D.536 – Écouter la voix de son Maître

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Par Joseph Sakala

Dans Exode 21:5-6, nous lisons : « Que si l’esclave dit : J’aime mon maître, ma femme et mes enfants ; je ne veux pas sortir pour être libre ; alors son maître l’amènera devant Dieu et le fera approcher de la porte ou du poteau, et son maître lui percera l’oreille avec un poinçon, et il le servira toujours. » Cette ordonnance mosaïque ressemble drôlement à ce que nous avons ressenti lorsque nous avons répondu à l’appel de Dieu, afin de Lui appartenir. Car cette ordonnance est centrée sur les membres les plus humbles de la société qui reconnaissent la réalité d’être un esclave de Dieu, établissant ainsi les priorités du Seigneur sur nous.

Cela nous fait également reconnaître la venue de notre Sauveur qui est venu payer la pénalité encourue par la transgression de la loi par chacun de nous, à cause des péchés que nous avons commis, nous délivrant ainsi de cette loi et nous sauvant par Sa grâce. Nous étions esclaves de Satan ; cependant, ayant entendu la voix de Dieu, notre engagement fut alors symbolisé par la perception de Sa voix à notre oreille, afin que nous en venions à n’écouter que Sa voix seulement. Lisez cette prière de David, dans Psaume 40:6-8 : « Éternel, mon Dieu, tu as multiplié tes merveilles et tes pensées en notre faveur ; nul ne peut être comparé à toi. Veux-je les publier et les dire ? Elles sont trop nombreuses pour les raconter. Tu ne prends plaisir ni au sacrifice, ni à l’offrande ; tu m’as percé les oreilles ; tu ne demandes point d’holocauste, ni de sacrifice pour le péché. Alors j’ai dit : Voici, je viens ; il est écrit de moi dans le rouleau de ton livre. »

L’accomplissement de cette prophétie est bien décrite dans Hébreux 10:5-10 où nous pouvons lire : « C’est pourquoi, Christ entrant dans le monde, dit : Tu n’as point voulu de sacrifice ni d’offrande, mais tu m’as formé un corps. Tu n’as point pris plaisir aux holocaustes, ni aux sacrifices pour le péché. Alors j’ai dit : Voici, je viens, ô Dieu ! pour faire ta volonté, comme cela est écrit de moi dans le rouleau du livre. Ayant dit plus haut : Tu n’as point voulu de victime, ni d’offrande, ni d’holocaustes, ni de sacrifices pour le péché, (choses qui sont offertes selon la loi :) et tu n’y as point pris plaisir ; il ajoute ensuite : Voici, je viens, ô Dieu, pour faire ta volonté. Il abolit le premier sacrifice, afin d’établir le second. C’est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l’oblation faite une seule fois du corps de Jésus-Christ. »

Alors, nous devenons l’esclave du Seigneur pour faire maintenant Sa volonté, car, à cause de l’amour que Jésus a manifesté envers Son Père pour ceux qui doivent partager la maison du Père avec Lui, Jésus a donc offert Son corps afin d’accomplir le salut de l’humanité, ce qui était la volonté de Dieu. Et ce salut nous permet d’être présentement des enfants de Dieu. C’est bien ce que l’apôtre nous déclare, dans 1 Jean 3:1-2 : « Voyez quel amour le Père nous a témoigné, que nous soyons appelés enfants de Dieu ! Le monde ne nous connaît point, parce qu’il ne l’a point connu. Bien-aimés, nous sommes à présent enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que quand il sera manifesté, nous serons semblables à Lui, parce que nous le verrons tel qu’il est. »

Lorsque Jean emploit le mot « voyez », il utilise le mot grec eido qui pourrait très bien être rendu : « centrez votre esprit, car c’est très important ! ». Nous sommes appelés « fils de Dieu », mais le monde ne peut pas le savoir, tout simplement parce que le monde ne connaît pas Dieu. Il ne reconnaît donc pas ce qu’est un « fils de Dieu ». Or, nous avons été choisis : « selon qu’il nous a élus en lui, avant la fondation du monde, afin que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui par la charité » (Éphésiens 1:4). Choisis parmi plusieurs qui n’ont pas reçu cette faveur : « Car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus » (Matthieu 22:14).

