transgressions étaient volontairement commises.

Mais Paul les ramène rapidement à la réalité en leur déclarant : « Quoi donc, pécherons-nous, parce que nous ne sommes point sous la loi, mais sous la grâce ? Nullement ! Ne savez-vous pas que si vous vous rendez esclaves de quelqu’un pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez ; soit du péché [Satan] pour la mort, soit de l’obéissance [Jésus], pour la justice ? » (Romains 6:15-16). Au verset 4, Paul leur rappelle : « Nous avons donc été ensevelis avec lui [Jésus] par le baptême en Sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous marchions, nous aussi, dans une vie nouvelle ». Donc, le vrai chrétien se doit de marcher dans une nouvelle vie, différente de celle qui précédait sa conversion, afin de pouvoir naître éventuellement de nouveau dans l’immortalité, pour prendre possession de l’héritage qui l’attend au retour de Jésus.

Dans la congrégation de Corinthe, les instructions de Jésus commençaient aussi à se faire diluer ainsi que Son Évangile. Ce qui était surprenant, c’est que plusieurs se sont laissés séduire par ces beaux parleurs. Une autre fois, Paul a dû intervenir : « Car je suis jaloux de vous d’une jalousie de Dieu, parce que je vous ai unis à un seul Époux, pour vous présenter à Christ, comme une vierge chaste » ( 2 Corinthiens 11:2). Et aux versets 3 et 4, Paul aborde directement le problème en leur disant : « Mais je crains que, comme le serpent séduisit Ève par la ruse, vos pensées ne se corrompent aussi en vous détournant de la simplicité qui est en Christ. Car s’il venait quelqu’un qui vous prêchât un autre Jésus que celui que nous vous avons prêché, ou un autre Esprit que celui que vous avez reçu, ou un autre évangile que celui que vous avez embrassé, vous le supporteriez bien ».

Le Jésus prêché dans les églises de nos jours ressemble-t-il à celui de l’Évangile ? Écoutez l’évangile qui est prêché un peu partout, et vérifiez ensuite si c’est ce que Jésus est venu nous donner. Paul avait raison de déclarer que, dans les derniers jours : « Les hommes seront épris d’eux-mêmes, aimant l’argent, vains, orgueilleux, médisants, rebelles à pères et a mères, ingrats, impies, sans affection naturelle, implacables, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, traîtres, emportés, enflés d’orgueil, aimant la volupté plutôt que Dieu » (2 Timothée 3:2-3). Ce que Paul nous décrit est précisément l’époque dans laquelle nous vivons. Vous noterez, cependant, que ces gens se cachent derrière une façade : « Ayant l’apparence de la piété, mais en ayant renié la force. Éloigne-toi aussi de ces gens-là » (v. 5). Combien encore plus de nos jours faut-il se méfier et s’éloigner de ces gens !

Les gens animés par Satan, qui prêchaient un autre Jésus et un autre évangile, s’étaient déjà infiltrés dans la congrégation de Corinthe, et Paul ne se gêne pas pour les démasquer. « Car de tels hommes sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs qui se déguisent en apôtres de Christ. Et cela n’est pas étonnant, car Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Il n’est donc pas surprenant que ses ministres se déguisent aussi en ministres de justice : mais leur fin sera selon leurs œuvres » (2 Corinthiens 11:15). Écoutez le genre de salut qui est populairement prêché dans les endroits de grands rassemblements. On aurait nettement l’impression que l’Évangile de Jésus fut complètement changé par notre Sauveur, précisément pour accommoder les intéressés d’entendre des fables plutôt que la vérité. Ces ministres de Satan sont prêts à vous prêcher n’importe quoi par amour de l’argent. Malheur à eux, car Paul nous dit que : « Leur fin sera la perdition ; leur Dieu, c’est leur ventre, leur gloire est dans leur infamie, et leurs affections sont aux choses de la terre » (Philippiens 3:19).

Après sa conversion, le véritable chrétien doit devenir une extension de Christ, qui est la Tête du corps dans lequel le chrétien converti devient un membre. Car : « Dieu a placé chaque membre dans le corps comme Il a voulu … Maintenant il y a plusieurs membres, et un seul corps …Or, vous êtes le corps de Christ, et vous êtes Ses membres, chacun en particulier » (1 Corinthiens 12:18, 20, 27). C’est dans ce corps et nulle part ailleurs que le chrétien doit grandir spirituellement dans l’attente de la vraie naissance nouvelle dont Jésus parlait à Nicodème. « Pour nous, nous sommes citoyens des cieux ; d’où nous attendons aussi le Sauveur, le Seigneur Jésus-Christ, qui transformera le corps de notre humiliation, pour le rendre conforme au corps de Sa gloire, selon le pouvoir qu’il a de s’assujettir toutes choses » (Philippiens 3:20-21).

Il y a un passage extraordinaire dans Ésaïe, où Dieu nous décrit cette nouvelle naissance par laquelle les prémices de Son Royaume devront passer. Car il s’agit bel et bien d’une nouvelle naissance de tout un peuple en même temps : « Qui a jamais entendu pareille chose ? Qui en a vu de semblable ? Un pays est-il enfanté en un jour, ou une nation naît-elle en une seule fois, que Sion ait enfanté ses fils aussitôt qu’elle a été en travail ? 9Moi, qui ouvre le sein, ne la ferai-je pas enfanter, dit l’Éternel ? Moi qui fais enfanter, l’en empêcherai-je, dit ton Dieu ? » (Ésaïe 66 :8-9).

Voilà le moment tant attendu par ceux qui appartiennent à Christ, un évènement extraordinaire où Christ transformera littéralement notre corps physique, pour le rendre conforme au corps de Sa gloire (IMMORTEL), parce que Jésus a reçu le pouvoir illimité de S’assujettir toute chose. Voilà aussi le moment où chaque Enfant de Dieu naîtra de nouveau, pour partager l’héritage préparé depuis le commencement du monde, par Dieu pour Sa Famille ! L’invitation demeure toujours ouverte à tous ceux qui veulent vraiment faire partie de cette merveilleuse famille éternelle !

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