D.548 – L’obéissance de Christ

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Par Joseph Sakala

Dans Jean 5:30-32, Jésus déclare : « Je ne puis rien faire de moi-même, je juge selon que j’entends, et mon jugement est juste, car je ne cherche point ma volonté, mais la volonté du Père qui m’a envoyé. Si je me rends témoignage à moi-même, mon témoignage n’est pas digne de foi. Il y en a un autre qui me rend témoignage, et je sais que le témoignage qu’il me rend est digne de foi. » Christ est notre exemple en toutes choses, même dans l’obéissance au Père et à Sa volonté. En tant que Fils parfait, Jésus obéissait à Son Père en toutes choses.

Aux Juifs de Son époque, Jésus dit : « C’est pourquoi je vous ai dit, que vous mourrez dans vos péchés ; car si vous ne croyez pas ce que je suis, vous mourrez dans vos péchés. Ils lui disaient donc : Toi, qui es-tu ? Et Jésus leur dit : Ce que je vous dis, dès le commencement. J’ai beaucoup de choses à dire de vous et à condamner en vous ; mais Celui qui m’a envoyé est véritable, et les choses que j’ai entendues de Lui, je les dis dans le monde. Ils ne comprirent point qu’il leur parlait du Père. Et Jésus leur dit : Lorsque vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous connaîtrez qui je suis, et que je ne fais rien de moi-même, mais que je dis les choses comme mon Père me les a enseignées. Celui qui m’a envoyé est avec moi. Et le Père ne m’a point laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable » (Jean 8:24-29).

Il y a trois références spécifiques dans les épîtres au sujet de l’obéissance de Christ. Un des passages les plus profonds de la Bible se trouve dans Hébreux 5:8-10 où nous lisons : « Bien qu’étant Fils, [il] a appris l’obéissance par les choses qu’il a souffertes, et ayant été rendu parfait, il est devenu l’auteur du salut éternel pour tous ceux qui lui obéissent ; Dieu l’ayant déclaré souverain Sacrificateur, selon l’ordre de Melchisédec. » Mais comment l’omniscient Fils de Dieu pouvait-Il apprendre quoi que ce soit ? Il y a des choses qu’on ne peut pas apprendre dans les livres, mais seulement par l’expérience et l’obéissance dans les circonstances difficiles est sûrement une de celles-ci. Jésus a appris l’obéissance par l’expérience réelle. N’oubliez pas que Jésus était Dieu le Père dans une chair humaine. Or, Dieu a toujours possédé toute autorité et toute souveraineté et Il ne doit obéissance à personne. Donc, dans une chair humaine, par Jésus-Christ, Dieu a appris l’obéissance en S’humiliant comme la plus modeste de Ses créatures humaines. C’était la seule manière qu’Il pouvait expérimenter l’obéissance et S’identifier à l’homme.

Même après avoir prié Son Père pour qu’Il enlève la coupe de devant Lui, Jésus Lui a obéi. Philippiens 2:8 nous déclare que : « revêtu de la figure d’homme, il s’est abaissé lui-même, en se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. » Si Jésus avait été désobéissant, comme Adam, nous n’aurions jamais connu le salut. « Car, comme par la désobéissance d’un seul homme plusieurs ont été rendus pécheurs, ainsi par l’obéissance d’un seul plusieurs seront rendus justes. Or, la loi est intervenue pour faire abonder le péché ; mais où le péché a abondé, la grâce a surabondé, afin que, comme le péché a régné dans la mort, ainsi la grâce régnât par la justice pour donner la vie éternelle, par Jésus-Christ notre Seigneur » (Romains 5:19-21).

« Car c’est à cela que vous êtes appelés, puisque Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces ; Lui qui n’a point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s’est trouvé aucune fraude ; Qui, outragé, ne rendait point d’outrages ; et maltraité, ne faisait point de menaces, mais s’en remettait à celui qui juge justement ; Lui qui a porté nos péchés en son corps sur le bois, afin qu’étant morts au péché, nous vivions à la justice, et par la meurtrissure de qui vous avez été guéris. Car vous étiez comme des brebis errantes; mais vous êtes maintenant retournés au Pasteur et à l’Évêque de vos âmes » (1 Pierre 2:21-25).