Nous avons été adoptés : « Afin qu’il rachetât ceux qui étaient sous la loi, afin que nous reçussions l’adoption. Et, parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé dans vos cœurs l’Esprit de son Fils, lequel crie : Abba, ô Père ! C’est pourquoi tu n’es plus esclave, mais fils, et si tu es fils, tu es aussi héritier de Dieu par Christ » (Galates 4:5-7). « Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, afin que celui-ci soit le premier-né de plusieurs frères ; et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés », nous confirme Paul, dans Romains 8:29-30.

Mais il y a plus, car, puisque nous avons été créés à l’image de Dieu, le Seigneur nous exhorte : « A vous dépouiller, pour ce qui est de votre conduite précédente, du vieil homme, qui se corrompt par les convoitises trompeuses ; à vous renouveler par l’Esprit dans votre entendement ; et à vous revêtir du nouvel homme, créé à l’image de Dieu, dans la justice et la sainteté de la vérité » (Éphésiens 4:22-24). « Et si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers ; héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ ; si toutefois nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui », nous déclare Paul, dans Romains 8:17.

Cet hommage unique de « fils et de fille de Dieu » comporte certaines responsabilités et accorde des privilèges. « Nous faisons donc la fonction d’ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous ; et nous vous supplions au nom de Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! Car Celui qui n’a point connu le péché, il l’a traité en pécheur pour nous, afin que nous, nous devenions justes de la justice de Dieu en lui » (2 Corinthiens 5:20-21. « Dieu, en effet, ne nous a point appelés à la souillure, mais à la sainteté. C’est pourquoi, celui qui rejette ceci, ne rejette pas un homme, mais Dieu, qui nous a aussi donné son Saint-Esprit, » déclare Paul, dans 1 Thessaloniciens 4:7-8.

« Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez toujours obéi, non seulement comme en ma présence, mais plus encore maintenant en mon absence, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement ; car c’est Dieu qui produit en vous et le vouloir et le faire selon Son plaisir » (Philippiens 2:12-13). « Et il nous a ressuscités ensemble, et fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ ; afin de montrer dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, par sa bonté envers nous en Jésus-Christ » (Éphésiens 2:6-7).

« Revêtez-vous de toute l’armure de Dieu, afin que vous puissiez tenir ferme contre les artifices du diable. Car ce n’est pas contre la chair et le sang que nous avons à combattre, mais contre les principautés, contre les puissances, contre les princes des ténèbres de ce siècle, contre les puissances spirituelles de la méchanceté dans les lieux célestes. C’est pourquoi prenez toutes les armes de Dieu, afin que vous puissiez résister dans le mauvais jour, et qu’ayant tout surmonté, vous demeuriez fermes », nous exhorte Paul, dans Éphésiens 6:11-13.

« Si vous souffrez le châtiment, Dieu se présente à vous comme à des fils ; car quel est le fils que son père ne châtie pas ? Mais si vous êtes exempts du châtiment auquel tous ont part, vous êtes donc des bâtards, non des fils légitimes. D’ailleurs nos pères selon la chair nous ont châtiés, et nous les avons respectés : ne serons-nous pas beaucoup plus soumis au Père des esprits, pour avoir la vie ? Car nos pères nous châtiaient pour peu de jours, comme ils le trouvaient bon ; mais Dieu nous châtie pour notre avantage, afin que nous participions à sa sainteté. Il est vrai que tout châtiment ne paraît pas sur le moment un sujet de joie, mais de tristesse ; mais ensuite il produit un fruit paisible de justice pour ceux qui ont été ainsi exercés », nous dit Paul, dans Hébreux 12:7-11.

« Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui regarde la vie et la piété, par la connaissance de celui qui nous a appelés par sa gloire et par sa vertu ; par lesquelles nous ont été données les très grandes et précieuses promesses, afin que par leur moyen vous soyez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui règne dans le monde par la convoitise ; ainsi, y apportant tout votre zèle, ajoutez à votre foi la vertu, et à la vertu la science ; et à la science la tempérance ; et à la tempérance la patience ; et à la patience la piété ; et à la piété l’amour fraternel ; et à l’amour fraternel la charité. Car si ces choses sont en vous, et y abondent, elles ne vous laisseront ni oisifs, ni stériles dans la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ » (2 Pierre 1:3-8).

Mais croissez dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. Car Paul, qui aimait énormément Jésus et qui était un homme de Dieu, a dit ceci à Timothée, son jeune évangéliste : « Mais toi, ô homme de Dieu ! fuis ces choses, et recherche la justice, la piété, la foi, la charité, la patience, la douceur. Combats le bon combat de la foi, saisis la vie éternelle, à laquelle tu as été appelé, et pour laquelle tu as fait une belle confession en présence de plusieurs témoins » (1 Timothée 6:11-12). Il n’y a que deux endroits dans le Nouveau Testament où une personne est appelée « homme de Dieu », et ces deux endroits se retrouvent dans les lettres de Paul à Timothée. Elles révèlent également les attributs qui permettent d’appeler quelqu’un un homme ou une femme de Dieu.

Le premier endroit, bien sûr, est dans le texte que nous venons de lire. Ce texte nous définit que nous ne devrions jamais nous attacher aux biens matériels. « Mais ceux qui veulent devenir riches, tombent dans la tentation et le piège, et dans beaucoup de désirs insensés et pernicieux, qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition. Car l’amour de l’argent est la racine de tous les maux; et quelques-uns en étant possédés, se sont détournés de la foi, et se sont jetés eux-mêmes dans les plus grandes douleurs » (1 Timothée 6:9-10). Il faut plutôt rechercher la justice, la piété, la foi, la charité, la patience et la douceur. Et douceur ne veut pas dire faiblesse.

En parlant de la douceur, nous découvrons dans Nombres 12:3 : « Or, Moïse était un homme fort doux, plus qu’aucun homme qui soit sur la terre. » Pourtant, dans sa douceur, Dieu l’a rendu capable de diriger deux millions d’Israélites hors de l’esclavage en Égypte et, ensuite, pendant quarante années dans le désert de Sinaï.

Mais revenons dans le Nouveau Testament où l’homme de Dieu est identifié par sa capacité à utiliser les Écritures. Dans 2 Timothée 3:14-17, Paul dit à Timothée : « Pour toi, demeure ferme dans les choses que tu as apprises, et dont tu as été assuré, sachant de qui tu les as apprises, et que dès l’enfance tu connais les saintes lettres, qui peuvent t’instruire pour le salut, par la foi qui est en Jésus-Christ. Toute l’Écriture est divinement inspirée, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour former à la justice ; afin que l’homme de Dieu soit accompli, et propre à toute bonne œuvre. »

Ainsi, la caractéristique essentielle d’un véritable homme ou d’une véritable femme de Dieu serait son grand désir de développer en soi la justice, la piété, la foi, la charité, la patience et la douceur. Mais surtout d’éviter de tomber dans la tentation et le piège, et dans beaucoup de désirs insensés et pernicieux, qui plongent les hommes et les femmes dans la ruine et la perdition. En tant que chrétien ou chrétienne converti(e), il ou elle aura une confiance inébranlable en la vérité et en l’autorité des Saintes Écritures.

