D.539 – Qu’en pensez-vous ?

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Par Joseph Sakala

Poser des questions est une façon admirable d’ouvrir les portes à l’enseignement, car poser des questions est un outil utilisé depuis longtemps par les éducateurs pour enseigner simultanément, ainsi que pour obtenir les idées des élèves, les stimulant ainsi à penser. Saviez-vous que Jésus utilisait cette méthode pour enseigner des sujets importants ? Les questions excitent notre esprit parce qu’elles nous forcent à examiner un sujet pour déterminer l’intégralité et l’authenticité de nos pensées afin d’amener une réponse appropriée. Les questions interrogent nos croyances, ainsi que les fondations sur lesquelles elles sont fondées.

Dans Son enseignement, Christ a souvent posé la question, « qu’en pensez-vous », précédée ou suivie d’une déclaration servant à clarifier Sa question. Il posait des questions à Ses disciples, ainsi qu’aux Pharisiens, aux Saducéens et aux grands sacrificateurs. Dans Matthieu 22:41-46, nous lisons : « Et les pharisiens étant assemblés, Jésus les interrogea, et leur dit : Que vous semble-t-il du Christ ? De qui est-il fils ? Ils lui répondirent : De David. Et il leur dit : Comment donc David l’appelle-t-il par l’Esprit son Seigneur, en disant : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que j’aie fait de tes ennemis le marchepied de tes pieds ? Si donc David l’appelle son Seigneur, comment est-il son fils ? Et personne ne put lui répondre un mot ; et depuis ce jour-là personne n’osa plus l’interroger. ».

D’un côté, le pharisien, docteur de la loi, avait raison de Lui répondre ainsi, car Jésus était bel et bien descendant de David par la généalogie de Sa mère, comme on peut le voir dans Luc 3:23-31 : « Et Jésus était âgé d’environ trente ans quand il commença, et il était, comme on le croyait, fils de Joseph, d’Héli, de Matthat, de Lévi, de Melchi, de Janna, de Joseph, de Matthathie, d’Amos, de Nahum, d’Héli, de Naggé, de Maath, de Matthathie, de Semeï, de Joseph, de Juda, de Johanna, de Rhésa, de Zorobabel, de Salathiel, de Néri, de Melchi, d’Addi, de Cosam, d’Elmodam, de Her, de José, d’Éliézer, de Jorim, de Matthat, de Lévi, de Siméon, de Juda, de Joseph, de Jonan, d’Éliakim, de Méléa, de Maïnan, de Matthatha, de Nathan, [et] de David ».

Jésus était non seulement le fils de David (généalogiquement), mais également divin d’origine, ce que les pharisiens ne voulaient pas reconnaître. Alors, Jésus leur posa cette question qui venait ébranler leurs convictions et leur conception des choses, à un point tel qu’ils n’osèrent plus le questionner par la suite de peur de se faire à nouveau poser une colle. Dans Matthieu 21:23-27 : « Quand Jésus fut venu dans le temple, les principaux sacrificateurs et les sénateurs du peuple vinrent à lui, comme il enseignait, et lui dirent : Par quelle autorité fais-tu ces choses ? Et qui est-ce qui t’a donné cette autorité ? Jésus, répondant, leur dit : Je vous ferai, moi aussi, une question, et si vous m’y répondez, je vous dirai aussi par quelle autorité je fais ces choses. Le baptême de Jean, d’où venait-il ? du ciel ou des hommes ? Or, ils raisonnaient ainsi en eux-mêmes : Si nous disons, du ciel, il nous dira : Pourquoi donc n’y avez-vous pas cru ? Et si nous disons, des hommes, nous avons à craindre le peuple ; car tous regardent Jean comme un prophète. Ainsi ils répondirent à Jésus : Nous n’en savons rien. Et moi, leur dit-il, je ne vous dirai pas non plus par quelle autorité je fais ces choses. » Les pharisiens se firent encore prendre ! Jésus avait toujours réponse à tout.

