D.581 – Un Dieu unique ou une trinité ? – Chapitre 3 – Le Saint-Esprit

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Par Roch Richer

Chapitre 3

Le Saint-Esprit

Au sein des églises chrétiennes, lorsque l’on parle du Saint-Esprit, il vient toutes sortes d’images dans la tête des membres, images souvent soigneusement entretenues par la hiérarchie ecclésiastique. Un des symboles les plus répandus est celui d’une colombe, car il est inspiré des passages évangéliques racontant le baptême de Jésus par Jean-Baptiste.

« Or il arriva que comme tout le peuple était baptisé, Jésus aussi étant baptisé, et priant, le ciel s’ouvrit. Et le Saint-Esprit descendit sur lui sous une forme corporelle, comme celle d’une colombe ; et il y eut une voix du ciel, qui lui dit : tu es mon Fils bien-aimé, j’ai pris en toi mon bon plaisir » (Luc 3:21-22). Voyez aussi Matthieu 3:16 et Marc 1:10.

Vous remarquerez qu’il est dit que le Saint-Esprit descendit sous une forme corporelle qui ressemblait à une colombe, non pas comme une colombe comme telle. C’était la description la plus rapprochée de ce que pouvait avoir l’air cette forme corporelle sans doute unique en son genre et qui ne s’est jamais reproduite.

Parce que, lors de la Pentecôte suivant la résurrection de Jésus-Christ, l’Esprit descendit sur les apôtres et les disciples sous une forme différente : « Et comme le jour de la Pentecôte était venu, ils étaient tous ensemble dans un même lieu. Et il se fit tout à coup un son du ciel, comme est le son d’un vent qui souffle avec véhémence, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. Et il leur apparut des langues divisées comme de feu, qui se posèrent sur chacun d’eux. Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et commencèrent à parler des langues étrangères selon que l’Esprit les faisait parler » (Actes 2:1-4).

Ici, l’Esprit avait la ressemble de langues de feu. Mais nous comprenons qu’il ne pouvait s’agir d’un feu véritable qui aurait brûlé le crâne des disciples. Ainsi, nous constatons que Dieu présente Son Esprit sous diverses formes qui nous font penser à des choses qui nous sont familières. Et nous voyons qu’il ne s’agit pas de la forme d’une personne dans aucun passage des Écritures. C’est à se demander comment les trinitaires en sont venus à faire du Saint-Esprit de Dieu la troisième Personne de leur trinité.

Alors, de quoi a l’air le Saint-Esprit ? Quelle est son apparence ? Il y a un passage qui pourrait nous donner un commencement d’indice, passage auquel vous n’avez peut-être jamais pensé à utiliser dans ce but : « Et alors le méchant sera révélé, mais le Seigneur le détruira par l’Esprit de sa bouche, et l’anéantira par son illustre avènement: » (2 Thessaloniciens 2:8). Ce verset est tiré de la version David Martin de 1744. Dans toutes les autres versions bibliques, dont la version David Martin de 1855, il est écrit « par le souffle de sa bouche ». Dans la version King James Autorisée, il est écrit « the spirit of hismouth ». Ce n’est pas une erreur de traduction, car les deux mots, « souffle » et « esprit », traduisent le même mot grec pneuma. Dieu nous a fait un clin d’œil afin que nous commencions à saisir ce qu’est Son Esprit.

Paul révèle la manière par laquelle Dieu détruira l’homme du péché, soit le dernier Antichrist : par le souffle, ou l’Esprit de Sa bouche. Réfléchissons. Quand vous avez lu ce passage pour la première fois, et sans doute toutes les fois subséquentes, il est fort probable qu’il vous est venu à l’esprit que Dieu allait envoyer une tempête si puissante qu’elle détruirait l’Antichrist. Une tempête est un souffle d’air très violent. C’est ce que vous prenez pour acquis et ne vous posez pas davantage de questions. Mais arrêtons-nous un instant et posons-nous la question : Est-ce que Dieu respire de l’air comme vous et moi ?

Dieu a-t-Il besoin d’air pour vivre ? Il a créé l’air ! Et cette couche d’air est confinée à la surface de la terre. Mais alors, que respire Dieu pour que Son souffle soit si puissant qu’il peut détruire ? Le verset que nous venons de citer, accompagné de la compréhension du mot grec pneuma nous démontre que Dieu respire Son Esprit !

En lisant ceci, beaucoup de gens seront étonnés, voire choqués. Mais persistez dans votre lecture et voyez combien d’autres passages viennent étayer cette affirmation. Oui, nous nous sommes fait royalement berner avec cette histoire de trinité vaguement enseignée dans la grande majorité des églises pseudo-chrétiennes modernes. L’Esprit est autre chose que ce qu’elles enseignent.

Commençons par examiner de quelle façon Dieu décrit Lui-même Son Esprit. Dans le chapitre précédent, nous avons vu que notre Seigneur Jésus-Christ était imprégné de l’Esprit de Dieu. Or, voici un passage qui dépeint cet Esprit qui L’habitait : « Mais il sortira un rejeton [Jésus-Christ] du tronc d’Isaï, et un surgeon croîtra de ses racines. Et l’Esprit de l’Eternel[1] reposera sur lui, l’Esprit de sapience[2] et d’intelligence[3], l’Esprit de conseil[4] et de force[5], l’Esprit de science[6] et de crainte[7] de l’Eternel. Et il lui fera sentir la crainte de l’Eternel, tellement qu’il ne jugera point sur la vue de ses yeux, et ne reprendra point sur l’ouïe de ses oreilles. Mais il jugera avec justice les chétifs, et il reprendra avec droiture, pour maintenir les débonnaires de la terre, et il frappera la terre par la verge de sa bouche, et fera mourir le méchant par l’esprit de ses lèvres » (Ésaïe 11:1-4). Vous noterez que « par l’esprit de ses lèvres » nous ramène à 2 Thessaloniciens 2:8.

Au verset 2 d’Ésaïe 11, nous comptons sept aspects ou caractéristiques de l’Esprit de Dieu, ce qui explique ce que nous pouvons lire dans Apocalypse 1:4 : « Jean aux sept Eglises qui sont en Asie, que la grâce et la paix vous soient données de la part de celui QUI EST, QUI ETAIT, et QUI EST A VENIR, et de la part des sept Esprits qui sont devant son trône » et « Ecris aussi à l’Ange de l’Eglise de Sardes : Celui qui a les sept Esprits de Dieu, et les sept étoiles, dit ces choses : Je connais tes œuvres ; c’est que tu as le bruit de vivre, mais tu es mort » (Apocalypse 3:1).

