D.125 – Vérités titanesques à propos du Temple

 

Extrait du Chapitre 9 du livre Exploding the Israel Deception (Explosion de la supercherie sur Israël)

Par Steve Wohlberg

Le 15 avril 1912, le Titanic coula au fond de l’océan Atlantique. Il y demeura sans être découvert pendant quelques décennies. En 1980, un riche homme d’affaires dans le domaine pétrolier décida de débloquer des fonds pour lancer une recherche du bateau perdu. Deux expéditions prirent la mer, mais ne trouvèrent rien. En 1985, un autre groupe de chercheurs s’organisa, en provenance de France. Ils localisèrent une région de douze milles dans laquelle, croyaient-ils, reposait le bateau. Après deux mois d’examen en eaux profondes, leurs instruments sophistiqués de balayage exploratoire repérèrent un objet sur le fond marin. Lorsque la silhouette du bateau se précisa, un cri se fit entendre, finalement : « Ça y est ! Nous avons trouvé le Titanic ! » La découverte fut rapportée dans tous les journaux du monde.

Dans cet article, nous allons continuer à examiner les fonds cachés de la Parole de Dieu. Nous n’avons pas besoin d’un équipement sophistiqué, mais seulement d’un cœur grand ouvert. Au fur et à mesure que nous allons naviguer dans les paragraphes qui suivent, nous allons découvrir des choses plus saisissantes que ce qu’ont dépisté les chercheurs en 1985. C’est l’heure de pénétrer dans des vérités titanesques concernant le temple !

C’est un fait que plusieurs organisations juives, à Jérusalem, se préparent, en ce moment, à la construction d’un troisième temple juif sur le Mont du Temple. Un livre chrétien populaire, intitulé The Edge of Time (Le fil du temps), rédigé par Peter et Patti Lalonde, fait le rapport suivant : « Un modèle du Troisième Temple a été construit et est montré en exhibition dans le vieux Jérusalem. On a même dressé une liste informatisée des candidats remplissant les exigences du sacerdoce du Temple, et des étudiants rabbiniques ont été formés aux anciens rites et sacrifices du temple juif. » De nombreux Juifs religieux veulent un autre Temple. De nos jours, des millions de chrétiens croient que la Bible prédit qu’il y en aura un de construit. Mais est-ce bien le cas ? Est-il possible que cette théorie du « troisième temple » ne soit encore qu’une autre grande illusion des derniers jours ?

Avant tout, regardons attentivement ce qui est arrivé avant que ne soit détruit le deuxième temple. Lorsque mourut Jésus-Christ, « le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas, la terre trembla » (Matthieu 27:51). En déchirant le voile, Dieu tout-puissant montra à toute l’humanité que la valeur des sacrifices d’animaux était achevée. Le service terrestre du temple prenait fin. Pourquoi ? Parce que le Sacrifice suprême avait été offert ! Quelques années plus tard, Paul écrivit, en rapport avec le temple terrestre : « ce qui est devenu ancien et a vieilli est près de disparaître » (Hébreux 8:13). En l’an 70 après J.C., le second temple fut démoli par les Romains.

Pensez-y un moment. L’économie de Dieu a-t-elle déjà conduit le peuple juif à reconstruire un troisième temple ? Le Père a-t-Il déjà initié le recommencement des sacrifices qui avaient pris fin à la mort de Son Fils ? Lorsque Jésus S’est écrié : « Tout est accompli » (Jean 19:30), Il a aboli tous les sacrifices. Il était le Sacrifice final ! Dès lors, recommencer les sacrifices ne serait-il pas un flagrant déni que Jésus-Christ est le Messie ? Si Israël arrive à construire un troisième temple et commence à offrir des sacrifices, ne sera-ce pas là un autre rejet national officiel du Sauveur ? Qu’est-il arrivé, il y a 2 000 ans, quand les dirigeants d’Israël rejetèrent officiellement leur Messie ? Le résultat fut un désastre ! Plus d’un million de Juifs périrent.