Ensuite, Jésus leur posa la question suivante, dans Matthieu 21:28-31 : « Mais que vous semble-t-il de ceci ? Un homme avait deux fils, et, s’adressant au premier, il lui dit : Mon fils, va, et travaille aujourd’hui dans ma vigne. Mais il répondit : Je ne veux point ; cependant, s’étant repenti ensuite, il y alla. Puis il vint au second, et lui dit la même chose. Celui-ci répondit : J’y vais, seigneur ; mais il n’y alla pas. Lequel des deux a fait la volonté du père ? Ils lui dirent : Le premier. Jésus leur dit : Je vous dis en vérité que les péagers et les femmes de mauvaise vie vous devancent dans le royaume de Dieu. » Jésus a donc appliqué cette parabole aux principaux sacrificateurs qui, en refusant les enseignements de Jean le Baptiste, étaient comme ceux qui n’obéissaient également pas à Dieu.

Dans Luc 13:1-5 : « En ce temps-là, quelques personnes qui se trouvaient là, racontèrent à Jésus ce qui était arrivé à des Galiléens, dont Pilate avait mêlé le sang avec celui de leurs sacrifices. Et Jésus, répondant, leur dit : Pensez-vous que ces Galiléens fussent plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, parce qu’ils ont souffert ces choses ? Non, vous dis-je ; mais si vous ne vous repentez, vous périrez tous de même. Ou pensez-vous que ces dix-huit sur qui la tour de Siloé est tombée, et qu’elle a tués, fussent plus coupables que tous les habitants de Jérusalem ? Non, vous dis-je ; mais si vous ne vous repentez, vous périrez tous de même. »

Jésus ne manque pas une seule chance de leur donner des leçons. Dans Luc 13:6-9 : « Il dit aussi cette similitude : Un homme avait un figuier planté dans sa vigne, et il y vint chercher du fruit, et n’en trouva point. Et il dit au vigneron : Voici, il y a déjà trois ans que je viens chercher du fruit à ce figuier, et je n’en trouve point : coupe-le, pourquoi occupe-t-il la terre inutilement ? Le vigneron lui répondit : Seigneur, laisse-le encore cette année, jusqu’à ce que je l’aie déchaussé, et que j’y aie mis du fumier. Peut-être portera-t-il du fruit, sinon, tu le couperas ci-après. » Jésus ne cesse de donner des preuves de Sa patience et de Sa miséricorde, car Il était encore prêt à attendre une autre année afin que les pécheurs se repentent.

Remarquez ce que le vigneron a proposé au Seigneur de la vigne. Enlever le plant de sa vieille terre et le remettre dans une terre nouvelle est une source de stress pour la plante en question. Mais ses racines trouveront ensuite de bons nutriments. Puis, le vigneron propose de mettre du fumier. Cela engraissera considérablement le plant. De même, Dieu doit parfois nous déraciner pour nous faire installer ailleurs afin que nous nous développions. Prenez l’exemple d’Abram qui dû quitter sa terre natale. Ensuite, Dieu nous fait passer à travers des épreuves que nous trouvons aussi puantes que du fumier. Mais elles nous font grandir parce que nous y apprenons beaucoup de leçons. Par la suite, nous portons de meilleurs fruits pour notre Seigneur.

« Comme Jésus enseignait dans une synagogue un jour de sabbat, il se trouva là une femme possédée d’un esprit qui la rendait malade depuis dix-huit ans, et qui était courbée, en sorte qu’elle ne pouvait point du tout se redresser. Jésus, la voyant, l’appela et lui dit : Femme, tu es délivrée de ta maladie. Et il lui imposa les mains ; et à l’instant elle fut redressée, et elle donna gloire à Dieu. Mais le chef de la synagogue, indigné de ce que Jésus avait fait une guérison un jour de sabbat, prit la parole et dit au peuple : Il y a six jours pour travailler ; venez donc ces jours-là pour être guéris, et non pas le jour du sabbat. Mais le Seigneur lui répondit : Hypocrite, chacun de vous ne détache-t-il pas son bœuf ou son âne de la crèche, le jour du sabbat, et ne le mène-t-il pas à l’abreuvoir ? Et ne fallait-il point, en un jour de sabbat, détacher de cette chaîne cette fille d’Abraham, que Satan tenait liée depuis dix-huit ans ? Comme il parlait ainsi, tous ses adversaires étaient confus, et tout le peuple se réjouissait de toutes les choses glorieuses qu’il faisait. » (Luc 13:10-17).