Les « sept Esprits de Dieu » ! Cela vous semble-t-il pouvoir s’accorder à une troisième Personne divine ? Non, l’Esprit émane de Dieu. Et nous voyons plutôt l’Esprit de Dieu dans toute son étendue et dans toutes ses capacités infinies. Soulignons que, dans les Écritures, le chiffre sept symbolise la perfection divine.

Ésaïe nous dit donc que Jésus-Christ allait être complètement homme dans Sa chair, mais complètement Dieu dans Son esprit. Car n’oublions pas que « toute plénitude de la Divinité habitait en lui corporellement » (Colossiens 2:9).

D’après les trinitaires, le Saint-Esprit est la troisième Personne d’une trinité. Est-ce elle qui déploie la puissance divine ? Si l’Esprit de Dieu est concentré dans cette troisième Personne, est-ce à dire que le Père et le Fils n’ont pas d’esprit ? Aussi farfelue cela semble-t-il, il faut poser cette question à laquelle nous mène le concept de la trinité. Voyons ce que disent les Écritures : « Or vous n’êtes point en la chair, mais dans l’Esprit ; si toutefois l’Esprit de Dieu habite en vous ; mais si quelqu’un n’a point l’Esprit de Christ, celui-là n’est point à lui. Et si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché ; mais l’esprit est vie à cause de la justice. Or si l’Esprit de celui[le Père] qui a ressuscité Jésus des morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ des morts, vivifiera aussi vos corps mortels à cause de son Esprit qui habite en vous » (Romains 8:9-11).

Dans ce passage, il y a combien d’Esprits qui habitent le chrétien ? Paul mentionne l’Esprit de Dieu, l’Esprit de Christ, Christ Lui-même, et enfin l’Esprit du Père. Étant donné que Dieu est censé être trois Personnes distinctes, sommes-nous habités par trois Esprits distincts ? Et par Christ Lui-même de surplus ? Finalement, y a-t-il trois Personnes qui habitent en nous ? Nous avons déjà vu, au chapitre 2 de cette série, que le Père et le Fils ont le même Esprit. Alors, pourquoi y aurait-il une troisième Personne qui s’appellerait « le Saint-Esprit » ? Quelle est son utilité ? Si Dieu le Père a un esprit en Lui, qu’est-il besoin d’une troisième Personne ? L’Esprit du Père n’est-Il pas assez puissant pour satisfaire à toutes Ses exigences ?

S’il vous plaît, ne nous arrivez pas avec votre argument de dernier recours : « Ceci est un mystère que nous ne pouvons pas comprendre, mais que nous devons accepter ». Comme si Dieu nous avait tenus dans l’ignorance à ce sujet dans toutes les Écritures. La trinité n’est pas un mystère, c’est un non-sens !

Nous allons passer en revue un certain nombre de passages où le Saint-Esprit est mentionné et demandez-vous s’il semble vraiment s’agir d’une Personne distincte ou si ce ne serait pas plutôt le moyen d’action d’un Dieu unique qui œuvre avec Sa Toute-puissance. Allons au tout début.

« Au commencement DIEU créa les cieux et la terre. Et la terre était sans forme, et vide, et les ténèbres étaient sur la face de l’abîme ; et l’Esprit de Dieu se mouvait sur le dessus des eaux » (Genèse 1:1-2).

Ce n’est pas par simple poésie que Dieu emploie le verbe « mouvoir » en parlant du déplacement de Son Esprit. Tel une vapeur d’eau, ou un vent qui souffle, l’Esprit de Dieu se déplaçait au-dessus des eaux. Par Son Esprit, Dieu supervisait Sa création. La terre était encore informe et vide, un vaste océan sans rien d’autre. Mais Dieu allait créer l’habitat de l’homme en sept jours. Et pour ce faire, Il allait déployer Sa puissance spirituelle. De Sa bouche sortirait Sa Parole, Son Esprit.

Rappelez-vous de ce que nous avons vu plus haut, lors de la Pentecôte : « Et il se fit tout à coup un son du ciel, comme est le son d’un vent qui souffle avec véhémence, et il remplit toute la maison où ils étaient assis, et ils furent tous remplis du Saint-Esprit » (Actes 2:2, 4). Nous commençons à nous rendre compte de l’action de Dieu par Son Esprit. De Sa bouche sort Son Esprit et Sa Parole qu’Il répand où Il le désire et Sa volonté s’exécute. Ce sont les pensées de Dieu qui se réalisent. Par Son Esprit, Dieu crée, inspire, agit et peut même détruire. Ce n’est pas une Personne distincte de Lui, c’est Son propre Esprit, Son propre souffle.

Assurément, le mieux placé pour décrire le Saint-Esprit, c’est Celui qui le possède dans son entier : notre Seigneur Jésus-Christ. Voyons quelques-unes de Ses Paroles afin de déterminer si Sa description correspond à celle d’une Personne.

« Et vous êtes témoins de ces choses ; et voici, je m’en vais envoyer sur vous la promesse de mon Père. Vous donc demeurez dans la ville de Jérusalem, jusqu’à ce que vous soyez revêtus de la vertu d’en haut » (Luc 24:48-49). Cette promesse était la réception du Saint-Esprit que les disciples reçurent à la Pentecôte. Christ dit qu’ils allaient être « revêtus de la vertu » en provenance du Père au ciel. Le Saint-Esprit est donc une vertu dont Dieu nous revêt. Et par cette vertu, le Père et le Fils habitent en nous par Leur pensée. Cette vertu afflue en nous comme un courant d’eau vive qui nous imbibe. Lisons un passage pertinent qui nous démontre ce symbole :