Regardons un exemple dans 1 Rois 17:8-10, avec Élie le prophète : « Alors la parole de l’Éternel lui fut adressée en ces termes : Lève-toi, va-t’en à Sarepta, qui appartient à Sidon, et demeure là. Voici, j’ai commandé là à une femme veuve de te nourrir. Il se leva donc et s’en alla à Sarepta ; et, comme il arrivait à la porte de la ville, voici, il y avait là une femme veuve qui ramassait du bois ; il l’appela et lui dit : Je te prie, prends-moi un peu d’eau dans un vase, et que je boive. » Se faire diriger par Dieu n’est pas toujours clair dans notre compréhension, ni plaisant pour notre orgueil, mais c’est toujours orienté vers la gloire de Dieu et pour notre bien.

Élie fut nourri surnaturellement par les corbeaux qui lui apportaient du pain et de la viande le matin, ainsi que du pain et de la viande le soir ; et il buvait au torrent. Mais il arriva qu’au bout de quelque temps le torrent fut à sec, parce qu’il n’y avait pas eu de pluie au pays, à cause de la sécheresse qu’Élie  avait lui-même prophétisée. Alors, au lieu de lui fournir de l’eau, Dieu lui dit d’aller chez une pauvre veuve qui allait le nourrir. Cependant, Sidon était également la ville où habitait Jézabel, la reine idolâtre qui deviendrait bientôt l’ennemie acharnée d’Élie. En plus, Élie devait s’humilier et demander à cette pauvre veuve de partager ce qu’elle croyait être son dernier repas avec un étranger qu’elle n’avait jamais rencontré auparavant et qui prétendait être un prophète de Dieu, qu’elle ne connaissait pas. Quelle manière étrange pour Dieu de Se servir de Son serviteur !

Néanmoins, Élie et la veuve de Sarepta obéirent à Dieu sans questionner, et Dieu a pu accomplir deux de Ses plus puissants miracles de la création. La farine qui était dans la cruche ne manquerait point, et l’huile qui était dans la fiole ne finirait point, jusqu’au jour où l’Éternel allait envoyer de la pluie sur la terre. « Après ces choses, il arriva que le fils de la maîtresse de la maison tomba malade ; et la maladie s’aggrava tellement qu’il ne resta plus de souffle en lui. Et elle dit à Élie : Qu’y a-t-il entre moi et toi, homme de Dieu ? Es-tu venu chez moi pour renouveler la mémoire de mon iniquité, et pour faire mourir mon fils ? Et il lui dit : Donne-moi ton fils. Et il le prit d’entre ses bras, et le porta dans la chambre haute où il demeurait, et il le coucha sur son lit » (1 Rois 17:17-19).

« Puis Élie cria à l’Éternel et dit : Éternel mon Dieu, est-ce que tu affligerais même cette veuve, chez qui je demeure, au point de faire mourir son fils ? Et il s’étendit sur l’enfant, par trois fois ; et il cria à l’Éternel, et dit : Éternel mon Dieu, je te prie, que l’âme de cet enfant rentre en lui ! Et l’Éternel exauça la voix d’Élie ; et l’âme de l’enfant rentra en lui, et il recouvra la vie. Alors Élie prit l’enfant, et le descendit de la chambre haute dans la maison, et le donna à sa mère ; et il dit : Regarde, ton fils vit. Et la femme dit à Élie : Je connais maintenant que tu es un homme de Dieu, et que la parole de l’Éternel qui est dans ta bouche est la vérité » (1 Rois 17:20-24).

Donc, Élie obéissait à Son Maître : « qui, étant la splendeur de sa gloire et l’empreinte de sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante, ayant opéré par lui-même la purification de nos péchés, s’est assis à la droite de la Majesté divine dans les lieux très hauts ; ayant été fait d’autant plus excellent que les anges, qu’il a hérité d’un nom plus excellent que le leur », nous déclare Hébreux 1:3-4. Ce verset définit dans l’Écriture l’une des plus magnifiques déclarations de la Personne de Christ et de l’œuvre de notre Seigneur Jésus-Christ. Examinons d’abord « la splendeur de sa gloire ».