Ayant piqué leur curiosité, Jésus en a profité pour leur expliquer comment était le Royaume de Dieu que Jésus leur prêchait. Dans Luc 13:18-21 : « Alors il dit : A quoi est semblable le Royaume de Dieu, et à quoi le comparerai-je ? Il est semblable à une graine de moutarde, qu’un homme prend et met dans son jardin ; et elle croît et devient un grand arbre, de sorte que les oiseaux du ciel habitent dans ses branches. Il dit encore : A quoi comparerai-je le Royaume de Dieu ? Il est semblable au levain qu’une femme prend, et qu’elle met dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que la pâte soit toute levée. » Donc, nous voyons que le Royaume commence comme une graine de moutarde, mais il grandit et devient un grand arbre, afin de loger les oiseaux du ciel dans ses branches.

Le Royaume de Dieu a commencé par une minuscule poignée d’hommes et de femmes dans l’Ancien Testament. Après l’ascension de Jésus-Christ, lors de la Pentecôte, la graine s’est mise à éclore et à pousser en surgeon. Par la suite, elle s’est mise à croître de plus en plus et atteindra sa pleine croissance lors des trois ans et demi de tribulations alors qu’une grande évangélisation aura lieu et que des millions de personnes se convertiront.

Jésus utilise l’exemple du levain dans la pâte, qui fait lever toute la pâte, parce que le Royaume sera ouvert à tout le monde, mais ceux qui le rejetteront constamment s’apercevront que la patience de Dieu va cesser un jour, et Dieu sera obligé de refuser l’accès aux rebelles. Dans Luc 13:23-28, nous voyons que : « quelqu’un lui dit : Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? Et il leur dit : Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite ; car je vous dis que plusieurs chercheront à y entrer, et qu’ils ne le pourront. Quand le père de famille sera entré, et qu’il aura fermé la porte, et que, vous étant dehors, vous vous mettrez à heurter et à dire : Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ; il vous répondra : Je ne sais d’où vous êtes. Alors vous direz : Nous avons mangé et bu en ta présence, et tu as enseigné dans nos places publiques. Et il répondra : Je vous dis que je ne sais d’où vous êtes ; retirez-vous de moi, vous tous qui faites métier de l’iniquité. Là seront les pleurs et les grincements de dents, quand vous verrez Abraham, Isaac, et Jacob et tous les prophètes dans le Royaume de Dieu, et que vous serez jetés dehors. »

Alors, qu’en dites-vous ? Vous êtes-vous repentis ? Saviez-vous ce qu’est la repentance ? Savez-vous comment vous repentir ? Savez-vous de quoi vous devez vous repentir ? Nous n’entendons pas beaucoup parler de repentance ces jours-ci. Certainement pas dans le monde, et malheureusement pas dans beaucoup d’églises. Pourtant, Christ et Ses apôtres prêchaient la repentance. Et comme nous venons de le constater, Jésus a déclaré qu’il était nécessaire de se repentir pour éviter d’être jetés en dehors du Royaume. Alors, qu’en pensez-vous ? La question est importante, un sujet de vie et de mort. Avant de se repentir, il faut d’abord comprendre, puis avouer que nous sommes pécheurs. Ensuite, il faut accepter, en toute humilité, l’appel que le Père nous offre afin d’être sauvés si nous suivons Jésus-Christ jusqu’à notre mort.