« Or il y avait là une fontaine de Jacob ; et Jésus étant lassé du chemin, se tenait là assis sur la fontaine ; c’était environ les six heures. Et une femme Samaritaine étant venue pour puiser de l’eau, Jésus lui dit : Donne-moi à boire. Car ses Disciples s’en étaient allés à la ville pour acheter des vivres. Mais cette femme Samaritaine lui dit : Comment toi qui es Juif, me demandes-tu à boire, à moi qui suis une femme Samaritaine ? car les Juifs n’ont point de communication avec les Samaritains. Jésus répondit, et lui dit : Si tu connaissais le don de Dieu, et qui est celui qui te dit : donne-moi à boire, tu lui en eusses demandé toi-même, et il t’eût donné de l’eau vive. La femme lui dit : Seigneur, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond; d’où as-tu donc cette eau vive ? Es-tu plus grand que Jacob notre père, qui nous a donné le puits, et lui-même en a bu, et ses enfants, et son bétail ? Jésus répondit, et lui dit : Quiconque boit de cette eau-ci aura encore soif ; Mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai, n’aura jamais soif ; mais l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une fontaine d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle. La femme lui dit : Seigneur, donne-moi de cette eau, afin que je n’aie plus soif, et que je ne vienne plus ici puiser de l’eau. Jésus lui dit : Va, et appelle ton mari, et t’en viens ici. La femme répondit, et lui dit : Je n’ai point de mari. Jésus lui dit : Tu as bien dit : je n’ai point de mari. Car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n’est point ton mari ; en cela tu as dit la vérité. La femme lui dit : Seigneur, je vois que tu es un Prophète. Nos pères ont adoré sur cette montagne-là, et vous dites qu’à Jérusalem est le lieu où il faut adorer. Jésus lui dit : Femme, crois-moi, l’heure vient que vous n’adorerez le Père, ni sur cette montagne, ni à Jérusalem. Vous adorez ce que vous ne connaissez point ; nous adorons ce que nous connaissons ; car le salut vient des Juifs. Mais l’heure vient, et elle est maintenant, que les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car aussi le Père en demande de tels qui l’adorent. Dieu est esprit ; et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité. La femme lui répondit : Je sais que le Messie, c’est-à-dire le Christ, doit venir ; quand donc il sera venu, il nous annoncera toutes choses. Jésus lui dit : C’est moi-même, qui parle avec toi » (Jean 4:6-26).

Dans ce passage, comme dans plusieurs autres que nous allons étudier, Jésus compare le Saint-Esprit à de l’eau vive. C’est un don de Dieu et Son moyen de communication avec nous : « Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ, et la charité de Dieu, et la communication du Saint-Esprit soit avec vous tous ; Amen ! » (2 Corinthiens 13:13). Par le Saint-Esprit, nous pouvons adorer Dieu qui est Esprit et Il connaît toutes nos pensées. Par Son Esprit, Dieu éveille notre connaissance dans les choses spirituelles :

« Mais ainsi qu’il est écrit : ce sont des choses que l’œil n’a point vues ; que l’oreille n’a point ouïes, et qui ne sont point montées au cœur de l’homme, lesquelles Dieu a préparées à ceux qui l’aiment. Mais Dieu nous les a révélées par son Esprit. Car l’Esprit sonde toutes choses, même les choses profondes de Dieu. Car qui est-ce des hommes qui sache les choses de l’homme, sinon l’esprit de l’homme qui est en lui ? De même aussi nul n’a connu les choses de Dieu, sinon l’Esprit de Dieu. Or nous avons reçu non point l’esprit de ce monde, mais l’Esprit qui est de Dieu ; afin que nous connaissions les choses qui nous ont été données de Dieu ; lesquelles aussi nous proposons, non point avec les paroles que la sagesse humaine enseigne, mais avec celles qu’enseigne le Saint-Esprit, appropriant les choses spirituelles à ceux qui sont spirituels. Or l’homme animal ne comprend point les choses qui sont de l’Esprit de Dieu, car elles lui sont une folie ; et il ne peut même les entendre, parce qu’elles se discernent spirituellement. Mais l’homme spirituel discerne toutes choses, et il n’est jugé de personne. Car qui a connu la pensée du Seigneur pour le pouvoir instruire ? mais nous, nous avons l’intention de Christ. » (1 Corinthiens    2:9-16).

Voilà bien un des passages les plus importants pour comprendre la manière de Dieu de communiquer Ses pensés à Ses enfants. L’homme naît avec un esprit humain qui lui permet de comprendre les choses de l’homme, de son entourage, les choses physiques et morales de base. Cet esprit est en l’homme ; ce n’est pas une personne distincte de lui, nous nous entendons bien là-dessus. De plus, l’homme a été fait à l’image de Dieu. Alors pourquoi penser que l’Esprit de Dieu est un Personnage distinct de Lui ? Comme l’homme, l’Esprit de Dieu est en Lui, et Il l’exprime par Sa Parole.

Lorsque Dieu appelle quelqu’un, Il lui insuffle de Son Esprit pour que cette personne arrive à comprendre les choses qui sont de Lui et qui ne se discernent que spirituellement. Ce sont des choses que l’esprit humain n’est pas capable de saisir, mais avec l’aide de l’Esprit de Dieu, la compréhension de ces choses s’ouvre à la personne, car alors Dieu lui communique Ses pensées. L’Esprit en nous est comme des eaux vives qui déferlent à travers nous.

« Et en la dernière et grande journée de la Fête, Jésus se trouva là, criant, et disant : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive. Celui qui croit en moi, selon ce que dit l’Ecriture, des fleuves d’eau vive découleront de son ventre. (Or il disait cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croyaient en lui ; car le Saint-Esprit n’était pas encore donné, parce que Jésus n’était pas encore glorifié.) » (Jean 7:37-39). Jésus cita ainsi, à partir de deux passages qu’Il avait inspirés à Ésaïe afin de symboliser le Saint-Esprit par des eaux vives :

« Voici, le Dieu Fort est ma délivrance, j’aurai confiance, et je ne serai point effrayé ; car l’Eternel, l’Eternel est ma force et ma louange, et il a été mon Sauveur. Et vous puiserez des fontaines de cette délivrance des eaux avec joie » (Ésaïe 12:2-3). Puis : « Holà, vous tous qui êtes altérés, venez aux eaux, et vous qui n’avez point d’argent, venez, achetez, et mangez ; venez, dis-je, achetez sans argent et sans aucun prix, du vin et du lait » (Ésaïe 55:1).

Le don le plus précieux qu’un homme ou une femme puisse recevoir de toute sa vie, c’est le don du Saint-Esprit, et il est gratuit ! « Si donc vous qui êtes méchants, savez bien donner à vos enfants de bonnes choses, combien plus votre Père céleste donnera-t-il le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent ?» (Luc 11:13).

