D.127 – Babylone la Grande – Partie 1

 

Partie 1 :

Origine de l’esprit de Babylone 

Par : Joseph Sakala

Localité de Babylone

Quand les gens tentent d’identifier les endroits historiques où les évènements bibliques ont eu lieu, la majorité vous citera des noms comme Bethléem, Nazareth, la Galilée, l’Egypte, la Mer Rouge et sûrement Jérusalem. Cependant, plusieurs évènements bibliques se sont produits à des centaines de kilomètres de ces endroits. Le territoire dont je parle porte le nom de Mésopotamie, ou la « terre entre les rivières ». Cet endroit est aussi connu comme le berceau de la civilisation humaine.

C’est un territoire situé à l’intérieur des frontières d’un pays que nous connaissons aujourd’hui sous le nom d’Iraq. Sa capitale, Bagdad, est une ville moderne avec une population de tout près de cinq millions d’habitants. On pourrait presque considérer cette ville comme ancienne, car elle a été établie, en l’an 762 de notre ère, par le Calife al-Mansur. Mais la ville de Bagdad est relativement jeune dans cette plaine mésopotamienne, car elle est bordée au nord et au sud par plusieurs villes qui existaient avant la naissance de Jésus, et même de Moïse.

L’histoire de ces villes nous ramène aux temps anciens de Ninive et Nimrud au nord, Ur et Eridu au sud. Mais la plus populaire, et la plus connue de toutes ces villes est Babylone. Babylone veut dire « porte de Dieu », et elle fut jadis une ville ayant beaucoup d’influence et de puissance au niveau mondial. À l’intérieur de sa muraille infranchissable, se situait la plus grande ville de son époque, avec ses palais et ses temples païens. Ses magnifiques Jardins Suspendus sont toujours reconnus comme une des sept merveilles du monde ancien.

Ces choses n’existent plus. Babylone est en ruine, même si des archéologues ont réussi à faire l’excavation d’une petite section de la ville, dont une partie fut restaurée en Parc Archéologique. La majeure partie de la cité, toutefois, demeure ensevelie sous le sable. Même le cours du fleuve Euphrate, qui coulait dans cette ville magnifique, a été changé. Mais Babylone continue d’exister d’une autre façon, car cette ville est beaucoup plus qu’une simple localité géographique. Le nom de Babylone est devenu le symbolisme de la confusion totale dans la rébellion progressive et continuelle de l’humanité contre Dieu.

À deux occasions, dans le passé, Dieu est intervenu d’une manière dramatique pour contrer la tentative des hommes de se bâtir une « Babylone ». Dieu devra le faire une troisième et dernière fois dans les années à venir. Voici pourquoi Babylone, telle qu’inscrite dans l’histoire et la prophétie, contient une leçon importante pour l’humanité entière. Pour vraiment comprendre ce que Babylone signifie pour nous aujourd’hui, nous devrons nécessairement reculer dans le temps, au tout début de la civilisation humaine. Dans un certain sens, l’histoire de Babylone débute bien avant qu’il y ait eu une ville portant ce nom.

L’origine de Babylone

Tout a commencé avec la fondation de la civilisation humaine, en quelque part « entre les rivières » où Dieu avait préparé un Jardin en Eden pour les premiers humains qu’Il avait créés. La Bible nous déclare que : « l’Eternel Dieu avait formé l’homme de la poudre de la terre, et il avait soufflé dans ses narines une respiration de vie ; et l’homme fut fait en âme vivante » (Genèse 2:7). Ce premier humain était complètement différent de tout ce qui avait été créé avant lui. Dieu avait créé toutes les autres formes de vie selon leur ESPÈCE, mais Dieu a décidé de créer l’homme « à SON image » (Genèse 1:27). Désolé pour les ÉVOLUTIONISTES, mais l’homme ne DESCEND PAS DU SINGE ! Le singe, comme tous les autres animaux, a été créé selon son espèce, et NON À L’IMAGE DE DIEU !

Puisque l’homme avait été fait à « l’image de Dieu », il y avait donc une énorme différence entre les animaux et l’homme. Les animaux, par exemple, ne sont pas doués de la capacité de décider ce qui est moralement acceptable ou ce qui est bien ou mal. L’animal ne se pose pas de questions sur son existence, ni sur sa possibilité de parvenir un jour à l’immortalité. Un humain peut méditer sur ces choses, et c’est ce qui fait toute la différence, entre lui et l’animal. L’humain fut créé avec une intelligence bien à lui, et le Créateur voulait voir, comment l’homme l’utiliserait.

La majorité des gens semblent être familiers avec l’histoire d’Adam et Ève, ainsi que le fruit de l’arbre défendu du Jardin d’Éden. Mais très peu de gens comprennent vraiment sa signification. Ce jardin était un habitat minutieusement planifié. Adam et Ève avaient comme tâche d’en prendre soin, de le cultiver, et de bien entretenir l’environnement (Genèse 2:15). Avant de continuer, bon nombre de personnes se demandent était situé ce fameux jardin. Sa localisation exacte demeure, depuis des siècles, un bon sujet de débat et de discussion. Durant le Moyen-Âge, plusieurs croyaient qu’il existait toujours, et qu’on le trouverait un jour. Certains explorateurs espagnols crurent pouvoir le trouver dans le Nouveau Monde, mais sans succès. Originalement, était situé ce jardin ? La Bible ne nous fixe pas l’endroit exact. Nous apprenons simplement que : « l’Éternel Dieu planta un jardin en Éden du côté de l’Orient, et y mit l’homme qu’il avait formé » (Genèse 2:8).

Un autre indice nous est donné au verset 10 : « Et un fleuve sortait d’Éden pour arroser le jardin : et de là il se divisait, et formait quatre bras ». Puisque deux de ces quatre fleuves sont identifiés comme étant le Hiddékel (Tigre) et l’Euphrate (v. 14), plusieurs érudits bibliques placent ce jardin au sud de la Mésopotamie (Iraq moderne). Ce territoire est aussi connu sous le nom de BABYLONIE, où des légendes sumériennes décrivent un tel jardin. Tout au long des siècles, cependant, la configuration du fond vaseux a beaucoup influencé la direction des lits du Tigre ainsi que l’Euphrate. Selon certains archéologues, vers 4 000 av. J.-C., un fleuve au sud de l’Iraq se séparait en quatre courants, avant de déverser ses eaux dans le Golfe Persique actuel.

Plusieurs historiens placent ce jardin plus près de l’Arménie, vers les embouchures du Tigre et de l’Euphrate. D’autres suggèrent le sud-ouest de la Perse. Mais le sud de la Babylonie demeure l’endroit le plus accepté de nos jours. Si tel est le cas, le Livre de la Genèse placerait le berceau de la civilisation dans cette région de la Mésopotamie. Mais est le Jardin d’Éden aujourd’hui ? DISPARU ! Adam avait reçu l’ordre « de cultiver et de garder le jardin » (Genèse 2:15). Après leur péché, Adam et Ève furent chassés de ce jardin pour ne plus y retourner. Alors le jardin est tombé en ruine, comme tout jardin qui n’est pas bien entretenu. Mais revenons à nos premiers parents.

Ils avaient le droit de manger les fruits de tous les arbres du jardin. Mais Dieu décida de fixer leur attention, d’une façon toute particulière, sur DEUX arbres au milieu du jardin. Un de ces arbres se nommait Arbre de Vie. Adam et Ève AVAIENT le droit de manger aussi son fruit, car cet arbre représentait le but ultime de la création de l’homme par Dieu. Ce but était que l’homme ait LA VIE. Pas seulement une existence mortelle temporaire, mais plutôt une vie éternelle. Quelle belle promesse !

L’autre arbre au milieu du jardin s’appelait l’arbre de la « connaissance du bien et du mal ». Mais CET arbre était pour eux le seul qui fut hors limite. Leur Créateur savait que certains aspects de la création étaient nettement hors de leur capacité de comprendre ou de contrôler, au moment de leur création. Dans certains domaines, l’homme devait se fier à Dieu, pour recevoir toute connaissance nouvelle, car LUI seul pouvait bien les guider. C’était un test bien simple pour voir si l’homme obéirait à SON Créateur. Voilà pourquoi Dieu leur dit de ne PAS manger de cet arbre, « car au jour où tu en mangeras, certainement tu mourras » (Genèse 2:17). Il me semble que l’instruction était claire et précise !

Même doués d’une intelligence, Adam et Ève ont-ils écouté ? La réponse à cette question a finalement déterminé la direction dans laquelle l’humanité entière se dirigerait. Cette nouvelle créature, faite à l’image de Dieu Lui-même, choisirait-elle de demeurer sous l’autorité de son Créateur ? Ou bien si l’homme et la femme choisiraient de décider par eux-mêmes ce qui est bien et ce qui est mal ? C’était un moment crucial dans l’histoire de l’humanité. A ce stade, Satan, sous la forme d’un serpent, entre dans le portrait. La première chose que Satan a faite, ce fut de planter une racine de doute dans l’esprit d’Ève. « Alors le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez nullement ; mais Dieu sait qu’au jour vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant [vous aussi] le bien et le mal » (Genèse 3:4-5). Satan venait de lui dire exactement le contraire de ce Dieu leur avait dit.

Cet arbre était tellement beau, et son fruit paraissait si bon à manger… Si cet arbre représentait l’autorité et le pouvoir de décider entre le bien et le mal, pourquoi Dieu S’opposait-il à ce que nos premiers parents possèdent ces choses ? Parce que Dieu savait que, le jour où Adam et Ève LUI désobéiraient, ils ne se fieraient qu’à leur connaissance seulement pour décider ce qui est bien ou mal, sans consulter leur Créateur. La suggestion que Satan leur offrait était simplement ceci : « Aimeriez-vous posséder ce pouvoir » ? La tentation était énorme, et Ève a succombé d’abord, suivie d’Adam. Dieu venait de voir ce qu’Il voulait savoir au sujet de Ses deux nouvelles créatures. C’est qu’ayant l’intelligence de penser, et le pouvoir de choisir, ils choisiraient de désobéir à Dieu et d’obéir à Satan.

Pourtant le but de Dieu était de les créer à SON image, afin de devenir un jour des Enfants de Dieu. Mais pas avant de les instruire dans la façon de LUI ressembler, en apprenant à agir comme LUI. Donc, Adam et Ève se devaient d’obéir à Dieu. Puisqu’ils ont choisi de ne pas obéir, leur progéniture et tous leurs descendants récolteraient les conséquences de cette décision importante. Et c’est exactement ce qui est arrivé avec, comme résultat, la confusion, les disputes et les frustrations au niveau mondial. Nos premiers parents avaient librement choisi de se faire instruire par le « dieu de ce siècle » (2 Corinthiens 4:4), qui a aveuglé leur esprit afin qu’ils ne soient pas éclairés par le Dieu d’amour qui les a créés.

Vivre éternellement de cette façon était impensable ; alors Dieu les a chassés du jardin. Et l’accès à l’arbre de Vie, qui leur aurait fourni la compréhension spirituelle si nécessaire pour eux, leur a été enlevé. Puisque la décision de manger de l’arbre défendu était entièrement leur libre choix, les humains devaient maintenant apprendre par l’expérience et par leurs propres erreurs que l’obéissance à Dieu serait la seule façon pour eux de parvenir à l’immortalité. Aussitôt qu’Adam et Ève quittèrent le Jardin d’Éden, l’humanité s’est mise à faire ses premiers pas en direction de Babylone. Dès la première génération de leurs descendants, sous l’inspiration de Satan, Caïn a tué son frère Abel. Il a choisi le mal sur le bien.

Première Babylone

Il s’est passé plus de 17 siècles avant que l’humanité passe de l’état d’innocence du Jardin d’Eden à son premier essai pour bâtir Babylone. La Bible nous révèle brièvement que ce fut une période extrêmement violente de l’histoire. Tout avait débuté avec l’assassinat d’Abel par son frère Caïn. Cette tendance s’est poursuivie jusqu’au point culminant où Dieu décida d’envoyer un déluge où toute vie humaine périt, sauf Noé et sa famille, c’est-à-dire, huit personnes seulement. Quand les eaux se sont retirées, Dieu fit sortir Noé de son arche en lui donnant l’instruction de recommencer le processus de reproduction. Mais cette fois en harmonie avec la création, et surtout en harmonie entre eux. C’était une si belle opportunité de recommencer à neuf…

Quelques-uns ont obéi, mais ce désir toujours présent d’être indépendant et autosuffisant constituait une tentation très forte. Alors, les vieilles attitudes ont vite refait surface pour redonner aux humains la conviction qu’ils en savaient plus que Dieu. Après plusieurs décennies, un groupe de voyageurs se retrouvèrent en Mésopotamie. « Étant partis du côté de l’Orient, ils trouvèrent une plaine dans le pays de Shinéar, et ils y demeurèrent » (Genèse 11:2). Ils avaient besoin d’un point de ralliement, et cette plaine semblait toute trouvée pour être l’endroit idéal. Le verset 3 nous indique qu’il y existait assez de ressources naturelles et de matériaux pour se construire une ville. Mais pas n’importe quelle sorte de ville !

Genèse 11:4 : « Et ils dirent : Allons, bâtissons-nous une ville et une tour, dont le sommet soit dans les cieux, et faisons-nous un nom, de peur que nous ne soyons dispersés, sur la face de toute la terre ». Selon l’historien juif Flavius Josephus, le chef de ce groupe était Nimrod, le petit-fils de Cham, qui était un des fils de Noé. La Bible nous déclare que Nimrod s’était taillé une grande réputation de « puissant chasseur devant l’Éternel » (Genèse 10:9), une expression qui implique une supériorité en opposition à Dieu. Plusieurs peintres ont tenté de nous donner leur impression de cette tour et ce à quoi elle pouvait ressembler. Rappelons-nous que le terrain de la plaine était généralement plat et, même de nos jours, un édifice d’une centaine de pieds pourrait être vu à des kilomètres dans les alentours. Son sommet, à ce moment dans l’histoire, devait littéralement « toucher au ciel », aux yeux de ses habitants.

Même leur attitude était rebelle envers Dieu. Dans Genèse 1:28, Dieu avait donné ordre à Adam et Ève de se multiplier et de remplir la terre entière de leur descendance. Ces rebelles voulaient « se faire un nom [à eux], afin de ne pas être dispersés sur toute la face de la terre » (Genèse 11:4). Dieu voulait peupler toute la terre. Il leur a donné la permission de construire cette tour pendant deux ans (selon la tradition sumérienne), mais, éventuellement, Dieu est intervenu. Dans Genèse 11:5, on peut lire : « Et l’Éternel descendit pour voir la ville et la tour qu’avaient bâties les fils des hommes ». La petite tour en brique, au beau milieu de la plaine, n’offrait aucune menace à Dieu.

C’était la défiance ouverte que cette tour symbolisait qui déplut à Dieu. C’est l’expression d’autosuffisance et l’attitude d’indépendance qui revenait à la surface. C’est exactement ce qui avait motivé Adam et Eve à écouter Satan. Maintenant toute leur descendance était embarquée dans le même engrenage, et Dieu ne voulait pas laisser cette situation se poursuivre sans contrôle. Mes chers amis, il est impossible de vraiment apprécier le rôle de la Babylone, que ce soit dans l’histoire ou dans la prophétie, sans comprendre le rôle de Satan dans toute cette histoire. Le concept d’un esprit malin, comme la personnification de tout ce qui peut être mal, semble farfelu et irréel, de nos jours, et même au bord de la superstition pour beaucoup de gens. De plus en plus de personnes ne croient même plus en l’existence de Satan.

Pourtant, la Bible nous révèle QU’IL Y A UN DIABLE qui, tout en étant invisible, a joué un rôle significatif dans l’histoire de l’humanité. Les Saintes Écritures nous révèlent qu’il était un ange puissant du nom de Lucifer, ayant, lors de sa création, un poste éminent près du trône même de Dieu. Regardons ce que le prophète Ézéchiel nous déclare à son sujet : « Tu étais le couronnement de l’édifice, plein de sagesse, parfait en beauté ; tu te trouvais dans l’Éden, le jardin de Dieu ; tu étais couvert de pierres précieuses de toutes sortes … Je t’avais établi comme chérubin protecteur, aux ailes déployées ; tu étais sur la sainte montagne de Dieu ; tu marchais au milieu des pierres de feu » (Ézéchiel 28:12-14).

Voici ce que Dieu avait créé : un chérubin d’une beauté extraordinaire, instruit au Trône même de Dieu au ciel, pour devenir Son « Porte Lumière ». C’est d’ailleurs ce que Lucifer veut dire : Porteur de la Lumière. L’implication ici serait que Dieu avait créé ce chérubin, dans le but spécifique d’instruire dans la vérité, les humains que Dieu avait dans Son plan de créer à Son Image et à Sa Ressemblance. Lucifer ne pouvait pas accepter cela, et il s’est révolté contre son Créateur. Alors Dieu lui dit ceci : « Tu fus intègre dans tes voies, depuis le jour où tu fus créé, jusqu’à ce que l’iniquité ait été trouvée en toi … ton cœur s’est rempli de violence, et tu devins coupable ; je te précipiterai de la montagne de Dieu ; je te détruirai, ô chérubin protecteur, du milieu des pierres de feu ! » (Ézéchiel 28:15-16).

Dans sa colère et sa rébellion contre Dieu, Lucifer, devenu Satan (adversaire), s’est mis à séduire tous les anges sous sa charge, les incitant à attaquer le trône même de Dieu, afin de régner sur Dieu. « Alors il y eut un combat dans le ciel. Michel et ses anges combattirent contre le dragon ; et le dragon combattait avec ses anges. Et ils ne furent pas les plus forts, et leur place ne se retrouva plus dans le ciel. Et le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit tout le monde, fut précipité sur la terre, et ses anges [devenus des démons] furent précipités avec lui » (Apocalypse 12:7-9). Nous pouvons aussi lire un compte-rendu de cet évènement dans le Livre d’Ésaïe, où Dieu questionne Satan au sujet de son acte stupide.

« Comment es-tu tombé du ciel, astre brillant (Lucifer), fils de l’aurore ? Comment as-tu été abattu à terre, toi qui foulais les nations ? Tu disais en ton cœur : Je monterai aux cieux, j’élèverai mon trône par-dessus les étoiles [anges] de Dieu ; je siègerai sur la montagne de l’assemblée, aux régions lointaines de l’Aquilon [nord]. Je monterai sur les hauteurs des nues, je serai semblable au Très Haut » (Ésaïe 14:12-14). Satan fut complètement enivré par son orgueil, au point de vouloir devenir dieu à la place de Dieu. Alors Dieu lui dit : « Ton cœur s’est élevé, à cause de ta beauté, et tu as corrompu ta sagesse par ton éclat ; je te jetterai par terre, je te donnerai en spectacle aux rois, pour qu’ils te regardent » (Ézéchiel 28:17). Satan était devenu un être tordu par la jalousie et son orgueil l’a poussé à séduire le tiers des anges afin qu’ils le suivent dans sa rébellion ouverte contre Dieu.

Nous aurions tendance à croire que, parce que Satan n’avait pas réussi à conquérir le trône de Dieu, son désir de se venger s’arrêterait là. Détrompez-vous ! Satan a décidé de déverser tout son venin, sur cette création humaine de Dieu faite à Son image et à Sa ressemblance. En commençant avec Adam et Ève, il a implanté l’idée dans leur esprit qu’ils pouvaient devenir comme Dieu, simplement en mangeant ce fruit défendu qui leur permettrait de décider eux-mêmes ce qui était bien ou mal, SANS Dieu.

C’est ainsi que Lucifer, l’ange qui devait leur apporter la lumière, est devenu Satan, l’adversaire, et le chef des puissances des ténèbres. Il est remarquable de constater que, dans la kabbale (mysticisme juif) et au cœur des rituels de la grande majorité des sociétés secrètes, ainsi que le Nouvel Age (qui en parle ouvertement), on dit aux gens qu’ils doivent grimper les échelons des grades qui font atteindre à plus de lumière et connaissances personnelles. Et cette lumière est personnifiée par le dieu Soleil dans bien des cas ! Satan tenait quand même à révéler ses « lumières », à sa manière aux hommes.

Sachant ceci, il devient aussi très important pour nous de comprendre la signification et la différence entre la magie noire et la magie blanche. Très peu de gens semblent comprendre la différence entre les deux, et le monde est complètement séduit. Les gens associent la magie noire à Satan, et avec raison. Mais quand ils parlent de magie blanche, ils voudraient l’associer à la puissance de Dieu qui combat contre Satan. Ceci est entièrement faux. Magie égale Satan, qu’elle soit noire ou blanche. Une sorcière, qu’elle fasse de la magie blanche ou noire, demeure toujours une sorcière. Apocalypse 12:9 nous dit que : « Satan est celui qui séduit TOUT le monde ». La Bible est très claire là-dessus, et tout le monde veut dire tout le monde.

Donc, en tant que prince des ténèbres, Satan peut facilement séduire tous ceux qui ne veulent absolument rien savoir de Dieu. Il encourage les cultes d’adoration satanique, les messes noires, la nécromancie, l’horoscope et toutes ces séances occultes qui se propagent de plus en plus de nos jours. On pourrait classer cette sorte de séduction satanique dans la même catégorie que ceux qui pratiquent la magie noire. Mais ceci ne suffit pas à Satan. Il veut aussi séduire les gens religieux qui disent croire en Dieu. Or, sa magie noire ne serait pas très efficace dans de telles circonstances. Alors, il s’est infiltré dans toutes les religions en séduisant un bon nombre de prédicateurs, pour qu’ils prêchent des erreurs en tordant la vérité d’une façon très subtile. On prêche 80 % de vérités, tout en y injectant 20 % d’erreurs. Ces enseignants le font avec tellement de charisme que très peu de gens se donnent la peine de vérifier. Alors on gobe le faux avec le vrai et Satan est vainqueur.