Un orgueilleux ne peut pas se repentir, car Dieu résiste aux orgueilleux, mais Il fait grâce aux humbles. Ensuite, il faut laisser l’Esprit de Dieu mouler notre caractère afin de suivre Jésus et marcher comme Il a marché. La véritable repentance, c’est lorsque nous sommes ravis de faire la volonté de Dieu. Dans Psaumes 40:9, David a déclaré : « Mon Dieu, j’ai pris plaisir à faire ta volonté, et ta loi est au-dedans de mes entrailles. » Ce témoignage remarquable de David est également une prophétie messianique, accomplie entièrement en Christ. Ce n’est qu’en tant que Messie qu’Il a pu déclarer : « Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son œuvre » (Jean 4:34). Et, dans Jean 6:38 : « Car je suis descendu du ciel, pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. » Ainsi que dans Jean 10:25, où : « Jésus leur répondit : Je vous l’ai dit, et vous ne le croyez pas ; les œuvres que je fais au nom de mon Père rendent témoignage de moi. »

Dans Hébreux 10:5-7, nous lisons : « C’est pourquoi, Christ entrant dans le monde, dit : Tu n’as point voulu de sacrifice ni d’offrande, mais tu m’as formé un corps. Tu n’as point pris plaisir aux holocaustes, ni aux sacrifices pour le péché. Alors j’ai dit : Voici, je viens, ô Dieu ! pour faire ta volonté, comme cela est écrit de moi dans le rouleau du livre. » Ces paroles sont citées directement de Psaumes 40:7-8 où nous voyons : « Tu ne prends plaisir ni au sacrifice, ni à l’offrande ; tu m’as percé les oreilles ; tu ne demandes point d’holocauste, ni de sacrifice pour le péché. Alors j’ai dit : Voici, je viens ; il est écrit de moi dans le rouleau de ton livre. »

Son cœur fut asservi parfaitement à la volonté de Dieu, parce que la Loi de Dieu était écrite dessus. Voilà pourquoi Paul nous dit, dans 2 Corinthiens 3:3-4 : « Car il est évident que vous êtes une lettre de Christ, due à notre ministère, écrite non avec de l’encre, mais avec l’Esprit du Dieu vivant ; non sur des tables de pierre, mais sur les tables de chair, celles du cœur. Or, c’est par Christ que nous avons une telle confiance devant Dieu. » Alors, peu importe les circonstances auxquelles un homme ou une femme peuvent être assujettis, ils peuvent facilement prier comme le Seigneur : « En disant : Père, si tu voulais éloigner cette coupe de moi ! toutefois, que ma volonté ne se fasse point, mais la tienne. » (Luc 22:42).

Par la puissance du Saint-Esprit en nous, nous devons également rechercher à ce que la volonté de Dieu fasse notre plus grand délice. Nous sommes sauvés uniquement par Sa grâce et elle ne doit pas nous être un allègement des contraintes de la loi de Dieu. Comme dans le cas de Christ Lui-même, Il place Sa loi dans nos cœurs afin que nous puissions L’aimer. Dans Hébreux 10:16-18, Jésus déclare : « Voici l’alliance que je traiterai avec eux après ces jours-là, dit le Seigneur : je mettrai mes lois dans leurs cœurs, et je les écrirai dans leurs entendements ; il ajoute : Et je ne me souviendrai plus de leurs péchés ni de leurs iniquités. Or, où la rémission des péchés est faite, il n’y a plus d’oblation pour le péché. »

Alors, quand nous apprendrons à ne pas résister à Sa volonté, mais plutôt d’aimer Sa volonté et nous réjouir dans Sa loi, nous dirons également : « Oh ! combien j’aime ta loi ! C’est ce dont je m’entretiens tout le jour. Tu me rends plus sage que mes ennemis par tes commandements ; car ils sont toujours avec moi » (Psaumes 119:97-98). « J’ai pris tes témoignages pour héritage perpétuel ; car ils sont la joie de mon cœur. J’ai incliné mon cœur à pratiquer tes statuts, constamment et jusqu’à la fin. Je hais les pensées vaines ; mais j’aime ta loi … Que ta main me soit en aide ! Car j’ai fait choix de tes ordonnances. Éternel, je soupire après ton salut, et ta loi est tout mon plaisir. Que mon âme vive, afin qu’elle te loue, et que tes ordonnances me soient en aide ! » (Psaumes 119:111-113, 173-175).