Trois segments principaux des Écritures sont aujourd’hui utilisés par les chrétiens pour soutenir la théorie du « troisième temple ». Ce sont Daniel 9:27, des « textes du temple » assortis dans le livre de l’Apocalypse et 2 Thessaloniciens 2:4. Or, dans tous les trois segments, rien n’est dit regardant une quelconque « reconstruction » du temple. Dans l’Ancien Testament, des portions majeures des Écritures sont vouées à la construction du tabernacle au désert, du premier temple et du deuxième temple (Exode 35 à 40 ; 1 Rois 6 ; Esdras 3 à 6). Pourtant, nous ne trouvons rien sur la construction d’un troisième temple juif.

Argument 1 — L’utilisation de Daniel 9:27

Les érudits prophétiques populaires d’aujourd’hui soutiennent comme raisonnement que, lorsque Daniel 9:27 décrit la venue de quelqu’un qui « fera cesser le sacrifice », cela se réfère à un Antichrist de la fin des temps qui arrêtera les sacrifices d’un temple juif reconstruit. Toutefois, nous avons prouvé dans le chapitre 5 de ce livre[1] que c’était Jésus-Christ qui avait déjà fait « cesser le sacrifice », 2 000 ans auparavant, par Sa mort sur la croix. Matthew Henry a déclaré de façon fidèle que c’était Jésus qui ferait « cesser le sacrifice et l’oblation. En offrant Lui-même un sacrifice une fois pour toutes, Il aura mis fin à tous les sacrifices lévitiques. » Ainsi, quand les gens utilisent Daniel 9:27 comme fondement textuel pour supporter l’idée de « la reconstruction d’un troisième temple », ils essaient, en réalité, de bâtir une maison sur le sable. Pire encore. Ils bâtissent au-dessus d’une faille tectonique majeure !

Argument 2 — Les « textes du temple » dans le livre de l’Apocalypse

Ces textes ont tous rapport au temple céleste, non pas à un troisième temple construit sur terre. Apocalypse 11:19 dit « Et le temple de Dieu s’ouvrit dans le ciel. » Apocalypse 14:17 dit que « un autre ange sortit du temple, qui était dans le ciel. » Apocalypse 15:5 déclare « et voici le temple du tabernacle du témoignage s’ouvrit dans le ciel. » Et Apocalypse 16:17 dit « et il sortit du temple du ciel, du trône une grande voix. » Donc, il y a un temple au ciel. Et c’est dans ce temple que Jésus-Christ, notre Grand Souverain Sacrificateur administre aujourd’hui Son sang en notre faveur (Hébreux 8:1-2 ; 9:12, 14). C’est aussi vers ce temple que Paul conseille les chrétiens de porter leur regard (Hébreux 10:19-22). Nous allons étudier plus profondément ce sujet dans le Chapitre 12 de ce livre.[2]

Argument 3 — L’emploi de 2 Thessaloniciens 2:4

C’est probablement le passage le plus important utilisé pour soutenir la théorie du « troisième temple ». Ici, Paul a écrit que l’Antichrist s’assoirait « dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même dieu. » Hal Lindsey y va de ce commentaire : « Il est sûr que le temple va être reconstruit. La prophétie l’exige (…) [L’Antichrist] établit son siège dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même Dieu (2 Thessaloniciens 2:4) (…) Nous devons en conclure qu’un troisième Temple devra être construit sur son ancien site dans le vieux Jérusalem. »

2 Thessaloniciens 2:1-8 est un des passages les plus controversés de la Bible. Il est temps d’examiner soigneusement cette section. Dans cette analyse, je vais apporter les anciennes perspectives des protestants de l’histoire, lesquelles formaient une doctrine communément acceptée en Europe, en Angleterre et en Amérique pendant les 300 ans suivant la Réforme.

Analyse de 2 Thessaloniciens 2:1-8

Verset 1 — « Pour ce qui regarde lavènement de notre Seigneur Jésus-Christ, et notre réunion avec lui… » Jésus S’en vient pour rassembler Ses enfants. Le mot grec employé ici pour désigner « avènement » est parousia qui fait référence de manière claire au second Avènement de Jésus-Christ (Matthieu 24:27).