Paul faisait déjà face à ce problème au premier siècle, et il craignait que certains faux prédicateurs viennent corrompre les pensées des chrétiens, en les détournant de la simplicité qui est en Christ. Déjà certains prêchaient un autre Jésus et un autre Esprit que Celui qu’ils avaient reçu, et même un autre Évangile que celui qu’ils avaient embrassé. Et quelques chrétiens le supportaient fort bien (2 Corinthiens 11:3-4). Mais Paul ne se gêne pas pour dénoncer ces ministres. Au verset 13, Paul déclare : « Car de tels hommes sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs qui se déguisent en apôtres de Christ. Et cela n’est pas étonnant, car Satan lui-même se déguise en ange de lumière ». Alors, si les ténèbres sont associées au NOIR, la lumière est certainement associée au BLANC. Voilà la magie blanche de Satan. La séduction  au  travers de  la religion,  par  ses ministres.

La plus belle ponce d’arsenic que vous pouvez recevoir dans votre jus d’orange spirituel, c’est quand un pasteur, se disant de Jésus-Christ, vous déclare en plein sermon : « Nous avons d’autres sources de vérité que la Bible pour vous instruire ». Ah oui ? Venant d’ ? D’un homme ? Ma Bible me dit : « Que Dieu soit reconnu véritable et tout homme menteur » (Romains 3:4). Cette instruction profonde est pourtant pleine de simplicité. Si la vérité venant d’un homme est contraire à la vérité venant de Dieu (la Bible), c’est l’homme qui est menteur. Donc, si vous êtes dans une congrégation — peu importe la dénomination — et que vous y êtes confortables, restez-y. Mais, de grâce, VÉRIFIEZ TOUTE CHOSE. Et si on essaie de vous faire passer des “VÉRITÉS” contraires à la Parole de Dieu, alors à VOUS de prendre votre décision.

C’est exactement le point que Paul veut amener. Il déclare alors aux Corinthiens que, puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière, « il n’est donc pas surprenant, que ses ministres se déguisent aussi en ministres de justice ». Par cupidité, ils sont devenus ministres de Satan, se faisant passer pour ministres de Christ. Je ne voudrais pas être à leur place, lors du retour de Jésus, car « leur fin sera selon leurs œuvres », nous déclare Paul au verset 15. Satan travaille toujours dans l’obscurité, derrière la scène, silencieusement et d’une manière insidieuse. Il se présente souvent comme un bienfaiteur, un serviteur de l’humanité. Voici pourquoi Paul nous met en garde contre le fait que Satan se déguise en ange de lumière. Ne soyez donc pas surpris que ses ministres se présentent aussi comme des ministres de Jésus, tout en répandant leur magie blanche dans l’esprit de leurs victimes.

Une grande partie de l’œuvre de Satan peut, en surface, paraître bonne, mais son intention réelle est souvent exposée quand il est trop tard. Il faut absolument comprendre cela, si nous voulons saisir la profondeur de la leçon concernant Babylone. La Bible nous dit que Satan « est le dieu de ce siècle, qui aveugle l’esprit des incrédules, afin qu’ils ne soient pas éclairés par la lumière du glorieux Évangile de Christ » (2 Corinthiens 4:4). Satan est aussi « le prince de la puissance de l’air, cet esprit qui agit maintenant, dans les fils de la rébellion » (Éphésiens 2:2). Satan séduit en utilisant les ondes, comme la radio ou la télévision, mais pour implanter sa pensée dans l’esprit de ceux qui sont réceptifs à cette sorte de séduction. Il ne devrait pas être surprenant pour nous de voir Jacques, un des frères de Jésus, nous dire : « Soumettez-vous donc à Dieu ; résistez au diable, et il s’enfuira de vous » (Jacques 4:7).

Paul aussi nous exhorte à ne pas laisser « Satan avoir le dessus sur nous, car nous n’ignorons pas ses desseins » (2 Corinthiens 2:11). Le dessein de Satan est simple. Il utilise nos faiblesses pour nous tenter en manipulant nos attitudes et nos sentiments. Il surveille nos émotions négatives, comme l’envie, la jalousie, la vanité, l’orgueil, la cupidité, la convoitise, la colère et l’amertume. Il encourage la médisance, la calomnie, et le mécontentement chez chaque individu, afin d’amener l’individu à pécher. C’est ce qu’il a fait avec Adam et Ève, et c’est ce qu’il continue de faire avec tous leurs descendants. Il n’est donc pas étonnant que Jésus Lui-même ait enseigné à Ses disciples de prier Dieu « de nous délivrer du Malin » (Matthieu 6:13). Le monde occidental, de nos jours, est aux prises avec un renouveau d’intérêt pour l’adoration du diable et toutes sortes de cérémonies axées sur l’occultisme.

Ces pratiques sont extrêmement dangereuses ! Elles le sont surtout pour ceux qui croient que l’influence de Satan est limitée et n’affecte que ceux qui se sont entièrement voués à lui afin d’acquérir certains pouvoirs diaboliques. L’influence de Satan est mondiale et peut aussi bien se manifester chez les puissants de ce monde que chez le commun des mortels. Nous allons découvrir cela au fur et à mesure que nous comprendrons l’histoire de Babylone. Vous verrez très rarement Satan apparaître sur scène, mais il est toujours là, dans les coulisses, attendant le moment propice pour intervenir dans la vie d’un homme, d’une femme, et même d’une nation qui voudrait déclarer son indépendance à l’égard de Dieu.

Confusion des langues

Revenons maintenant à cette construction de la Tour à Babel. La Bible nous indique qu’à cette période de l’histoire, tous les humains parlaient la même langue (Genèse 11:1). Puisque seuls Noé et sa famille furent sauvés du déluge, il est tout à fait logique de conclure que les toutes premières générations issues de cette famille partageaient la même langue. Ceci permettait d’avoir une meilleure communication entre les individus, mais, déjà en si peu de temps, nous voyons cette génération se diriger dans la mauvaise direction. Dieu surveillait les activités à Babel, et IL a vite découvert ce que pouvait accomplir une telle organisation et à quelle vitesse. Alors, Dieu est intervenu directement afin de ralentir leurs projets.

Le Livre de la Genèse nous dit ce qui est arrivé. Genèse 11:6-7 : « Et l’Éternel dit : Voici, c’est un seul peuple, et ils ont tous le même langage, et voilà ce qu’ils commencent à faire ; et maintenant rien ne les empêchera d’exécuter TOUT ce qu’ils ont projeté. Allons, descendons et confondonsleur langage, en sorte qu’ils n’entendent point le langage l’un de l’autre ». Comme c’est simple pour Dieu qui a tout simplement mis fin à leur possibilité de communiquer les uns avec les autres. Et la construction de la Tour à Babel cessa. Les familles qui pouvaient communiquer ensemble sont parties en petits groupes et se sont dispersées sur la surface de la terre pour former ce qu’on appelle  aujourd’hui  des tribus ou des nations.

Cette Tour à Babel fut le premier effort de l’homme à vouloir monter littéralement au ciel, au trône même de Dieu. Satan, qui avait été précipité du ciel sur la terre, venait d’implanter une croyance dans la tête des humains : pouvoir monter au ciel. Le fait que Dieu avait décidé de confondre leur langage n’a fait que ralentir cette poussée de l’homme à vouloir devenir son propre Dieu. Satan a fait croire à l’humanité que ce qu’il n’avait pas réussi à accomplir, l’homme, créé à l’image de Dieu, pourrait sûrement le réussir par lui-même. Cette idée satanique fut si bien implantée dans l’esprit de nos premiers parents, qu’elle n’a jamais cessé de prendre de l’ampleur. Elle est devenue la doctrine principale de plusieurs religions et philosophies de notre époque, une doctrine qui leur attire de plus en plus d’adeptes convertis.

Genèse 11:8-9 : « Et l’Éternel les dispersa de là, sur la face de toute la terre, et ils cessèrent de bâtir la ville. C’est pourquoi son nom fut appelé Babel (confusion) ; car l’Éternel y confondit le langage de toute la terre, et de là l’Éternel les dispersa sur toute la face de la terre ». C’était la première fois que Dieu intervenait directement dans le développement d’une « Babylone ». Mais ce ne serait pas la dernière

À suivre…




D.126 – Regard nouveau sur Jésus-Christ

 

Extrait du Chapitre 2 du livre Exploding the Israel Deception (Explosion de la fraude au sujet d’Israël) 

Par Steve Wohlberg

 

Dans cet article, nous allons commencer à pousser sur le bouton qui fera exploser la « Fraude au sujet d’Israël ».

Environ 800 ans s’étaient écoulés depuis l’époque du prophète Osée. L’horloge céleste prophétique atteignit finalement minuit. « Jésus étant né à Bethléhem, de Judée, au temps du roi Hérode… » (Matthieu 2:1). Du fait que le roi Hérode se sentait menacé sur son trône par ce rival potentiel nouvellement né, il lâcha ses soldats et les « envoya tuer tous les enfants de deux ans et au-dessus qui étaient dans Bethléhem » (Matthieu 2:16). Or, Dieu avait averti à l’avance Joseph de ce massacre. « Après qu’ils furent partis, un ange du Seigneur apparut en songe à Joseph, et lui dit : Lève-toi ; prends le petit enfant et sa mère, et t’enfuis en Égypte, et te tiens là jusqu’à ce que je te le dise » (verset 13). Donc, la famille se leva et « se retira en Égypte » (verset 14).

La phrase suivant Matthieu 2:14 est, dans ses implications prophétiques, de la stature d’une bombe atomique. Sous l’inspiration du Saint-Esprit, Matthieu a écrit que Joseph, Marie et Jésus demeurèrent en Égypte « jusqu’à la mort d’Hérode. C’est ainsi que s’accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète en ces termes : J’ai appelé mon Fils hors d’Égypte » (verset 15). Réalisez-vous ce que vous venez de lire ? Matthieu cite Osée 11:1 qui, dans son contexte historique, se référait à la nation d’Israël appelée à sortir d’Égypte à l’époque de Moïse. Pourtant, ici, l’écrivain évangélique relève ce texte et le déclare « accompli » en Jésus-Christ ! Ici, Matthieu commence à révéler un principe qu’il développera tout au long de son livre. L’apôtre Paul a aussi enseigné le même principe, comme nous allons le voir.

Rappelez-vous que la première fois où le nom d’Israël est employé dans la Bible, c’est un nom spirituel qui est donné à un seul homme, dont le nom fut Jacob (Genèse 32:28). Ce nom était en rapport avec la victoire spirituelle de Jacob. Or, au tout début du Nouveau Testament, le même nom commence à être appliqué à l’Homme unique, au Victorieux, à Jésus-Christ.

Il y a tant de parallèles entre l’histoire d’Israël et l’histoire de Jésus-Christ ! Dans l’histoire hébraïque, un jeune homme du nom de Joseph, qui avait eu des songes, s’en alla en Égypte. Dans le Nouveau Testament, nous voyons un autre homme nommé Joseph qui fit des rêves et s’en alla en Égypte. Lorsque Dieu appela Israël hors d’Égypte, Il appela cette nation « mon fils » (Exode 4:22). Quand Jésus est revenu d’Égypte, Dieu dit : « J’ai appelé mon Fils hors d’Égypte. » Lorsque la nation d’Israël quitta l’Égypte, le peuple traversa la Mer Rouge. « Ils ont tous été baptisés … dans la mer » (1 Corinthiens 10:2). Dans le troisième chapitre de Matthieu, nous lisons que Jésus-Christ fut baptisé dans le Jourdain afin « d’accomplir tout ce qui est juste » (verset 15). Ensuite, Dieu appelle Jésus « mon Fils bien-aimé » (verset 17).

Après que les Israélites aient traversé la Mer Rouge, ils passèrent 40 ans dans le désert. Immédiatement après que Jésus eut été baptisé dans le Jourdain, Il fut « emmené par l’Esprit dans le désert » pendant 40 jours (Matthieu 4:1-3). À la fin des 40 jours, Jésus résista aux tentations du diable en citant trois Écritures. Toutes provenaient du Deutéronome, le livre même que Dieu avait donné à Israël à la fin de ses 40 ans dans le désert ! Qu’est-ce que cela signifie ? Cela veut dire que, dans le livre de Matthieu, Jésus répète l’histoire d’Israël, point par point, et Il remporte là où ils échouèrent. Il devient le nouvel Israël, le Prince de Dieu, l’Homme victorieux qui triomphe de tout péché.

Après avoir guéri un grand nombre de gens, Jésus « leur défendit fortement de le faire connaître ; 17De sorte que fut accompli ce qui avait été dit par Ésaïe le prophète en ces termes : 18Voici mon serviteur que j’ai élu, mon bien-aimé en qui mon âme a pris plaisir ; je mettrai mon Esprit sur lui, et il annoncera la justice aux nations ; 19Il ne contestera point, et ne criera point, et on n’entendra point sa voix dans les places ; 20Il ne rompra pas le roseau froissé, et il n’éteindra pas le lumignon qui fume encore, jusqu’à ce qu’il ait rendu la justice victorieuse » (Matthieu 12:16-20).

Matthieu fait ici la même chose qu’il a faite avec Osée 11:1. Il cite Ésaïe 42:1-3 qui, dans son contexte d’origine, réfère au « serviteur » de Dieu, c’est-à-dire, « Israël … mon serviteur » (Ésaïe 41:8). Encore une fois, sous l’inspiration du Saint-Esprit, le rédacteur du premier livre du Nouveau Testament déclare qu’Ésaïe 42:1-3 a été « accompli » par le « serviteur » de Dieu, Jésus-Christ !

Qu’en est-il de certains autres versets, censément arides, à propos de la nation d’Israël ? Il est temps de les arroser aussi. Ils doivent croître pour être des arbres qui touchent le ciel. Dans Psaume 80:8, Israël a été appelé « une vigne ». Or, Jésus-Christ a déclaré : « Je suis le vrai cep » (Jean 15:1). Dieu a parlé de la nation d’Israël comme de « mon fils, mon premier-né » (Exode 4:22). Pourtant, l’apôtre Paul a plus tard appelé Jésus-Christ « le premier-né de toutes les créatures » (Colossiens 1:15). Le prophète Ésaïe a appelé Israël « la race d’Abraham » (Ésaïe 41:8). Paul a cependant écrit : « Or, les promesses ont été faites à Abraham et à sa postérité. Il n’est pas dit : Et à ses postérités, comme s’il s’agissait de plusieurs ; mais comme d’une seule : Et à ta postérité, qui est Christ. » (Galates 3:16).

Ce dernier texte est le plus clair et le plus explosif de tous ! Dans l’Ancien Testament, Dieu appelle définitivement « Israël … la race [postérité] d’Abraham » (Ésaïe 41:8). Or, Paul, ici, écrit que la postérité d’Abraham ne se rapporte pas à « plusieurs », mais à « une seule … qui est Christ ». Ainsi, nous découvrons donc que, dans le Nouveau Testament, ce qui s’appliquait originalement à la nation d’Israël se rapporte maintenant à Jésus-Christ. Le Messie est aujourd’hui la « postérité ». Par conséquent, Jésus-Christ est Israël !

Or, il y a plus. Dans la Genèse et Exode, le nom d’Israël ne se référait pas seulement à un seul homme victorieux, à Jacob, mais aussi à ses descendants qui devinrent Israël. Le même principe se dévoile dans le Nouveau Testament. Juste après sa déclaration disant que Jésus est « la postérité », Paul dit ensuite à ses convertis gentils : « Et si vous êtes de Christ, vous êtes donc la postérité d’Abraham, et les héritiers selon la promesse » (Galates 3:29). Donc, dans le Nouveau Testament, non seulement le nom d’Israël s’applique-t-il à l’Homme victorieux, la Vraie Postérité, Jésus-Christ, mais également à ceux qui sont de Christ. Les croyants en Jésus font partie de « la postérité ». En d’autres termes, les véritables chrétiens sont maintenant l’Israël spirituel de Dieu.

Dieu a passé une alliance avec les douze tribus d’Israël, au pied du Mont Sinaï. Des sacrifices d’animaux furent offerts. Puis, « Moïse prit donc le sang, et le répandit sur le peuple, et dit : Voici le sang de l’alliance que l’Éternel a traitée avec vous » (Exode 24:8). À la fin de Son ministère, Jésus-Christ traita une nouvelle alliance avec les douze apôtres, dans une chambre haute, sur le Mont Sion. Avant de S’offrir Lui-même comme le Sacrifice suprême, notre Seigneur a déclaré : « Ceci est mon sang, le sang de la nouvelle alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés » (Matthieu 26:28). Qu’est-ce que cela signifie ? Cela veut dire que Jésus-Christ, la Vraie Postérité, traita là une nouvelle alliance avec un nouvel Israël !

Les secondes s’égrènent. Le temps passe vite. Ces faits fondamentaux du Nouveau Testament vont revêtir une signification toute explosive lorsque nous allons plus tard examiner ce que le livre de l’Apocalypse enseigne réellement à propos d’Israël, le temple, Babylone la Grande et Armageddon.




D.125 – Vérités titanesques à propos du Temple

 

Extrait du Chapitre 9 du livre Exploding the Israel Deception (Explosion de la supercherie sur Israël)

Par Steve Wohlberg

Le 15 avril 1912, le Titanic coula au fond de l’océan Atlantique. Il y demeura sans être découvert pendant quelques décennies. En 1980, un riche homme d’affaires dans le domaine pétrolier décida de débloquer des fonds pour lancer une recherche du bateau perdu. Deux expéditions prirent la mer, mais ne trouvèrent rien. En 1985, un autre groupe de chercheurs s’organisa, en provenance de France. Ils localisèrent une région de douze milles dans laquelle, croyaient-ils, reposait le bateau. Après deux mois d’examen en eaux profondes, leurs instruments sophistiqués de balayage exploratoire repérèrent un objet sur le fond marin. Lorsque la silhouette du bateau se précisa, un cri se fit entendre, finalement : « Ça y est ! Nous avons trouvé le Titanic ! » La découverte fut rapportée dans tous les journaux du monde.

Dans cet article, nous allons continuer à examiner les fonds cachés de la Parole de Dieu. Nous n’avons pas besoin d’un équipement sophistiqué, mais seulement d’un cœur grand ouvert. Au fur et à mesure que nous allons naviguer dans les paragraphes qui suivent, nous allons découvrir des choses plus saisissantes que ce qu’ont dépisté les chercheurs en 1985. C’est l’heure de pénétrer dans des vérités titanesques concernant le temple !

C’est un fait que plusieurs organisations juives, à Jérusalem, se préparent, en ce moment, à la construction d’un troisième temple juif sur le Mont du Temple. Un livre chrétien populaire, intitulé The Edge of Time (Le fil du temps), rédigé par Peter et Patti Lalonde, fait le rapport suivant : « Un modèle du Troisième Temple a été construit et est montré en exhibition dans le vieux Jérusalem. On a même dressé une liste informatisée des candidats remplissant les exigences du sacerdoce du Temple, et des étudiants rabbiniques ont été formés aux anciens rites et sacrifices du temple juif. » De nombreux Juifs religieux veulent un autre Temple. De nos jours, des millions de chrétiens croient que la Bible prédit qu’il y en aura un de construit. Mais est-ce bien le cas ? Est-il possible que cette théorie du « troisième temple » ne soit encore qu’une autre grande illusion des derniers jours ?

Avant tout, regardons attentivement ce qui est arrivé avant que ne soit détruit le deuxième temple. Lorsque mourut Jésus-Christ, « le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas, la terre trembla » (Matthieu 27:51). En déchirant le voile, Dieu tout-puissant montra à toute l’humanité que la valeur des sacrifices d’animaux était achevée. Le service terrestre du temple prenait fin. Pourquoi ? Parce que le Sacrifice suprême avait été offert ! Quelques années plus tard, Paul écrivit, en rapport avec le temple terrestre : « ce qui est devenu ancien et a vieilli est près de disparaître » (Hébreux 8:13). En l’an 70 après J.C., le second temple fut démoli par les Romains.

Pensez-y un moment. L’économie de Dieu a-t-elle déjà conduit le peuple juif à reconstruire un troisième temple ? Le Père a-t-Il déjà initié le recommencement des sacrifices qui avaient pris fin à la mort de Son Fils ? Lorsque Jésus S’est écrié : « Tout est accompli » (Jean 19:30), Il a aboli tous les sacrifices. Il était le Sacrifice final ! Dès lors, recommencer les sacrifices ne serait-il pas un flagrant déni que Jésus-Christ est le Messie ? Si Israël arrive à construire un troisième temple et commence à offrir des sacrifices, ne sera-ce pas là un autre rejet national officiel du Sauveur ? Qu’est-il arrivé, il y a 2 000 ans, quand les dirigeants d’Israël rejetèrent officiellement leur Messie ? Le résultat fut un désastre ! Plus d’un million de Juifs périrent.

Trois segments principaux des Écritures sont aujourd’hui utilisés par les chrétiens pour soutenir la théorie du « troisième temple ». Ce sont Daniel 9:27, des « textes du temple » assortis dans le livre de l’Apocalypse et 2 Thessaloniciens 2:4. Or, dans tous les trois segments, rien n’est dit regardant une quelconque « reconstruction » du temple. Dans l’Ancien Testament, des portions majeures des Écritures sont vouées à la construction du tabernacle au désert, du premier temple et du deuxième temple (Exode 35 à 40 ; 1 Rois 6 ; Esdras 3 à 6). Pourtant, nous ne trouvons rien sur la construction d’un troisième temple juif.