Son obéissance consistait simplement à chercher à suivre la volonté de Son Père en toutes choses. N’a-t-Il pas Lui-même déclaré : « Père, si tu voulais éloigner cette coupe de moi ! toutefois, que ma volonté ne se fasse point, mais la tienne » (Luc 22:42) ? Alors le Père L’a envoyé en tant que Christ, le Messie, pour payer la rançon du péché. Mais pour faire cela, Jésus, le Sauveur, devait faire des miracles extraordinaires, comme le miracle à Cana, afin de Se faire connaître. « Or, il y avait là six vaisseaux de pierre, placés pour la purification des Juifs, et contenant chacun deux ou trois mesures. Jésus leur dit : Remplissez d’eau ces vaisseaux ; et ils les remplirent jusqu’au haut. Et il leur dit : Puisez-en maintenant, et portez-en au chef du festin. Et ils le firent. Quand le chef du festin eut goûté l’eau changée en vin (or, il ne savait pas d’où venait ce vin, mais les serviteurs qui avaient puisé l’eau le savaient), il appela l’époux, et lui dit : Tout homme sert d’abord le bon vin, et ensuite le moins bon, après qu’on a beaucoup bu ; mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à présent. Jésus fit ce premier miracle à Cana de Galilée, et il manifesta sa gloire ; et ses disciples crurent en lui » (Jean 2:6-11).

Cet événement est arrivé aussitôt après Son baptême et suivant Sa victoire dans le désert où Jésus fut tenté par nul autre que Satan lui-même. Jésus retourna en Galilée et fut invité à une noce avec Sa mère Marie et quelques-uns de Ses disciples. Durant la noce, ils ont manque de vin et Marie, un peu embarrassée, est allée voir Jésus pour Lui annoncer qu’il n’y avait plus de vin. Et Jésus a promptement réglé le problème, car il y avait là six vaisseaux de pierre placés pour la purification des Juifs, contenant chacun vingt-cinq gallons d’eau, donc environ cent cinquante gallons. Les serviteurs remplirent les six vaisseaux jusqu’au bord et Jésus leur dit : « Puisez-en maintenant, et portez-en au chef du festin. » Celui-ci, ignorant ce qui venait de se passer, fut tellement surpris qu’il dit à l’époux : « Tout homme sert d’abord le bon vin, et ensuite le moins bon, après qu’on a beaucoup bu ; mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à présent. »

Mais qu’arriva-t-il en réalité ? L’eau (H2O), une simple création moléculaire, fut instantanément changée en un liquide extrêmement complexe donnant un vin très savoureux et de qualité exceptionnelle. C’était une création nouvelle, créée selon la pensée du Créateur Lui-même. Ce premier miracle a défié ceux qui insistent pour dire que Dieu doit utiliser des procédures naturelles, échelonnées sur une longue période, afin de créer. Ce n’est pas vrai, Dieu crée instantanément. On dirait qu’ils pensent que Dieu doit être assujetti à la nature qu’Il a créée Lui-même ! Un autre de Ses miracles fut la résurrection de Lazare. Allons voir ce qui s’est passé. Dans Jean 11:1-2, nous lisons « Il y avait un homme malade, Lazare de Béthanie, bourg de Marie et de Marthe sa sœur. (Marie était celle qui oignit le Seigneur de parfum, et qui essuya ses pieds avec ses cheveux ; et Lazare, son frère, était malade). »

La famille de Marie, Marthe et Lazare était bien connue de Jésus et de Ses disciples. La famille vivait à Béthanie, à environ deux kilomètres de Jérusalem. Jésus est souvent demeuré chez eux durant Son ministère, et plusieurs évènements mémorables sont arrivés dans cette maison. Dans Jean 11:3-7, nous lisons que : « Ses sœurs donc envoyèrent dire à Jésus : Seigneur, celui que tu aimes est malade. Jésus, ayant entendu cela, dit : Cette maladie n’est point à la mort, mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu en soit glorifié. Or, Jésus aimait Marthe, et sa sœur, et Lazare. Néanmoins, quand il eut appris qu’il était malade, il demeura deux jours dans ce lieu où il était. Puis il dit à ses disciples : Retournons en Judée. »