Verset 2 — « Nous vous prions, frères, de ne pas vous laisser ébranler facilement dans vos pensées, et de ne pas vous laisser troubler par quelque inspiration, ou par quelque parole, ou quelque lettre quon dirait venir de nous, comme si le jour de Christ était proche. » Ici, Paul avertit les Thessaloniciens de ne pas être troublés par quiconque leur suggérerait que « le jour de Christ », où Il réunira Ses enfants, était proche, au premier siècle. Non. Quelque chose d’énorme doit d’abord arriver.

Verset 3 — « Que personne ne vous séduise en aucune manière ; car il faut que la révolte soit arrivée auparavant [avant le jour de la réunion de Ses enfants], et quon ait vu paraître lhomme du péché [l’Antichrist], le fils de la perdition. » Paul est très clair, ici. Le jour où Jésus nous rassemblera ne viendra pas avant qu’il n’y ait « auparavant » une révolte et que l’Antichrist soit apparu ! Donc, contrairement à l’opinion populaire, l’Antichrist arrive avant que Jésus ne vienne pour réunir Son peuple ! Paul nous met en garde : « Que personne ne vous séduise en aucune manière » dans le but de croire n’importe quoi.

Le mot « révolte » est traduit du grec apostasia, qui veut dire « apostasie », i.e., l’abandon public de la vérité. Donc, il y aurait dans l’histoire du christianisme, comme dans l’histoire d’Israël, une apostasie majeure de la Parole de Dieu qui aboutirait à l’émergence de l’Antichrist. Paul appelle cet Antichrist « l’homme du péché ». Ces expressions relèvent d’une prophétie antérieure se trouvant dans Daniel 7.

Daniel, dans le chapitre 7, a prédit la montée d’une « petite corne » avec « des yeux comme des yeux d’homme » (Daniel 7:8). Daniel n’a pas dit que la petite corne serait un homme, mais qu’elle aurait « des yeux comme des yeux d’homme ». Cette corne surgirait de « la quatrième bête » ou « quatrième royaume » (verset 23), qui était l’Empire romain. Elle monterait « du milieu » de 10 cornes en Europe (verset 8), proférant de grandes choses contre Dieu (versets 8 et 25) et ferait « la guerre aux saints » (verset 21) dans l’histoire de la chrétienté.

Paul a également qualifié l’Antichrist de « fils de la perdition », ce qui revient à la manière dont Jésus-Christ a appelé Judas (Jean 17:12). Judas oeuvrait à l’interne, c’était un apôtre, l’un des douze. Judas baisa Jésus en l’appelant « Maître » (Marc 14:45). Or, c’était un baiser de trahison. En appelant l’Antichrist « fils de la perdition », Paul nous donne un indice à savoir que ce trompeur ne serait pas un dictateur païen comme Adolf Hitler, mais plutôt un apôtre supposé de Jésus-Christ. Toutefois, en réalité, ce serait un faux apôtre (voyez 2 Corinthiens 11:13).

Verset 4 — « Ladversaire et celui qui sélève au-dessus de tout ce quon appelle Dieu, ou quon adore, jusquà sasseoir comme dieu dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même dieu. » Paul n’a pas dit, comme beaucoup le croient, que l’Antichrist va entrer dans un temple et dire : « Je suis Dieu ». Il va plutôt « sasseoir comme dieu … se proclamant lui-même dieu » La différence est subtile, mais fort importante. L’Antichrist ne le « dira pas », car ce serait trop gros. Seulement, il va le proclamer par ses actions. [Voyons la version très précise de David Martin : « …voulant se faire passer pour un Dieu. » (v. 4)].

L’Antichrist « s’assoira ». Cela ne signifie pas qu’il va s’asseoir littéralement sur une chaise quelconque. Dans le langage de la Bible, « s’asseoir » veut dire prendre une position d’autorité. Jésus-Christ est maintenant « assis » à la droite de Dieu (Marc 16:19). Il est notre autorité suprême, seul Médiateur entre Dieu et les hommes (1 Timothée 2:5). D’après Paul, l’Antichrist « s’assoira » aussi d’une façon trompeuse, en position d’autorité. Or, cette « assise » sera, en vérité, en directe opposition à l’autorité suprême de Jésus-Christ !