Argument 1 — L’utilisation de Daniel 9:27

Les érudits prophétiques populaires d’aujourd’hui soutiennent comme raisonnement que, lorsque Daniel 9:27 décrit la venue de quelqu’un qui « fera cesser le sacrifice », cela se réfère à un Antichrist de la fin des temps qui arrêtera les sacrifices d’un temple juif reconstruit. Toutefois, nous avons prouvé dans le chapitre 5 de ce livre[1] que c’était Jésus-Christ qui avait déjà fait « cesser le sacrifice », 2 000 ans auparavant, par Sa mort sur la croix. Matthew Henry a déclaré de façon fidèle que c’était Jésus qui ferait « cesser le sacrifice et l’oblation. En offrant Lui-même un sacrifice une fois pour toutes, Il aura mis fin à tous les sacrifices lévitiques. » Ainsi, quand les gens utilisent Daniel 9:27 comme fondement textuel pour supporter l’idée de « la reconstruction d’un troisième temple », ils essaient, en réalité, de bâtir une maison sur le sable. Pire encore. Ils bâtissent au-dessus d’une faille tectonique majeure !

Argument 2 — Les « textes du temple » dans le livre de l’Apocalypse

Ces textes ont tous rapport au temple céleste, non pas à un troisième temple construit sur terre. Apocalypse 11:19 dit « Et le temple de Dieu s’ouvrit dans le ciel. » Apocalypse 14:17 dit que « un autre ange sortit du temple, qui était dans le ciel. » Apocalypse 15:5 déclare « et voici le temple du tabernacle du témoignage s’ouvrit dans le ciel. » Et Apocalypse 16:17 dit « et il sortit du temple du ciel, du trône une grande voix. » Donc, il y a un temple au ciel. Et c’est dans ce temple que Jésus-Christ, notre Grand Souverain Sacrificateur administre aujourd’hui Son sang en notre faveur (Hébreux 8:1-2 ; 9:12, 14). C’est aussi vers ce temple que Paul conseille les chrétiens de porter leur regard (Hébreux 10:19-22). Nous allons étudier plus profondément ce sujet dans le Chapitre 12 de ce livre.[2]

Argument 3 — L’emploi de 2 Thessaloniciens 2:4

C’est probablement le passage le plus important utilisé pour soutenir la théorie du « troisième temple ». Ici, Paul a écrit que l’Antichrist s’assoirait « dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même dieu. » Hal Lindsey y va de ce commentaire : « Il est sûr que le temple va être reconstruit. La prophétie l’exige (…) [L’Antichrist] établit son siège dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même Dieu (2 Thessaloniciens 2:4) (…) Nous devons en conclure qu’un troisième Temple devra être construit sur son ancien site dans le vieux Jérusalem. »

2 Thessaloniciens 2:1-8 est un des passages les plus controversés de la Bible. Il est temps d’examiner soigneusement cette section. Dans cette analyse, je vais apporter les anciennes perspectives des protestants de l’histoire, lesquelles formaient une doctrine communément acceptée en Europe, en Angleterre et en Amérique pendant les 300 ans suivant la Réforme.

Analyse de 2 Thessaloniciens 2:1-8

Verset 1 — « Pour ce qui regarde lavènement de notre Seigneur Jésus-Christ, et notre réunion avec lui… » Jésus S’en vient pour rassembler Ses enfants. Le mot grec employé ici pour désigner « avènement » est parousia qui fait référence de manière claire au second Avènement de Jésus-Christ (Matthieu 24:27).

Verset 2 — « Nous vous prions, frères, de ne pas vous laisser ébranler facilement dans vos pensées, et de ne pas vous laisser troubler par quelque inspiration, ou par quelque parole, ou quelque lettre quon dirait venir de nous, comme si le jour de Christ était proche. » Ici, Paul avertit les Thessaloniciens de ne pas être troublés par quiconque leur suggérerait que « le jour de Christ », où Il réunira Ses enfants, était proche, au premier siècle. Non. Quelque chose d’énorme doit d’abord arriver.

Verset 3 — « Que personne ne vous séduise en aucune manière ; car il faut que la révolte soit arrivée auparavant [avant le jour de la réunion de Ses enfants], et quon ait vu paraître lhomme du péché [l’Antichrist], le fils de la perdition. » Paul est très clair, ici. Le jour où Jésus nous rassemblera ne viendra pas avant qu’il n’y ait « auparavant » une révolte et que l’Antichrist soit apparu ! Donc, contrairement à l’opinion populaire, l’Antichrist arrive avant que Jésus ne vienne pour réunir Son peuple ! Paul nous met en garde : « Que personne ne vous séduise en aucune manière » dans le but de croire n’importe quoi.

Le mot « révolte » est traduit du grec apostasia, qui veut dire « apostasie », i.e., l’abandon public de la vérité. Donc, il y aurait dans l’histoire du christianisme, comme dans l’histoire d’Israël, une apostasie majeure de la Parole de Dieu qui aboutirait à l’émergence de l’Antichrist. Paul appelle cet Antichrist « l’homme du péché ». Ces expressions relèvent d’une prophétie antérieure se trouvant dans Daniel 7.

Daniel, dans le chapitre 7, a prédit la montée d’une « petite corne » avec « des yeux comme des yeux d’homme » (Daniel 7:8). Daniel n’a pas dit que la petite corne serait un homme, mais qu’elle aurait « des yeux comme des yeux d’homme ». Cette corne surgirait de « la quatrième bête » ou « quatrième royaume » (verset 23), qui était l’Empire romain. Elle monterait « du milieu » de 10 cornes en Europe (verset 8), proférant de grandes choses contre Dieu (versets 8 et 25) et ferait « la guerre aux saints » (verset 21) dans l’histoire de la chrétienté.

Paul a également qualifié l’Antichrist de « fils de la perdition », ce qui revient à la manière dont Jésus-Christ a appelé Judas (Jean 17:12). Judas oeuvrait à l’interne, c’était un apôtre, l’un des douze. Judas baisa Jésus en l’appelant « Maître » (Marc 14:45). Or, c’était un baiser de trahison. En appelant l’Antichrist « fils de la perdition », Paul nous donne un indice à savoir que ce trompeur ne serait pas un dictateur païen comme Adolf Hitler, mais plutôt un apôtre supposé de Jésus-Christ. Toutefois, en réalité, ce serait un faux apôtre (voyez 2 Corinthiens 11:13).

Verset 4 — « Ladversaire et celui qui sélève au-dessus de tout ce quon appelle Dieu, ou quon adore, jusquà sasseoir comme dieu dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même dieu. » Paul n’a pas dit, comme beaucoup le croient, que l’Antichrist va entrer dans un temple et dire : « Je suis Dieu ». Il va plutôt « sasseoir comme dieu … se proclamant lui-même dieu » La différence est subtile, mais fort importante. L’Antichrist ne le « dira pas », car ce serait trop gros. Seulement, il va le proclamer par ses actions. [Voyons la version très précise de David Martin : « …voulant se faire passer pour un Dieu. » (v. 4)].

L’Antichrist « s’assoira ». Cela ne signifie pas qu’il va s’asseoir littéralement sur une chaise quelconque. Dans le langage de la Bible, « s’asseoir » veut dire prendre une position d’autorité. Jésus-Christ est maintenant « assis » à la droite de Dieu (Marc 16:19). Il est notre autorité suprême, seul Médiateur entre Dieu et les hommes (1 Timothée 2:5). D’après Paul, l’Antichrist « s’assoira » aussi d’une façon trompeuse, en position d’autorité. Or, cette « assise » sera, en vérité, en directe opposition à l’autorité suprême de Jésus-Christ !

L’Antichrist ira même jusqu’à « sasseoir … dans le temple de Dieu ». Voilà le texte clé ! Des millions de chrétiens sincères, à l’image d’Hal Lindsey, appliquent ceci à un troisième temple juif reconstruit à Jérusalem. Mais est-ce correct ? Pensez-y. Disons qu’un groupe de personnes juives, qui ne croient pas au sacrifice suprême de Jésus-Christ, doivent construire un troisième temple sur le Mont du Temple. Ce temple peut-il s’appeler « le temple de Dieu » ? Non ! Car ce temple serait en lui-même un reniement de Jésus-Christ ! Notez ce que le célèbre commentateur chrétien, Adam Clarke, disait des paroles de Paul : « Par “temple de Dieu”, l’apôtre pouvait difficilement signifier le temple de Jérusalem, parce que celui-ci, il le savait, serait détruit dans les quelques années à venir. Après la mort de Christ, le temple de Jérusalem ne fut plus jamais qualifié de temple de Dieu par les apôtres. »

Le mot grec que Paul utilise ici pour « temple » est naos. Une des vérités titanesques concernant le temple est que, chaque fois que Paul emploie le mot naos dans ses lettres, il ne l’applique pas à une construction à Jérusalem, mais toujours à l’Église ! Paul écrivit à « l’Église de Dieu qui est à Corinthe », en disant « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple [“naos”] de Dieu ? » (1 Corinthiens 1:2 ; 3:16). Voyez aussi 2 Corinthiens 6:16 et Éphésiens 2:19-22. Donc, pour Paul, « le temple de Dieu » est l’Église chrétienne ! Adam Clarke fait encore le commentaire suivant : « Sous la dispensation évangélique, le temple de Dieu est l’Église de Christ. » Et c’est là que s’assoira l’Antichrist ! Il entrera trompeusement dans l’Église, comme Judas qui était l’un des douze ! Ensuite, il « s’assoira » en position d’autorité suprême et apparemment infaillible, ce qui sera une subtile contrefaçon de la suprême autorité de Jésus-Christ !

Si vous aviez été le diable, n’auriez-vous pas essayé de faire la même chose ? Vous n’auriez pas dépensé le plus gros de votre temps à végéter dans un bar. Votre but aurait été de tenter et de tromper les chrétiens ! Si vous aviez été le diable, n’auriez-vous pas voulu aller sentir dans l’Église, vous mettre au lutrin et puis prêcher un sermon ? (Voir Actes 20:28-31 ; 1 Timothée 4:1 ; 2 Timothée 4:3-4.) C’est exactement ce que Paul a dit que ferait l’Antichrist ! Il s’introduira adroitement dans le temple de Dieu, i.e., l’Église chrétienne, et là, il « s’assoira » en position d’apparente autorité suprême alors qu’il se prononcera en matière de doctrines chrétiennes.

Le très célèbre Matthew Henry, dont les racines étaient fermement plantées dans le sol de l’histoire du protestantisme, émit ce commentaire : « [Paul] parle d’une certaine très grande apostasie (…) Le christianisme n’était pas sitôt implanté et enraciné dans le monde qu’il commença à y avoir défection dans l’Église chrétienne (…) Il est appelé l’homme du péché (…) le fils de la perdition (…) Ces noms peuvent être proprement appliqués, pour ces raisons, à l’état de papauté (…) Les évêques de Rome se sont, non seulement opposés à l’autorité de Dieu (…) mais se sont élevés au-dessus de Dieu (…) L’Antichrist ici mentionné est quelque usurpateur de l’autorité divine dans l’Église chrétienne (…) et à qui cela peut-il mieux se rapporter qu’aux évêques de Rome ? »

Ce point de vue était partagé par John Wycliffe, William Tyndale, Martin Luther, Jean Calvin, les traducteurs de la Bible King James, [David Martin], John Wesley, Sir Isaac Newton, Charles Spurgeon, l’évêque J. C. Ryle, le Dr Martyn Lloyd-Jones, [Charles Chiniquy] et d’innombrables autres Réformateurs protestants. Ne venons-nous pas de découvrir une vérité titanesque ?

Versets 5-6 — « Ne vous souvient-il pas que je vous disais ces choses, lorsque jétais encore avec vous ? Et maintenant vous savez ce qui le retient, afin quil ne soit manifesté que dans son temps. » Voilà une phrase très controversée. Une multitude d’érudits prophétiques modernes croient aujourd’hui que l’Église est « ce qui le retient ». Ils enseignent que, lorsque l’Église sera enlevée lors de l’Enlèvement, alors apparaîtra l’Antichrist. Ils enseignent également qu’après que l’Antichrist se sera montré, il entrera ensuite dans le temple juif rebâti à Jérusalem et proclamera qu’il est Dieu. Cela est censé se produire durant « les sept ans de tribulations ». Toutefois, partant de ce que nous avons étudié jusqu’ici, ne pouvez-vous voir que quelque chose cloche dans cette illustration ?

Paul n’a pas spécifié, dans cette lettre, « ce qui » restreignait l’Antichrist. Cependant, les Thessaloniciens le savaient, car Paul a dit, au verset 5, qu’il leur avait déjà « dit » ces choses. Une étude des écrits des pères de l’Église primitive, leaders chrétiens ayant vécu après les apôtres, révèle exactement ce que croyaient les premiers chrétiens. « L’Église primitive — de qui seule nous pouvons apprendre ce que Paul lui avait dit de façon orale, mais qu’il s’enfreint à mettre par écrit — a mentionné, dans un compte-rendu, que l’apôtre avait dit aux membres que ce pouvoir d’entrave était la domination des Césars romains ; que tant qu’ils continueraient à régner à Rome, le développement du pouvoir d’iniquité prédit serait impossible (…) Tant que les Césars régneraient, il [l’Antichrist] ne pouvait apparaître, mais que, lorsqu’ils seraient passés, il leur succèderait. »

Selon des recherches historiques, Matthew Henry est d’accord avec cela. « L’on suppose [croit] que c’est la puissance de l’Empire romain, que l’apôtre ne crut pas nécessaire de mentionner plus clairement à ce moment-là ; et il est reconnu que, tant que cette puissance se poursuivit, cela empêcha la marche des évêques de Rome vers ces sommets de tyrannie qu’ils allaient atteindre très bientôt après. » Donc, la force qui le « restreint » ou le « retient », était la puissance impériale de l’Empire romain dirigée par les Césars. Ce n’est qu’après que Rome fut tombée, en 476 après J.C., que les papes furent libres de régner. C’était l’interprétation commune répandue chez les érudits luthériens, baptistes, presbytériens et méthodistes pendant les 300 ans suivant la Réforme. Mais les temps ont changé. Nous avons aujourd’hui de nouveaux érudits avec de nouvelles idées…!

Verset 7 — « Car le mystère diniquité opère déjà ; attendant seulement que celui qui le retient maintenant, soit enlevé. » Au temps de Paul, du fait de l’entrave exercée par la puissance de l’Empire romain, la montée au pouvoir de l’Antichrist était retenue. Or, une prophétie antérieure de Daniel prédisait la chute éventuelle de la quatrième bête (l’Empire romain), ce qui permettrait alors à la « petite corne » (l’Antichrist) de bondir pleinement dans l’action (Daniel 7:7-8). Dans son épître aux Thessaloniciens, Paul ne spécifia pas par écrit que l’Empire romain serait éventuellement « enlevé du chemin ». La raison en était que sa lettre aurait pu être découverte par les autorités romaines, ce qui aurait eu comme conséquence davantage de « persécutions et d’afflictions » contre ses convertis pour ce qui aurait été perçu comme de la déloyauté envers César. (Voir 2 Thessaloniciens 1:4.) Cette perspective s’accorde avec la prophétie et l’histoire. Non seulement cela, mais c’est le gros bon sens !

À l’époque de Paul, le « mystère de l’iniquité » opérait déjà. Cependant, il était en grande partie caché. Ce n’est pas avant que ne tombe finalement l’Empire romain, en 476 après J.C., que ce « mystère » se révéla pleinement pour ce qu’il était, aux yeux du monde. Puis, vint l’Âge des Ténèbres, lorsque l’Europe fut maintenue dans un étau de terreur pendant près de 1 000 ans. Les historiens estiment que le « Saint-Office de l’Inquisition » fut responsable de la torture brutale et de la mort de 50 à 100 millions de chrétiens. Et cela exécuté au nom de Jésus-Christ ! Il est sûr que l’Antichrist était entré dans le temple de Dieu.

Verset 8 — « Et alors paraîtra limpie, que le Seigneur détruira par le souffle [l’Esprit] de sa bouche, et quil anéantira par léclat de son avènement. » Donc, « le mystère de l’iniquité » devait commencer au temps de Paul et se perpétuer jusqu’à la fin. Alors, il serait détruit par « l’éclat de son avènement ». Le mot grec traduit par « avènement », au verset 8, est le même que celui utilisé pour « avènement » au verset 1. Ce mot est parousia, qui se rapporte clairement au second Avènement de Jésus-Christ. Ainsi, selon les versets 1 et 8, c’est au second Avènement, après que l’Antichrist soit révélé, que Jésus-Christ viendra « réunir » Ses enfants.

Résumé succinct de 2 Thessaloniciens 2:1-8

Verset 1

Jésus-Christ S’en vient [la parousie] pour réunir Ses enfants.

Verset 2

Paul dit aux premiers croyants thessaloniques de ne pas être troublés par les fausses idées que le jour de Christ était proche, en ce premier siècle.

Verset 3

Avant que n’arrive « le jour de Christ », une grande révolte [ou apostasie de la foi] doit d’abord arriver et « l’homme du péché » prophétisé doit paraître.

Verset 4

Cet « homme du péché » s’élèvera lui-même et s’assoira même dans « le temple de Dieu » qu’est l’Église, se proclamant lui-même Dieu.

Verset 5

Paul avait déjà auparavant averti les Thessaloniciens de cela.

Verset 6

Les Thessaloniciens savaient donc « ce » qui retenait alors l’Antichrist.

Verset 7

L’Antichrist opérait déjà en secret au premier siècle. Bientôt, la puissance limitative serait « enlevée du chemin ».

Verset 8

Alors apparaîtrait l’Antichrist dans toute sa plénitude. Après son apparition, il se perpétuerait jusqu’au second Avènement de Jésus-Christ. Il sera alors détruit par l’éclat de l’avènement de Christ [la parousie]. Et c’est lors de ce second Avènement, donc à la parousie, après que sera paru l’Antichrist, que Jésus-Christ rassemblera Ses enfants qui sont demeurés fidèles à la vérité !

Ainsi donc, qu’avons-nous découvert dans les eaux profondes de la Bible ? Quelque chose de bien plus gros que ce qu’ont découvert les chercheurs, en 1985. Nous avons découvert de titanesques vérités à propos du temple ! Nous avons appris qu’il n’existe rien, dans les Écritures, se rapportant à la construction d’un troisième temple juif sur le Mont du Temple ! Quand l’Apocalypse parle d’un temple, cela se réfère toujours au « temple du ciel » (Apocalypse 16:17). Et quand Paul parlait de l’Antichrist entrant dans le temple de Dieu, il disait qu’il pénétrerait dans l’Église ! Si certaines personnes juives qui rejettent le sacrifice final de Jésus-Christ se mettent à reconstruire un troisième temple sur le Mont du Temple, dans Jérusalem, ce ne sera absolument pas le « temple de Dieu » !

Alors ne vous y trompez pas. Ils sont des millions, aujourd’hui, à attendre qu’un rusé Antichrist apparaisse après que tous les chrétiens soient enlevés de ce monde. Les bouquins qui l’enseignent sont des best-sellers. Dans toute l’Amérique, on regarde avec avidité des vidéos qui en font la promotion. Rares sont ceux qui remettent ces idées en question. Encore plus rares ceux qui s’attendent à ce que la duperie survienne au sein même de l’Église ! Pourtant, c’est à nous que s’adresse Paul quand il donne cet avertissement : « Que personne ne vous séduise d’aucune manière » (2 Thessaloniciens 2:3). Ce mot « vous » veut dire vous et moi ! Puisse Dieu nous aider à demeurer près de Jésus-Christ et à éviter les séductions de ceux qui se « révoltent » contre la vérité.

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[1] Voir article intitulé La fraude au sujet de la 70e semaine de Daniel.

[2] MME : Nous ne publions que le chapitre disponible sur Internet.




D.124 – Le bouleversant principe de deux Israëls

 

Extrait du chapitre 3 du livre Exploding the Israel Deception (Explosion de la supercherie sur Israël)

Par Steve Wohlberg

Avez-vous déjà été si durement frappés sur la tête que vous en voyiez double ? Eh bien, de ce que j’ai étudié, le monde chrétien a besoin de se faire taper sur la tête avec la vérité du Nouveau Testament ! Alors, plus de chrétiens encore vont commencer à voir double au sujet d’Israël. D’après le Nouveau Testament, il y a maintenant deux Israëls ! La preuve ? Paul a écrit : « …tout ceux qui descendent d’Israël, ne sont pas Israël » (Romains 9:8). Dans cet article, nous allons découvrir qu’il y a un Israël « selon la chair » (Romains 9:3), et un Israël selon l’Esprit, composé de Juifs et de Gentils qui ont une foi personnelle en Jésus-Christ.

Paul a écrit : « Comme il est dit d’Abraham : Il crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice ; 7Sachez donc, que ceux qui ont la foi, sont les enfants d’Abraham. » (Galates 3:6-7). Paul a pour argument qu’Abraham eut la foi, donc, ceux qui ont la foi sont ses enfants. Nous pourrions qualifier ce concept de « lignée par la foi ». Cette vérité est comme une clé qui peut ouvrir une serrure dans notre cerveau. Une fois la serrure débarrée, nous pouvons dès lors comprendre le principe bouleversant de deux Israëls.

Jean-Baptiste avait compris et prêcha hardiment la vérité de la « lignée par la foi ». « En ce temps-là, Jean-Baptiste vint, prêchant dans le désert de Judée … Mais quand il vit venir à son baptême plusieurs des pharisiens et des sadducéens, il leur dit … Et ne pensez pas à dire en vous-mêmes : Nous avons Abraham pour père ; car je vous dis que, de ces pierres, Dieu peut susciter des enfants à Abraham. Et la cognée est déjà mise à la racine des arbres : tout arbre donc qui ne produit pas de bon fruit est coupé et jeté au feu » (Matthieu 3:1, 7, 9-10).

Ces pharisiens et sadducéens faisaient partie d’Israël selon la chair. Ils n’avaient pas la foi comme Abraham et, pourtant, ils croyaient être ses enfants. Jean-Baptiste fit la lumière sur cette désillusion. Il tonna : « Ne croyez pas cela ! » Jean-Baptiste mit ensuite la hache dans la racine de l’arbre en disant que si ces hommes ne portaient pas de « bon fruit » par la foi, comme Abraham le fit, ils seraient alors « coupés et jetés au feu » (verset 10). Donc, la lignée naturelle ne suffit pas en elle-même. Sans la foi et une relation spirituelle avec Dieu, ces hommes sont condamnés.