« Les disciples lui dirent : Maître, les Juifs cherchaient naguère à te lapider, et tu retournes de nouveau chez eux ! Jésus répondit : N’y a-t-il pas douze heures au jour ? Si quelqu’un marche pendant le jour, il ne bronche point, parce qu’il voit la lumière de ce monde. Mais s’il marche pendant la nuit, il bronche, parce qu’il n’a point de lumière. Il parla ainsi, et après il leur dit : Lazare notre ami dort ; mais je vais l’éveiller. Ses disciples lui dirent : Seigneur, s’il dort, il sera guéri. Or, Jésus avait parlé de la mort de Lazare ; mais ils crurent qu’il parlait du repos du sommeil. Alors Jésus leur dit ouvertement : Lazare est mort » (Jean 11:8-14).

Mais Jésus leur dit : « je me réjouis à cause de vous, de ce que je n’étais pas là, afin que vous croyiez ; mais allons vers lui » (Jean 11:15). Cependant, ne voyant que le danger : « Thomas, appelé Didyme (le Jumeau), dit aux autres disciples : Allons, nous aussi, afin de mourir avec lui. » (Jean 11:16). Jésus étant arrivé, Il trouva Lazare dans le sépulcre depuis déjà quatre jours. Or, Béthanie était à environ quinze stades de Jérusalem (Jean 11:17-18). « Et plusieurs Juifs étaient venus auprès de Marthe et de Marie, pour les consoler au sujet de leur frère. Quand donc Marthe eut appris que Jésus venait, elle alla au-devant de lui ; mais Marie demeurait assise à la maison. Et Marthe dit à Jésus : Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort ; mais je sais que, maintenant même, tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera » (Jean 11:19-22).

Les corps humains commencent à se décomposer entre trois à six heures après la mort. Les tissus musculaires deviennent rigides, les cellules perdent leur intégrité structurelle, et finalement le processus chimique de la décomposition occasionne la détérioration des protéines, des hydrates de carbone, des lipides, des acides nuclides et des os. La mort, c’est horrible ! Malgré cela, Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera. Marthe lui répondit : Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour. Jésus lui dit : Je suis la résurrection et la vie ; celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort. Et quiconque vit et croit en moi, ne mourra jamais. Crois-tu cela ? Elle lui dit : Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui devait venir dans le monde » (Jean 11:23-27).

« Quand elle eut dit cela, elle s’en alla et appela Marie, sa sœur, en secret, et lui dit : Le Maître est ici, et il t’appelle. Celle-ci, l’ayant entendu, se leva promptement, et vint vers lui. Or, Jésus n’était pas encore entré dans le bourg, mais il était dans le lieu où Marthe était venue au-devant de lui. Alors les Juifs qui étaient avec Marie dans la maison, et qui la consolaient, voyant qu’elle s’était levée promptement, et qu’elle était sortie, la suivirent, en disant : Elle va au sépulcre, pour y pleurer. Dès que Marie fut arrivée au lieu où était Jésus, et qu’elle le vit, elle se jeta à ses pieds et lui dit : Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort. Quand Jésus vit qu’elle pleurait, et que les Juifs venus avec elle pleuraient aussi, il frémit en son esprit, et fut ému ; et il dit : Où l’avez-vous mis ? Ils lui répondirent : Seigneur, viens et vois. Et Jésus pleura » (Jean 11:28-35).

