D’autres révélations à propos du 7 octobre et de « l’Exception Israël »

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Bulletin du pasteur Chuck Baldwin

11 janvier 2024

Depuis l’attaque du Hamas contre l’armée israélienne, le 7 octobre, Israël et ses propagandistes contrôlés des médias occidentaux ne font que se référer sans cesse à cette attaque comme d’un acte de « terrorisme » d’une sauvagerie complète contre des civils israéliens – y compris des enfants et des bébés.

Larry Johnson nous aide à dévoiler la vérité concernant l’attaque du 7 octobre, dans un reportage intitulé Revisiting The October 7 Hamas Attack – Did Israel Kill Most Of The Israeli Civilians ? (Réexamen de l’attaque du Hamas du 7 octobre – Israël aurait-il tué la plupart des civils israéliens ?)

Pour ceux qui ne seraient pas enclins à lire jusqu’à la fin, voici l’essentiel – des sources israéliennes admettent que l’armée israélienne a tué de ses propres civils à cause du terme contradictoire de « feu amical ».

À la suite de cette débâcle, le gouvernement israélien a œuvré avec acharnement pour proclamer que l’attaque du Hamas était du terrorisme insensé qui n’avait d’autre but que le massacre des Juifs. Le gouvernement de Netanyahu a menti au sujet d’une quarantaine de bébés assassinés et de femmes violées par le Hamas. Ce n’est pas vrai. Les seuls enfants tués ce jour-là furent victimes de l’armée israélienne.

Les médias israéliens ont rapporté plus tôt qu’une jeune fille de douze ans, Liel Hetzroni, fut tuée dans l’attaque du 7 octobre par le Hamas dans le kibboutz Be’eri au sud d’Israël.

Selon les rapports, à la suite de l’assassinat de Liel, son grand-père Avia, son frère jumeau Yanai et sa tante Ayala furent amenés dans un autre endroit où ils furent tués avec plus de dix autres otages, et ensuite le Hamas aurait mis le feu au bâtiment…

Cependant, après que Yasmin Porat, qui était dans la maison où les jumeaux étaient détenus otages, eut dit que les décès furent causés par le tir des tanks israéliens, Hadas Dagan, propriétaire de la maison où les otages étaient détenus, brisa également le silence.

Dans une entrevue à Channel 12 en Israël, Dagan confirma que l’armée israélienne attaqua la maison, où les civils israéliens étaient détenus par le Hamas, avec des tirs de tanks et de l’armement lourd.

Racontant l’horreur de cette tuerie de quatorze personnes dans la maison, dont son mari, Dagan parla du moment où les soldats israéliens sont arrivés en face de la maison. « À ce point-ci, il devint clair à mes yeux que notre rôle était de servir de bouclier humain entre nos forces (israéliennes) qui arrivaient et eux (le Hamas). »

Comme je l’ai fait remarquer dans un post précédent, le Hamas frappa des éléments de l’élite de la Brigade Golani et tua 72 de ses membres. Ce n’est pas du terrorisme, c’est la guerre.

Israël a fait circuler des déclarations non vérifiées disant que des militants du Hama avaient décapité une quarantaine de bébés, le 7 octobre, mais elles furent en grande partie réfutées comme de la propagande qui, disent les critiques, était destinée à gagner la sympathie pour Israël dans le but de mettre à exécution une punition collective contre les 2,2 millions d’habitants de Gaza. Toutefois, un examen plus minutieux des événements par The Grayzone raconte une histoire différente : histoire dans laquelle l’armée israélienne porte elle-même la responsabilité d’un grand nombre de décès de civils. Non seulement les détails émergeants contredisent-ils la version du gouvernement sur les événements, mais ils indiquent que, dans le chaos de la bataille, les tirs israéliens imprudents menèrent probablement à des pertes significatives au sein de la population israélienne.

La témoin Danielle Rachiel fournit encore davantage de preuves, disant qu’elle a presque été tuée en échappant à l’attaque du Hamas au festival musical de Nova. Pendant qu’elle conduisait pour se rendre à un endroit sécuritaire, les forces de sécurité israéliennes se sont mises à tirer directement sur son véhicule jusqu’à ce qu’elle crie en hébreu afin de s’identifier en tant qu’Israélienne.