À plusieurs endroits dans les Écritures, il est écrit que le Saint-Esprit est un don que nous recevons. Comment s’imaginer que cela puisse s’appliquer à une Personne. Pouvons-nous croire qu’une Personne, dans son intégralité, soit un don que nous recevons ? « Et Pierre leur dit : Amendez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au Nom de Jésus-Christ, pour obtenir le pardon de vos péchés, et vous recevrez le don du Saint-Esprit » (Actes 2:38). Ce don vient de Dieu ; c’est une goutte de Sa puissance qui nous remplit et nous relie à Dieu par la pensée. Il ne peut s’agir d’une Personne, car si le Saint-Esprit était la troisième Personne d’une trinité, comment nous habiterait-Il ? Par son esprit ? Nous devrions alors parler de l’Esprit du Saint-Esprit et Pierre n’aurait eu d’autre choix que d’écrire : « et vous recevrez le don de l’Esprit du Saint-Esprit », ce qui serait plutôt redondant…

Dans le chapitre précédent, nous avons étudié Luc 1:35 qui dit : « Et l’Ange répondant lui dit : Le Saint-Esprit surviendra en toi, et la vertu du Souverain t’enombrera [ou te couvrira de son ombre] ; c’est pourquoi ce qui naîtra de toi Saint, sera appelé le Fils de Dieu. » L’Ange Gabriel dit bien à Marie que c’est le Saint-Esprit qui survient en elle – le souffle de Dieu – et on L’appelle le Fils de Dieu. Or, selon le concept de la trinité qui, ne l’oublions pas, prône trois personnes distinctes en Dieu, cela ne se peut pas, car ce ne serait pas la « troisième Personne » qui est le Fils de Dieu, mais la « deuxième ».

Et si nous allons à Matthieu 1:18, voici ce qu’on lit : « Or la naissance de Jésus-Christ arriva en cette manière. Comme Marie sa mère eut été fiancée à Joseph, avant qu’ils fussent ensemble, elle se trouva enceinte par l’opération du Saint-Esprit. » Les partisans de la trinité semblent avoir un problème, ici. Et cela se confirme au verset 20 où on lit : « Mais comme il pensait à ces choses, voici, l’Ange du Seigneur lui apparut dans un songe, et lui dit : Joseph, fils de David, ne crains point de recevoir Marie ta femme ; car ce qui a été conçu en elle est du Saint-Esprit. »

C’est un problème de taille pour les trinitaires. Si le Saint-Esprit est la troisième Personne d’une trinité, c’est donc lui qui est le père de Jésus-Christ et non pas la « première Personne » ! Le Père ne serait pas le père de Jésus-Christ ? Nous voyons que le concept de la trinité n’a aucun sens et contredit la Parole de Dieu. En réalité, ce que le texte nous montre clairement, c’est que le Saint-Esprit est la puissance même du Père dont Il S’est servi pour mettre en Marie le Germe prophétisé depuis des siècles auparavant.

Pour mettre un clou supplémentaire au cercueil du feu concept de la trinité, nous voyons ce que le Seigneur a donné comme indice de la nature du Saint-Esprit : « Mais quand le Consolateur sera venu, lequel je vous enverrai de la part de mon Père, savoir l’Esprit de vérité, qui procède de mon Père, celui-là rendra témoignage de moi » (Jean 15:26). Le verbe « procéder » signifie « tirer son origine de ; résulter, découler de ». La troisième Personne d’une trinité n’est pas censée « procéder » de la première Personne, étant donné qu’elle est supposée exister depuis toujours. Décidément, rien n’est en faveur d’une trinité, dans les Écritures.

Allons voir un autre passage qui n’a de sens que si Jésus est l’Esprit. « Et je prierai le Père, et il vous donnera un autre Consolateur, pour demeurer avec vous éternellement. Savoir l’Esprit de vérité, lequel le monde ne peut point recevoir ; parce qu’il ne le voit point, et qu’il ne le connaît point ; mais vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous » (Jean 14:16-17). Dieu est Père, Fils et Saint-Esprit simultanément. Pourquoi Christ dit-Il que les disciples connaissent déjà le Saint-Esprit au moment où Il leur parle ? Parce que le Saint-Esprit… c’est LUI ! Il demeurait avec eux. Donc, connaissant Jésus, ils connaissaient automatiquement l’Esprit. Comme ils connaissaient automatiquement le Père en voyant Jésus, tel que nous l’avons déjà clarifié par l’étude de Jean  14:7:12. (14:7,12)

Dieu leur avait promis un Consolateur, Son Esprit, soit Christ en eux par la puissance de Sa pensée. Plus loin, dans l’Évangile de Jean, notre Seigneur élabore davantage : « Demeurez en moi, et moi en vous ; comme le sarment ne peut point de lui-même porter de fruit, s’il ne demeure au cep ; vous ne le pouvez point aussi, si vous ne demeurez en moi. Je suis le Cep, et vous en êtes les sarments ; celui qui demeure en moi, et moi en lui, porte beaucoup de fruit ; car hors de moi, vous ne pouvez rien produire » (Jean 15:4-5). Les trinitaires devraient se poser la question à savoir pourquoi Jésus, la soi-disant « deuxième Personne » de leur trinité, parle de cette façon. En effet, selon eux, celui qui demeure en nous, c’est la « troisième » Personne de la trinité, soit le Saint-Esprit. Étant une Personne distincte de Christ, il n’est pas censé être Christ. Alors sommes-nous habités par plusieurs Personnes ? Encore un endroit où la doctrine de la trinité se casse les dents.

Ce que Jésus nous dit est fort simple. Il demeure en nous par le moyen de Son Esprit, qui n’est pas une Personne, mais Sa puissance cérébrale infinie qu’Il nous transmet par un fluide spirituel qui coule en nous comme de l’eau vive. C’est ce contact privilégié qui nous permet également de demeurer en Lui. Ainsi, Christ est le Cep, c’est-à-dire, le tronc de la vigne, et nous sommes les sarments, c’est-à-dire, les branches que le Père a entées au Cep. Celui-ci nous communique Sa sève qui porte Ses pensées. Christ nous alimente spirituellement par la sève de Son Esprit et c’est ce qui nous fait porter des fruits pour la vie éternelle dans le Royaume. Sans cette sève – le Saint-Esprit – nous ne pouvons produire du fruit spirituel.