« Sur cela les Juifs disaient : Voyez comme il l’aimait. Mais quelques-uns d’entre eux disaient : Lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle, ne pouvait-il pas faire aussi que cet homme ne mourût pas ? Alors Jésus, frémissant de nouveau en lui-même, vint au sépulcre ; c’était une grotte, et on avait mis une pierre dessus. Jésus dit : Ôtez la pierre. Marthe, sœur du mort, lui dit : Seigneur, il sent déjà mauvais, car il est là depuis quatre jours. Jésus lui répondit : Ne t’ai-je pas dit, que si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? Ils ôtèrent donc la pierre du lieu où le mort était couché. Et Jésus, élevant les yeux au ciel, dit : Père, je te rends grâces de ce que tu m’as exaucé. Je savais que tu m’exauces toujours, mais je l’ai dit à cause de ce peuple, qui est autour de moi, afin qu’il croie que tu m’as envoyé. Quand il eut dit cela, il cria à haute voix : Lazare, viens dehors ! Et le mort sortit, les mains et les pieds liés de bandes, et le visage enveloppé d’un linge. Jésus leur dit : Déliez-le, et le laissez aller » (Jean 11:36-44).

La mort est terrible et le processus de destruction ne peut pas être arrêté ou renversé. Mais Dieu Lui-même nous déclare que : « L’ennemi qui sera détruit le dernier, c’est la mort » (1 Corinthiens 15:26). Pourtant, selon l’ordre du Créateur, Lazare est sorti de sa tombe entièrement complet, sans décomposition et sans aucune maladie. Jésus a tout simplement dit : « Déliez-le, et le laissez aller » (Jean 11:44). Pourquoi Jésus a-t-Il fait ce miracle ? Pour prouver à tous ceux qui l’ont vu que : « Cette maladie n’est point à la mort, mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu en soit glorifié » (Jean 11:4). Grâce à Jésus, la mort sera détruite et sera remplacée par l’Immortalité.

Un autre miracle accompli par Jésus fut la guérison de l’aveugle. Dans Jean 9:1-3, nous lisons : « Comme Jésus passait, il vit un homme aveugle dès sa naissance. Et ses disciples lui demandèrent : Maître, qui a péché, celui-ci ou ses parents, qu’il soit né aveugle ? Jésus répondit : Ce n’est pas que celui-ci ou ses parents aient péché ; mais c’est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui. » Cette mauvaise théologie adoptée par Ses disciples a continué à exercer son impact jusqu’à aujourd’hui au sein de plusieurs congrégations chrétiennes. On y a tendance à placer le blâme sur d’autres personnes, ou à chercher les circonstances qui pourraient donner une explication rationnelle à la maladie de quelqu’un. Dans ce cas-ci, la maladie de cet homme n’avait absolument rien à voir avec sa condition physique ou spirituelle, mais remarquez bien que c’était afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui (Jean 9:3).

C’était aussi vrai de la souffrance atroce que Job a endurée. Toutes les tragédies dans la vie de Job furent permises par Dieu pour enseigner une bonne leçon à Satan. Dans l’évaluation de Dieu : « l’Éternel dit à Satan : As-tu remarqué mon serviteur Job ? Il n’y en a pas comme lui sur la terre, intègre, droit, craignant Dieu, et se détournant du mal » (Job 1:8). Pourtant, Job avait patiemment enduré plus de souffrance et de peine que n’importe quel homme dans l’histoire, sauf Jésus. Même l’apôtre Jacques a déclare ceci sur cet homme. « Voici, nous regardons comme heureux ceux qui ont souffert avec constance ; vous avez entendu parler de la constance de Job, et vous connaissez la fin que le Seigneur lui accorda ; car le Seigneur est plein de miséricorde et de compassion » (Jacques 5:11).

Lazare également devait mourir afin de montrer aux gens que : « Cette maladie n’est point à la mort, mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu en soit glorifié » (Jean 11:4). Une fois de plus, le Seigneur Jésus, le Créateur du ciel et de la terre, avait produit une nouvelle matière, là où auparavant il n’y en avait pas. Dans le cas de l’homme aveugle-né, ce n’était pas le pouvoir mystérieux sur la gravité, le vent et l’eau, mais la création de tissus complexes, des membranes, des vaisseaux et des nerfs dans les nouveaux yeux de l’homme.