Le bulletin de nouvelles israélien, Yedioth Aharanoth, a dit dans son reportage que « les pilotes réalisèrent qu’il leur était extrêmement difficile de distinguer, au sein des avant-postes et des colonies occupées, qui était un terroriste et qui était un soldat ou un civil … Le rythme des tirs contre les milliers de terroristes était tout d’abord foudroyant, et, seulement après un certain temps, les pilotes commencèrent à ralentir les attaques et à sélectionner soigneusement les cibles. »

Pendant ce temps-là, des séquences vidéo à l’intérieur des kibboutz montraient une dévastation complète ressemblant au bombardement répété d’Israël sur Gaza au fil des années. Des pilotes d’hélicoptères Apache ont admis avoir tiré de manière continue et sans renseignement sur des cibles, alors que l’on ordonnait aux équipes de tanks de raser les maisons, sans tenir compte qu’il puisse y avoir des otages israéliens à l’intérieur.

Les gens qui peuvent avoir douté du reportage de GrayZone ont maintenant des preuves additionnelles donnant par la suite du poids au fait que des soldats israéliens ont assassiné trois otages israéliens qui échappaient de leurs ravisseurs du Hamas. Israël a passé des années à se vanter de sa force militaire professionnelle et capable. Aujourd’hui, en l’espace de moins de trois mois, l’armée israélienne fait face à un désastre de relations publiques. Au lieu d’être des soldats disciplinés commandés par des officiers capables, le monde voit une armée et une force aérienne indisciplinées, irresponsables et rapides sur la gâchette. L’Armée des États-Unis fut passée au goudron par le massacre de My Laï. La campagne militaire israélienne à Gaza est My Laï sur les stéroïdes.

Parlant « d’animaux humains » (terme de Netanyahu pour désigner les Palestiniens), voici deux courts clips vidéo montrant des soldats de l’FDI (Forces de Défense Israélienne) se vantant d’avoir tué des enfants.

Celui-ci est un clip de 14 secondes où un soldat de l’FDI flagornant de ce qu’il avait tiré sur une jeune fille de 12 ans, mais seulement parce qu’il ne pouvait trouver de bébés à fusiller.

Puis ce clip de 17 secondes où un soldat de l’FDI se vante d’avoir tiré deux petits enfants à la tête.

Et c’est le « Peuple Élu de Dieu » à propos duquel les évangéliques de partout persistent à nous dire que Dieu ne nous « bénira » pas si nous ne les soutenons pas ?

Je vous le dis carrément : le sionisme « chrétien » a pris naissance en Enfer.

Jésus a dit aux sionistes originaux, les Pharisiens : « Le père dont vous êtes issus c’est le démon, et vous voulez faire les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il n’a point persévéré dans la vérité, car la vérité n’est point en lui. Toutes les fois qu’il profère le mensonge, il parle de son propre fonds ; car il est menteur, et le père du mensonge » (Jean 8:44).

Les évangéliques restent indifférents devant ce spectacle de boucherie gratuite parce qu’elle est commise par des soldats israéliens – comme ils ont détourné la tête pour regarder ailleurs quand Israël a attaqué le USS Liberty en 1967. Je pense que la plupart des chrétiens sionistes soutiendraient l’État d’Israël si les soldats israéliens tireraient sur leurs propres mères.

L’Exception Israël (du journaliste chevronné Glenn Greenwald) :

L’ère du Droit Américain de Trump a amené avec elle des conflits internes, en grande partie cachés mais d’une grande ampleur, qui ont finalement éclaté devant les yeux du public. Il était plus que temps que ces incohérences doctrinales insoutenables – dont on nie aveuglément l’existence – soient mises pleinement à l’antenne et confrontées.

C’est exactement ce qui arrive enfin dans le sillage de l’indéfectible armement et financement illimités de l’administration Biden pour la guerre d’Israël à Gaza, y compris la requête de Biden d’un montant additionnel de 14 milliards de dollars pour la guerre d’Israël, au sommet des milliards qu’Israël obtient automatiquement chaque année des États-Unis. Bien que les fonctionnaires de Biden laissent filtrer périodiquement des déclarations « d’inquiétude » devant le nombre de civils qu’Israël tue à Gaza, en grande partie pour soulager la base de leurs électeurs de plus en plus en colère, ils refusent de manière indéfectible de considérer l’utilisation du levier américain et de contribuer à mettre quelque limite que ce soit aux actions israéliennes.