Jésus-Christ a enseigné la même vérité. Un jour, un certain groupe de Juifs Lui dit : « Notre père est Abraham. » Jésus leur répondit : « Si vous étiez enfants d’Abraham, vous feriez les oeuvres d’Abraham » (Jean 8:39). Ils proclamaient être les enfants d’Abraham, mais ils n’avaient pas la foi. En disant : « Si vous étiez enfants d’Abraham, » Jésus nia leur réclamation. Christ continua : « Mais maintenant vous cherchez à me faire mourir, moi, un homme qui vous ai dit la vérité que j’ai apprise de Dieu ; Abraham n’a point fait cela. 41Vous faites les oeuvres de votre père » (Jean 8:40-41).

Ils répondirent : « Nous avons un seul Père, c’est Dieu. » Puis, « Jésus leur dit : Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez, parce que c’est de Dieu que je suis issu, et que je viens … Le père dont vous êtes issus, c’est le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il n’a point persisté dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il dit le mensonge, il parle de son propre fonds ; car il est menteur, et le père du mensonge … Celui qui est de Dieu, écoute les paroles de Dieu ; c’est pourquoi vous ne les écoutez pas, parce que vous n’êtes point de Dieu » (Jean 8:41-42, 44, 47).

Quel texte explosif ! Ici, Jésus-Christ Lui-même émit des paroles qui font éclater en morceaux une large portion des théories prophétiques maintenues actuellement dans le monde évangélique. Jésus parlait à des gens qui se déclaraient Israélites, se réclamant enfants d’Abraham. Or, ils n’étaient Israélites que par la chair ! Jésus leur dit qu’ils n’étaient réellement pas des enfants d’Abraham. Du fait qu’ils n’avaient pas la foi et qu’ils suivaient des mensonges, leur lignée remontait, en réalité, jusqu’à Satan, le père du mensonge ! Bientôt, nous séparerons les vérités de Dieu des mensonges de Satan, lorsque nous examinerons ce que l’Apocalypse enseigne vraiment au sujet d’Israël, des 144 000, de Babylone et d’Armageddon.

Jésus-Christ enseigna également ce même concept de « lignée par la foi » dans Jean, au chapitre 1. Un Juif spirituellement bien disposé, du nom de Nathanaël, se demandait si Jésus de Nazareth était vraiment le Messie. En retrait, dans son coin favori sous un figuier, il priait à ce sujet. Bientôt, un ami à lui l’introduisit auprès du Sauveur. Quand Jésus vit Nathanaël venir à Lui, Il dit : « Voici un véritable Israélite, en qui il n’y a point de fraude » (Jean 1:47).

Nathanaël possédait un lignage naturel qui remontait à Abraham. Cependant, il avait plus. Dans sa vie spirituelle, il avait remporté des victoires sur les ruses, c’est-à-dire, les supercheries. Lorsque Jésus discerna la lignée spirituelle de Nathanaël en regard d’Abraham et Jacob, Il le qualifia de « véritable Israélite ». Donc, comme l’homme Jacob devint un Israël spirituel, ainsi cet homme Nathanaël devint-il un véritable Israélite. Il faisait partie du vrai Israël spirituel de Dieu.

Comme il y a maintenant deux Israëls, il y a également aujourd’hui deux sortes de Juifs. Il y a des Juifs selon la chair et des Juifs selon l’Esprit. En avertissant certains Juifs qui brisaient les commandements, Paul écrivit : « Toi donc, qui portes le nom de Juif, et qui te reposes sur la loi, et qui te glorifies en Dieu … Il est vrai que la circoncision est utile, si tu observes la loi ; mais si tu es transgresseur de la loi, de circoncis tu deviens incirconcis. Si donc l’incirconcis [Gentil] garde les commandements de la loi, ne sera-t-il pas réputé circoncis, quoiqu’il soit incirconcis ? … Car celui-là n’est pas Juif qui ne l’est qu’en dehors, et la circoncision n’est pas extérieure en la chair ; mais celui-là est Juif qui l’est au-dedans, et la circoncision est celle du cœur, selon l’esprit, et non selon la lettre ; et la louange de ce Juif ne vient pas des hommes, mais de Dieu » (Romains 2:17, 25-26, 28-29).

Avez-vous saisi ? Quelqu’un qu’on appelle Juif parce qu’il est de la descendance physique d’Abraham et qui, pourtant, vit en brisant la loi, « n’est pas Juif ». Sa circoncision est devenue incirconcision. Pour Dieu, il est un Gentil. Et le Gentil qui, par la foi, garde « les commandements et la loi », son incirconcision est devenue circoncision. Donc, pour Dieu, il est Juif. Les enseignements de Jean-Baptiste, de Jésus-Christ et de Paul s’accordent tous à dire que la lignée naturelle ne suffit pas. Il dépend, pour que quelqu’un soit un « véritable Israélite », de la foi et du caractère spirituel de cette personne. Paul résume ainsi : « Car c’est nous qui sommes la vraie circoncision, nous qui servons Dieu en esprit, qui nous glorifions en Jésus-Christ, et qui ne mettons point notre confiance en la chair » (Philippiens 3:3). Tout le monde peut aujourd’hui devenir un de ces « Juifs », même si son père a été Adolph Hitler !

Ce concept de « lignée par la foi », de Juifs rendus Gentils et de Gentils rendus Juifs, nous amène à un des plus importants sujets que le monde évangélique a à affronter. Cette question est au cœur de l’interprétation prophétique. Nous y faisons face à deux options. Une est la vérité ; l’autre, le mensonge. L’une conduit au Royaume ; l’autre, possiblement à la géhenne.

Voici la grande question : « Qu’en est-il des promesses de Dieu faites à Israël dans l’Ancien Testament ? » Si nous en venons à conclure que ces promesses doivent être remplies pour l’Israël dans la chair, nous devons également conclure que Jérusalem et la nation juive moderne vont éventuellement devenir le centre de la bataille finale d’Armageddon. Mais si nous en venons à la conclusion que ces promesses peuvent légitimement être accomplies à l’endroit de l’Israël de Dieu selon l’Esprit, nous devons dès lors réétudier le livre de l’Apocalypse pour découvrir comment ses prophéties de la fin des temps s’appliquent aux chrétiens.

Paul traite de ce sujet détonant dans Romains 9:2-8. Ses paroles exigent une réflexion profonde. Avec un « continuel tourment dans le cœur », Paul parlait de ses « parents [les Juifs] selon la chair ; qui sont Israélites, à qui appartiennent l’adoption, la gloire, les alliances, l’établissement de la loi, le service divin et les promesses » (versets 2 à 4). Dieu a fait des promesses à Israël dans l’Ancien Testament. Or, qu’est-ce qui se passe si les Juifs ne croient pas en Lui ? Dieu peut-il remplir Ses promesses à un Israël incrédule dans la chair ? Si non, Sa Parole a-t-elle failli ?

La réponse de Paul à ces questions importantes est claire : « Ce n’est pas que la parole de Dieu ait failli ; car tous ceux qui descendent d’Israël, ne sont pas Israël » (verset 6). Remarquez que le concept de « deux Israëls » est l’assurance de Paul que la Parole de Dieu n’a pas failli ! Regardez attentivement : « tous ceux qui descendent d’Israël [la nation juive], ne sont pas Israël [l’Israël de Dieu]. » Donc, un Juif peut être de la nation juive et pourtant ne pas appartenir à l’Israël de Dieu. Maintenant, voici la question à haute teneur explosive : Pour quel Israël Dieu accomplira-t-Il Ses promesses ?

Paul poursuit : « Et pour être la postérité d’Abraham, ils ne sont pas tous ses enfants ; mais il est dit : En Isaac sera une postérité de ton nom » (verset 7). Puisque tous les descendants physiques d’Abraham ne sont pas automatiquement les enfants de Dieu, Ses promesses sont donc pour ceux « en Isaac ». Abraham eut deux fils. Le premier, Ismaël, naquit selon la chair. Le second, Isaac, naquit lorsqu’Abraham eut foi en la promesse de Dieu (Genèse 16:1-3, 15 ; 21:1-3 ; Romains 4:18-21). Dans Galates 4:22-31, Paul révèle qu’Ismaël représente les Juifs non croyants, alors qu’Isaac représente et les Juifs et les Gentils qui ont la foi ! « Pour nous, frères, nous sommes les enfants de la promesse, de même qu’Isaac » (Galates 4:28). Les enfants de la promesse sont ceux qui ont reçu « par la foi l’Esprit qui avait été promis » (Galates 3:14). Ainsi donc, l’Israël qui est « en Isaac » est l’Israël de Dieu selon l’Esprit !

Paul conclut : « C’est-à-dire, que ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu ; mais que ce sont les enfants de la promesse qui sont réputés être la postérité » (Romains 9:8). Voici un résumé de l’argumentation de Paul : 1) Dans l’Ancien Testament, Dieu fit des promesses à « la postérité d’Abraham » ; 2) Cette postérité devait se continuer « en Isaac » ; 3) Isaac naquit par la foi ; 4) Isaac représente ceux qui ont la foi ; 5) Tous ceux qui ont la foi — Juifs et Gentils — « sont réputés être la postérité » ; 6) Cette postérité est « l’Israël de Dieu » ; 7) Dieu accomplira Ses promesses pour le compte de cet Israël-là et ainsi « la parole de Dieu » n’aura pas été « sans effet », même si plusieurs Juifs naturels ne croient pas ! Donc, nous avons la réponse au sujet dont la signification veut tant dire dans l’interprétation de la prophétie. La Bible est claire. Dieu remplira Ses promesses faites dans l’Ancien Testament à l’endroit de ceux « en Isaac », c’est-à-dire, à l’endroit de Son Israël selon l’Esprit. Ceux qui ne sont seulement que « les enfants selon la chair ne sont pas les enfants de Dieu, mais ce sont les enfants de la promesse qui sont réputés être la postérité » (Romains 9:8). Nous ne devons pas nous attendre à ce que Dieu accomplisse Ses promesses pour le bénéfice d’un Israël non croyant selon la chair, à moins, bien sûr, que ces Israélites naturels choisissent de croire en Jésus-Christ.

Nous allons examiner une autre section « atomique » avant de clore cet article. Que signifie la question de Paul : « Dieu a-t-il rejeté son peuple ? » Ce verset est cité partout dans le monde dans le but de prouver que Dieu n’a pas rejeté l’Israël selon la chair. Or, notez la réponse de Paul : « Nullement ; car je suis moi-même Israélite, de la postérité d’Abraham » (Romains 11:1). Remarquez que Paul utilise son propre exemple afin de prouver que Dieu n’a pas « rejeté son peuple ». Qui est « son peuple » ?

Dans les trois versets suivants, Paul fait référence à l’apostasie d’Israël à l’époque d’Élie. Dieu dit à Élie : « Je me suis réservé sept mille hommes, qui n’ont point fléchi le genou devant Bahal » (verset 4). Au temps d’Élie, il y avait aussi deux Israëls. L’un suivait Bahal, alors que l’autre suivait Dieu. Ensuite, Paul en fait l’application : « Il y en a donc aussi qui ont été réservés en ce temps, selon l’élection de la grâce » (verset 5). Comme il y avait un reste fidèle d’Israël au temps d’Élie, de même à l’époque de Paul il y avait aussi un reste de Juifs croyants qui, comme lui-même, avaient été sauvés par la grâce. C’est le peuple de Dieu, ce reste spirituel que Dieu n’a « certainement pas rejeté ».

Bientôt, nous verrons cette question traitée dans le livre de l’Apocalypse. Comme aux jours d’Élie, nous sommes présentement au centre d’une terrible apostasie. Pourtant Dieu a aujourd’hui Ses « sept mille » qui n’ont pas « fléchi le genou devant Bahal ». C’est Son fidèle reste, Son Israël selon l’Esprit. Comme Élie, ils seront du côté de Jésus-Christ et de la vérité à Armageddon.




D.123 – L’Antichrist démasqué !

 

Extrait du chapitre 2 du livre de Steve Wohlberg, The Left Behind Deception

 La plupart des chrétiens croient, quand ils pensent à l’Antichrist, qu’il s’agit d’un individu des plus sinistres qui s’érigera au faîte du pouvoir en Europe après l’Enlèvement. Le fictif Nicolae Carpathia, l’Antichrist des romans Left Behind, de Tim LaHaye et Jerry Jenkins, est le parfait exemple de cette façon de penser : « Une personnalité des plus puissantes et charismatiques ayant jamais existé » [The Tribulation Force, p. ix]. Il s’empare rapidement du pouvoir après l’Enlèvement, prend le contrôle des Nations Unies et établit un gouvernement unique et mondial durant les Tribulations. Il a des paroles compassées et gentilles envers les masses, mais il est pourtant secrètement « habité par le diable lui-même ». Sous des dehors chaleureux et gagnants, se cache le « monstre intérieur ». Après qu’il soit devenu le « Potentat suprême, son Excellence Nicolae Carpathia », le monde l’adore ouvertement comme Dieu [The Mark — The Beast Rules the World, couverture intérieure, p. 2 ; xi].

Du fait que la majorité des chrétiens croit fermement que l’Antichrist sera une personne individuelle comme Carpathia, et parce que des millions ont le sentiment que l’Enlèvement est proche, plusieurs vont même jusqu’à se risquer à avancer qui pourrait bien être cet Antichrist possédé du démon. Ces dernières années, on a suggéré le nom du Prince Charles d’Angleterre, ou Mikhaïl Gorbatchev, ou encore Bill Gates, fondateur de Microsoft. Quelqu’un est même allé jusqu’à insinuer que l’Antichrist puisse être David Hasselhoff, la vedette de la série télévisée extrêmement populaire Baywatch, filmée sur le bord de l’océan Pacifique. Dans Baywatch, David joue le rôle d’un sauveteur nommé Mitch. Il semble parfaitement cadrer aux yeux de l’individu farfelu parce que, dans Apocalypse 13:1, Jean dit que la Bête doit monter de la mer… ! Va sans dire que l’on n’a pas pris cela tellement au sérieux. Mais le fait demeure : des chrétiens de partout attendent définitivement qu’un sinistre individu se lève en tant qu’Antichrist. Un unique homme. Une personne mystérieuse et méchante.

Que dit vraiment la Bible sur l’Antichrist ? Le mot « antichrist », ou « antéchrist », n’est utilisé qu’à cinq reprises dans le Nouveau Testament et elles se trouvent toutes dans 1 et 2 Jean. Nous commençons un étonnant périple dans un des sujets les plus mal compris de la Bible. Sujet très chaud, mais nous plongeons. Il y a près de 2 000 ans, Jean a écrit : « Petits enfants, cest ici la dernière heure ; et comme vous avez entendu dire que lantichrist vient, il y a dès maintenant plusieurs antichrists ; par où nous connaissons que cest la dernière heure. 19Ils sont sortis dentre nous, mais ils n’étaient pas des nôtres ; car sils eussent été des nôtres, ils seraient demeurés avec nous ; mais cest afin quil fût manifesté que tous ne sont pas des nôtres » (1 Jean 2:18-19).

Réalisez-vous ce que vous venez de lire, ici ? Les points soulevés par Jean sont plus explosifs qu’une éruption volcanique ! En voici un résumé sommaire :

  1. Les premiers chrétiens avaient entendu dire que l’antichrist s’en venait.

  2. Dès maintenant, il y a plusieurs antichrists.

  3. C’est une preuve que « la dernière heure » est là.

  4. Ces antichrists « sont sortis d’entre nous ».

Cette étrange vérité dépasse la fiction. Lorsque la majorité des chrétiens pensent à l’Antichrist, ils croient qu’il ne s’agit que d’un sombre individu unique du genre de Carpathia ; or, Jean a dit qu’il y avait « plusieurs antichrists ». Quand la plupart des chrétiens réfléchissent à la venue de l’Antichrist, ils ne le situent que dans le futur, après l’Enlèvement. Mais Jean a dit qu’il y a plusieurs antichrists « dès maintenant ». Quand ils pensent à l’Antichrist, la majorité des chrétiens croient qu’il n’apparaîtra que pendant la « période de sept ans appelée Tribulations » [The Tribulation Force, couverture intérieure]. Pourtant, Jean a dit que « la dernière heure » est pour aujourd’hui !

Lorsque la plupart des chrétiens pensent à l’Antichrist, ils pensent à un individu qui se montrera anti-chrétien de manière flagrante et qui fera ouvertement la guerre à un groupe de gens de l’Après-Enlèvement, comme « les Forces tribulationistes ». Mais Jean a dit : « Ils sont sortis d’entre nous… » (1 Jean 2:19). Qu’est-ce que ça signifie ? Jean a employé le pronom « nous » en référence à lui-même et les autres chrétiens de l’Église primitive. Autrement dit, les antichrists dont Jean faisait la description provenaient de l’intérieur de la chrétienté ! Selon Jean, plusieurs antichrists sont déjà là, la dernière heure est venue et ces antichrists ont surgi du sein même de l’Église chrétienne. Nicolae Carpathia passe-t-il ce test biblique ? Il échoue à chacun des points avec un « e » à l’examen final !

Jean a encore écrit : « Qui est menteur, si ce nest celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui-là est lantichrist, qui nie le Père et le Fils …  Je vous ai écrit ces choses au sujet de ceux qui vous séduisent » (1 Jean 2:22, 26). Ces paroles sont de prime importance. L’Antichrist niera le Père et le Fils, mais ce déni sera trompeur, pas du tout évident. Examinons cela. Jésus a dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie ; personne ne vient au Père que par moi » (Jean 14:6). Le Père est Dieu. Jésus, le Fils, est le seul chemin menant au Père. Paul a aussi écrit : « Car il y a un seul Dieu, et un seul Médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ, homme » (1 Timothée 2:5). Notre Père céleste nous aime, c’est pourquoi Il a envoyé Jésus, Son Fils unique. En tant qu’enfants confiants, nous pouvons aller vers notre Père céleste directement par Jésus-Christ. Nous n’avons aucunement besoin d’un autre médiateur ou intermédiaire, car Ses bras nous sont grand ouverts. Et ce Médiateur, c’est « Jésus-Christ, homme », pas une femme.

Jean nous avertit encore : « Et tout esprit qui ne confesse pas Jésus-Christ venu en chair, nest point de Dieu. Or, cest là celui de l’antichrist, dont vous avez entendu dire quil vient, et qui est déjà à présent dans le monde. 4Vous, petits enfants, vous êtes de Dieu, et vous les avez vaincus, parce que celui qui est en vous, est plus grand que celui qui est dans le monde » (1 Jean 4:3-4). Donc, l’Antichrist niera que Jésus-Christ est venu « dans la chair ». Que signifie Sa venue dans la chair ? Premièrement, cela veut dire que Jésus est pleinement humain. Il nous aime et nous comprend parfaitement. Ensuite, du fait que Jésus soit venu « dans la chair », Il est maintenant « le chemin, la vérité et la vie » (Jean 14:6). Personne ne vient au Père que par Lui. Il est notre seul Médiateur, « Jésus-Christ, homme » (1 Timothée 2:5). Voilà pourquoi nous n’avons pas besoin d’autres médiateurs. Or, l’Antichrist niera cela, pas de manière évidente, mais de manière séductrice.

À nouveau, Jean s’attend-il à ce qu’il n’y ait qu’un Antichrist futur pendant les Tribulations ? Non, parce qu’il écrit : « …dont vous avez entendu dire qu’il vient, et qui est déjà à présent dans le monde » (1 Jean 4:3). D’après Jean, « il » est déjà présent à son époque et il s’agit davantage que d’un personnage unique comme Nicolae Carpathia. « Vous, petits enfants, vous êtes de Dieu, et vous les avez vaincus » (v. 4). Question : qui doivent « vaincre » ces antichrists ? Réponse : les véritables chrétiens ! La Bible dit « vous » ! Or, c’est entièrement contraire à l’idée véhiculée par Left Behind disant que les chrétiens d’aujourd’hui n’auront pas à faire face à l’Antichrist parce qu’il ne viendra qu’après l’Enlèvement. Y aurait-il quelque « séduction », ici ?

Ce que je m’apprête à vous dire vous choquera peut-être, mais ce n’est que vérité. L’actuelle idée très populaire d’un unique Antichrist du genre de Nicolae Carpathia ne surgissant qu’après l’Enlèvement est une doctrine nouvelle, du moins en ce qui a trait aux protestants. Du 15e siècle jusqu’au début du 19e, la majorité des baptistes, des méthodistes, des congrégationalistes, des luthériens, des anglicans, des presbytériens et des mennonites croyaient, d’après une étude soigneuse des Écritures, que les prédictions bibliques concernant « l’antichrist » (1 Jean 2 et 4) ; « la petite corne » (Daniel 7) ; « l’homme du péché » (1 Thessaloniciens 2) ; « la Mère des fornicateurs » (Apocalypse 17) ; et « la bête » (Apocalypse 13) s’appliquaient en grande partie spécifiquement à l’Église catholique romaine. Newsweek a rapporté ceci : « Martin Luther fut le premier à identifier la papauté en tant que tel à l’Antichrist. Tout d’abord, il fit peu de cas de l’Apocalypse de Jean. Mais ensuite, il vit la révélation de l’Église de Rome en tant qu’Antichrist séducteur… point de vue qui allait devenir un dogme chez toutes les églises protestantes » [Newsweek, 1ier novembre 1999, p. 72].