Pourquoi Jésus l’a-t-Il fait ? Deux conclusions sont évidents. Les pharisiens au cœur endurci qui refusèrent d’accepter la réalité de ce qu’ils ont vu arriver, révélèrent par le fait même leur cœur méchant. Tandis que l’homme qui fut guéri a simplement dit : « Je crois, Seigneur, et il se prosterna devant Lui. Et Jésus dit : Je suis venu dans ce monde pour rendre un jugement ; afin que ceux qui ne voient point, voient ; et que ceux qui voient, deviennent aveugles » (Jean 9:38-39). Avez-vous remarqué que chacun des miracles de Jésus avait une raison tout à fait spéciale visant à enseigner quelque chose de profond aux disciples qui croyaient ?

Allons voir un autre miracle de Jésus, celui de la marche sur l’eau. Dans Marc 6:47-51, nous lisons : « Le soir étant venu, la barque était au milieu de la mer, et il était seul à terre. Et il vit qu’ils avaient beaucoup de peine à ramer, parce que le vent leur était contraire ; et environ la quatrième veille de la nuit il vint à eux marchant sur la mer ; et il voulait les devancer. Mais quand ils le virent marchant sur la mer, ils crurent que c’était un fantôme, et ils crièrent. Car ils le virent tous, et ils furent troublés ; mais aussitôt il leur parla et leur dit : Rassurez-vous, c’est moi ; n’ayez point de peur. Alors il monta dans la barque vers eux, et le vent cessa ; et ils furent excessivement surpris en eux-mêmes et remplis d’admiration. »

Après avoir nourri les cinq mille personnes juste à l’extérieur de Capharnaüm, Jésus resta derrière pour prier, tandis que Ses disciples traversèrent la Mer de Galilée durant la nuit. Les Évangiles de Matthieu, Marc et Jean nous donnent quelques détails sur l’incident. Dans Jean 6:18-20, nous lisons : « Comme il soufflait un grand vent, la mer élevait ses vagues. Or, quand ils eurent ramé environ vingt-cinq ou trente stades, ils virent Jésus qui marchait sur la mer, et s’approchait de la barque, et ils eurent peur. Mais il leur dit : C’est moi, n’ayez point de peur. »

« Et ses disciples, le voyant marcher sur la mer, furent troublés, et dirent : C’est un fantôme ; et de la frayeur qu’ils eurent, ils crièrent. Mais aussitôt Jésus leur parla, et leur dit : Rassurez-vous ; c’est moi, n’ayez point de peur. Et Pierre, répondant, lui dit : Seigneur ! si c’est toi, ordonne que j’aille vers toi sur les eaux. Jésus lui dit : Viens. Et Pierre, étant descendu de la barque, marcha sur les eaux pour aller à Jésus. Mais, voyant que le vent était fort, il eut peur ; et comme il commençait à enfoncer, il s’écria, et dit : Seigneur ! Sauve-moi. Et aussitôt Jésus étendit la main, et le prit, lui disant : Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? Et quand ils furent entrés dans la barque, le vent cessa. Alors ceux qui étaient dans la barque vinrent, et l’adorèrent, en disant : Tu es véritablement le Fils de Dieu » (Matthieu 14:26-33).

Cet événement nous démontre l’omnipotence de Christ par la manière qu’Il fit abstraction de la gravité, qu’Il a soudainement arrêté le vent et les vagues, et que le bateau fut transporté vers la rive du milieu de la Mer de Galilée. Ses disciples ont vu Sa puissance en action et n’ont pu faire autrement que de L’adorer et de Lui dire : « Tu es véritablement le Fils de Dieu » (Matthieu 14:33). Un jour, Jésus prêchait et : « ayant levé les yeux, et voyant une grande foule qui venait à lui, dit à Philippe : Où achèterons-nous des pains, afin que ces gens-ci aient à manger ? Or, il disait cela pour l’éprouver, car il savait ce qu’il devait faire. Philippe lui répondit : Deux cents deniers de pain ne leur suffiraient pas pour que chacun en prît un peu » (Jean 6:5-7).