Le mot « splendeur » est utilisé une seule fois dans la Bible et nous illustre littéralement l’énergie qui déborde du soleil. Le soleil constitue un véritable  générateur d’énergie, beaucoup plus que ce qui est nécessaire pour entretenir toutes les activités sur la terre. Mais ces énergies seraient complètement inutiles malgré l’accomplissement d’un si noble but, si elles ne pouvaient pas être transmises du soleil vers la terre. Mais elles sont, en effet, transmises par une remarquable radiation d’énergie appelée « lumière solaire » ou radiation solaire. C’est l’illustration de cette caractéristique que Paul utilise. C’est ce que Jésus voulait expliquer aux pharisiens lorsqu’Il leur dit, dans Jean 8:12 : « Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. »

C’est Lui dont il est dit, dans Michée 5:2 : « Mais toi, Bethléhem Éphrata, qui es petite entre les milliers de Juda, de toi sortira celui qui doit être dominateur en Israël. Ses origines sont d’ancienneté, dès les jours éternels. » C’est Lui qui, dans Apocalypse 1:15-16, avait : « Ses pieds, semblables à un cuivre très fin, étaient embrasés comme par une fournaise, et sa voix était comme la voix des grosses eaux. Il avait dans sa main droite sept étoiles ; une épée aiguë à deux tranchants sortait de sa bouche, et son visage resplendissait comme le soleil dans sa force. »

Le Seigneur Jésus-Christ est la radiation qui donne la vie éternelle, de l’ineffable gloire de Dieu, de la face de Celui duquel le ciel et la terre fuiront. Dans Apocalypse 20:11, nous pouvons lire : « Puis je vis un grand trône blanc, et celui qui y était assis. La terre et le ciel s’enfuirent de devant sa face, et leur place ne se retrouva plus. » « Mais pour vous, qui craignez mon nom, se lèvera le soleil de justice, et la santé sera dans ses rayons, et vous sortirez et bondirez comme les veaux d’une étable » (Malachie 4:2). « Car le Dieu qui a dit que la lumière resplendisse au milieu des ténèbres, est celui qui a resplendi dans nos cœurs, pour faire briller la lumière de la connaissance de la gloire de Dieu en la personne de Jésus-Christ. Or, nous avons ce trésor dans des vases de terre, afin que l’excellence de la puissance soit attribuée à Dieu, et non pas à nous » (2 Corinthiens 4:6-7). Car la sagesse et la puissance Lui appartiennent.

Cette sagesse et cette puissance furent bien connus, même du temps de Daniel : « Pour implorer la miséricorde du Dieu des cieux touchant ce secret, afin qu’on ne fit point périr Daniel et ses compagnons, avec le reste des sages de Babylone. Alors le secret fut révélé à Daniel, dans une vision, pendant la nuit. Et Daniel bénit le Dieu des cieux. Daniel prit la parole et  dit : Béni soit le nom de Dieu, d’éternité en éternité ; car c’est à lui qu’appartiennent la sagesse et la force ! » (Daniel 2:18-20). Les hommes ont recherché cette sagesse tout au long des siècles et ils : « apprennent toujours, et ne peuvent jamais parvenir à la connaissance de la vérité » (2 Timothée 3:7).

D’autres recherchaient beaucoup de pouvoir. Et quand ils l’ont eu, nous voyons, par exemple, Alexandre le Grand qui pleurait parce qu’il n’avait plus de royaumes à conquérir. Nous voyons aussi les super riches du monde incapables de déclarer : « C’est assez. » Le problème étant qu’ils cherchent la sagesse et la puissance au mauvais endroit, et alors ne peuvent pas être satisfaits. La vraie sagesse et le véritable pouvoir appartiennent à Dieu. Et c’est en Jésus que : « sont renfermés tous les trésors de la sagesse et de la science » (Colossiens 2:3). Et c’est à Jésus que le Père a dit : « Toute puissance [t]’a été donnée dans le ciel et sur la terre » (Matthieu 28:18).