Paul était d’accord avec David, car, dans Éphésiens 6:17-20, il exhorte les Éphésiens : « Prenez aussi le casque du salut, et l’épée de l’Esprit, qui est la Parole de Dieu ; priant en tout temps par l’Esprit par toutes sortes de prières et de supplications ; et veillant à cela en toute persévérance, et priant pour tous les Saints, et pour moi aussi, afin qu’il me soit donné de parler librement, avec hardiesse, pour faire connaître le mystère de l’Évangile, pour lequel je suis ambassadeur dans les chaînes, en sorte que j’en parle avec hardiesse, comme je dois en parler. » Il est évident que l’exhortation de Paul, dans 1 Thessaloniciens 5:17-18, : « Priez sans cesse. Rendez grâces en toutes choses ; car telle est la volonté de Dieu en Jésus-Christ à votre égard », est métaphorique. Après tout, il faut dormir et travailler aussi, mais la prière doit être prise au sérieux. Prier sans cesse veut simplement dire de ne jamais cesser de prier régulièrement à tous les jours. Autrement dit, ne négligez pas la prière régulière en vous laissant distraire par les affaires du monde.

Jésus a parlé ainsi de l’importance d’une prière intense et privée. « Mais toi, quand tu pries, entre dans ton cabinet, et ayant fermé ta porte, prie ton Père qui est dans ce lieu secret ; et ton Père qui voit dans le secret te le rendra publiquement. Or, quand vous priez, n’usez pas de vaines redites, comme les païens ; car ils croient qu’ils seront exaucés en parlant beaucoup », nous déclare notre Seigneur, dans Matthieu 6:6-7. Et Jésus Lui-même nous a établi un exemple. « Le matin, comme il faisait encore fort obscur, s’étant levé, il sortit et s’en alla dans un lieu écarté ; et il y priait » (Marc 1:35).

Il y a aussi un rôle important à prier en groupe. « Confessez vos fautes les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris ; car la prière fervente du juste a une grande efficace », nous déclare le demi-frère de Jésus, dans Jacques 5:16. « Je vous dis encore, que si deux d’entre vous s’accordent sur la terre à demander quoi que ce soit, ils l’obtiendront de mon Père qui est aux cieux. Car où il y a deux ou trois personnes assemblées en mon nom, je suis là au milieu d’elles », a confirmé Jésus, dans Matthieu 18:19-20.

Regardez maintenant ce que Paul écrit aux Colossiens : « Persévérez dans la prière, y veillant avec actions de grâces ; priez en même temps pour nous, afin que Dieu nous ouvre la porte de la parole, pour annoncer le mystère de Christ, à cause de qui je suis dans les chaînes ; et que je le fasse connaître comme il faut que j’en parle. Conduisez-vous avec sagesse envers ceux du dehors, en rachetant le temps. Que votre parole soit toujours accompagnée de grâce, et assaisonnée de sel, de manière que vous sachiez répondre à chacun comme il faut » (Colossiens 4:2-6). La prière doit cependant être accompagnée de discipline et de patience.

« Mais que la patience ait une efficacité parfaite, afin que vous soyez parfaits et accomplis, ne manquant en rien. Et si quelqu’un de vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous libéralement, sans reproche, et elle lui sera donnée », dit Jacques 1:4-5. La patience ou l’endurance font partie du développement du chrétien et produisent l’expérience qui fournit la foi et l’assurance à ceux qui se dirigent vers une nouvelle naissance. « Et non seulement en cela, mais nous nous glorifions même dans les afflictions, sachant que l’affliction produit la patience, et la patience la vertu éprouvée, et la vertu éprouvée l’espérance. Or, l’espérance ne trompe point, parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs, par l’Esprit-Saint qui nous a été donné », nous assure Paul, dans Romains 5:3-5.