« L’un de ses disciples, André, frère de Simon Pierre, lui dit : Il y a ici un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons ; mais qu’est-ce que cela pour tant de gens ? Cependant Jésus dit : Faites asseoir ces gens. Or il y avait beaucoup d’herbe dans ce lieu. Les hommes donc s’assirent, au nombre d’environ cinq mille. Et Jésus prit les pains, et ayant rendu grâces, il les distribua aux disciples, et les disciples à ceux qui étaient assis ; et de même pour les poissons, autant qu’ils en voulurent. Après qu’ils furent rassasiés, il dit à ses disciples : Ramassez les morceaux qui sont restés, afin que rien ne se perde. Ils les ramassèrent donc, et ils remplirent douze paniers des morceaux des cinq pains d’orge, qui étaient restés de trop à ceux qui en avaient mangé. Et ces gens, voyant le miracle que Jésus avait fait, disaient : Celui-ci est véritablement le prophète qui devait venir au monde » (Jean 6:8-14).

Mais qu’est-ce qui arriva soudainement, ici ? Une nouvelle matière fut créée instantanément ! « Car c’est en lui qu’ont été créées toutes choses dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, soit les trônes, soit les dominations, soit les principautés, soit les puissances. Tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent par lui » (Colossiens 1:16-17). Le Seigneur venait de leur manifester Sa puissance créatrice, mais également de conserver ce qui a été créé. C’est incroyable de voir combien il se gaspille de nourriture dans certaines parties du monde, alors que dans d’autres, les gens meurent de faim. Jésus nous a montré comment préserver ce qui fut créé. Rappelez-vous de la première loi de la thermodynamique : la matière ne peut pas être créée ni détruite, mais, avec le Créateur, tout peut se faire. Combien de religions peuvent se vanter d’adorer un Dieu comme le nôtre ?

Ceux qui insistent pour dire que la structure de l’univers a nécessairement dû prendre des milliards d’années à se développer prêchent contre l’évidence qui nous a été donnée par le Créateur Lui-même lorsque Jésus était sur la terre. Le Fils incarné de Dieu nous a démontré ouvertement Sa puissance sur toute Sa création en faisant des miracles comme celui-ci qui « défient les lois de la nature ». Jésus a déclaré, dans Jean 10:37-38 : « Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, ne me croyez point. Mais si je les fais, et quand même vous ne me croiriez point, croyez à mes œuvres, afin que vous connaissiez, et que vous croyiez que le Père est en moi, et que je suis en lui. »

Jésus nous donna un autre grand miracle au bénéfice du paralytique de Béthesda. Dans Jean 5:2-9, on peut lire : « Or, il y a à Jérusalem, près de la porte des Brebis, un réservoir, appelé en hébreu Béthesda, qui a cinq portiques. Là étaient couchés un grand nombre de malades, d’aveugles, de boiteux et de paralytiques qui attendaient le mouvement de l’eau. Car un ange descendait, à un certain moment, dans le réservoir, et troublait l’eau. Le premier donc qui entrait, après que l’eau avait été troublée, était guéri, de quelque maladie qu’il fût atteint. Or, il y avait là un homme qui était malade depuis trente-huit ans ; Jésus le voyant couché, et sachant qu’il était déjà malade depuis longtemps, lui dit : Veux-tu être guéri ? Le malade lui répondit : Seigneur, je n’ai personne pour me jeter dans le réservoir quand l’eau est troublée, et, pendant que j’y vais, un autre y descend avant moi. Jésus lui dit : Lève-toi, emporte ton lit, et marche. Et aussitôt l’homme fut guéri ; et il prit son lit, et marcha. Or, ce jour-là était un sabbat. »

Béthesda est une combinaison de deux mots hébreux qui veulent dire « maison de gentillesse » ou « maison de miséricorde ». Après cela, « Jésus le trouva dans le temple, et lui dit : Voilà, tu as été guéri ; ne pèche plus, de peur qu’il ne t’arrive quelque chose de pire » (Jean 5:14). La paralysie est habituellement le résultat d’un sérieux dommage causé au système nerveux, dommage irréparable dans la plupart des cas. Les muscles s’atrophient, s’affaiblissent, durcissent et perdent de leur force. La guérison faite par Christ a nécessité une création instantanée qui réparait une faille dans la loi de la thermodynamique et restaurait une pleine fonction de la force du corps. Néanmoins, plutôt que de se réjouir, les leaders juifs voulaient tuer Jésus. Pourquoi ? Parce qu’ils étaient complètement aveugles.