Dieu le Père, révélé en Jésus-Christ, est omniscient et omnipotent, et la véritable sagesse, ainsi que les vraies richesses, ne peuvent venir que de Lui. Alors : « si quelqu’un de vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous libéralement, sans reproche, et elle lui sera donnée » (Jacques 1:5). Si nous recherchons la force, il faut apprendre à devenir faible. « C’est pourquoi je me complais dans les infirmités, dans les opprobres, dans les misères, dans les persécutions, dans les angoisses pour le Christ ; car lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort », déclare Paul, dans 2 Corinthiens 12:10.

Si nous avons besoin de richesses pour accomplir quelque chose, il faut avoir connu la pauvreté pour en connaître la valeur, car, puisque Christ doit nous confier les véritables richesses spirituelles, Il nous déclare tout de même : « Celui qui est fidèle dans les petites choses sera aussi fidèle dans les grandes ; et celui qui est injuste dans les petites choses sera aussi injuste dans les grandes. Si donc vous n’avez pas été fidèles dans les richesses injustes, qui vous confiera les véritables ? Et si vous n’avez pas été fidèles dans ce qui est à autrui, qui vous donnera ce qui est à vous ? », nous a déclaré Jésus, dans Luc 16:10-12.

Le témoignage de Daniel fut donné en son temps au plus puissant roi de la terre. Or, le roi Nébucadnetsar, qui avait pourtant accès à toute la sagesse des hommes instruits de son époque, ne pouvait pas résoudre la complexité de son rêve. Mais Daniel, qui a puisé dans la sagesse et la puissance du Dieu de la Création, a pu lui expliquer son songe. Les véritables serviteurs de Dieu, même aujourd’hui, ont accès aux mêmes privilèges et responsabilités, parce que notre Dieu est là éternellement. Et nous, en tant que Ses serviteurs, nous ne donnons point la vérité, car elle vient de Dieu, mais nous semons Sa Parole en toute simplicité.

« Au reste : Celui qui sème chichement moissonnera chichement, et celui qui sème abondamment moissonnera aussi abondamment », nous confirme Paul, dans 2 Corinthiens 9:6. Certains pasteurs du monde devraient lire ce passage avant de prêcher leur vérité. Car au temps de la récolte, toutes choses étant égales, chacun récoltera ce qu’il a semé, et ceux qui auront semé une vérité déficiente et enrobée de mensonges récolteront une petite récolte. En effet, une récolte abondante présuppose, non seulement une abondance de semences, mais une terre fertile, prédisposée également à recevoir la vérité.

Ne croyez pas que de donner de l’argent à n’importe quelle cause ou n’importe quel individu est bien en soi. Car cela équivaudrait, comme dans la parabole du semeur, à jeter la semence sur le bord du chemin, ou dans les endroits pierreux, ou encore dans les endroits infestés de mauvaises herbes. Il faut semer là où le sol est meuble et réceptif à recevoir la bonne semence, et où elle est reçue librement et volontairement, avec une responsabilité d’engagement de la personne pour Dieu. N’oublions jamais que c’est Dieu qui appelle, et nous ne faisons qu’arroser la récolte qui nous est confiée. Car la récolte, ici, ce sont les âmes et non pas l’or.

Dans Romains 12:5-7, Paul nous dit : « Ainsi nous, qui sommes plusieurs, nous sommes un seul corps en Christ ; et nous sommes chacun en particulier les membres les uns des autres, ayant toutefois des dons différents, selon la grâce qui nous a été donnée ; soit la prophétie, pour l’exercer selon la mesure de la foi ; soit le ministère, pour s’attacher au ministère ; soit l’enseignement, pour s’appliquer à l’enseignement ; soit l’exhortation, pour exhorter. » Parfois, Dieu peut bénir financièrement un converti parce qu’il a prouvé qu’il était fidèle dans la grâce du don afin d’aider encore plus les pauvres de son entourage. Il sera beaucoup redemandé à quiconque aura beaucoup reçu ; et on exigera plus de celui à qui on aura beaucoup confié.