« Wycliffe, Tyndale, Luther, Calvin, Cranmer ; au dix-septième siècle, Bunyan, les traducteurs de la Bible King James et les hommes qui publièrent les Confessions de Foi baptiste et de Westminster ; Sir Isaac Newton, John Wesley, Whitefield, Jonathan Edwards ; et plus récemment, Spurgeon, l’évêque J. C. Ryle et le Dr Martyn Lloyd-Jones ; ces hommes parmi tant d’autres, voyaient tous l’antichrist dans l’office de la papauté (…) Les Réformateurs et leurs héritiers furent de grands érudits, connaissaient la Parole de Dieu et voyaient l’Esprit-Saint comme enseignant vivant » [Tous les chemins mènent à Rome, Michael de Semlyen, éditions Dorchester House, 1991, pp. 205, 206]. Si quelqu’un de ces anciens érudits chrétiens pouvait, de quelque façon, être transporté au 21e siècle, à une représentation de LEFT BEHIND : The Movie, il se demanderait : « Mais de quoi est-il question ? »

Dans cette série d’articles, je vais vous parler franchement à propos des protestants et des catholiques. Mais je veux d’abord clarifier certaines choses. Je ne désire nullement attaquer qui que ce soit se trouvant d’un côté ou l’autre de la question. Je crois fermement que beaucoup de catholiques seront dans le Royaume[1] et j’espère les y rejoindre. Les catholiques viennent actuellement en aide à des dizaines de milliers de gens par le biais d’orphelinats et d’autres moyens. Les gens sont des gens, et Jésus-Christ aime profondément chacun d’entre nous, peu importe l’église à laquelle nous appartenons. Je reconnais également la diversité contemporaine du catholicisme, et que des millions de catholiques américains ne souscrivent pas à toutes les doctrines du Vatican. Nombreux sont en recherche. Néanmoins, je suis aussi un étudiant de la prophétie qui partage le point de vue des Réformateurs protestants majeurs. Je n’applique pas les paroles de Daniel, de Paul et de l’Apocalypse aux catholiques en tant qu’individus, mais plutôt au système papal dans son ensemble, avec ses doctrines encore actuelles concernant de nombreux médiateurs célestes (Marie et les Saints), le pardon uniquement disponible par les prêtres, le purgatoire et un salut impossible en dehors de sa Sainte Mère l’Église.

Jésus-Christ est le seul chemin menant au Père (Jean 14:6). Il n’y a qu’un seul Médiateur au ciel et c’est « Jésus-Christ, homme » (1 Timothée 2:5). « Crois au Seigneur Jésus-Christ, et tu seras sauvé » (Actes 16:31). Ce sont de solides faits bibliques. Or, historiquement et jusqu’à présent, ces vérités sont encore officiellement reniées par le Vatican. On enseigne encore erronément aux catholiques sincères de considérer Marie et bien d’autres saints comme des médiateurs. Jusqu’à date, l’Église catholique romaine n’accepte toujours pas l’idée que les chrétiens peuvent être sauvés par la foi en Jésus-Christ sans avoir à passer par l’Église. Qui est réellement la Bête de la prophétie ? Sera-ce quelqu’un comme Nicolae Carpathia, ou bien Martin Luther avait-il raison ? Pourquoi la croyance selon laquelle la Rome papale fut l’Antichrist, « la Bête » et « la petite corne » devint-elle « un dogme pour toutes les églises protestantes » [Newsweek, 1ier novembre 1999, p. 72] ? Il est temps de le trouver par une étude sérieuse de la Bible.

Daniel 2 parle de quatre royaumes successifs : Babylone, la Perse, la Grèce et Rome. Il n’y a aucune question à se poser là-dessus. Daniel 7 décrit aussi quatre royaumes, en utilisant les symboles du lion, de l’ours, du léopard et d’une sorte de dragon à dix cornes. Daniel 7:23 est un texte très important, donc, ne le ratez pas. Un saint ange dit à Daniel : « La quatrième bête est un quatrième royaume qui existera sur la terre ». Or, qu’est-ce qu’une bête dans la prophétie ? Est-ce que cela représente un homme unique, solitaire, possédé d’un démon comme Nicolae Carpathia ? ou un quelconque super-ordinateur de 5 000 gigabytes ? Non. D’après Daniel 7:23, une bête représente un royaume. N’oubliez jamais cela ! Cette vérité est comme une gigantesque fourche sur la route. Si nous commettons une erreur, ici, nous pourrions en venir à croire que Bill Gates est la Bête. Daniel 7:23 est donc vraiment un texte fondamental qui va nous éviter des illusions globales. En nous fondant sur l’histoire et le parallélisme clair entre Daniel 2 et Daniel 7, la quatrième bête était l’Empire romain.

Il est maintenant temps de nous concentrer sur « la petite corne » de Daniel 7. Les catholiques, les protestants et les évangéliques, incluant les auteurs de Left Behind, sont tous d’accord pour dire que cette petite corne représente un Antichrist. C’est au niveau de leur interprétation de la prophétie biblique qu’ils divergent. Voici une liste rapide de neuf faits concernant la petite corne de Daniel 7 :

  1. La petite corne sort de la quatrième bête, c’est-à-dire, de l’Empire romain (7:7-8).

  2. Cette petite corne est sortie du milieu des dix cornes qui se partagent ce même Empire (7:8).

  3. Elle s’élève « après » que les dix cornes soient en place (7:24).

  4. Elle sera « différente » des autres dix cornes (7:24).

  5. Trois des dix premières cornes seront « arrachées » par elle (7:8).

  6. Elle a « des yeux comme des yeux d’homme » (7:8).

  7. Elle a une « bouche qui profère de grandes choses » (7:8).

  8. Elle fera « la guerre aux saints » (7:21).

  9. Elle régnera pendant « un temps, des temps et la moitié d’un temps » (7:25).

Aussi sûrement que George Washington fut notre premier président, ces neuf points sont de même des faits avérés de Daniel 7.

Quand la majorité des enseignants de la prophétie parlent, aujourd’hui, de la « petite corne », ils l’appliquent à quelqu’un ressemblant à un Nicolae Carpathia. La plupart réalisent que les quatre bêtes de Daniel 7 représentent Babylone, la Perse, la Grèce et Rome. Mais ensuite, ils font quelque chose d’absolument stupéfiant : ils retranchent littéralement les dix cornes et la petite corne de la tête de la quatrième bête et les font glisser jusqu’à la fin des temps. Mais cela crée une trouée artificielle de 1 500 ans (nous en reparlerons plus avant) entre la quatrième bête, qui est l’Empire romain, et la petite corne. Or, en vérité, la prophétie dans son entier est ordonnée, successive et chronologique. Il y a quatre bêtes, puis dix cornes, ensuite la petite corne, SANS TROUÉE ! Il n’est tout simplement pas logique, ni biblique, de creuser une brèche de 1 500 ans sur la tête de la quatrième bête !

Dans les prophéties de Daniel, des « cornes » représentent aussi des royaumes (Daniel 8:8, 22). Qu’est-il arrivé dans l’histoire ? En 476 après J.C., l’Empire romain s’est écroulé après avoir été envahi par dix royaumes germaniques venus du nord. Ces royaumes posèrent les fondements des nations modernes d’Europe : les Alemani (Allemagne), les Bourguignons (Suisse), les Saxons (Angleterre), les Wisigoths (Espagne), les Francs (France), les Lombards (Italie) et les Suèves (Portugal). Les Vandales, les Hérules et les Ostrogoths se firent aussi une niche. Lorsque le gouvernement impérial romain s’écroula, en 476 ap. J.C., l’Europe se chercha un leadership. Devinez qui s’éleva au pouvoir politique suprême de l’Empire romain, « au milieu » des dix cornes, peu « après » 476 ap. J.C.. L’Église catholique romaine ! La papauté de Rome était « différente » en ce qu’elle était, non seulement une puissance politique, mais également un pouvoir religieux. Trois des premières cornes (les Vandales, les Hérules et les Ostrogoths) résistèrent à la montée de la papauté romaine au pouvoir. En raison de l’influence politique du Vatican, ces trois royaumes furent détruits et complètement « arrachés » de l’Histoire !

La Rome papale possédait « des yeux comme des yeux d’homme », son leadership humain étant assuré par le Pape. Elle avait « une bouche qui proférait de grandes choses » lorsqu’elle déclara être la seule véritable Église, ayant les clefs du ciel et de l’enfer, et qu’en dehors d’elle il n’y avait point de salut. En septembre 2000, dans son document de 36 pages intitulé Dominus Iesus, le pape Jean-Paul II réaffirma qu’il n’y a pas de salut hors de l’Église de Rome. Très vite, le Los Angeles Times afficha cette entête : « Le Vatican réitère un dogme strict — le Catholicisme romain est la seule voie de salut, affirme la déclaration. » Ainsi donc, la position de Rome n’a pas changé, même à notre époque moderne. Elle a encore « une bouche qui profère de grandes choses ». En vérité, cette Église a « fait la guerre aux saints » en mettant à mort environ 50 à 100 millions de soi-disant « hérétiques », pendant l’Époque des Ténèbres (le Moyen Âge). Les gens d’aujourd’hui ont oublié les Croisades, les sombres chambres de torture de l’Inquisition et les nombreux massacres horrifiants de protestants et de Juifs. Pourtant, ces choses se sont bel et bien produites. Les prophéties s’accordent avec l’histoire comme une clé qui s’ajuste à une serrure. Il est également vrai que l’histoire déverrouille la prophétie.

En dehors de Jésus-Christ, plus de livres ont été rédigés à propos de Martin Luther que de tout autres personnalités religieuses de l’histoire. Comment Martin Luther interpréta-t-il Daniel 7 ? Luther a écrit que Daniel « vit la terrible bête sauvage qui avait dix cornes, qui, de l’avis de tous, représente l’Empire romain, et il aperçut aussi une autre petite corne sortie du milieu d’elles. C’est le pouvoir papal qui a surgi du milieu de l’Empire romain » [Le Romanisme et la Réforme du point de vue de la prophétie, H. Grattan Guinness, Harley House, Bow, Londres, 1891, p. 127, les italiques sont dans l’original. Voyez aussi Œuvres de Martin Luther, vol. II, p. 386]. Tout audacieux et impétueux qu’il fut, Martin Luther ne fit jamais de trou de 1500 ans sur la tête de la quatrième bête ! Il ne vit AUCUNE TROUÉE.

[Moisson des Élus : Nous avons des informations nous faisant connaître des niveaux de pouvoir babyloniens plus élevés que l’Église catholique. Ces niveaux de pouvoir datent de l’ancienne Babylone. Ils ont fondé l’Église catholique afin d’infiltrer le Temple de Dieu (l’Église) et ils s’en servent comme d’un paravent et d’un bouc émissaire. En comprenant cela, nous ne devons pas assimiler les bêtes de Daniel 2 avec celles de Daniel 7 : elles sont différentes et ne se rapportent pas à la même époque. Afin de mieux comprendre ces différences, nous vous référons à nos articles traitant de Babylone la Grande.]

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[1] Note de Moisson des Élus : nous ne partageons pas l’optimisme de l’auteur, le catholicisme ne menant pas à la vraie conversion, car n’étant pas une religion chrétienne.




D.122 – La fraude au sujet de la 70e semaine de Daniel

 

Extrait du chapitre 5 du livre révélateur de Steve Wohlberg

Exploding the Israel Deception (L’explosion de la supercherie sur Israël)

 En 1945, après des mois d’angoissantes délibérations, le président Harry Truman décida finalement de lâcher une bombe atomique sur le Japon. À tort ou à raison, le but ultime de cette décision était de mettre fin à la Deuxième Guerre Mondiale et prévenir la mort d’autres millions de gens. Ainsi, le 6 août, une bombe surnommée Little Boy (« P’tit Gars ») tomba sur Hiroshima. Trois jours plus tard, une autre bombe, appelée cette fois Fat Man (« Gros Homme ») fut larguée sur Nagasaki. Approximativement 130 000 personnes furent pulvérisées instantanément. Nombreux fut-on à argumenter à savoir si oui ou non lâcher ces bombes avait été la bonne chose à faire. Mais dans l’esprit de ceux qui prirent la décision, c’était pour le bien ultime de l’Amérique.

Chèr(e) ami(e), c’est pour le bien ultime du monde évangélique dans son entier qu’une bombe de vérité de Dieu doit maintenant être lancée sur la gigantesque fraude prophétique à laquelle croient présentement des millions de gens. Il est temps de lâcher le « P’tit Gars ». Nous gardons le « Gros Homme » pour un chapitre ultérieur.

La Bible dit : « Et il confirmera l’alliance à plusieurs dans une semaine, et à la moitié de cette semaine il fera cesser le sacrifice et l’oblation… » (Daniel 9:27, version David Martin).

Avez-vous déjà entendu parler de « la période de sept ans des Tribulations » ? L’idée entière a pris racine dans deux mots du verset précité ! Ces deux mots sont « une semaine ». Apparemment, cette période d’« une semaine » s’applique à la période finale de sept années de grandes tribulations, à la fin des temps. En ce moment même, partout sur la planète Terre, dans des livres, des magazines, dans des vidéos, à la radio, dans des séminaires, sur Internet et dans des conférences sur la prophétie biblique, des chrétiens parlent d’événements qu’ils croient fermement devoir arriver pendant sept années finales de tribulations.

D’après l’interprétation populaire de Daniel 9:27, le « il » se réfère à un futur Antichrist qui fera éventuellement une alliance, ou un traité de paix, avec les Juifs durant une période finale de sept ans de Tribulations. À la « moitié » de cette Tribulation, cet Antichrist fera « cesser le sacrifice ». Pour que cessent les sacrifices, ils doivent d’abord avoir été restaurés. Ainsi donc, selon d’innombrables interprètes modernes, il doit se produire la reconstruction d’un troisième temple juif sur le Mont du Temple à Jérusalem.

Un magazine chrétien populaire, appelé Endtime, reflète ce courant actuel : « Trois ans et demi après la confirmation de l’alliance [par l’Antichrist], le Troisième Temple juif doit être complété et les sacrifices et les oblations en marche. Nous le savons parce que Daniel 9:27 déclare qu’au milieu des sept ans, l’Antichrist fera cesser le sacrifice et l’oblation. »

Une grande partie du monde chrétien est actuellement enfermé dans un débat à savoir si Jésus reviendra pour Son Église avant les sept ans (option pré-tribulationiste), au milieu des sept ans (option mid-tribulationiste) ou à la fin des sept ans (option post-tribulationiste). Or, la question la plus explosive, et de loin, que peu de gens semblent se poser, devrait être : est-ce qu’une période finale de sept ans de tribulations est, à prime abord, réellement l’interprétation correcte de Daniel 9:27 ?

Historiquement parlant, les érudits protestants n’appliquaient pas du tout Daniel 9:27 à une période de tribulations à venir ! Tout comme ils n’appliquaient pas le « il » à l’Antichrist ! Ils l’apposèrent plutôt à Jésus-Christ. Notez ce que dit le commentaire biblique de renommée mondiale, rédigé par Matthew Henry, concernant Daniel 9:27 : « En S’offrant une fois pour toutes en sacrifice, il [Jésus] fera cesser tous les sacrifices lévitiques. » Un autre fameux commentaire biblique, écrit par Adam Clarke, dit qu’au « terme de sept ans », Jésus « confirmera ou ratifiera la nouvelle alliance avec l’humanité. » Finalement, un autre ancien commentaire fort respecté déclare : « Il confirmera l’alliance — le Christ. La confirmation de l’alliance Lui est assignée. »

Les 10 points qui suivent fournissent des preuves logiques et convaincantes que la « semaine » dont parle Daniel 9:27 ne s’applique absolument pas à une quelconque période future de sept ans de tribulations. Cette grande période prophétique a plutôt déjà été bel et bien accomplie dans le passé !

1) La prophétie entière de Daniel 9:24-27 couvre une période de « soixante-dix semaines ». Cette période s’applique à un seul bloc de temps séquentiel et complet. Cette prophétie débuta pendant la période persique et prit fin à l’époque du Messie.

2) La logique veut que la 70e semaine suive immédiatement la 69e semaine. Si ce n’était pas le cas, on ne pourrait vraisemblablement pas l’appeler la 70e semaine !

3) Il est illogique d’insérer une brèche de 2 000 ans entre la 69e et la 70e semaine. Aucun indice d’une pareille trouée ne se trouve dans la prophétie elle-même. Il n’y a pas de brèche entre les premières sept semaines et les soixante-deux suivantes. Pourquoi en insérer une entre la 69e et la 70e ?

4) Daniel 9:27 ne dit rien à propos d’une période de sept ans de tribulations ou sur un quelconque Antichrist.

5) Le point central de cette prophétie est le Messie, pas l’Antichrist. Les interprètes modernes ont appliqué « le peuple du conducteur » qui viendrait pour « détruire la ville et le sanctuaire » (verset 26) à l’Antichrist. Or, le texte ne dit pas cela. Dans le passé, on appliquait cette phrase aux Romains qui, sous le Prince Titus, « détruisit la ville et le sanctuaire » en l’an 70.

6) « Et il confirmera l’alliance… » Jésus-Christ est venu « ratifier les promesses faites aux pères » (Romains 15:8, version BDM). En aucun endroit dans la Bible est-il mentionné que l’Antichrist doit ratifier ou confirmer une alliance avec qui que ce soit ! Le mot « alliance » se rapporte toujours au Messie, jamais à l’Antichrist !

7) « Et il confirmera l’alliance à plusieurs… » Jésus a dit : « Car ceci est mon sang, le sang du nouveau testament, qui est répandu pour plusieurs » (Matthieu 26:28). Jésus a utilisé les mêmes mots, parce qu’Il savait qu’Il accomplissait Daniel 9:27 !

8) « …et à la moitié de cette semaine il fera cesser le sacrifice et l’oblation. » La 70e semaine s’écoula de l’an 27 à l’an 34 après J.C.. Après trois ans et demi de ministère, Christ est mort en l’an 31 « à la moitié [au milieu] de cette semaine. » Au moment de Sa mort, « le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusques en bas » (Matthieu 27:51). Cet acte de Dieu signifiait que tous les sacrifices d’animaux avaient cessé, dès cet instant, d’avoir la moindre valeur. Le Grand Sacrifice avait été offert !

9) « Puis, par le moyen des ailes abominables qui causeront la désolation… » Jésus a parfaitement appliqué cette « abomination qui causera la désolation, qui a été prédite par Daniel le prophète » (Matthieu 24:15) à l’époque où Ses disciples devaient fuir Jérusalem avant la destruction du second temple, en l’an 70. Jésus dit à Ses douze disciples : « Et quand vous verrez Jérusalem être environnée d’armées [les armées romaines conduites par le Prince Titus], sachez alors que sa désolation est proche » (Luc 21:20, l’emphase est ajoutée). Ces disciples-là ont « vu » ces événements ! Les dernières paroles de Christ adressées aux pharisiens, à l’intérieur du deuxième temple, furent : « Voici, votre maison va devenir déserte » (Matthieu 23:38). Donc, la prophétie de Daniel concernant une Jérusalem devenue « désolée » fut accomplie avec exactitude en l’an 70 ! Jésus l’avait parfaitement compris.

10) Gabriel a dit que la prophétie des 70 semaines s’appliquait spécifiquement au peuple juif (Daniel 9:24). De l’an 27 à l’an 34 après J.C., les disciples n’allèrent que « vers les brebis perdues de la maison d’Israël » (Matthieu 10:6). À la fin des 70 semaines, en l’an 34, Étienne fut lapidé par le sanhédrin juif (Actes 7). Ensuite, l’évangile commença à être dirigé vers les Gentils. Dans Actes 9, Saul devint Paul, « l’apôtre des gentils » (Romains 11:13). Puis, dans Actes 10, Dieu montra une vision à Pierre lui révélant que c’était maintenant le temps de prêcher l’évangile aux Gentils (Actes 10:1-28). « Alors Paul et Barnabas s’étant enhardis, leur dirent : C’était bien à vous [les Juifs] premièrement qu’il fallait annoncer la parole de Dieu ; mais puisque vous la rejetez, et que vous vous jugez vous-mêmes indignes de la vie éternelle, voici, nous nous tournons vers les gentils » (Actes 13:46).

La preuve explosive est écrasante ! Point par point, les événements de la 70e semaine ont déjà été accomplis dans le passé ! Les huit mots suivants trouvés dans Daniel 9:27 : « confirmera … l’alliance … plusieurs … moitié … cesser … sacrifice … abomination … désolé », trouvent tous leur parfait accomplissement en Jésus-Christ et au tout début de l’histoire chrétienne.

Une des raisons pour laquelle la nation juive dans son ensemble ne reçut pas son Messie fut que ses dirigeants et ses docteurs échouèrent quant à l’interprétation correcte à donner à la prophétie des 70 semaines. Ils ne virent pas que Jésus-Christ était le Messie mort à la moitié de la 70e semaine. Le même phénomène arrive aujourd’hui ! Étonnamment, des érudits chrétiens modernes interprètent aussi mal aujourd’hui cette même prophétie.

Toute la théorie de « la période de sept ans de tribulations » n’est que pure illusion. Elle sombrera dans l’histoire comme étant la plus énorme des mauvaises interprétations du 20e siècle ! On peut la comparer à une baudruche remplie d’air chaud. À l’intérieur, elle n’a pas de substance… que de l’air. Aussitôt que Daniel 9:27 est correctement compris, et que l’aiguille de la vérité est plantée, la baudruche éclate. Le fait est qu’aucun texte de la Bible n’enseigne une quelconque « période de sept ans de tribulations ». Si vous en cherchez un, vous finirez comme Ponce de Léon qui chercha sans relâche la fameuse fontaine de Jouvence, mais ne la trouva jamais.

Le débat actuel et l’épouvantable confusion sur le pré-tribulationisme, le mid-tribulationisme ou le post-tribulationisme n’est vraiment qu’un écran de fumée de la part de l’ennemi qui cache la vraie question. Quelle est cette vraie question ? C’est ce que nous allons trouver lorsque nous étudierons ce que le livre de l’Apocalypse enseigne réellement à propos d’Israël, du temple, de la Grande Babylone et d’Armageddon.