« A cause de cela, les Juifs cherchaient encore plus à le faire mourir, non seulement parce qu’il violait le sabbat, mais encore parce qu’il appelait Dieu son propre Père, se faisant lui-même égal à Dieu. Jésus prenant la parole, leur dit : En vérité, en vérité je vous dis, que le Fils ne peut rien faire de lui-même, à moins qu’il ne le voit faire au Père ; car tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement » (Jean 5:18-19). Ils avaient tellement les yeux fixés sur l’arbre qu’ils n’ont pas vu la forêt. Jésus venait de guérir un paralytique qui l’était depuis trente-huit ans, mais au lieu de se réjouir, les Juifs étaient fixés sur le fait qu’Il guérissait durant le sabbat et qu’Il leur annonçait ouvertement qu’Il était le Dieu que les Juifs disaient adorer, mais venu dans la chair humaine.

Dans Jean 4:46-53, nous lisons que : « Jésus vint donc de nouveau à Cana en Galilée, où il avait changé l’eau en vin. Or, il y avait à Capernaüm un seigneur de la cour, dont le fils était malade. Cet homme, ayant appris que Jésus était venu de Judée en Galilée, s’en alla vers lui et le pria de descendre pour guérir son fils, car il allait mourir. Jésus lui dit : Si vous ne voyiez point de signes et de miracles, vous ne croiriez point. Ce seigneur de la cour lui dit : Seigneur, descends, avant que mon enfant ne meure. Jésus lui dit : Va, ton fils vit. Cet homme crut ce que Jésus lui avait dit, et s’en alla. Et comme il descendait, ses serviteurs vinrent au-devant de lui, et lui annoncèrent cette nouvelle : Ton fils vit. Il leur demanda à quelle heure il s’était trouvé mieux. Et ils lui dirent : Hier, à la septième heure, la fièvre le quitta. Et le père reconnut que c’était à cette heure-là que Jésus lui avait dit : Ton fils vit ; et il crut, lui et toute sa maison. »

Souvent, le Seigneur va mettre à l’épreuve notre engagement, et souvent, Il ne répondra pas de la manière que nous attendons. Dans ce cas-ci, Jésus envoya ce seigneur chez lui en lui disant simplement : « Va, ton fils vit. Cet homme crut ce que Jésus lui avait dit, et s’en alla » (Jean 4:50). Alors, Jésus a promis, le seigneur a cru et il est parti chez lui. « Et comme il descendait, ses serviteurs vinrent au-devant de lui, et lui annoncèrent cette nouvelle : Ton fils vit. Il leur demanda à quelle heure il s’était trouvé mieux. Et ils lui dirent : Hier, à la septième heure, la fièvre le quitta. Et le père reconnut que c’était à cette heure-là que Jésus lui avait dit : Ton fils vit ; et il crut, lui et toute sa maison » (Jean 4:51-53).

Mais comment Jésus a-t-Il pu faire cela ? Le Créateur a autorité sur la fièvre et la maladie, et la distance importe peu pour Lui. « Les cieux ont été faits par la parole de l’Éternel, et toute leur armée par le souffle de sa bouche … Car il parle, et la chose existe ; il commande, et elle paraît » (Psaume 33:6, 9). Et il en est toujours ainsi. Encore une fois, Jésus a prouvé qu’Il était la Parole incarnée de l’Éternel et ceci fut mis en évidence afin que les pharisiens et le monde entier L’acceptent ou Le rejette. Finalement, Jésus a nettoyé le Temple. « Je suis devenu un étranger pour mes frères, et un inconnu pour les fils de ma mère. Car le zèle de ta maison m’a dévoré, et les outrages de ceux qui t’outragent sont tombés sur moi, Et j’ai pleuré en jeûnant ; mais cela même m’a été un opprobre » (Psaume 69:9-11).