Ceci étant compris, il nous est plus facile de saisir certaines autres paroles du Christ sur lesquelles s’appuient les trinitaires pour faire croire à la personnification du Saint-Esprit : « Mais quand celui-là, savoir l’Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira en toute vérité ; car il ne parlera point de soi-même, mais il dira tout ce qu’il aura ouï, et il vous annoncera les choses à venir » (Jean 16:13). En ayant en tête que Dieu est une trinité de « trois Personnes distinctes », dont le Saint-Esprit, l’on peut très bien lire ce verset en croyant y voir effectivement la « Personne » du Saint-Esprit qui entre en nous pour nous dire ce que le Père et le Fils lui disent à l’oreille. Mais ce faisant, vous savez que nous contredisons tous les autres versets que nous avons vus jusqu’ici.

L’Esprit Saint est une sève, un fluide spirituel, une eau vive qui transporte la pensée de Dieu, Père/Fils, pour nous la communiquer. Cette eau vive ne parle pas d’elle-même, c’est un moyen de communication. Voyons une similitude : Si un ami à vous vous parle et vous dit, « La radio me dit qu’il fera beau temps toute la semaine », vous comprenez immédiatement que ce n’est pas l’appareil radio qui a dit cela à votre ami, mais une personne installée dans un studio de diffusion qui parlait dans son micro. La radio de votre ami n’a servi que d’instrument de transmission pour que la voix de l’animateur se rende jusqu’à lui.

Quand Dieu met Son Esprit dans une personne choisie, Il installe Son moyen de communication en cette personne afin d’avoir un contact direct et permanent avec elle. Ainsi, l’Esprit nous communique fidèlement la parole que Dieu nous inspire. « Et quand ils vous mèneront pour vous livrer, ne soyez point auparavant en peine de ce que vous aurez à dire, et n’y méditez point, mais tout ce qui vous sera donné à dire en ce moment-là, dites-le : car ce n’est pas vous qui parlez, mais le Saint-Esprit » (Marc 13:11). Si nous le comprenons bien, plusieurs passages jusqu’ici demeurés obscurs vous apparaîtront sous une nouvelle lumière. En voici quelques exemples :

« Car le Saint-Esprit vous enseignera dans ce même instant ce qu’il faudra dire » (Luc 12:12). Par le moyen du Saint-Esprit, Dieu vous communique ce que vous avez à dire dans les occasions de témoignage et vous serez étonnés de ce qui sortira de votre bouche : des arguments imparables appuyés sur les Écritures.

« Mais le Consolateur, qui est le Saint-Esprit, que le Père enverra en mon Nom, vous enseignera toutes choses, et il vous rappellera le souvenir de toutes les choses que je vous ai dites » (Jean 14:26).

« Mais quand celui-là, savoir l’Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira en toute vérité ; car il ne parlera point de soi-même, mais il dira tout ce qu’il aura ouï, et il vous annoncera les choses à venir » (Jean 16:13). Jésus nous instruit par Sa « radio spirituelle »,

« Jusqu’au jour qu’il fut élevé au ciel ; après avoir donné par le Saint-Esprit ses ordres aux Apôtres qu’il avait élus » (Actes 1:2).

« Et comme ils servaient le Seigneur dans leur ministère, et qu’ils jeûnaient, le Saint-Esprit dit : séparez-moi Barnabas et Saul, pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés » (Actes 13:2). Soulignons ici le fait que le Saint-Esprit dit « je les ai appelés ». Or, souvenez-vous de ce que Jésus a dit concernant l’appel : « Nul ne peut venir à moi, si le Père, qui m’a envoyé, ne le tire ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour … Il leur dit donc : C’est pour cela que je vous ai dit, que nul ne peut venir à moi, s’il ne lui est donné de mon Père » (Jean 6:44, 65). Donc, lorsque Luc écrit « le Saint-Esprit dit », il parle du Père au ciel.

« Puis ayant traversé la Phrygie et le pays de Galatie, il leur fut défendu par le Saint-Esprit d’annoncer la parole en Asie » (Actes 16:6). « Défendu par le Saint-Esprit » signifie « défendu au moyen du Saint-Esprit ».

« Sinon que le Saint-Esprit m’avertit de ville en ville, disant que des liens et des tribulations m’attendent » (Actes 20:23).

« Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous a établis Evêques, pour paître l’Eglise de Dieu, laquelle il a acquise par son propre sang » (Actes 20:28). Remarquez que le Saint-Esprit dit qu’Il S’est acquis l’Église par Son propre sang. Cela prouve à nouveau que Christ est l’Esprit.

« Qui nous étant venu voir, prit la ceinture de Paul, et s’en liant les mains et les pieds, il dit : Le Saint-Esprit dit ces choses : Les Juifs lieront ainsi à Jérusalem l’homme à qui est cette ceinture, et ils le livreront entre les mains des Gentils » (Actes 21:11).

« C’est pourquoi n’étant pas d’accord entre eux, ils se retirèrent, après que Paul leur eut dit cette parole : le Saint-Esprit a bien parlé à nos Pères par Esaïe le Prophète » (Actes 28:25).

« Or l’espérance ne confond point, parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné » (Romains 5:5). Ce verset nous révèle tout particulièrement le procédé spirituel de Dieu en nous. Parce qu’Il a répandu Son Esprit en nous, Il peut ainsi répandre aussi Son amour dans nos cœurs. Le Saint-Esprit est la voie de transmission.

« Je dis la vérité en Christ, je ne mens point, ma conscience me rendant témoignage par le Saint-Esprit » (Romains 9:1).

« C’est pourquoi je vous fais savoir que nul homme parlant par l’Esprit de Dieu, ne dit que Jésus doit être rejeté ; et que nul ne peut dire que par le Saint-Esprit, que Jésus est le Seigneur » (1 Corinthiens 12:3).

« Et n’attristez point le Saint-Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la Rédemption » (Éphésiens 4:30).

« N’éteignez point l’Esprit » (1 Thessaloniciens 5:19). Les trinitaires croient-ils que l’on puisse éteindre une Personne divine ? N’oubliez pas que le Saint-Esprit peut aussi ressembler à une flamme de feu, donc, un fluide spirituel incandescent.