Pour une étude comparative de Daniel 9:27, voyez notre document

D.056 Daniel 9:27, versions comparées




D.121 – BREF SURVOL DES QUESTIONS PROPHÉTIQUES SOULEVÉES PAR LA SÉRIE DE NOUVELLES LEFT BEHIND DE TIM LAHAYE ET JERRY B. JENKINS

 

Par Steve Wohlberg

Commentateur/directeur de Endtime Insights Radio and TV Ministries

 

L’enseignement de Left Behind

1) « L’Enlèvement » (lorsque l’Église est « enlevée » — 1 Thessaloniciens 4:17) est interprété comme étant « la disparition soudaine des chrétiens de par le monde. Cet Enlèvement — ou retour secret— survient sept ans avant le Second Avènement de Jésus-Christ.

2) Ceux qui rateront cet Enlèvement secret auront une « seconde chance » d’être sauvés durant une période supposée de « sept ans de Tribulations ».

3) Le véritable chrétien qui disparaîtra lors de l’Enlèvement échappera de ce fait à la Tribulation future et n’aura pas à faire face à l’Antichrist et à la Marque de la Bête.

Commentant la théologie de Left Behind, le journaliste Terry Lee Goodrich rapporta : « Portez vos regards au-delà des terroristes et d’Oussama ben Laden et vous verrez probablement l’ombre d’une autre silhouette se profiler pas très loin derrière : Jésus-Christ, en route vers la Terre pour donner une dernière chance à la planète. C’est ce que dit Tim LaHaye, co-auteur de la série à succès Left Behind, romans fictifs sur la fin du monde » [Fort Worth Star Telegram, 15 nov. 2002].

Alternative de trois choix logiques à Left Behind

1) Les vrais chrétiens seront « enlevés » (1 Thessaloniciens 4:17) lors du Second Avènement visible de Jésus-Christ, à la toute fin des temps.

2) Ceux qui ne seront pas prêts à cet « enlèvement » des vrais croyants, à la Seconde Venue de Jésus-Christ, n’auront pas de « seconde chance pour être sauvés ».

3) L’Église d’aujourd’hui traversera la période finale des Tribulations sur Terre et doit donc comprendre, affronter et vaincre l’Antichrist et la Marque de la Bête afin d’être prête pour le Deuxième Avènement de Christ.

Ce site Internet cherche à prouver, à partir de la Bible et de l’histoire, que :

1) La Bible n’enseigne nulle part la « disparition de chrétiens ». Au lieu de cela, comme Jésus-Christ a littéralement été « enlevé » à la vue de Ses disciples (Actes 1:9), de même les véritables chrétiens seront-ils littéralement « enlevés » lors de la bruyante Seconde Venue visible de Jésus-Christ dans toute Sa gloire. Lisez attentivement 1 Thessaloniciens 4:16-17).

2) Il n’y aura pas de « seconde chance » pour ceux qui vont rater cet événement. Paul dit clairement que ceux qui ne seront pas « enlevés » subiront une « ruine subite » et « n’échapperont point » (1 Thessaloniciens 5:3).

3) La majorité des érudits protestants (luthériens, baptistes, méthodistes, réformés, presbytériens, etc.) du 15e siècle au début du 19e siècle, appliquaient les prophéties de la Bible sur l’Antichrist à propos de la « petite corne » (Daniel 7:8) et de la « bête » (Apocalypse 13:1), à « l’apostasie » historique (2 Thessaloniciens 2:3), l’activité et l’influence mondiale de l’Église de Rome. Selon ce point de vue (appelé Historicisme — qui veut dire que la prophétie s’est réalisée durant toute l’histoire chrétienne), l’essence même de l’Antichrist comprend les présentes supercheries au sein de la supposée Église chrétienne qui éloigne de Jésus-Christ.

4) L’idée de Left Behind d’un unique individu antichrist possédé du démon et n’apparaissant qu’à une courte période de temps future, dans la période finale des Tribulations, tire sa véritable origine de la Contre-réforme catholique romaine du 15e siècle, grâce aux Jésuites. Le dessein bien défini de cette doctrine était de détourner l’attention des chrétiens de l’Église de Rome à qui l’on appliquait la prophétie de la Bible sur l’Antichrist. Cette doctrine s’insinua dans le protestantisme britannique au début du 19e siècle, par l’intermédiaire du Dr Samuel Maitland (1792-1866), Edward Irving (1792-1834), John Newman (1801-1890) et John Nelson Darby (1800-1882). Au début du 20e siècle, elle fut largement diffusée et transmise en sol américain par l’intermédiaire des annotations de la Bible de Références Scofield incroyablement populaire de Cyrus Ingerson Scofield (1843-1941). L’Institut biblique Moody, le Séminaire théologique de Dallas, John Walvoord, Hal Lindsey, Jack Van Impe, John Hagee, Peter et Paul Lalonde, Grant Jeffrey, etc., ont tous sincèrement, quoique erronément, contribué à cette mauvaise compréhension massive.

5) Tout le concept d’une « période de sept ans de Tribulations » est fondé sur une mauvaise interprétation d’un seul et unique verset : Daniel 9:27. Pendant des siècles, les érudits protestants — incluant les commentaires fort respectés de Matthew Henry, du méthodiste britannique Adam Clarke, et Jamieson, Faussett & Brown — appliquèrent la pierre-angulaire « période prophétique de sept ans » de Daniel 9:27 à Jésus-Christ et non à l’Antichrist. Dans le langage de Daniel 9:27, c’est Jésus-Christ Lui-même qui a « confirmé l’alliance » Romains 15:8 : « Je dis donc que Jésus-Christ a été ministre des circoncis, pour montrer la fidélité de Dieu, en accomplissant les promesses faites aux pères. » Matthieu 26:28 : « Car ceci est mon sang, le sang de la nouvelle alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés. » Galates 3:17 : « Voici donc ce que je dis : c’est que quant à l’alliance qui a été auparavant confirmée par Dieu en Christ… » [version Bible David Martin]) et qui fit « cesser le sacrifice » (Daniel 9:27) par Sa mort agonisante sur la croix.

6) Chose surprenante, un des premiers érudits de l’histoire à détourner l’application de Daniel 9:27 de Jésus-Christ vers un futur Antichrist — maintenant au cœur de l’interprétation théologique de Left Behind — fut le très doué jésuite espagnol Franscisco Ribera (1537-1591) dont le but calculé était de contrer l’application protestante courante des prophéties bibliques sur l’Antichrist à l’endroit du Vatican. « Le premier rouage de Ribera commença par les soixante-dix semaines. Il enseigna que la 70e semaine de Daniel était encore à venir. C’était comme si Dieu avait installé une bande élastique géante sur cette mesure messianique. Cela vous semble-t-il familier ? C’est exactement le scénario utilisé par Hal Lindsey et une multitude d’autres enseignants actuels de la prophétie » [Robert Caringola, Seventy Weeks : The Historical Alternative (Les soixante-dix semaines : l’alternative historique), Abundant Life Ministries Reformed Press, 1991, p. 35].

Remontant la théologie de Left Behind jusqu’à Darby et Scofield, le journaliste David Van Biema rapporta, dans le Time Magazine : « L’homme ayant ce plan était un prêtre anglican devenu prédicateur évangélique itinérant et portait le nom de John Nelson Darby ; il arriva aux Etats-Unis en 1862 pour la première de ses sept visites, en apportant une eschatologie radicalement nouvelle. Darby et le ministre Cyrus Scofield devinrent les propagateurs d’un futur “Antichrist, connu aussi comme la Bête” qui surgira durant une “infernale période de sept ans de Tribulations…” » Or, il y a plus. « L’innovation la plus frappante [de Darby] fut la synchronisation d’un concept appelé l’Enlèvement … La plupart des théologiens le considérant comme une part de la Résurrection à la toute fin des temps, Darby le repositionna au tout début de l’Apocalypse, petit décalage aux implications majeures. Il épargnait les Tribulations aux vrais croyants, pour en laisser toute l’horreur aux non croyants et à ceux trompés sur la doctrine… » [Time, 1e juillet 2002, p. 47, article intitulé The End : How It Got That Way (La fin: comment elle a pris cette tournure)].

Les dangers de Left Behind

1) À travers cette théologie incroyablement populaire de Ribera-Darby-Scofield-Left Behind, on enseigne maintenant aux chrétiens qu’ils vont « disparaître » avant les Tribulations et la montée de l’Antichrist ; donc, ils sont inconscients de l’activité présente du réel Antichrist biblique, non plus ressentent-ils le besoin de se préparer personnellement aux jours finaux de la Terre et à la Seconde Venue de Jésus-Christ.

2) On donne l’impression aux « prétendus chrétiens », paresseux et non engagés, qu’ils auront « une deuxième chance » d’être sauvés pendant les Tribulations s’ils manquent l’Enlèvement. Cela conduira aisément à une plus grande paresse spirituelle, à l’ajournement de la décision de certains de suivre Jésus-Christ, et à la perte de leur vie !

3) On interprète toutes les prophéties bibliques sur l’Antichrist, comprenant les sérieux avertissements de ne pas adorer la Bête, son Image, et recevoir la Marque mortelle, comme n’ayant aucun rapport avec l’Église d’aujourd’hui. Or, à la lumière des événements globaux récents du 11 septembre 2001, ces questions de vie ou de mort risquent de nous sauter bientôt aux yeux avec une force soudaine et terrible.

4) Lorsque le vrai Antichrist non fictif de la Bible entamera le mouvement final mettant en vigueur la Marque de la Bête, de nombreux chrétiens auront abruptement à affronter des questions qu’ils comprendront avec difficulté et auxquelles ils n’ont pas — et c’est tragique — été préparés.




D.120 – L’Empire funeste du futurisme jésuitique

 

Extrait du chapitre 3 du livre The Left Behind Deception (La supercherie de Left Behind)

Par Steve Wohlberg

Imaginez une paire de lunettes surnaturelle, high-tech, divinement inspirée et qui pourrait donner au chrétien la capacité de percer une des plus grandes supercheries du Diable sur les temps de la fin. Or, pareilles lunettes à rayon-x existent ! Le but de cet article est de vous permettre de les trouver et de les mettre, et vous serez ainsi en mesure de comprendre le quasi inimaginable Empire funeste du Futurisme jésuitique.

La chrétienté moderne a, en grande partie, oublié toute l’importance de la Réforme protestante qui eut lieu au cours des années 1500. « Le seizième siècle donne l’effet d’un lever du jour orageux après une nuit lugubre. L’Europe se réveillait d’un long sommeil de superstitions. Les morts se levaient. Les témoins de la vérité qui avaient été tenus au silence et massacrés se relevaient et renouvelaient leur témoignage. Les confesseurs martyrisés réapparaissaient en les personnes des Réformateurs. Il y eut grand nettoyage du sanctuaire spirituel. On inaugurait la liberté civile et religieuse. La découverte de l’imprimerie et le réveil de l’apprentissage accélérèrent le mouvement. On fit du progrès dans tous les domaines. Colomb pris l’océan et découvrit un nouveau continent. Rome fut secouée sur le fondement de ses sept collines et perdit la moitié de sa domination. Des nations protestantes furent créées. Le monde moderne commença d’exister » [H. Grattan Guinness, Le Romanisme et la Réforme, p. 122].

Pendant près d’un millier d’années, l’Europe venait d’être dirigée d’une main de fer par Rome. Il n’existait que quelques Bibles et le christianisme était perclus de superstitions. La foi en Jésus-Christ, l’appréciation bien sentie de Son amour et la simple confiance en Sa mort sur la croix étaient des éléments presque inconnus. La vérité néo-testamentaire de la grâce, du plein pardon et du don gratuit de la vie éternelle aux croyants dans le Fils de Dieu (Romains 6:23) avaient été ensevelis sous une chape de traditions. Puis, tel un lion, Martin Luther se leva en Allemagne. Après une certaine période de luttes personnelles terribles, Martin Luther commença à enseigner la justification par la foi en Jésus-Christ (être déclaré « juste » par Dieu), plutôt que par la confiance mise dans les « mérites personnels » ou quelqu’œuvre humaine (Romains 1:16 ; 3:26, 28 ; 5:1).

Martin Luther devait éventuellement se tourner vers les prophéties. À la lueur des chandelles, il s’enquit de « la petite corne », de « l’homme du péché », et de « la bête » et fut ébranlé quand le Saint-Esprit parla en son cœur. Il vit finalement poindre la vérité et se dit : « Eh bien, ces prophéties s’appliquent à l’Église catholique romaine ! » Alors qu’il se débattait avec cette nouvelle perspective, la voix de Dieu lui fit puissamment écho dans l’âme, disant : « Prêche la Parole ! » (2 Timothée 4:2). Et ainsi, au risque d’y perdre la vie, Martin Luther prêcha publiquement et par écrit à un peuple éberlué d’apprendre que la Rome papale était, en vérité, l’Antichrist de la prophétie biblique. En raison de ce double message du salut par la foi en Jésus-Christ indépendamment des œuvres, et de la Papauté romaine en tant qu’Antichrist, le cours de l’histoire changea radicalement. Des centaines de milliers de gens, en Europe et en Angleterre, quittèrent l’Église catholique.

« Il y a deux grandes vérités qui ressortent de la prédication qui amena la Réforme protestante, » nous rappelle Ralph Woodrow, commentateur biblique américain, « le juste vivra par la foi et non pas par les œuvres du romanisme, et la papauté constitue l’Antichrist des Écritures. C’était un message en faveur de Christ et contre l’Antichrist. Toute la Réforme repose sur ce témoignage en deux volets » [Michael de Semlyen, Tous les chemins mènent à Rome, Publications Dorchester House, Dorchester House, Angleterre, 1991, pp. 202, 203]. On dit que la Réforme a d’abord découvert Jésus-Christ et, ensuite, sous l’étincelante lumière du Christ, elle découvrit l’Antichrist. Ce mouvement puissant et inspiré de Dieu, en faveur de Christ et contre l’Antichrist, secoua le monde.

H. Grattan Guinness a écrit ces paroles mémorables : « Dès le début et durant tout son cours, ce mouvement [de la Réforme] fut rempli d’énergie et guidé par la Parole prophétique. Luther ne se sentit assez fort et libre de faire la guerre à l’apostasie papale que lorsqu’il put reconnaître l’Antichrist dans le pape. C’est à ce moment-là qu’il brûla la bulle papale. Le premier sermon de Knox, sermon qui le lança dans sa mission de réformateur, traitait des prophéties concernant la papauté. Les réformateurs incorporèrent leurs interprétations de la prophétie dans leurs professions de foi, et Calvin dans ses « Institutions ». Tous les réformateurs étaient unanimes à ce sujet ; même le doux et prudent Melanchton se montra aussi sûr de la signification anti-papale de ces prophéties que l’était Luther lui-même. Et leur interprétation de ces prophéties détermina leur action réformiste. Cela les conduisit à protester contre Rome avec une extraordinaire force et un courage intrépide. Ce qui les fortifia pour résister aux prétentions de l’Église apostate, et ce jusqu’au degré suprême. Cela en fit des martyrs ; ça les soutint sur le bûcher. Et le point de vue des Réformateurs fut partagé par des milliers, des centaines de milliers de personnes. Il fut adopté par des princes et des peuples. Sous leur influence, des nations abjurèrent leur allégeance aux faux prêtres de Rome. Dans la réaction qui suivit, toutes les puissances de l’enfer semblèrent lancées contre les adeptes de la Réforme. Les guerres succédèrent aux guerres ; les tortures, les incendies et les massacres se multiplièrent. Pourtant, la Réforme se tint debout, invaincue et irrépressible. La Parole de Dieu la soutenait, ainsi que l’énergie de Son Esprit tout-puissant. C’était l’œuvre de Christ, aussi vrai que l’avait été la fondation de l’Église quelque dix-huit siècles auparavant ; et la Révélation de l’avenir qu’Il donna des cieux — ce livre prophétique qui clôt les Écritures — était l’un des plus puissants instruments employés dans son accomplissement » [H. Grattan Guinness, Le Romanisme et la Réforme, pp. 136, 137].

En 1545, l’Église catholique convoqua un des plus célèbres conciles de son histoire qui eut lieu au nord de Rome, dans une ville du nom de Trente. Le Concile de Trente s’étendit sur trois sessions prenant fin en 1563. Un des principaux desseins des catholiques, lors de ce Concile était de planifier une contre-attaque envers Martin Luther et les protestants. Donc, Trente devint un centre de la Contre-Réforme de Rome. Jusque-là, la principale méthode d’attaque de Rome avait été en grande partie frontale : la destruction publique par le feu des Bibles et des hérétiques. Or, cette guerre ne fit que confirmer dans l’esprit des protestants leur conviction que la Rome papale constituait vraiment la Bête qui allait « faire la guerre aux saints » (Apocalypse 13:7). De ce fait, l’on avait donc besoin d’une autre tactique, de quelque chose de moins évident. C’est là que les terribles et sinistres Jésuites entrèrent en scène.

Le 15 août 1534, Ignace de Loyola fonda l’ordre secret catholique appelé la Compagnie (ou la Société) de Jésus, aussi connue sous le vocable des Jésuites. Historiquement parlant, nous pourrions comparer cet ordre à l’Empire des Ténèbres de Darth Vador des films de la classique série de la Guerre des Étoiles. Les Jésuites jouissent définitivement d’une histoire ténébreuse d’intrigue et de sédition, et c’est d’ailleurs pour cela qu’ils furent expulsés du Portugal (1759), de France (1764), d’Espagne (1767), de Naples (1767) et de Russie (1820). « Les prêtres jésuites ont été reconnus, dans toute l’histoire, comme le bras politique le plus inique de l’Église catholique romaine. Edmond Paris, dans son œuvre érudite, L’histoire secrète des Jésuites, révèle une documentation importante à cet effet » [Seventy Weeks : The Historical Alternative (Soixante-dix semaines : l’alternative historique), par Robert Caringola, Abundant Life Ministries Reformed Press, 1991, p. 31]. Au Concile de Trente, l’Église catholique donna aux Jésuites la tâche spécifique de détruire le protestantisme et de ramener le peuple à Mère l’Église. Cela devait se faire, non seulement par le moyen de l’Inquisition et de la torture, mais aussi par la théologie.

Il est temps d’ajuster nos lunettes à rayon-x. Au Concile de Trente, les Jésuites eurent comme mission du pape de développer une nouvelle interprétation des Écritures qui contrecarrerait l’application protestante des prophéties bibliques de l’Antichrist à l’endroit de l’Église catholique romaine. Francisco Ribera (1537-1591), prêtre jésuite surdoué et docteur en théologie provenant de l’Espagne, dit, en gros : « Me voici, envoyez-moi. » Comme Martin Luther, Francisco Ribera lut, lui aussi à la lueur des chandelles, les prophéties à propos de l’Antichrist, la petite corne, l’homme du péché et la Bête. Mais, du fait que le pape était son patron, il en vint à des conclusions considérablement différentes de celles des protestants. « Eh bien, ces prophéties ne s’appliquent pas du tout à l’Église catholique ! » s’écria Ribera. Alors, à qui s’appliquent-elles ? Ribera proclama : « À un seul et unique homme sinistre qui s’élèvera à la fin des temps ! » « Fantastique ! » fit Rome, en réplique, et cette perspective fut rapidement adoptée en tant que position officielle catholique romaine concernant l’Antichrist.

« En 1590, Ribera publia un commentaire sur l’Apocalypse pour contrer l’interprétation qui prévalait parmi les protestants, laquelle interprétation identifiait la papauté à l’Antichrist. Ribera appliqua toute l’Apocalypse, sauf les premiers chapitres, à la fin des temps plutôt qu’à l’histoire de l’Église. L’Antichrist devait être un seul personnage inique qui serait reçu par les Juifs et qui rebâtirait Jérusalem » [George Eldon Ladd, The Blessed Hope : A Biblical Study of the Second Advent and the Rapture (La bienheureuse espérance : étude biblique du Second Avènement et de l’Enlèvement), Grand Rapids, MI : Eerdmans, 1956, pp. 37, 38]. « Ribera niait que l’Antichrist scripturaire protestant (2 Thessaloniciens 2) soit assis dans l’Église de Dieu — tel que l’affirmaient Augustin, Jérôme, Luther et de nombreux réformistes. Il établit un Antichrist infidèle, en dehors de l’Église de Dieu » [Ron Thompson, Champions of Christianity in Search of Truth (Champions du christianisme en quête de vérité), p. 89]. « Il résultat de son œuvre [celle de Ribera] déformation et diffamation de la vérité prophétique » [Robert Caringola, Seventy Weeks : The Historical Alternative, p. 32].

Suivant de près Francisco Ribera, il y eut un autre brillant érudit jésuite, le cardinal Robert Bellarmine (1542-1621), de Rome. Entre 1581 et 1593, le cardinal Bellarmine publia son « Cours polémique concernant les points de dispute des croyances chrétiennes contre les hérétiques de notre époque ». Dans ce cours, il se montre d’accord avec Ribera. « Les enseignements futuristes de Ribera furent plus tard popularisés par un cardinal italien parmi les plus réputés chez les Jésuites controversistes. Ses écrits déclaraient que Paul, Daniel et Jean n’avaient quoique ce soit à dire à propos du pouvoir papal. L’école du futurisme gagna l’acceptation générale parmi les catholiques. On enseigna à ces derniers que l’Antichrist était un individu unique qui ne régnerait pas avant la fin des temps » [Great Prophecies of the Bible (Les grandes prophéties de la Bible), par Ralph Woodrow, p. 198]. Grâce à l’œuvre de ces deux rusés érudits jésuites, nous pouvons dire qu’un tout nouveau-né était venu au monde. Les historiens protestants ont donné un nom à ce bébé : le Futurisme jésuitique. En fait, Francisco Ribera a été appelé le père du Futurisme.