L’Antichrist ira même jusqu’à « sasseoir … dans le temple de Dieu ». Voilà le texte clé ! Des millions de chrétiens sincères, à l’image d’Hal Lindsey, appliquent ceci à un troisième temple juif reconstruit à Jérusalem. Mais est-ce correct ? Pensez-y. Disons qu’un groupe de personnes juives, qui ne croient pas au sacrifice suprême de Jésus-Christ, doivent construire un troisième temple sur le Mont du Temple. Ce temple peut-il s’appeler « le temple de Dieu » ? Non ! Car ce temple serait en lui-même un reniement de Jésus-Christ ! Notez ce que le célèbre commentateur chrétien, Adam Clarke, disait des paroles de Paul : « Par “temple de Dieu”, l’apôtre pouvait difficilement signifier le temple de Jérusalem, parce que celui-ci, il le savait, serait détruit dans les quelques années à venir. Après la mort de Christ, le temple de Jérusalem ne fut plus jamais qualifié de temple de Dieu par les apôtres. »

Le mot grec que Paul utilise ici pour « temple » est naos. Une des vérités titanesques concernant le temple est que, chaque fois que Paul emploie le mot naos dans ses lettres, il ne l’applique pas à une construction à Jérusalem, mais toujours à l’Église ! Paul écrivit à « l’Église de Dieu qui est à Corinthe », en disant « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple [“naos”] de Dieu ? » (1 Corinthiens 1:2 ; 3:16). Voyez aussi 2 Corinthiens 6:16 et Éphésiens 2:19-22. Donc, pour Paul, « le temple de Dieu » est l’Église chrétienne ! Adam Clarke fait encore le commentaire suivant : « Sous la dispensation évangélique, le temple de Dieu est l’Église de Christ. » Et c’est là que s’assoira l’Antichrist ! Il entrera trompeusement dans l’Église, comme Judas qui était l’un des douze ! Ensuite, il « s’assoira » en position d’autorité suprême et apparemment infaillible, ce qui sera une subtile contrefaçon de la suprême autorité de Jésus-Christ !

Si vous aviez été le diable, n’auriez-vous pas essayé de faire la même chose ? Vous n’auriez pas dépensé le plus gros de votre temps à végéter dans un bar. Votre but aurait été de tenter et de tromper les chrétiens ! Si vous aviez été le diable, n’auriez-vous pas voulu aller sentir dans l’Église, vous mettre au lutrin et puis prêcher un sermon ? (Voir Actes 20:28-31 ; 1 Timothée 4:1 ; 2 Timothée 4:3-4.) C’est exactement ce que Paul a dit que ferait l’Antichrist ! Il s’introduira adroitement dans le temple de Dieu, i.e., l’Église chrétienne, et là, il « s’assoira » en position d’apparente autorité suprême alors qu’il se prononcera en matière de doctrines chrétiennes.

Le très célèbre Matthew Henry, dont les racines étaient fermement plantées dans le sol de l’histoire du protestantisme, émit ce commentaire : « [Paul] parle d’une certaine très grande apostasie (…) Le christianisme n’était pas sitôt implanté et enraciné dans le monde qu’il commença à y avoir défection dans l’Église chrétienne (…) Il est appelé l’homme du péché (…) le fils de la perdition (…) Ces noms peuvent être proprement appliqués, pour ces raisons, à l’état de papauté (…) Les évêques de Rome se sont, non seulement opposés à l’autorité de Dieu (…) mais se sont élevés au-dessus de Dieu (…) L’Antichrist ici mentionné est quelque usurpateur de l’autorité divine dans l’Église chrétienne (…) et à qui cela peut-il mieux se rapporter qu’aux évêques de Rome ? »

Ce point de vue était partagé par John Wycliffe, William Tyndale, Martin Luther, Jean Calvin, les traducteurs de la Bible King James, [David Martin], John Wesley, Sir Isaac Newton, Charles Spurgeon, l’évêque J. C. Ryle, le Dr Martyn Lloyd-Jones, [Charles Chiniquy] et d’innombrables autres Réformateurs protestants. Ne venons-nous pas de découvrir une vérité titanesque ?