« Dieu leur rendant aussi témoignage par des prodiges et des miracles, et par plusieurs autres différents effets de sa puissance, et par les distributions du Saint-Esprit, selon sa volonté » (Hébreux 2:4). Dieu décide à qui Il distribue de Son Esprit et en quelle quantité. Or, on ne « distribue » pas une Personne.

« C’est pourquoi, comme dit le Saint-Esprit : aujourd’hui, si vous entendez sa voix » (Hébreux 3:7).

« Le Saint-Esprit faisant connaître par là, que le chemin des lieux Saints n’était pas encore manifesté, tandis que le premier Tabernacle était encore debout, lequel était une figure destinée pour le temps d’alors » (Hébreux 9:8). Le Saint-Esprit habitait déjà les hommes de Dieu de l’Ancien Testament et leur inspirait des actions, dont celle d’écrire des prophéties.

« Et c’est aussi ce que le Saint-Esprit nous témoigne, car après avoir dit premièrement… » (Hébreux 10:15).

« Car la prophétie n’a point été autrefois apportée par la volonté humaine, mais les saints hommes de Dieu étant poussés par le Saint-Esprit, ont parlé » (2 Pierre 1:21).

« Mais vous, mes bien-aimés, vous appuyant vous-mêmes sur votre très-sainte foi, et priant par le Saint-Esprit » (Jude 1:20).

Il est compréhensible que les trinitaires puissent lire ce genre de versets en croyant voir en l’Esprit de Dieu la troisième Personne de leur trinité. Mais pour cela, il faut faire abstraction de tous les autres passages, plus nombreux, où il est impossible de voir le Saint-Esprit comme une Personne distincte. Or, c’est ainsi que l’on construit une fausse doctrine : en pigeant quelques versets desquels ont dénature le sens et qui donnent à la dite doctrine un faux-semblant biblique. Tous les passages que nous venons de lire démontrent l’action de l’Esprit en nous et la connexion établie avec le Père et Fils, soit le procédé d’inspiration du seul et vrai Dieu unique.

C’est en soufflant sur les hommes que Dieu leur donne la vie terrestre et leur fournit un esprit humain ; puis, en soufflant sur Ses enfants pour leur fournir de Son Esprit en vue de la vie éternelle. « Et Jésus leur dit encore : Que la paix soit avec vous ! Comme mon Père m’a envoyé, ainsi je vous envoie. Et quand il eut dit cela, il souffla sur eux, et leur dit : Recevez le Saint-Esprit » (Jean 20:21-22). Jésus souffla sur Ses disciples afin de symboliser le Saint-Esprit qui allait venir sur eux lors de la Pentecôte suivante. « Recevez le Saint-Esprit » n’était pas une action immédiate, mais une recommandation voulant dire « Acceptez le Saint-Esprit, ne le refusez point », c’est-à-dire que, lorsque le temps serait venu, qu’ils se laissent imprégner par la puissance spirituelle de Dieu.

L’on peut rapprocher ce verset au récit de la Pentecôte quand un vent impétueux souffla sur eux (Actes 2:1-4) et à la destruction de l’Antichrist par le souffle, ou l’Esprit de la bouche de Dieu (2 Thessaloniciens 2:8). Tout cela nous semblerait bien étrange pour parler d’une troisième Personne au sein d’une trinité. Peut-on souffler sur quelqu’un pour y faire entrer quelqu’un d’autre ?

« Et les ayant assemblés, il leur commanda de ne partir point de Jérusalem, mais d’y attendre l’effet de la promesse du Père, laquelle, dit-il, vous avez ouïe de moi. Car Jean a baptisé d’eau, mais vous serez baptisés du Saint-Esprit, dans peu de jours » (Actes 1:4-5). Nous voyons à nouveau que le Saint-Esprit est comparé à l’eau. Jean-Baptiste baptisa par une substance physique fluide, Jésus baptise par une substance spirituelle fluide, l’eau vive de Son Esprit. Ce symbole ne peut s’appliquer à une Personne. L’Esprit de Dieu qu’Il imprègne dans une personne humaine a toute la puissance et la fluidité pour s’infiltrer dans le cerveau et le cœur de l’enfant converti. L’Esprit est le souffle et l’eau vive de Dieu.

« Mais vous recevrez la vertu du Saint-Esprit qui viendra sur vous ; et vous me serez témoins tant à Jérusalem qu’en toute la Judée, et dans la Samarie, et jusqu’au bout de la terre » (Actes 1:8). La vertu du Saint-Esprit : une puissance, un pouvoir, une propriété qui nous relie spirituellement à Dieu et nous octroie une capacité de compréhension qui nous était inconnue auparavant. Encore ici, l’on constate qu’il ne peut s’agir d’une Personne. La vertu du Saint-Esprit fait en sorte que Dieu vient habiter en nous par Sa pensée. C’est ainsi qu’opère le Seigneur. Si le Saint-Esprit était une Personne distincte, de quelle manière viendrait-il habiter en nous ? Par son esprit ? Nous avons déjà vu que c’est insensé.

« Mais c’est ici ce qui a été dit par le Prophète Joël : Et il arrivera aux derniers jours, dit Dieu, que je répandrai de mon Esprit sur toute chair ; et vos fils et vos filles prophétiseront, et vos jeunes gens verront des visions, et vos Anciens songeront des songes. Et même en ces jours-là je répandrai de mon Esprit sur mes serviteurs et sur mes servantes, et ils prophétiseront » (Actes 2:16-18). Dans ce passage, nous voyons à deux reprises l’expression « je répandrai de mon Esprit sur ». On peut répandre sur quelque chose, ou sur quelqu’un, une substance fluide, comme de l’eau ou un liquide quelconque ; mais comment peut-on répandre sur quelqu’un une Personne ?

Pierre fut inspiré par l’Esprit d’utiliser les mêmes expressions que Dieu a soufflées dans l’oreille de Ses prophètes de l’Ancien Testament : « Car je répandrai des eaux sur celui qui est altéré, et des rivières sur la terre sèche ; je répandrai mon esprit sur ta postérité, et ma bénédiction sur ceux qui sortiront de toi » (Ésaïe 44:3). L’Esprit de Dieu est clairement symbolisé par l’eau que l’on répand, pas une Personne. « Et il arrivera après ces choses que je répandrai mon Esprit sur toute chair ; et vos fils et vos filles prophétiseront ; vos vieillards songeront des songes, et vos jeunes gens verront des visions. Et même en ces jours-là je répandrai mon Esprit sur les serviteurs et sur les servantes » (Joël 2:28-29).