Avant d’aller plus loin, définissons certains termes. L’Historicisme est la croyance selon laquelle les prophéties bibliques ayant trait à la petite corne, l’homme du péché, l’Antichrist, la Bête et la Prostituée babylonienne d’Apocalypse 17 s’appliquent tous au développement historique du christianisme et de la lutte continue entre Jésus-Christ et Satan au sein de l’Église chrétienne, dont le point culminent sera atteint à la fin des temps. L’Historicisme considère que ces prophéties s’appliquent directement à la Rome papale en tant que système dont les doctrines sont un réel déni des messages du Nouveau Testament sur le salut par la grâce au moyen de la vraie foi en Jésus-Christ, indépendamment des œuvres. L’Historicisme fut le point de vue prophétique primordial des Réformateurs protestants. En opposition directe à l’Historicisme, et menant une contre-attaque acérée contre le protestantisme, il y eut l’Empire funeste des Jésuites avec leur vision du Futurisme qui disait, fondamentalement : « Les prophéties à propos de l’Antichrist n’ont rien à voir avec l’histoire de la papauté romaine, mais s’appliquent plutôt à un seul, unique et sinistre personnage qui vient à la fin. »

Donc, le Futurisme jésuitique balaie 1 500 ans d’histoire prophétiques et les met sous le tapis en insérant son infâme TROUÉE temporelle. La théorie de la TROUÉE enseigne que, lorsque Rome est tombée, la prophétie s’est arrêtée pour ne reprendre qu’autour de l’époque de l’Enlèvement. Ainsi, les dix cornes, la petite corne, la Bête et l’Antichrist n’auraient aucun rapport avec les chrétiens d’aujourd’hui. D’après cette perspective, combien de prophéties se sont accomplies durant l’Ère des Ténèbres ? Aucune. Zéro.

Dans les 300 ans suivant le Concile de Trente, ce bébé catholique (le Futurisme jésuitique) se restreignit en grande partie à la mangeoire catholique, mais le plan des Jésuites voulait que ce bébé grandisse et soit finalement adopté par les protestants. Ce processus d’adoption commença réellement au début du 19e siècle, en Angleterre et, de là, gagna ensuite l’Amérique. Le récit de son déroulement est à la fois fascinant et tragique. En partageant brièvement certains moments forts, j’aimerais préciser que plusieurs des personnes que je mentionnerai étaient (et sont) de vrais chrétiens. Mais est-ce possible qu’un chrétien devienne inconsciemment conducteur d’erreurs ? En d’autres mots, un chrétien sincère peut-il être utilisé à la fois par Jésus-Christ et le diable ? À première vue, nous serions portés à dire : « Jamais ! » Mais prenez ce qui suit en considération. Dans Matthieu 16, Jésus dit à Pierre que Dieu l’avait béni de pouvoir faire part de sa foi en Christ (Matthieu 16:15-17), et ensuite, quelques minutes plus tard seulement, Pierre céda à la tentation et Satan parla par son intermédiaire (16:21-23) ! Cela prouve qu’un chrétien peut être employé et par Dieu et par Satan, et cela à l’intérieur d’un court laps de temps. C’est ce que j’appelle le Principe de Pierre.

« Le Futurisme de Ribera ne fut pas une véritable menace pour les protestants lors des 300 premières années de son existence. Il se confinait virtuellement à l’Église de Rome. Mais, tôt au 19e siècle, il jaillit avec violence et fut lâché sur les protestants de l’Église d’État d’Angleterre » [Ron Thompson, Champions of Christianity in Search of Truth, p. 91]. Le Dr Samuel Roffey Maitland (1792-1866), avocat et érudit biblique, devint bibliothécaire de l’Archevêque de Canterbury. C’est probablement ce jour-là qu’il découvrit les commentaires de Ribera dans la bibliothèque. À tout événement, en 1826, il produisit un livre très lu attaquant la Réforme et soutenant l’idée de Ribera d’un futur Antichrist individuel. Les dix années suivantes, de brochures en petits traités, il poursuivit sa rhétorique anti-Réformiste. Comme résultat de son zèle et de ses fortes attaques contre la Réforme en Angleterre, le protestantisme de la nation même qui avait produit la Bible King James (1611), reçut un coup d’assommoir.

Après le Dr Maitland, vint James H. Todd, professeur d’hébreu à l’Université de Dublin. Todd accepta les idées futuristes de Maitland, publiant ses propres livres et dépliants de soutien. Puis, vint John Henry Newman (1801-1890), membre de l’Église d’Angleterre et leader du célèbre mouvement d’Oxford (1833-1845). En 1850, Newman écrivit sa « lettre sur les difficultés anglicanes », révélant qu’un des buts du Mouvement d’Oxford était finalement de fondre ensemble les « diverses confessions et parties anglaises » et les ramener dans l’Église catholique de Rome. Après avoir publié une brochure endossant le futurisme de Todd à propos d’un Antichrist individuel, Newman devint bientôt pleinement catholique romain et même, plus tard, un très honoré cardinal. « Le mouvement de retour à Rome s’élevait déjà, se destinant à balayer les vieux repaires protestants, comme un déluge » [H. Grattan Guinness, History Unveiling Prophecy or Time as an Interpreter (L’histoire dévoile la prophétie ou le Temps se fait interprète) New York : Fleming H. Revell Co., 1905, p. 289].

Arriva ensuite le très respecté ministre presbytérien écossais, Edward Irving (1792-1834), précurseur reconnu des mouvements de Pentecôte et charismatiques. Irving était pasteur de la Grande Chapelle Calédonienne de Londres et de ses quelques 1 000 membres. Lorsqu’Irving se tourna vers les prophéties, il accepta éventuellement l’idée d’un Antichrist individuel de Todd, Maitland, Bellarmine et Ribera, et franchit même une étape de plus. Autour de 1830, Edward Irving commença à enseigner l’idée, unique en son genre, d’un retour de Christ en deux phases, la première étant l’enlèvement secret [de l’Église] avant la montée de l’Antichrist. Où a-t-il pris cette idée ? Cela est matière à beaucoup de discussions. Le journaliste Dave MacPherson croit qu’Irving l’a adoptée suite à une « révélation prophétique » accordée à une jeune femme écossaise du nom de Margaret McDonald [The Incredible Cover-up : Exposing the Origins of Rapture Theories (L’incroyable dissimulation : Exposé de l’origine des théories sur l’Enlèvement), par Dave MacPherson, Omega Publications, Medford Oregon, 1980]. Quoi qu’il en soit, le fait est qu’Irving l’a enseigné !

Au milieu de ce climat croissant d’anti-protestantisme en Angleterre, surgit un homme du nom de John Nelson Darby (1800-1882). Avocat intelligent, pasteur et théologien, il écrivit plus de 53 bouquins sur des sujets bibliques. Chrétien très respecté et homme de grande piété, Darby se campa fortement du côté de l’infaillibilité de la Bible, par contraste au libéralisme de l’époque. Il devint l’un des leaders d’un groupe à Plymouth, en Angleterre que se fit connaître sous le nom de Frères de Plymouth. L’apport de Darby au développement de la théologie évangélique fut si important qu’on l’appelle le père du Dispensationalisme moderne. Or, John Nelson Darby, comme Edward Irving, devint aussi grand promoteur d’un Enlèvement pré-tribulationiste suivi d’un Antichrist individuel unique. En fait, cet enseignement est devenu un cachet de contrôle du Dispensationalisme.

Le Dispensationalisme est la théorie selon laquelle Dieu traiterait avec l’humanité par le biais de périodes et dispensations majeures. D’après Darby, nous sommes maintenant dans « l’Ère de l’Église », i.e., jusqu’à l’Enlèvement. Après l’Enlèvement, la période de sept ans de Daniel 9:27 va censément rappliquer, et c’est là que l’Antichrist se lèvera contre les Juifs. En fait, pour établir cette 70e semaine de Daniel très populaire aujourd’hui, il a fallu que John Nelson Darby déplace une grande partie des fondements de l’histoire à l’égard de Jésus-Christ pour les appliquer à une future Tribulation après l’Enlèvement. Ainsi donc, malgré tous les aspects positifs de son ministère, Darby suivit Maitland, Todd, Bellarmine et Ribera en incorporant les enseignements du Futurisme à sa théologie. Cela créa une chaîne reliant John Darby, le père du Dispensationalisme, au Jésuite Francisco Ribera, père du Futurisme. Darby visita l’Amérique à six reprises, entre 1859 et 1874, prêchant dans toutes les villes majeures, et il y planta définitivement la graine du Futurisme en sol américain. L’enfant du Jésuite grandissait.

Un des personnages les plus importants de cette saga dramatique est certes Cyrus Ingerson Scofield (1843-1921), avocat du Kansas, grandement influencé par les écrits de Darby. En 1909, Scofield publia la première édition de sa Bible de Références Scofield. Au début des années 1900, cette Bible devint tellement populaire dans les écoles de Bible protestantes américaines qu’il fut nécessaire d’en imprimer littéralement des millions de copies. Or, dans les notes très respectées de cette Bible, Scofield injecta de grandes doses du fluide du Futurisme qu’on retrouvait aussi dans les écrits de Darby, de Todd, de Maitland, de Bellarmine et de Ribera. Au travers de la Bible de Scofield, l’enfant jésuite atteignit l’âge de jeune adulte. La doctrine d’un Antichrist encore à venir s’établissait de plus en plus fermement au sein du protestantisme américain du 20e siècle.

L’Institut biblique Moody et le Séminaire théologique de Dallas ont fortement soutenu les enseignements de John Nelson Darby [et de Cyrus I. Scofield], ce qui a contribué à nourrir la croissance du Futurisme. Puis, dans les années 1970, le pasteur Hal Lindsey, gradué du Séminaire théologique de Dallas, lança sa bombe littéraire : The Late Great Planet Earth (Feu la grande planète Terre). Ce volume de 177 pages faciles à lire porta le Futurisme chez les masses du christianisme américain et au-delà. Le New York Time le qualifia de « best-seller numéro un de la décennie ». Plus de 30 millions de copies ont été vendues et il a été traduit en plus de 30 langues. Par The Late Great Planet Earth, l’enfant du Futurisme jésuitique est devenu un homme [ou un monstre…].

Par la suite, il y a eu Left Behind. Dans les années 1990, Tim LaHaye et Jerry Jenkins reprirent l’idée d’un Antichrist individuel d’Hal Lindsey, Scofield, Darby, Irving, Newman, Todd, Maitland, Bellarmine et Ribera, et la transformèrent en « la plus grande réussite parmi les séries de fiction chrétienne » [Publishers Weekly]. Le livre d’Hal Lindsey, The Great Late Planet Earth, était en bonne partie théologique, ce qui en restreignait l’attrait, alors que Left Behind est une séquence de romans très imaginatifs, « regorgeant de suspense, d’action et d’aventure », un « thriller chrétien », gratifié d’une « étiquette que ses créateurs ne lui auraient jamais prédite : un succès retentissant » [Entertainment Weekly]. Les ministères télévisés très respectés de Jack Van Impe, de Peter et Paul Lalonde, et du pasteur John Hagee ont tous œuvré ensemble pour produire Left Behind : The Movie. Le projet dans son entier a même retenu l’attention du New York Time et du Wall Street Journal, résultant en une interview de LaHaye et Jenkins au Larry King Live. Les livres de Left Behind sont même disponibles dans les étalages de Wal-Mart, Fry’s Electronics et de nombreux autres magasins.

Laissez-moi encore clarifier que je crois que les producteurs de Left Behind et les leaders de ces ministères télévisés sont de véritables chrétiens qui font de leur mieux pour influencer les gens en faveur du Royaume[1]. Dieu les utilise exactement comme le Père parla par la bouche de Pierre lorsque celui-ci confessa avec fermeté sa foi en Christ (Matthieu 16:15-17). Rappelez-vous du Principe de Pierre. Il y a de bonnes choses dans Left Behind que Dieu peut employer pour toucher des gens vis-à-vis Jésus-Christ. Mais, à la lumière crue des Écritures, des prophéties et de la Réforme protestante, il y a quelque chose de terriblement mauvais. Left Behind prêche aujourd’hui le même Futurisme jésuitique que Francisco Ribera qui cacha la pure vérité au sujet de l’Antichrist. Grâce à Left Behind, les vannes du Futurisme sont maintenant grandes ouvertes, lâchant un raz-de-marée de faussetés prophétiques qui balaie l’Amérique. ».

Comme nous l’avons déjà vu, le fondement théologique de la série entière de Left Behind repose sur l’application des « sept ans » de Daniel 9:27 à une future période de Tribulations. Êtes-vous prêts à ceci ? Devinez qui fut l’un des premiers parmi les érudits à faire glisser la 70e semaine de Daniel de la 69e pour l’amener jusqu’à la fin des temps ? Francisco Ribera de l’Empire funeste ! « L’outil principal de Ribera fut les 70 semaines. Il enseigna que la 70e semaine de Daniel était encore future (…) comme si Dieu avait installé une bande élastique géante sur cette mesure de temps messianique. Cette supposition vous semble-t-elle familière ? C’est le scénario exact utilisé par Hal Lindsey et une multitude d’autres enseignants prophétiques actuels » [Robert Caringola, Seventy Weeks : The Historical Alternative, p. 35].

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[1] Mission : Moisson des Élus : Nous ne sommes pas aussi optimistes que l’auteur de cet article, car les fruits de cette propagande de fausse doctrine, croyons-nous, ne saurait être l’œuvre de chrétiens à qui Dieu aurait promis de les conduire dans toute la vérité (Jean 16:13). N’oublions pas que l’apôtre Pierre, après les remontrances de Jésus, s’est repenti. Ces personnages-ci, après qu’on leur eut montré leurs erreurs, persistent toujours et signent leur faux enseignements. Quoi qu’on en dise, un faux prophète demeure un faux prophète…!




D.119 – Lorsque le fleuve d’Euphrate s’assèchera

 

Extrait du Chapitre 10 du livre

Exploding the Israel Deception (Explosion de la supercherie sur Israël)

Par Steve Wohlberg

« Le sixième ange versa sa coupe sur le grand fleuve de lEuphrate ; et son eau sécha, pour que le chemin des rois de lOrient fût préparé » (Apocalypse 16:12). Pour comprendre correctement cette prophétie, nous devons tout d’abord étudier certains éléments de l’histoire biblique ancienne concernant Israël et Babylone. En 605 avant J.C., « Nébucadnetsar, roi de Babylone, vint contre Jérusalem et lassiégea » (Daniel 1:1). Jérusalem fut conquise et Israël fut amené captif pendant 70 ans (Daniel 9:2). Après ces 70 ans, il se produisit un étonnant jeu de circonstances. L’Euphrate s’assécha, Babylone fut conquise par l’est et Israël fut délivré. Comme nous allons bientôt le voir, cette histoire pose le décor d’une compréhension véritable d’Apocalypse 16:12.

L’ancienne ville de Babylone était sise sur le fleuve de l’Euphrate (Jérémie 51:63-63). Un mur entourait la cité. Le fleuve Euphrate traversait Babylone en entrant et en sortant par deux grilles garnies de pointes dont les barres d’acier s’enfonçaient jusqu’au fond de la rivière. Lorsque les doubles portes étaient fermées et que toutes les autres entrées étaient closes, Babylone s’avérait inexpugnable. L’ancienne Babylone en était fort « orgueilleuse », « une coupe d’or, qui enivrait … les nations … de son vin » (Jérémie 50:32 ; 51:7). Pourtant, elle devait tomber soudainement et être détruite (Jérémie 51:8). Ensuite, Dieu devait appeler Israël en lui disant : « Sortez du milieu d’elle, mon peuple » (Jérémie 51:45). Comme nous allons le voir, ces paroles exactes sont répétées dans le livre de l’Apocalypse à l’Israël spirituel à propos de l’importance qu’il y a à sortir de la Babylone moderne (Apocalypse 17:4-5 ; 18:2-8).

En l’an 538 avant J.C., lors de la nuit de la chute de Babylone, son roi et ses sujets étaient ivres de vin (Daniel 5). Les gardes le furent aussi et ils oublièrent de fermer entièrement les portes doubles. Plus de 100 ans auparavant, Dieu avait prédit, concernant Babylone et l’Euphrate : « Sois desséché, et je tarirai tes fleuves » (Ésaïe 44:27). Le Seigneur avait aussi parlé de « Cyrus » qui conquit Babylone, en disant : « Cyrus, que jai pris par la main droite, pour terrasser devant lui les nations et délier les ceintures des rois, pour ouvrir les portes devant lui, tellement quelles ne soient plus fermées » (Ésaïe 45:1). Dieu appelle Cyrus « mon pasteur » et « son oint » (Ésaïe 44:28 ; 45:1). Ainsi donc, Cyrus était une préfigure de Jésus-Christ. Et il venait « du Levant » (Ésaïe 46:11) !

Dans le British Museum de Londres repose le célèbre Cylindre de Cyrus. Il décrit comment Cyrus, général du roi Darius, conquit Babylone. Cyrus et son armée creusèrent des tranchées en amont, le long du fleuve Euphrate. En détournant l’eau, la rivière baissa graduellement de niveau dans son lit traversant la ville de Babylone. Personne ne le remarqua. À la nuit tombée, au plus fort des festivités bien arrosées de Belshatsar, le niveau devint assez bas pour permettre à Cyrus et à ses hommes de se glisser sous les grilles des portes doubles demeurées ouvertes. Rapidement, ils se répandirent dans la cité condamnée, tuèrent le roi (Daniel 5:30) et conquirent Babylone. Par la suite, Cyrus émit un décret laissant aller Israël (Esdras, chapitre 1).

Le livre de l’Apocalypse utilise les événements, la géographie et la terminologie de l’Ancien Testament, et les appliquent ensuite de manière universelle à Jésus-Christ, à l’Israël de Dieu et à la Babylone moderne de la fin des temps. L’échec à bien discerner ce principe a mené à une mauvaise compréhension générale d’Apocalypse, une concentration fausse sur le Proche-Orient et à la supercherie !

Dans Apocalypse, chapitre 17, un saint ange dit à l’apôtre Jean : « Viens, je te montrerai le châtiment de la grande prostituée, qui est assise sur les grosses eaux … Et il me transporta en esprit dans un désert ; et je vis une femme assise sur une bête de couleur écarlate, pleine de noms de blasphème … La femme … tenait à la main une coupe d’or … Et sur son front était écrit un nom : Mystère : Babylone la grande, la mère des fornicateurs et des abominations de la terre » (Apocalypse 17:1, 3, 4, 5). Jean vit cette femme « en esprit ». Puissions-nous de même être « en Esprit » afin de comprendre cette prophétie !

Notez bien ceci. Jean voit une Mystère-Babylone « assise sur les grosses eaux ». Elle tient aussi « une coupe d’or », exactement comme nous l’avons lu dans Jérémie ! Or, cette « Mystère Babylone » n’est pas la même que l’ancienne ville de Babylone du Proche-Orient. Et les « grosses eaux » sur lesquelles elle est assise ne se réfèrent certainement pas de manière littérale au fleuve Euphrate qui coule aujourd’hui dans l’Irak moderne. Non ! L’interprète angélique de l’Apocalypse a dit : « Les eaux que tu as vues, sur lesquelles la prostituée est assise, sont des peuples, et une multitude, et des nations, et des langues » (Apocalypse 17:15).

Le génie de l’Apocalypse, c’est d’avoir utilisé l’histoire de l’Ancien Testament et de l’appliquer ensuite spirituellement à une Mystère-Babylone qui s’assoit maintenant sur « les grosses eaux » d’un fleuve Euphrate spirituel ! D’après l’ange, cette rivière de « grosses eaux » représente, en réalité, « des peuples, et une multitude, et des nations, et des langues » autour du monde qui supportent la Mystère-Babylone et ses séductions globales (Apocalypse 17:15 ; 18:23). Faisant écho aux paroles anciennes du prophète Jérémie, en les appliquant toutefois de façon spirituelle et globale, l’Apocalypse dit : « Elle est tombée, elle est tombée, Babylone, la grande ville, parce quelle a abreuvé toutes les nations du vin de la fureur de son impudicité » (Apocalypse 14:8).

L’erreur de ceux qui adoptent la méthode d’interprétation des prophéties « Proche-Orient littéral » de l’Apocalypse découle de :

  1. La croyance que ces prophéties doivent nécessairement se rapporter à l’Israël selon la chair ;

  2. un manque d’étude des racines historiques de l’Ancien Testament derrière les prophéties de l’Apocalypse ;

  3. un manque d’application de cette histoire à l’Israël selon l’Esprit et aux ennemis globaux du Seigneur, de manière spirituelle et universelle.

Les interprètes modernes appliquent habituellement les expressions « Babylone », « Euphrate » et « rois de l’Orient » à une ville littérale, à un fleuve littéral et à des armées littérales du Proche-Orient. Or, l’Apocalypse parle de ce « qui est appelée spirituellement Sodome et Égypte » concernant une « Mystère Babylone », au sujet de « grosses eaux » qui représentent « des peuples, et une multitude, et des nations et des langues » (Apocalypse 11:8 ; 17:1, 5, 15).

Nous pourrions comparer cette question au fait de porter deux paires de lunettes différentes. Si nous portons les « lunettes d’un Proche-Orient littéral » et que nous lisons l’Apocalypse, nous « verrons » ces prophéties s’appliquer à un Israël selon la chair. Mais si nous portons les « lunettes du symbolisme du Proche-Orient », et lisons alors l’Apocalypse, nous « verrons » ainsi ces prophéties s’appliquer à l’Israël selon l’Esprit. Paul a écrit aux chrétiens : « Pour vous, vous n’êtes point dans la chair, mais dans l’esprit » (Romains 8:9). Si nous portons les mauvaises lunettes et que nous interprétons les prophéties selon la chair, nous allons nous retrouver plus aveugles qu’une chauve-souris ou une taupe. Mais si nous mettons la bonne paire de lunettes et que nous interprétons les prophéties selon l’Esprit, nous pourrons alors dire : « C’est que j’étais aveugle, et que maintenant je vois » (Jean 9:25).