La patience, c’est la discipline qui produit l’œuvre qui est nécessaire en nous  pour notre croissance personnelle. Même si une telle discipline n’est pas plaisante : « vous avez oublié l’exhortation qui vous est adressée, comme à des fils : Mon fils, ne méprise pas le châtiment du Seigneur, et ne perds point courage, lorsqu’il te reprend ; car le Seigneur châtie celui qu’il aime, et il frappe de ses verges tout fils qu’il reconnaît. Si vous souffrez le châtiment, Dieu se présente à vous comme à des fils ; car quel est le fils que son père ne châtie pas ? Mais si vous êtes exempts du châtiment auquel tous ont part, vous êtes donc des bâtards, non des fils légitimes. D’ailleurs nos pères selon la chair nous ont châtiés, et nous les avons respectés : ne serons-nous pas beaucoup plus soumis au Père des esprits, pour avoir la vie ? Car nos pères nous châtiaient pour peu de jours, comme ils le trouvaient bon ; mais Dieu nous châtie pour notre avantage, afin que nous participions à sa sainteté. Il est vrai que tout châtiment ne paraît pas sur le moment un sujet de joie, mais de tristesse ; mais ensuite il produit un fruit paisible de justice pour ceux qui ont été ainsi exercés » (Hébreux 12:5-11).

Le texte ci-haut contient plusieurs aspects qui nous promettent la victoire au travers du processus d’apprentissage de la patience. La sagesse vous est donnée librement, au moment même où vous la demandez en priant pendant : « que la patience ait une efficacité parfaite, afin que vous soyez parfaits et accomplis, ne manquant en rien » (Jacques 1:4). Lors même que ceux qui aiment Dieu endurent les tests du châtiment qui viendra sûrement, l’endurance pratiquée produit en nous une « couronne de vie ». Car Jacques nous dit : « Heureux est l’homme qui endure la tentation ; car après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie que le Seigneur a promise à ceux qui l’aiment » (Jacques 1:12). Psaumes 37:3 nous déclare : « Confie-toi en l’Éternel, et fais le bien ; habite la terre, et fais de la vérité ta pâture. »

« Confie-toi en l’Éternel de tout ton cœur, et ne t’appuie point sur ta prudence. Considère-le dans toutes tes voies, et il dirigera tes sentiers. Ne sois point sage à tes propres yeux ; crains l’Éternel, et détourne-toi du mal. Ce sera la santé pour tes muscles et un rafraîchissement pour tes os. Honore l’Éternel de ton bien, et des prémices de tout ton revenu ; et tes greniers seront remplis d’abondance, et tes cuves regorgeront de moût. Mon fils, ne rejette point la correction de l’Éternel, et ne perds pas courage de ce qu’il te reprend ; car l’Éternel châtie celui qu’il aime, comme un père l’enfant qu’il chérit » (Proverbes 3:5-12).

Jésus nous a bien dit, dans Jean 15:1-5 : « Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. Il retranche tout sarment en moi qui ne porte point de fruit ; et il émonde tout sarment qui porte du fruit, afin qu’il porte encore plus de fruit. Vous êtes déjà nets, à cause de la parole que je vous ai annoncée. Demeurez en moi, et moi, je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut porter du fruit de lui-même, s’il ne demeure au cep, vous non plus, si vous ne demeurez en moi. Je suis le cep, et vous les sarments. Celui qui demeure en moi, et en qui je demeure, porte beaucoup de fruit ; car sans moi, vous ne pouvez rien faire. »