«  C’est pourquoi, comme vous abondez en toutes choses, en foi, en parole, en connaissance, en zèle de toute sorte, et en amour pour nous, abondez aussi dans cette œuvre de charité », nous exhorte Paul, dans 2 Corinthiens 8:7. Et comme nous donnons, il ne faut jamais oublier que Christ a donné encore plus. « Car vous connaissez la charité de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, étant riche, s’est fait pauvre pour vous, afin que par sa pauvreté vous fussiez rendus riches », nous déclare Paul, dans 2 Corinthiens 8:9. Car nous avons reçu Sa grâce qui n’a pas de prix.

C’est d’ailleurs ce que Paul dit aux Thessaloniciens, dans sa première lettre : « Paul, et Silvain, et Timothée, à l’Église des Thessaloniciens, en Dieu le Père, et en notre Seigneur Jésus-Christ. La grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père, et du Seigneur Jésus-Christ. Nous rendons toujours grâces à Dieu pour vous tous, faisant mention de vous dans nos prières ; nous souvenant sans cesse, devant Dieu notre Père, des œuvres de votre foi, des travaux de votre charité, et de la fermeté de votre espérance, en notre Seigneur Jésus-Christ ; sachant, frères bien-aimés de Dieu, votre élection » (1 Thessaloniciens 1:1-4).

Ce sont les toutes premières paroles de Paul sous l’inspiration divine, et Paul a ainsi établi un modèle qu’il utiliserait par la suite dans toutes ses épîtres. Il commence sa salutation par une prière implicite dans laquelle la grâce et la paix, envoyées par Dieu le Père, ainsi que par Son Fils Jésus-Christ, seraient reçues par ceux à qui Paul écrivait. Vous noterez que la grâce précède toujours la paix dans ses salutations, parce que l’individu doit recevoir la grâce de Dieu avant d’expérimenter la paix de Dieu. Cette emphase sur la grâce, qui précède tout ce que Paul pouvait écrire à l’Église, ou à son pasteur, confirmait la grande importance de cette grâce divine.

N’oublions jamais que la grâce est la première essence du salut et devient la substance vitale dans la vie du chrétien. Les Thessaloniciens étaient déjà sauvés par la grâce au travers de la foi, mais maintenant la grâce de Dieu leur Père, et de Jésus-Christ leur Seigneur, devenait un trait de vie dans leur conduite personnelle. Spécialement dans leurs comportements avec d’autres, à qui Dieu manifesterait Sa grâce, au travers eux. Paul terminait chaque épître avec une prière implorant que la grâce du Seigneur soit avec chacun qui lirait son message.

Finalement, les dernières de ses paroles inspirées, écrites à son jeune disciple Timothée, alors qu’il était en prison, furent : « Le Seigneur Jésus-Christ soit avec ton esprit ! La grâce soit avec vous ! Amen » (2 Timothée 4:22). La vie de chaque véritable chrétien, doit commencer, continuer et se terminer par la grâce soutenante du Sauveur. En effet, les toutes dernières paroles révélées par Dieu Lui-même dans les Saintes Écritures sont : « La grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous tous ! Amen » (Apocalypse 22:21). En tant que Ses enfants, remercions Dieu pour Sa grâce magnifique.