Comme le reconnaissent les principaux fonctionnaires israéliens, Biden a passé toute sa carrière comme un des supporteurs d’Israël les plus dévoués et indéfectibles. Ses discours déférents à la défense d’Israël au fil des décennies font de Bill Kristol un sobre discoureur en comparaison. Au cours de nombreuses années, Biden est devenu le plus gros récipiendaire de dons de la part du lobby pro-Israël, et avec raison. Peu se sont montrés d’un soutien aussi indéfectible envers ce pays étranger. Et depuis l’attaque du 7 octobre sur Israël, Biden est allé extrêmement loin pour protéger et soutenir Israël, allant même jusqu’à contourner l’exigence d’approbation du Congrès pour envoyer secrètement à Israël toutes les armes qu’il demandait et qu’il utilise maintenant pour anéantir la vie civile à Gaza.

Même un article de lundi dans le New York Times destiné à dépeindre les fonctionnaires de Biden profondément peinés de la destruction d’Israël à Gaza, reconnaît que « personne à l’interne [à la Maison Blanche] ne fait vraiment pression pour un changement dramatique de politique, comme de suspendre la fourniture d’armement à Israël – si ce n’est pour seule raison qu’ils comprennent que le président ne veut pas le faire. »

La vaste majorité des républicains du Congrès soutiennent la politique de Biden de financer et d’armer Israël, de la même façon que la vaste majorité d’entre eux soutinrent la politique de Biden d’armer et de financer la guerre en Ukraine. Mais dès le début de la guerre en Ukraine, il y eut une section non négligeable de républicains – composé largement de l’aile plus populiste et anti-interventionniste – qui s’opposa à la politique de guerre de Biden et vota « non » au financement américain de la guerre en Ukraine.

Bien qu’une poignée seulement de républicains au Congrès aient appliqué le même raisonnement au financement Biden de la guerre d’Israël, de nombreuses voix conservatrices influentes dénoncent maintenant la politique de guerre – et les plus larges financement et fourniture d’armement à Israël en général – en évoquant les mêmes principes non-interventionnistes de « l’Amérique d’abord ». qui les ont amenés à s’opposer de façon similaire au financement américain de la guerre en Ukraine.

Et de nombreux conservateurs influents se montrent maintenant particulièrement cinglants devant les continuelles tentatives d’éroder les droits à la liberté de parole aux États-Unis, et d’imposer diverses restrictions de parole sur les campus américains et partout ailleurs dans la vue de protéger Israël des critiques et de l’activisme s’opposant à ses actions.

Pendant des années, « l’Exception Israël » a signifié que l’on exige des conservateurs pro-Israël qu’ils abandonnent une multitude de valeurs politiques ostensiblement déterminées dans le but de protéger et de financer Israël, et d’imposer une censure répressive et des règlements de résiliation à la maison destinées à punir les critiques contre ce pays étranger et les réduire au silence.

Les Israéliens sont parfaitement au courant qu’il est interdit aux présidents américains de placer quelques limites que ce soit sur leurs actions, même lorsque les États-Unis financent les diverses guerres d’Israël et son armée. En 2001, Netanyahu fut attrapé sur vidéo en train de se moquer de la notion que les leaders américains pourraient entraver les attaques d’Israël sur les Palestiniens, se vantant de la facilité avec laquelle il pouvait mobiliser le soutien public américain en faveur d’Israël devant toute tentative présidentielle de se dresser contre Israël.

Encore cette semaine, plusieurs ministres des plus extrémistes d’Israël ont explicitement dit que le but d’Israël dans sa présente guerre était de faire le nettoyage ethnique des Palestiniens à Gaza. Après que la Maison Blanche de Biden eut annoncé qu’elle s’opposait à un tel objectif, le Ministre de la Sécurité d’Israël, Itamar Ben-Gvir, se moqua de la tentative américaine d’imposer des limites à son pays, disant : « Nous ne sommes pas une autre étoile du drapeau américain. »

Lorsque le représentant Mike Johnson (R-LA) fut nommé président de la Chambre, en octobre, il suivit une tradition de longue date en montant sur le podium de la Chambre afin de dévoiler aux Américains les priorités principales ce que sa présidence allait poursuivre. Après avoir décrété que « la plus grande menace contre notre sécurité nationale est la dette du pays, » il a ensuite annoncé que le premier projet de loi que le président entendait amener à la Chambre n’en était pas un pour aborder les nombreux problèmes des citoyens américains ou de s’attaquer à la dette nationale. Au lieu de cela, brillant de fierté, il dit que le premier projet de loi serait pour « soutenir notre cher ami Israël ».