Finalement, nous confirme Psaumes 37:34 : « Attends-toi à l’Éternel, et observe sa voie ; il t’élèvera pour posséder la terre ; les méchants seront retranchés à tes yeux. » Cela veut dire de veiller au grain, comme un bon serviteur obéissant. Car, dans Luc 17:10, Jésus nous dit : « Vous de même, quand vous aurez fait tout ce qui vous est commandé, dites : Nous sommes des serviteurs inutiles, parce que nous n’avons fait que ce que nous étions obligés de faire. » Mais quelle belle récompense nous attend dans le Royaume que Jésus viendra établir ! Toutefois, le solide fondement de Dieu demeure, ayant ce sceau : le Seigneur connaît ceux qui sont à Lui ; et : quiconque invoque le nom de Christ, qu’il se détourne de l’iniquité.

« Comme il [Jésus] allait à Jérusalem, il passait par le milieu de la Samarie et de la Galilée. Et entrant dans un bourg, il rencontra dix hommes lépreux, qui se tenaient éloignés ; et ils s’écrièrent : Jésus, Maître, aie pitié de nous ! Les ayant vus, il leur dit : Allez, et montrez-vous aux sacrificateurs. Et il arriva qu’en s’en allant, ils furent nettoyés. Et l’un d’eux, voyant qu’il était guéri, revint glorifiant Dieu à haute voix. Et il se jeta aux pieds de Jésus, le visage contre terre, lui rendant grâces. Or, il était Samaritain. Jésus, prenant la parole, dit : Tous les dix n’ont-ils pas été guéris ? Où sont donc les neuf autres ? Il ne s’est trouvé que cet étranger qui soit revenu donner gloire à Dieu. Alors il lui dit : Lève-toi, va, ta foi t’a guéri » (Luc 17:11-19).

Concernant la pureté doctrinale, Paul dit à Timothée : « Efforce-toi de te montrer éprouvé devant Dieu, comme un ouvrier irréprochable, dispensant avec droiture la parole de la vérité » (2 Timothée 2:15). Timothée devait s’en tenir seulement à la vérité. « Rappelle ces choses, protestant devant le Seigneur qu’on évite les disputes de mots, qui ne servent à rien, mais pervertissent ceux qui écoutent » (2 Timothée 2:14). « Mais évite les discours profanes et vains ; car ceux qui les tiennent tombent toujours plus dans l’impiété ; et leur parole rongera comme la gangrène. De ce nombre sont Hyménée et Philète, qui se sont détournés de la vérité, en disant que la résurrection est déjà arrivée, et qui renversent la foi de quelques-uns » (2 Timothée 2:16-18).

Timothée devait s’en tenir à la vérité tout en : « Redressant avec douceur les adversaires, attendant que Dieu leur donne la repentance, et leur fasse connaître la vérité, et qu’ils sortent de l’ivresse des pièges du diable, qui les tient captifs et soumis à sa volonté », lui déclare Paul, dans 2 Timothée 2:25-26. Il y a un prérequis pour prêcher la pureté dans la doctrine, et c’est la pureté du caractère. Un dirigeant chrétien doit être préparé au travail. « Si donc quelqu’un se conserve pur de ces choses, il sera un vase d’honneur, sanctifié, utile à son maître, et préparé pour toute bonne œuvre » (2 Timothée 2:21).

Finalement, le leader chrétien doit toujours maintenir une relation pure avec ceux qui sont sous son influence ainsi que ceux qu’il doit corriger. Dans 2 Timothée 2:24-25, Paul déclare à son jeune évangéliste : « Or, il ne faut pas que le serviteur du Seigneur aime à contester ; mais il doit être doux envers tous, propre à enseigner, patient ; redressant avec douceur les adversaires, attendant que Dieu leur donne la repentance, et leur fasse connaître la vérité. » Cela est difficile à faire, mais notre fondation est certaine, et nous sommes connus pleinement par Celui qui nous dirige et nous donne la force dans le travail que nous aurons à accomplir.