Toutefois, le juste vivra par la foi. Ceci nous est confirmé dans Habaquq 2:4 lorsqu’il déclare : « Voici, l’âme de celui qui s’élève n’est pas droite en lui ; mais le juste vivra par sa foi. » Ce grand principe, « le juste vivra par la foi », était l’Écriture qui a tellement enflammé l’âme de Martin Luther qu’il est devenu le père de la Réforme. Ces mêmes paroles sont citées trois fois dans le Nouveau Testament. Le terme juste veut dire justifié ou droit. Dieu nous déclare qu’un individu peut vivre justifié par sa foi. La nature de cette foi est clarifiée par trois déclarations.

Paul nous dit ceci, dans Romains 1:16-17 : « Car je n’ai point honte de l’Évangile de Christ, car c’est la puissance de Dieu, pour le salut de tous ceux qui croient, du Juif d’abord, du Grec ensuite. Car en lui la justice de Dieu est révélée de foi en foi, selon qu’il est écrit : Le juste vivra par la foi. » Le terme « de foi en foi » veut dire du commencement de la foi en Lui, jusqu’à la fin de la foi en Lui, et le contexte nous indique ici la fondation de la foi, qui : « En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil, depuis la création du monde, quand on les considère dans Ses ouvrages » (Romains 1:20).

Pareillement, dans Hébreux 10:36-39, où nous découvrons : « Car vous avez besoin de patience, afin qu’après avoir fait la volonté de Dieu, vous remportiez l’effet de la promesse. Car encore un peu, bien peu de temps, et celui qui vient, arrivera, et il ne tardera point. Or, le juste vivra par la foi ; mais, si quelqu’un se retire, mon âme ne prend point de plaisir en lui. Pour nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour se perdre, mais de ceux qui croient pour le salut de leur âme. »

Ensuite, Paul note que l’élément de base particulier qui constitue la foi est une création spéciale, car : « Par la foi, nous savons que le monde a été fait par la parole de Dieu ; de sorte que les choses qui se voient, n’ont pas été faites de choses visibles » (Hébreux 11:3). L’autre endroit se trouve dans Galates 3:10-14 où nous voyons : « Mais tous ceux qui s’attachent aux œuvres de la loi, sont sous la malédiction, puisqu’il est écrit : Maudit est quiconque ne persévère pas à faire toutes les choses qui sont écrites dans le livre de la loi ! Et que nul ne soit justifié devant Dieu par la loi, cela est évident ; parce que : Le juste vivra par la foi. Or, la loi ne justifie pas par la foi ; mais elle dit : L’homme qui aura fait ces choses, vivra par elles. Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, quand il a été fait malédiction pour nous ; (car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois ;) afin que la bénédiction d’Abraham se répandît sur les Gentils par Jésus-Christ, et que nous reçussions par la foi l’Esprit qui avait été promis. »

« Sachant que l’homme est justifié non par les œuvres de la loi, mais par la foi en Jésus-Christ, nous avons nous-mêmes cru en Jésus-Christ, afin d’être justifiés par la foi en Christ, et non par les œuvres de la loi, parce que nulle chair ne sera justifiée par les œuvres de la loi » (Galates 2:16). « Or, les promesses ont été faites à Abraham et à sa postérité. Il n’est pas dit : Et à ses postérités, comme s’il s’agissait de plusieurs ; mais comme d’une seule : Et à ta postérité, qui est Christ. Voici donc ce que je dis : Quant au contrat que Dieu a auparavant confirmé en Christ, la loi, qui n’est venue que quatre cent trente ans après, n’a pu l’annuler, pour abolir la promesse. Car, si l’héritage vient de la loi, ce n’est plus de la promesse. Or, Dieu l’a donné gratuitement à Abraham par la promesse » (Galates 3:16-18).

« Toutefois, bien-aimés, n’ignorez pas une chose, c’est que pour le Seigneur un jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un jour. Le Seigneur ne retarde point l’exécution de sa promesse, comme quelques-uns croient qu’il y ait du retard ; mais il use de patience envers nous, ne voulant point qu’aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance » (2 Pierre 3:8-9).

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