« Après cela, il descendit à Capernaüm avec sa mère, ses frères et ses disciples ; et ils n’y demeurèrent que peu de jours ; et la Pâque des Juifs était proche, et Jésus monta à Jérusalem. Et il trouva dans le temple ceux qui vendaient des taureaux, des brebis et des pigeons, avec les changeurs qui y étaient assis. Et ayant fait un fouet de cordes, il les chassa tous du temple, et les brebis et les taureaux ; il répandit la monnaie des changeurs, et renversa leurs tables. Et il dit à ceux qui vendaient les pigeons : Ôtez cela d’ici, et ne faites pas de la maison de mon Père une maison de marché » (Jean 2:12-16). L’énorme Temple complexe, rebâti par Hérode, avait été converti par les religieux en un marché commercial, avec des étables pour accommoder ceux qui vendaient des taureaux, des brebis et des pigeons, et même en succursale bancaire avec les changeurs de monnaie qui y étaient assis. Cela n’avait plus rien à voir avec les fonctions premières du Temple.

Ostensiblement, ces vendeurs se trouvaient là pour faciliter la vente des différents animaux afin d’observer la Pâque en offrant des sacrifices et pour contribuer aux paiements de certains vœux de Rédemption identifiés dans Lévitique 27. Mais le système était devenu si corrompu que Jésus leur dit : « Les scribes et les pharisiens sont assis dans la chaire de Moïse. Observez donc et faites tout ce qu’ils vous disent d’observer ; mais ne faites pas comme ils font, parce qu’ils disent et ne font pas. Car ils lient des fardeaux pesants et insupportables, et les mettent sur les épaules des hommes ; mais ils ne veulent pas les remuer du doigt » (Matthieu 23:2-4).

Jésus fut choqué par la corruption ouverte et la violation flagrante des instructions données par Dieu. « Et ayant fait un fouet de cordes, il les chassa tous du temple, et les brebis et les taureaux ; il répandit la monnaie des changeurs, et renversa leurs tables. Et il dit à ceux qui vendaient les pigeons : Ôtez cela d’ici, et ne faites pas de la maison de mon Père une maison de marché » (Jean 2:15-16). « Alors, ses disciples se souvinrent qu’il est écrit : Le zèle de ta maison m’a dévoré. Les Juifs, prenant la parole, lui dirent : Quel signe nous montres-tu pour agir de la sorte ? Jésus répondit et leur dit : Abattez ce temple, et je le relèverai dans trois jours. Les Juifs lui dirent : On a été quarante-six ans à bâtir ce temple, et tu le relèveras dans trois jours ? Mais il parlait du temple de son corps. Après donc qu’il fut ressuscité des morts, ses disciples se souvinrent qu’il leur avait dit cela ; et ils crurent à l’Écriture et à cette parole que Jésus avait dite » (Jean 2:17-22).

Quelle extraordinaire manifestation de Jésus donnant un petit avant-goût du zèle de la maison de Son Père qui L’avait dévoré ! Jésus a simplement démontré une puissance qui a dû épouvanter les vendeurs, les prêtres, et les gardiens du temple. Un jour, il arrivera que : « les sept anges qui tenaient les sept plaies, sortirent du temple, vêtus d’un lin pur et éclatant, et ceints autour de la poitrine de ceintures d’or. Puis un des quatre animaux donna aux sept anges sept coupes d’or, pleines de la colère du Dieu qui vit aux siècles des siècles. Et le temple fut rempli de fumée à cause de la gloire de Dieu et de sa puissance ; et personne ne put entrer dans le temple jusqu’à ce que les sept plaies des sept anges fussent accomplies » (Apocalypse 15:6-8). Oui, en effet : « C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant » (Hébreux 10:31).

 

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