Alors : « Sème ta semence dès le matin, et ne laisse pas reposer ta main le soir ; car tu ne sais pas ce qui réussira, ceci ou cela, ou si les deux seront également bons », nous dit Salomon, dans Ecclésiaste 11:6. Dans la Bible, l’occupation de semer continuellement est utilisée comme un symbole du témoignage pour le Seigneur. Le chrétien doit semer perpétuellement, jour après jour, le matin comme le soir, partout où il va. « Jette ton pain sur la face des eaux, car avec le temps tu le retrouveras, » nous déclare Salomon, dans Ecclésiaste 11:1. Parce que semer est souvent difficile, mais nécessaire si nous voulons voir pousser le fruit, ainsi que la promesse que : « Ceux qui sèment avec larmes, moissonneront avec chants de triomphe. Celui qui porte la semence pour la répandre, marche en pleurant ; mais il reviendra en chantant de joie, quand il portera ses gerbes » (Psaumes 126:5-6).

Souvent, d’autres récolteront le fruit de notre travail, ou peut-être récoltons-nous le fruit de leur semence, mais cela est tout a fait correct, car Jésus Lui-même a déclaré, dans Jean 4:36-38 : « Celui qui moissonne reçoit un salaire et recueille du fruit pour la vie éternelle, afin que celui qui sème se réjouisse aussi avec celui qui moissonne. Car en ceci, cette parole est vraie : Autre est le semeur, et autre le moissonneur. Je vous ai envoyés moissonner où vous n’avez pas travaillé ; d’autres ont travaillé, et vous êtes entrés dans leur travail. »

Paul aussi a déclaré : « J’ai planté, Apollos a arrosé, mais Dieu a donné l’accroissement. C’est pourquoi ni celui qui plante, ni celui qui arrose, n’est quelque chose, mais Dieu qui donne l’accroissement. Or, celui qui plante et celui qui arrose sont égaux, et chacun recevra sa récompense propre selon son propre travail. Car nous sommes ouvriers avec Dieu ; vous êtes le champ de Dieu, l’édifice de Dieu » (1 Corinthiens 3:6-9). Mais regardez ce qui suit, dans 1 Corinthiens 3:10-11 : « Selon la grâce de Dieu qui m’a été donnée, j’ai posé le fondement, comme un sage architecte, et un autre bâtit dessus ; mais que chacun prenne garde comment il bâtit dessus. Car personne ne peut poser d’autre fondement que celui qui a été posé, lequel est Jésus-Christ », nous assure Paul.

Quelques semences fidèlement plantées ne semblent pas grandir du tout. Dans la parabole du semeur, Jésus a dit : « Un semeur sortit pour semer ; et comme il semait, une partie de la semence tomba le long du chemin ; et les oiseaux vinrent et la mangèrent toute. Une autre partie tomba sur les endroits pierreux, où elle n’avait que peu de terre ; et elle leva aussitôt, parce qu’elle n’entrait pas profondément dans la terre ; mais le soleil étant levé, elle fut brûlée ; et parce qu’elle n’avait point de racine, elle sécha. Une autre partie tomba parmi les épines ; et les épines crûrent et l’étouffèrent. Et une autre partie tomba dans la bonne terre, et rapporta du fruit : un grain en rapporta cent, un autre soixante, et un autre trente » (Matthieu 13:4-8).

C’est notre travail de nous assurer que la semence que nous semons soit bonne, que nous la semons par la Parole, par notre comportement, en la donnant, en écoutant, par notre présence, par nos prières, par tout ce que nous disons et pensons, et ensuite, faire confiance à Dieu pour donner l’accroissement selon Sa volonté parfaite. « Heureux, vous qui semez près de toutes les eaux, qui y faites mouvoir le pied du bœuf et de l’âne ! » nous dit Esaïe 32:20. Alors, dès le matin, semons notre semence ainsi que le soir, et Dieu récompensera notre fidélité, selon Sa justice, en nous donnant Son Royaume pour y régner avec Christ pendant mille années.

 

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