Nous pouvons noter que Dieu utilise l’eau depuis longtemps pour symboliser Son Esprit dans lequel Il baigne Ses serviteurs et Ses servantes. L’huile d’olive sert aussi de symbole du Saint-Esprit, lors des onctions, car il s’agit aussi d’un liquide. Et vous remarquerez que Dieu dit que c’est Lui qui répandra Son Esprit, et non pas qu’Il demandera à une prétendue troisième Personne de se répandre elle-même sur Ses enfants. C’est bel et bien l’Esprit du Père – qui est également l’Esprit du Fils – entrant en action.

L’eau est le liquide le plus répandu sur terre et, un jour, l’Esprit sera répandu sur tous les hommes. Les passages d’Ésaïe et de Joël confirment les paroles de Christ de Jean 7:37-39 que nous avons déjà vues. Comparer une Personne (la troisième des trinitaires) à des eaux vives que Dieu répand sur Son peuple s’avère incohérent, même étrange. Cependant, savoir que le Saint-Esprit est la puissance de Dieu qui émane de Sa bouche et qui coule de Son sein, c’est-à-dire, de Sa Personne unique, cela redonne tout leur sens à une foule de versets bibliques et ils deviennent fort clairs… comme de l’eau de roche !

Incidemment, rappelons-nous que Dieu commanda à Moïse de faire sortir de l’eau vive du rocher d’Horeb (Exode 17:5-6) en le frappant, à l’image de ce que le Père fit en frappant notre Rocher, le Christ, pour qu’il en sorte l’eau du Saint-Esprit afin qu’il se répande sur nous. Il ne serait pas surprenant d’apprendre que Dieu a créé l’eau avec ses propriétés expressément pour qu’elle nous serve de symbole facile à comprendre, de manière à connaître comment Dieu utilise Son Esprit pour nous et en nous.

« Alors je me souvins de cette parole du Seigneur, et comment il avait dit : Jean a baptisé d’eau, mais vous serez baptisés du Saint-Esprit » (Actes 11:16). Le mot « baptiser » vient du mot grec baptizein qui signifie « immerger », c’est-à-dire, « tremper dans un liquide ». Alors nous pouvons affirmer que Jésus-Christ nous mouille, nous immerge de Son Esprit, fluide spirituel qui est répandu sur nous.

« Or vous n’êtes point en la chair, mais dans l’Esprit ; si toutefois l’Esprit de Dieu habite en vous ; mais si quelqu’un n’a point l’Esprit de Christ, celui-là n’est point à lui. Et si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché ; mais l’esprit est vie à cause de la justice. Or si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus des morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ des morts, vivifiera aussi vos corps mortels à cause de son Esprit qui habite en vous » (Romains 8:9-11).

Nous allons revoir ce passage étudié auparavant, mais sous la perspective du Saint-Esprit. Paul parle de 1) l’Esprit ; 2) l’Esprit de Dieu ; 3) l’Esprit de Christ ; et 4) l’Esprit du Père. Or, à l’évidence, Paul ne parle pas de plusieurs Esprits, ni d’une Personne-Esprit, mais d’un seul et même Esprit sous diverses manifestations et dans ses différents aspects. Et il prouve par la même occasion que le Père et le Fils sont deux aspects d’une seule et même Personne, car il dit que l’Esprit du Père, qu’il appelle également l’Esprit de Christ, a ressuscité le Fils. Souvenons-nous que le Père remplissait entièrement le corps de Son Fils et qu’Il entend faire la même chose avec nous : « Et parce que vous êtes enfants, Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans vos cœurs, criant Abba, c’est-à-dire Père » (Galates 4:6).

Ces passages sont impossibles à saisir au travers de la fausse doctrine de la trinité, d’autant plus que Paul, dans ses épîtres, ne fait aucune allusion au Saint-Esprit en tant que Personne distincte de Dieu. Ce concept lui est tout-à-fait étranger, car, à son époque, cette doctrine ne faisait partie que du paganisme et ne s’était pas encore infiltrée dans la chrétienté mondaine.

« Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec soi, en ne leur imputant point leurs péchés, et Il a mis en nous la parole [Esprit de Christ] de la réconciliation » (2 Corinthiens 5:19). Dieu le Père était – et est toujours – en Christ de façon littérale. Comment ? Par Son Esprit qui immergeait entièrement le cœur de Jésus. Cet Esprit était aussi l’Esprit de Christ et le Père l’a mis en nous pour nous réconcilier à Lui, « l’Esprit de Christ en nos cœurs » (Galates 4:6).

« Mais quand la bonté de Dieu notre Sauveur, et Son amour envers les hommes ont été manifestés, Il nous a sauvés ; non par des œuvres de justice que nous eussions faites, mais selon la miséricorde ; par le baptême de la régénération, et le renouvellement du Saint-Esprit ; lequel Il a répandu abondamment en nous, par Jésus-Christ notre Sauveur » (Tite 3:4-6). Dieu a répandu avec abondance Son Esprit en nous et le renouvelle, et tout cela pas Son Fils. Encore une fois, le Saint-Esprit que Dieu peut répandre et renouveler ne peut s’appliquer à une Personne distincte de Lui. Comment le Christ peut-Il demeurer en nous ?

« Et celui qui garde Ses commandements demeure en Jésus-Christ, et Jésus-Christ demeure en lui ; et par ceci nous connaissons qu’Il demeure en nous, savoir, par l’Esprit qu’Il nous a donné » (1 Jean 3:24). Jésus-Christ n’habite pas corporellement en nous, il va sans dire, mais nous avons vu qu’Il répand sur nous les eaux vives de Son Esprit et nous communique ainsi Sa volonté et nous donne la capacité de l’accomplir. « Et quand Silas et Timothée furent venus de Macédoine, Paul étant poussé par l’Esprit, témoignait aux Juifs que Jésus était le Christ » (Actes 18:5).