Comme résultat de tout ceci, un grand nombre de conservateurs influents ont commencé à s’objecter de manière tout à fait vocale à cet Exception Israël défendue par beaucoup de législateurs républicains et d’experts conservateurs. Cela fit réagir les animateurs du Daily Wire, Candace Owens et Ben Shapiro, qui ont échangé publiquement des critiques acrimonieuses l’un contre l’autre. Le membre du Congrès Massie est apparu sur notre show le mois dernier pour révéler l’énorme dépense faite maintenant par l’AIPAC pour recruter contre lui au Kentucky un adversaire GOP de premier ordre afin de l’ôter du Congrès pour s’être opposer à l’insistance de Biden afin que l’Amérique finance la guerre d’Israël.

Les conservateurs se plaignent depuis longtemps que la gauche libérale américaine a recours à des accusations de bigoterie contre leurs opposants afin de détruire des réputations et d’étouffer les débats. Cela a toujours été un sujet de plainte ironique étant donné que beaucoup de conservateurs pro-Israël ont pour première tactique de hurler au racisme et d’accuser de bigoterie leurs opposants avec plus de désinvolture et de manière plus agressive que tout Guerrier de la Justice Sociale à cheveux pourpres d’Oberlin qu’ils prétendent détester.

Tout le monde sait que l’on sera étiqueté par les libéraux de raciste ou de nazi si l’on s’oppose, disons, aux politiques permissives d’immigration, ou à l’action d’affirmation, l’on sait tous que nous serons étiquetés, par les conservateurs pro-Israël et les néoconservateurs variés, de bigots, de nazis et d’antisémites pour avoir critiqué les actions du gouvernement d’Israël ou remis en question le financement américain de ses guerres. Ces deux factions ont beaucoup plus en commun, du moins au niveau tactique, qu’ils veulent bien l’admettre.

Accusations de bigoterie – particulièrement d’antisémitisme – est, et a toujours été, la tactique centrale des supporteurs d’Israël les plus dévoués en Amérique. Et il y a quelques domaines où cela a marché avec plus d’efficacité que cela a découragé, ou même empêché les citoyens américains de poser la question à savoir pourquoi ils doivent porter le fardeau de payer les guerres d’Israël et son armée, et pourquoi les États-Unis font tellement de sacrifices pour ce seul pays étranger.

Évidemment, la réponse à cette question de Greenwald, « Pourquoi », est fondée sur une SEULE raison : les omniprésents faux enseignements prophétiques basés sur Israël émanant de la vaste majorité des églises évangéliques d’Amérique, des réseaux de télévision et de radio, des écoles chrétiennes, des collèges et des universités, des livres et des annotations bibliques.

Le sionisme chrétien est une malédiction ; c’est une plaie ; c’est le destructeur ultime de tout ce qui est vrai, honnête et bon.

Et comme l’a noté Greenwald, Joe Biden est le plus gros récipiendaire de l’argent du lobby israélien, mais il n’est certainement pas le seul. La vaste majorité des membres du Congrès et des sénateurs sont « payés » par Israël.

Juste pour le plaisir, voici la liste des dix principaux récipiendaires du financement israélien (des pots-de-vin) :

  1. Joe Biden
  2. Robert Menendez
  3. Mitch McConnell
  4. Chuck Schumer
  5. Steny Hoyer
  6. Ted Cruz
  7. Ron Wyden
  8. Dick Durbin
  9. Josh Gottheimer
  10. Shontel Brown

P.S. : Nous venons tout juste de recevoir un nouvel arrivage du livre blockbuster d’Ilan Pappe, The Ethnic Cleansing of Palestine. L’éditeur a tout vendu par deux fois ce livre depuis le 7 octobre. Pour vous assurer de recevoir ce livre avant qu’il soit à nouveau épuisé, je vous suggère de le commander rapidement.

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