Versets 5-6 — « Ne vous souvient-il pas que je vous disais ces choses, lorsque jétais encore avec vous ? Et maintenant vous savez ce qui le retient, afin quil ne soit manifesté que dans son temps. » Voilà une phrase très controversée. Une multitude d’érudits prophétiques modernes croient aujourd’hui que l’Église est « ce qui le retient ». Ils enseignent que, lorsque l’Église sera enlevée lors de l’Enlèvement, alors apparaîtra l’Antichrist. Ils enseignent également qu’après que l’Antichrist se sera montré, il entrera ensuite dans le temple juif rebâti à Jérusalem et proclamera qu’il est Dieu. Cela est censé se produire durant « les sept ans de tribulations ». Toutefois, partant de ce que nous avons étudié jusqu’ici, ne pouvez-vous voir que quelque chose cloche dans cette illustration ?

Paul n’a pas spécifié, dans cette lettre, « ce qui » restreignait l’Antichrist. Cependant, les Thessaloniciens le savaient, car Paul a dit, au verset 5, qu’il leur avait déjà « dit » ces choses. Une étude des écrits des pères de l’Église primitive, leaders chrétiens ayant vécu après les apôtres, révèle exactement ce que croyaient les premiers chrétiens. « L’Église primitive — de qui seule nous pouvons apprendre ce que Paul lui avait dit de façon orale, mais qu’il s’enfreint à mettre par écrit — a mentionné, dans un compte-rendu, que l’apôtre avait dit aux membres que ce pouvoir d’entrave était la domination des Césars romains ; que tant qu’ils continueraient à régner à Rome, le développement du pouvoir d’iniquité prédit serait impossible (…) Tant que les Césars régneraient, il [l’Antichrist] ne pouvait apparaître, mais que, lorsqu’ils seraient passés, il leur succèderait. »

Selon des recherches historiques, Matthew Henry est d’accord avec cela. « L’on suppose [croit] que c’est la puissance de l’Empire romain, que l’apôtre ne crut pas nécessaire de mentionner plus clairement à ce moment-là ; et il est reconnu que, tant que cette puissance se poursuivit, cela empêcha la marche des évêques de Rome vers ces sommets de tyrannie qu’ils allaient atteindre très bientôt après. » Donc, la force qui le « restreint » ou le « retient », était la puissance impériale de l’Empire romain dirigée par les Césars. Ce n’est qu’après que Rome fut tombée, en 476 après J.C., que les papes furent libres de régner. C’était l’interprétation commune répandue chez les érudits luthériens, baptistes, presbytériens et méthodistes pendant les 300 ans suivant la Réforme. Mais les temps ont changé. Nous avons aujourd’hui de nouveaux érudits avec de nouvelles idées…!

Verset 7 — « Car le mystère diniquité opère déjà ; attendant seulement que celui qui le retient maintenant, soit enlevé. » Au temps de Paul, du fait de l’entrave exercée par la puissance de l’Empire romain, la montée au pouvoir de l’Antichrist était retenue. Or, une prophétie antérieure de Daniel prédisait la chute éventuelle de la quatrième bête (l’Empire romain), ce qui permettrait alors à la « petite corne » (l’Antichrist) de bondir pleinement dans l’action (Daniel 7:7-8). Dans son épître aux Thessaloniciens, Paul ne spécifia pas par écrit que l’Empire romain serait éventuellement « enlevé du chemin ». La raison en était que sa lettre aurait pu être découverte par les autorités romaines, ce qui aurait eu comme conséquence davantage de « persécutions et d’afflictions » contre ses convertis pour ce qui aurait été perçu comme de la déloyauté envers César. (Voir 2 Thessaloniciens 1:4.) Cette perspective s’accorde avec la prophétie et l’histoire. Non seulement cela, mais c’est le gros bon sens !

À l’époque de Paul, le « mystère de l’iniquité » opérait déjà. Cependant, il était en grande partie caché. Ce n’est pas avant que ne tombe finalement l’Empire romain, en 476 après J.C., que ce « mystère » se révéla pleinement pour ce qu’il était, aux yeux du monde. Puis, vint l’Âge des Ténèbres, lorsque l’Europe fut maintenue dans un étau de terreur pendant près de 1 000 ans. Les historiens estiment que le « Saint-Office de l’Inquisition » fut responsable de la torture brutale et de la mort de 50 à 100 millions de chrétiens. Et cela exécuté au nom de Jésus-Christ ! Il est sûr que l’Antichrist était entré dans le temple de Dieu.