Une femme, dans les prophéties, représente une église. L’Église de Jésus-Christ est appelée « Son épouse » qui « s’est parée » pour les noces de l’Agneau (Apocalypse 19:7-8). Cette femme nommée « Mystère-Babylone » représente une forme faussée du christianisme, qui s’est révoltée contre Dieu et qui conduit maintenant « des peuples, et une multitude, et des nations et des langues » hors de la vérité de Jésus-Christ ! Comme l’Israël ancien dans ses jours les plus sombres, cette Babylone moderne « s’est prostituée » (Ézéchiel 16:1-2, 15, 35). Elle enivre même aujourd’hui « toutes les nations » de « son vin » qui représente ses fausses doctrines. La Mystère-Babylone renie aujourd’hui « le mystère de Christ » que nous avons étudié au chapitre 7. Elle rebâtit un mur entre les Juifs et les Gentils — mur que Jésus-Christ avait aboli à la croix (Éphésiens 2:14-17).

Dans l’Ancien Testament, quand Cyrus a asséché un fleuve Euphrate littéral, Dieu a dit aux Juifs littéraux de sortir de la Babylone littérale. Dieu plaida ainsi : « Sortez du milieu delle, mon peuple, et que chacun sauve sa vie devant lardeur de la colère de lÉternel ! » (Jérémie 51:45). Ce même appel se fait maintenant entendre dans l’Apocalypse à ceux qui vivent au sein de la Babylone spirituelle. Dieu dit : « Sortez du milieu delle, mon peuple ; de peur que, participant à ses péchés, vous nayez aussi part à ses plaies » (Apocalypse 14:8).

À l’intérieur de la Babylone spirituelle d’aujourd’hui, il y a un grand nombre de chrétiens véritables qui servent le Seigneur au mieux de leurs possibilités. Cela s’applique à beaucoup de ceux qui enseignent, même actuellement, une fausse prophétie. Cependant, Dieu les appelle toujours « Mon peuple ». Dieu les considère avec miséricorde comme faisant partie de Son Israël spirituel. Mais ils sont dans la confusion ! Le mot « Babylone » signifie confusion. À cause de la confusion des religions mondiales d’aujourd’hui, spécialement en ce qui regarde la prophétie biblique, des millions d’enfants du Seigneur croient à de fausses théories à propos de la fin des temps. Pourtant, selon Apocalypse 18:4, Jésus-Christ nous appelle en ce moment à « sortir du milieu » de la confusion spirituelle et à pénétrer dans la vérité de Sa Parole ! Nous devons tous quitter Babylone avant qu’il ne soit trop tard ! Le fleuve va bientôt se tarir !

« Le sixième ange versa sa coupe sur le grand fleuve de lEuphrate ; et son eau sécha » (Apocalypse 16:12). « Babylone la Grande » est maintenant assise sur « le grand fleuve de l’Euphrate ». Le fleuve représente « des peuples, et une multitude, et des nations et des langues » autour du monde qui, refusant de sortir, continuent de soutenir les fausses doctrines de Mystère-Babylone. Bientôt, le « sixième ange » va verser « sa coupe sur le grand fleuve de l’Euphrate ». Cette coupe est l’une des sept « coupes de la colère de Dieu » (Apocalypse 16:1). Donc, c’est la colère de Dieu, et non pas la Turquie moderne, qui va assécher l’Euphrate ! Qu’est-ce que cela veut dire ? Tenez-vous bien. Cela signifie que la colère de Dieu sera bientôt déversée sur les gens qui persistent à supporter les supercheries de Babylone !

Lorsque les « peuples, et une multitude, et des nations et des langues » qui ont soutenu la Babylone moderne jusqu’à la fin subiront finalement la colère de Dieu, ils réaliseront alors qu’ils ont été trompés. Puis, ils « haïront la prostituée, la désoleront et la dépouilleront et mangeront ses chairs, et la consumeront dans le feu » (Apocalypse 17:16). Leur soutien envers Babylone s’évanouira. C’est ainsi que les eaux de Babylone seront asséchées, préparant le chemin aux « rois de l’Orient » (Apocalypse 16:12).

Cyrus est venu « du Levant » pour conquérir l’ancienne Babylone (Ésaïe 44:26-28 ; 46:11). Le mot levant veut dire « est ». Le mot « Cyrus » signifie soleil. Cyrus fut une préfigure de Jésus-Christ, le « Soleil de justice » (Malachie 4:2). Dans l’Apocalypse, les anges de Dieu arrivent de l’Orient (Apocalypse 7:2). Jésus a dit : « Car, comme l’éclair sort de l’orient et se fait voir jusqu’à l’occident, il en sera aussi de même de l’avènement du Fils de l’homme » (Matthieu 24:27). Jésus S’en vient de l’Orient avec les armées du ciel, en tant que « Roi des rois, et Seigneur des seigneurs » (Apocalypse 19:14, 16). Donc, les « rois de l’Orient » ne sont pas les Chinois, mais le Roi Jésus et Ses armées qui descendront bientôt des cieux, du Levant, pour conquérir la Babylone moderne et délivrer Israël à Armageddon !

Quel Israël Jésus va-t-Il délivrer ? Ce sera sûrement un Israël selon l’Esprit qui, ayant choisi de marcher selon l’Esprit, et d’interpréter la prophétie selon l’Esprit, a aussi choisi de « sortir » de Mystère-Babylone et oublier ses idées charnelles (Galates 5:16, 25 ; Apocalypse 18:4). Faisons partie de cet Israël !




D.118 – Dieu parle-t-Il par l’intermédiaire des sorcières ?

 

Une étude de 1 Samuel 28

Par Roch Richer

Il y a quelque temps, un frère chrétien m’a amené à étudier un passage de l’Ancien Testament où Il semblait y avoir un prophète de l’Éternel qui fut apparu à un roi d’Israël pour lui annoncer un oracle de Dieu. Ce passage se trouve dans 1 Samuel 28. On y voit que le roi Saül consulta une sorcière, ou médium, pour faire apparaître le prophète Samuel qui était mort auparavant. Mon frère chrétien était convaincu qu’il s’agissait bel et bien de Samuel auquel Dieu aurait commandé d’apparaître à Saül pour lui apprendre une leçon.

Comment concilier ce passage avec les sévères recommandations de Dieu à l’effet qu’Israël ne devait pas faire appel à la magie et à la sorcellerie pour connaître le futur ou obtenir des faveurs ? Voyez ce que dit l’Éternel :

 « Ne vous adressez point à ceux qui évoquent les esprits, ni aux devins ; ne les consultez pas pour vous souiller avec eux ; Je suis l’Éternel, votre Dieu » (Lévitique 19:31).

 « Quand tu seras entré au pays que l’Éternel ton Dieu te donne, tu n’apprendras point à imiter les abominations de ces nations-là. 10Il ne se trouvera personne parmi toi qui fasse passer par le feu son fils ou sa fille ; ni de devin, ni pronostiqueur, ni enchanteur, ni magicien, 11Ni personne qui use de maléfices, ni personne qui consulte un sorcier, ni aucun diseur de bonne aventure, ni personne qui interroge les morts. 12Car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel, et c’est à cause de ces abominations que l’Éternel ton Dieu chasse ces nations de devant toi » (Deutéronome 18:9-12).

 « Et si l’on vous dit : “Consultez les évocateurs d’esprits et les devins, ceux qui chuchotent et qui murmurent”, dites : Un peuple n’ira-t-il pas vers son Dieu ? Pour les vivants, s’adressera-t-il aux morts ? 20À la loi et au témoignage ! Et si le peuple ne parle pas ainsi, point d’aurore pour lui ! » (Ésaïe 8:19-20).

Dieu Se serait-Il contredit et aurait-Il voulu Se servir de quelque chose qu’Il condamnait si vertement pour « apprendre une leçon » à Saül ? Dieu parle-t-Il par l’intermédiaire des sorcières ou des êtres possédés par des démons ? Ou se peut-il que des démons puissent dire des vérités divines afin de tromper leurs auditeurs ? Prenons l’exemple d’une femme qui était possédée par un esprit maléfique, dans Actes 16:16 à 18 : « Or, comme nous allions à la prière, une servante qui avait un esprit de Python, et qui procurait un grand profil à ses maîtres en devinant, nous rencontra. 17Ayant suivi Paul et nous, elle s’écria en disant : Ces hommes sont des serviteurs du Dieu très haut, qui vous annoncent la voie du salut. 18Elle fit cela pendant plusieurs jours ; mais Paul, en étant importuné, se retourna, et dit à l’esprit : Je te commande au nom de Jésus-Christ, de sortir de cette fille. Et il en sortit au même instant. »

Cette femme, et donc le démon qui l’habitait, disait la vérité : Paul et ses compagnons étaient vraiment des serviteurs du Dieu très haut et annonçaient réellement la voie du salut ; il n’y a pas de doute là-dessus. Or, pourrait-on croire que cette litanie, étalée sur plusieurs jours, était commandée par Dieu au démon ? Assurément non ! Mais Satan voulait que le message de l’évangile soit associé, dans l’esprit des gens à une de ses servantes que tout le monde autour d’elle devait reconnaître comme une puissante médium et sorcière. De plus, Paul n’aurait jamais osé défier quelque chose qui aurait été commandé par Dieu, si tel avait été le cas.

Pourquoi en serait-il autrement du passage de 1 Samuel 28 ? Avant d’examiner soigneusement le passage en question, jetons un coup d’œil sur ce qu’il a eu comme résultat. Dans 1 Chroniques 10:13-14, nous voyons ce que le geste de Saül lui a attiré :

« Ainsi mourut Saül, à cause de la faute qu’il avait commise contre l’Éternel, au sujet de la parole de l’Éternel qu’il n’avait point observée, et aussi parce qu’il interrogea et consulta ceux qui évoquent les esprits.14Il ne consulta point l’Éternel, et l’Éternel le fit mourir, et transféra la royauté à David, fils d’Isaï. »

Ce passage est sans équivoque : Dieu ne S’est certainement pas servi d’une médium de Satan pour parler à Saül. Au contraire, Il a puni sévèrement Saül parce qu’il avait consulté la sorcière d’En-Dor. Partant de ce fait, analysons le passage. À partir du premier verset de 1 Samuel 28, nous voyons que les Philistins, nation ennemie d’Israël, se préparaient à lui faire la guerre. Au verset 3, Dieu tient à spécifier que Samuel était bel et bien mort. Dans d’autres articles, nous élaborons sur le fait que les morts ne reviennent pas parmi les vivants et que leur « âme » ne flotte pas ici ou là. Dans le même verset, il est aussi spécifié que Saül avait « ôté du pays les magiciens et les devins. »

Mais son travail était négligé parce qu’il en restait encore, ce dont il se rendait parfaitement compte étant donné qu’il parvint à dénicher une femme qui connaissait la magie. Or, auparavant, Saül avait quand même tenu à consulter l’Éternel. Mais, au verset 6, il est dit que l’Éternel ne lui répondit point, ni par des songes, ni par l’Urim[1] , ni par les prophètes. » Aurait-il été dans la logique divine de refuser de parler à Saül par un songe, l’urim ou un prophète, mais de lui accorder Sa Parole par le moyen d’une sorcière ? Si vraiment Dieu eût voulu parler à Saül, Il disposait de meilleurs moyens, tous conséquents avec Sa propre Parole !

Voyant que l’Éternel ne lui répondait pas, car il s’était déjà passablement éloigné de son Créateur, Saül décida d’aller plus bas dans sa déchéance et de consulter une femme médium (v. 7). Ses serviteurs lui en indiquèrent une.

« 8Alors Saül se déguisa, et prit d’autres habits, et s’en alla, lui et deux hommes avec lui ; et ils arrivèrent de nuit chez cette femme. Et Saül lui dit : Prédis-moi, je te pris, par la magie ; et fais-moi monter celui que je te dirai. »

Étant donné qu’il venait d’exterminer et de chasser les magiciens et les devins du pays, Saül savait pertinemment que, s’il voulait en consulter une, il lui fallait l’approcher sans dévoiler son identité, sinon on l’aurait fui comme la peste. La réaction de la femme est ainsi fort compréhensible.

« 9Mais la femme lui répondit : Voici, tu sais ce que Saül a fait… » Vous remarquerez qu’elle ne reconnaît pas Saül. « …comment il a ôté du pays les magiciens et les devins ; pourquoi donc dresses-tu un piège à ma vie, pour me faire mourir ? » Sans aucun doute y avait-il eu beaucoup de délation et de dénonciation pour faire sortir les magiciens et les devins de leurs trous où ils avaient dû se cacher pendant la chasse aux sorcières de Saül. Les séquelles restaient. Mais, au verset 10, le roi Saül la rassure : « Alors Saül lui jura par l’Éternel, et lui dit : L’Éternel est vivant ! il ne t’arrivera aucun mal pour cela. » Notez l’ironie : Saül jure par l’Éternel que Dieu ne punira pas la femme parce qu’elle s’apprête à faire ce que l’Éternel considère comme une pratique abominable ! Saül avait vraiment atteint un grand degré d’obscurcissement.

« 11Alors la femme dit : Qui veux-tu que je te fasse monter ? Et il répondit : Fais-moi monter Samuel. 12 Et quand la femme vit Samuel, elle poussa un grand cri, et elle dit à Saül : Pourquoi m’as-tu trompée ? tu es Saül ! » Remarquez bien. La femme ne fut pas effrayée du fait qu’elle voyait un esprit ayant l’apparence de Samuel — elle devait bien s’attendre à ce qu’un Samuel apparaisse, depuis le temps qu’elle exerçait ce « métier » — elle fut effrayée de reconnaître Saül ! Elle croyait à un guet-apens pour la faire mourir ou, à tout le moins, la faire chasser du pays. Son cri d’alarme est assez évident. C’est pourquoi Saül doit la calmer : « 13Et le roi lui répondit : Ne crains point ; mais que vois-tu ? Et la femme dit à Saül : Je vois un dieu qui monte de la terre. »

La femme spirite prétendait pouvoir communiquer avec les morts en les faisant monter du tombeau. À cette époque-là, ce procédé était pratique courante chez les païens parce qu’ils savaient que les morts étaient toujours dans leurs tombeaux. Aujourd’hui, les médiums font produire aux esprits des sons semblant provenir de l’air ambiant, la croyance générale moderne étant que les morts ne sont plus dans leurs tombes, mais quelque part dans l’au-delà, et qu’ils sont pleinement conscients de leur état. L’on prétend même, sans apporter de preuve, qu’ils sont au ciel, ou au purgatoire, ou même en enfer, ces lieux n’étant que pure fruit de l’imagination humaine.

La réponse de la femme étant quelque peu floue, Saül demande plus de précision : « 14Et il lui dit : Comment est-il fait ? Elle répondit : C’est un vieillard qui monte, et il est couvert d’un manteau. Et Saül comprit que c’était Samuel ; et il s’inclina le visage contre terre, et se prosterna. »

Trois éléments, ici, nous montrent qu’il ne s’agissait pas du prophète Samuel, mais d’un démon. Premièrement, le « vieillard » fait une apparition pour le moins lugubre, ce qui ne s’apparente nullement avec les apparitions que les anges de Dieu et les messagers de Dieu font. Ceux-ci n’apparaissent pas d’une manière ténébreuse. Deuxièmement, c’est Saül qui a déduit personnellement qu’il devait s’agir de Samuel et non d’un démon. Il « comprit ». Le verbe n’a pas le sens de « s’apercevoir de manière formelle ». Troisièmement, et le point le plus important, Saül s’est prosterné devant ce « Samuel » et ce dernier, comme vous le voyez dans le verset suivant, ne dit rien à Saül à ce sujet. Or JAMAIS un serviteur de Dieu va-t-il accepter qu’un homme se prosterne devant lui ! C’est un geste qui n’est réservé que pour le Seigneur. Mais les démons adorent cela !

Voyez l’exemple de l’ange qui parlait à Jean dans sa vision sur l’île de Patmos, dans Apocalypse 19:10 : « Or, je me jetai à ses pieds pour l’adorer ; mais il me dit : Garde-toi de le faire ; je suis ton compagnon de service et celui de tes frères qui ont le témoignage de Jésus. Adore Dieu, car le témoignage de Jésus, c’est l’esprit de prophétie. » La même chose se reproduit dans Apocalypse 22:8-9

Au verset 15, « Samuel » demande à Saül pourquoi il l’a dérangé. Saül lui raconte ses problèmes avec les Philistins et avec Dieu. « 16Mais Samuel dit : Pourquoi donc me consultes-tu, puisque l’Éternel s’est retiré de toi, et qu’il est devenu ton ennemi ? 17Or, l’Éternel a fait selon ce qu’il avait dit par moi ; l’Éternel a arraché le royaume d’entre tes mains, et l’a donné à ton prochain, à David. 18Puisque tu n’as point obéi à la voix de l’Éternel, et que tu n’as point exécuté l’ardeur de sa colère contre Amalek, à cause de cela l’Éternel te traite aujourd’hui de cette manière. 19Et l’Éternel livrera même Israël avec toi entre les mains des Philistins ; et demain, toi et tes fils vous serez avec moi ; l’Éternel livrera même le camp d’Israël entre les mains des Philistins. » Ensuite de quoi, Saül en tomba malade, effrayé de ces paroles.

Certaines personnes semblent incapables de croire que des prédictions sur l’avenir puissent venir des démons. Pourtant, les divers commerces démoniaques des cartomanciens, diseurs de bonne aventure et autres pronostiqueurs ont précisément ce but. Si les démons ne pouvaient pas prédire un tant soit peu de l’avenir, ces commerces n’auraient jamais existé. Comment des esprits iniques peuvent-ils savoir ce qui va arriver ? Tout simplement parce qu’il arrive que Dieu le leur fasse connaître ! À plusieurs reprises, dans la Bible, nous apprenons que Dieu a fait connaître Ses desseins aux esprits, mêmes iniques.

Par exemple, voyez 1 Rois 22:21-23 : « Alors un esprit s’avança et se tint devant l’Éternel, et dit : Je le séduirai. Et l’Éternel lui dit : Comment ? 22Et il répondit : Je sortirai, et je serai un esprit de mensonge dans la bouche de tous ses prophètes. Et l’Éternel dit : Tu le séduiras, et même tu en viendras à bout. Sors, et fais ainsi. 23Maintenant donc, voici, l’Éternel a mis un esprit de mensonge dans la bouche de tous tes prophètes que voilà ; et l’Éternel a prononcé du mal contre toi. » Vous retrouverez le même passage dans 2 Chroniques 18:21-22. Cet exemple nous éclaire sur la façon que se produit ce genre d’événement. Saül a certainement dû se faire séduire par un esprit inique équivalent.

Vous trouverez également beaucoup d’intérêt à lire le premier chapitre du livre de Job qui donne le compte-rendu de la façon de faire de Satan pour discréditer les enfants de Dieu. N’oubliez pas que des phénomènes paranormaux semblables vont se produire à une échelle prodigieuse aux temps de la fin, comme nous pouvons le lire dans Apocalypse 9:3-5, alors que des démons seront lâchés sur la population des habitants de la terre, afin de les influencer pendant cinq mois par le moyen d’une effroyable torture mentale.

Dieu est le Souverain suprême de l’univers, mais, depuis les six mille ans de l’existence de l’humanité et ses sociétés, Il permet à Satan et ses anges déchus d’exercer une influence sur le monde. Satan est maître des royaumes de la terre : « Et le diable lui dit : Je te donnerai toute cette puissance et la gloire de ces royaumes ; car elle m’a été donnée, et je la donne à qui je veux » (Luc 4:6). Pourquoi Dieu permet-Il cela ? Parce que le premier homme, Adam, a décidé de s’arroger la prérogative de produire lui-même sa connaissance du bien et du mal, obéissant ainsi à Satan plutôt qu’à Dieu. L’« esprit familier » qui se manifesta à la sorcière d’En-Dor n’était autre que Satan lui-même ou l’un de ses démons. Il était donc en mesure de savoir que Dieu allait livrer Saül aux Philistins le lendemain. Ce qu’il s’empressa de révéler à Saül afin que celui-ci croie que c’était bien Samuel qui lui parlait.

Qu’arriva-t-il à Saül pour avoir consulté un médium dans le dessein de connaître l’avenir ? Vous l’avez lu dans 1 Chroniques 10:13-14.

Dieu ne manque donc pas de moyens pour communiquer Ses directives à Ses serviteurs ou aux autres hommes pour avoir besoin de parler par la bouche des démons. Ce sont eux qui prennent l’initiative de dévoiler des choses aux hommes et Dieu défend formellement aux hommes de faire appel aux esprits pour connaître l’avenir ou pour obtenir des faveurs.

Attachons-nous donc à fuir Satan (Jacques 4:7) et à nous rapprocher sans cesse de notre Créateur et Sauveur. Ainsi, nous ne craindrons jamais l’avenir, car il s’annonce des plus extraordinaires pour les serviteurs de Dieu.

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[1] Urim et Thummim (Lumières et Perfections) : Au dire de certains, il s’agirait là du nom collectif donné aux pierres enchâssées sur le pectoral. Mais Lévitique 8:8 dit que l’urim et le thummim s’ajoutaient aux pierres précieuses du pectoral ; par conséquent, il faudrait les en distinguer ; de plus, on les consultait en certaines occasions pour connaître la volonté divine (Nombres 27:21 ; Deutéronome 33:8 ; Esdras 2:63). L’urim et le thummim préfiguraient les lumières et les perfections de Christ, notre souverain Sacrificateur [Note 1 de Exode 28:30 de la Bible de Références Scofield, version Louis-Segond, édition 1975, p. 110].