« Et après que ces choses furent faites, Paul se proposa par un mouvement de l’Esprit, de passer par la Macédoine et par l’Achaïe, et d’aller à Jérusalem, disant : Après que j’aurai été là, il me faut aussi voir Rome » (Actes 19:21). Paul savait obéir aux impulsions du Saint-Esprit et écouter ce que Christ lui inspirait par le mouvement de Son Esprit en lui. Un mouvement du Saint-Esprit est une pensée que Dieu insuffle dans notre cerveau d’une manière subtile afin de ne pas interférer avec notre libre arbitre. Cependant, dépendant de la tâche que Dieu entend nous faire exécuter, Il peut Se montrer très persuasif. « Et maintenant voici, étant lié par l’Esprit, je m’en vais à Jérusalem, ignorant les chose qui m’y doivent arriver, sinon que le Saint-Esprit m’avertit de ville en ville, disant que des liens et des tribulations m’attendent » (Actes 20:22-23).

Certains autres passages semblent pourtant contredire ce que dit Paul : « Et ayant trouvé là des disciples, nous y demeurâmes sept jours. Or ils disaient par l’Esprit à Paul qu’il ne montât point à Jérusalem » (Actes 21:4). Les disciples de Tyr dirent à Paul, par l’Esprit, de ne pas se rendre à Jérusalem. Or, nous avons vu dans le passage précédent que Paul se disait lié par un mouvement de l’Esprit d’aller à Jérusalem. Puis, aux versets 10 à 14, nous lisons :

« Et comme nous fûmes là plusieurs jours, il y arriva de Judée un prophète, nommé Agabus, qui nous étant venu voir, prit la ceinture de Paul, et s’en liant les mains et les pieds, il dit : Le Saint-Esprit dit ces choses : Les Juifs lieront ainsi à Jérusalem l’homme à qui est cette ceinture, et ils le livreront entre les mains des Gentils. Quand nous eûmes entendu ces choses, nous et ceux qui étaient du lieu, nous le priâmes qu’il ne montât point à Jérusalem. Mais Paul répondit : Que faites-vous, en pleurant et en affligeant mon cœur ? Pour moi, je suis tout prêt, non-seulement d’être lié, mais aussi de mourir à Jérusalem, pour le nom du Seigneur Jésus. Ainsi, parce qu’il ne pouvait être persuadé, nous nous tûmes là-dessus, en disant : La volonté du Seigneur soit faite » (Actes 21:10-14).

Y a-t-il une contradiction ? L’Esprit pouvait-il inspirer deux choses opposées aux enfants de Dieu ? Par Son Esprit, Dieu avait montré à Paul que, s’il allait à Jérusalem, il serait lié et persécuté par les Juifs. Ce n’était pas une interdiction, mais un avertissement, car le choix demeurait à Paul. Puis, l’Esprit montra aussi aux disciples que Paul serait persécuté s’il se rendait à Jérusalem. Craignant donc pour la vie de l’apôtre, les disciples l’enjoignirent à éviter la capitale juive. Ensuite intervient le prophète Agabus et il annonce la prophétie sur ce qui allait survenir à Paul une fois rendu à Jérusalem. Mais dans tout cela, il n’y a aucun indice que l’Esprit ait défendu à Paul d’aller à Jérusalem. Il ne faisait qu’avertir l’apôtre de ce qui se passerait s’il s’y rendait. Les disciples ne comprenaient pas tout ce qui arrivait et ils croyaient de leur devoir de pousser Paul à rester avec eux pour ne pas être martyrisé. En vérité, le Saint-Esprit avertissait Paul afin que celui-ci se prépare à affronter les épreuves en cherchant en Dieu la force spirituelle d’accepter cette mission difficile.

Comme Jésus qui, dès le début de Son Pastorat, connaissait par Ses Écritures le sort qui attendait le Messie à Sa première venue sur terre, et Il était préparé. De la même manière, Paul sut ce qui l’attendait dans la ville de Jérusalem et il accepta d’avance les persécutions au nom de Jésus-Christ. L’Esprit de Dieu, quoique persuasif, n’agit pas par coercition, mais par inspiration, sans nous obliger. Ensuite, à nous d’assumer les conséquences de nos décisions.

Paul savait déjà qu’il ne mourrait pas à Jérusalem, car il était inspiré d’aller à Rome. D’ailleurs, Christ le lui confirma quand l’apôtre fut emprisonné à Rome : « Et la nuit suivante, le Seigneur se présenta à lui, et lui dit : Paul, aie bon courage : car comme tu as rendu témoignage de moi à Jérusalem, tout de même il faut que tu me rendes aussi témoignage à Rome » (Actes 23:11).

Conclusion

Lorsque nous étudions les Écritures sans aucun préjugé et que nous rassemblons les passages concernant la nature de Dieu, Ses interventions, ses manifestations, Ses œuvres, nous arrivons à une conclusion évidente : Dieu est un Être unique qui Se présente aux hommes sous divers aspects selon le temps et les circonstances dont Il est le Maître et dans un Plan parfaitement coordonné.

Il est insultant pour Lui que les hommes Lui prêtent l’apparence d’un dieu à trois têtes ou qu’ils nient la divinité d’un de Ses aspects. En vérité, la vaste majorité des êtres humains ne savent pas Qui est Dieu, ni ce qu’Il est. Et la raison est fort simple : Dieu ne S’est pas encore manifesté à chacun d’eux personnellement. Mais cela viendra.

Le Plan de Salut de Dieu pour les hommes exigeait qu’Il vienne en personne sur terre pour sacrifier Sa vie physique et Son sang infiniment précieux afin de nous sauver Lui-même de manière que nous soyons réconciliés à Lui et que nous puissions hériter de la vie éternelle. L’homme a volontairement été créé incapable de se sauver par lui-même, par ses œuvres.

Ceux qui ont des yeux pour voir et des oreilles pour entendre constatent le désastre qu’est en train de devenir le monde. Mais il y a encore un bon nombre de gens qui croient toujours que l’homme peut et doit se sortir de la catastrophe dans lequel il s’est mis. Ils ne comprennent pas l’incapacité de l’homme et pourquoi Dieu l’a créé ainsi.

L’homme doit plutôt reconnaître sa grande faiblesse, son ignorance et ses limites étroites, et se tourner vers son Créateur pour faire appel à Son aide. Alors Dieu répandra sur lui Son Esprit et lui expliquera le chemin du Salut.

Que notre Seigneur vous guide dans l’apprentissage de Ses Écritures.

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