Verset 8 — « Et alors paraîtra limpie, que le Seigneur détruira par le souffle [l’Esprit] de sa bouche, et quil anéantira par léclat de son avènement. » Donc, « le mystère de l’iniquité » devait commencer au temps de Paul et se perpétuer jusqu’à la fin. Alors, il serait détruit par « l’éclat de son avènement ». Le mot grec traduit par « avènement », au verset 8, est le même que celui utilisé pour « avènement » au verset 1. Ce mot est parousia, qui se rapporte clairement au second Avènement de Jésus-Christ. Ainsi, selon les versets 1 et 8, c’est au second Avènement, après que l’Antichrist soit révélé, que Jésus-Christ viendra « réunir » Ses enfants.

Résumé succinct de 2 Thessaloniciens 2:1-8

Verset 1

Jésus-Christ S’en vient [la parousie] pour réunir Ses enfants.

Verset 2

Paul dit aux premiers croyants thessaloniques de ne pas être troublés par les fausses idées que le jour de Christ était proche, en ce premier siècle.

Verset 3

Avant que n’arrive « le jour de Christ », une grande révolte [ou apostasie de la foi] doit d’abord arriver et « l’homme du péché » prophétisé doit paraître.

Verset 4

Cet « homme du péché » s’élèvera lui-même et s’assoira même dans « le temple de Dieu » qu’est l’Église, se proclamant lui-même Dieu.

Verset 5

Paul avait déjà auparavant averti les Thessaloniciens de cela.

Verset 6

Les Thessaloniciens savaient donc « ce » qui retenait alors l’Antichrist.

Verset 7

L’Antichrist opérait déjà en secret au premier siècle. Bientôt, la puissance limitative serait « enlevée du chemin ».

Verset 8

Alors apparaîtrait l’Antichrist dans toute sa plénitude. Après son apparition, il se perpétuerait jusqu’au second Avènement de Jésus-Christ. Il sera alors détruit par l’éclat de l’avènement de Christ [la parousie]. Et c’est lors de ce second Avènement, donc à la parousie, après que sera paru l’Antichrist, que Jésus-Christ rassemblera Ses enfants qui sont demeurés fidèles à la vérité !

Ainsi donc, qu’avons-nous découvert dans les eaux profondes de la Bible ? Quelque chose de bien plus gros que ce qu’ont découvert les chercheurs, en 1985. Nous avons découvert de titanesques vérités à propos du temple ! Nous avons appris qu’il n’existe rien, dans les Écritures, se rapportant à la construction d’un troisième temple juif sur le Mont du Temple ! Quand l’Apocalypse parle d’un temple, cela se réfère toujours au « temple du ciel » (Apocalypse 16:17). Et quand Paul parlait de l’Antichrist entrant dans le temple de Dieu, il disait qu’il pénétrerait dans l’Église ! Si certaines personnes juives qui rejettent le sacrifice final de Jésus-Christ se mettent à reconstruire un troisième temple sur le Mont du Temple, dans Jérusalem, ce ne sera absolument pas le « temple de Dieu » !

Alors ne vous y trompez pas. Ils sont des millions, aujourd’hui, à attendre qu’un rusé Antichrist apparaisse après que tous les chrétiens soient enlevés de ce monde. Les bouquins qui l’enseignent sont des best-sellers. Dans toute l’Amérique, on regarde avec avidité des vidéos qui en font la promotion. Rares sont ceux qui remettent ces idées en question. Encore plus rares ceux qui s’attendent à ce que la duperie survienne au sein même de l’Église ! Pourtant, c’est à nous que s’adresse Paul quand il donne cet avertissement : « Que personne ne vous séduise d’aucune manière » (2 Thessaloniciens 2:3). Ce mot « vous » veut dire vous et moi ! Puisse Dieu nous aider à demeurer près de Jésus-Christ et à éviter les séductions de ceux qui se « révoltent » contre la vérité.

_________________________________________________________

[1] Voir article intitulé La fraude au sujet de la 70e semaine de Daniel.

[2] MME : Nous ne publions que le chapitre disponible sur Internet.




D.124 – Le bouleversant principe de deux Israëls

 

Extrait du chapitre 3 du livre Exploding the Israel Deception (Explosion de la supercherie sur Israël)

Par Steve Wohlberg

Avez-vous déjà été si durement frappés sur la tête que vous en voyiez double ? Eh bien, de ce que j’ai étudié, le monde chrétien a besoin de se faire taper sur la tête avec la vérité du Nouveau Testament ! Alors, plus de chrétiens encore vont commencer à voir double au sujet d’Israël. D’après le Nouveau Testament, il y a maintenant deux Israëls ! La preuve ? Paul a écrit : « …tout ceux qui descendent d’Israël, ne sont pas Israël » (Romains 9:8). Dans cet article, nous allons découvrir qu’il y a un Israël « selon la chair » (Romains 9:3), et un Israël selon l’Esprit, composé de Juifs et de Gentils qui ont une foi personnelle en Jésus-Christ.

Paul a écrit : « Comme il est dit d’Abraham : Il crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice ; 7Sachez donc, que ceux qui ont la foi, sont les enfants d’Abraham. » (Galates 3:6-7). Paul a pour argument qu’Abraham eut la foi, donc, ceux qui ont la foi sont ses enfants. Nous pourrions qualifier ce concept de « lignée par la foi ». Cette vérité est comme une clé qui peut ouvrir une serrure dans notre cerveau. Une fois la serrure débarrée, nous pouvons dès lors comprendre le principe bouleversant de deux Israëls.

Jean-Baptiste avait compris et prêcha hardiment la vérité de la « lignée par la foi ». « En ce temps-là, Jean-Baptiste vint, prêchant dans le désert de Judée … Mais quand il vit venir à son baptême plusieurs des pharisiens et des sadducéens, il leur dit … Et ne pensez pas à dire en vous-mêmes : Nous avons Abraham pour père ; car je vous dis que, de ces pierres, Dieu peut susciter des enfants à Abraham. Et la cognée est déjà mise à la racine des arbres : tout arbre donc qui ne produit pas de bon fruit est coupé et jeté au feu » (Matthieu 3:1, 7, 9-10).

Ces pharisiens et sadducéens faisaient partie d’Israël selon la chair. Ils n’avaient pas la foi comme Abraham et, pourtant, ils croyaient être ses enfants. Jean-Baptiste fit la lumière sur cette désillusion. Il tonna : « Ne croyez pas cela ! » Jean-Baptiste mit ensuite la hache dans la racine de l’arbre en disant que si ces hommes ne portaient pas de « bon fruit » par la foi, comme Abraham le fit, ils seraient alors « coupés et jetés au feu » (verset 10). Donc, la lignée naturelle ne suffit pas en elle-même. Sans la foi et une relation spirituelle avec Dieu, ces hommes sont condamnés.

Jésus-Christ a enseigné la même vérité. Un jour, un certain groupe de Juifs Lui dit : « Notre père est Abraham. » Jésus leur répondit : « Si vous étiez enfants d’Abraham, vous feriez les oeuvres d’Abraham » (Jean 8:39). Ils proclamaient être les enfants d’Abraham, mais ils n’avaient pas la foi. En disant : « Si vous étiez enfants d’Abraham, » Jésus nia leur réclamation. Christ continua : « Mais maintenant vous cherchez à me faire mourir, moi, un homme qui vous ai dit la vérité que j’ai apprise de Dieu ; Abraham n’a point fait cela. 41Vous faites les oeuvres de votre père » (Jean 8:40-41).

Ils répondirent : « Nous avons un seul Père, c’est Dieu. » Puis, « Jésus leur dit : Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez, parce que c’est de Dieu que je suis issu, et que je viens … Le père dont vous êtes issus, c’est le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il n’a point persisté dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il dit le mensonge, il parle de son propre fonds ; car il est menteur, et le père du mensonge … Celui qui est de Dieu, écoute les paroles de Dieu ; c’est pourquoi vous ne les écoutez pas, parce que vous n’êtes point de Dieu » (Jean 8:41-42, 44, 47).

Quel texte explosif ! Ici, Jésus-Christ Lui-même émit des paroles qui font éclater en morceaux une large portion des théories prophétiques maintenues actuellement dans le monde évangélique. Jésus parlait à des gens qui se déclaraient Israélites, se réclamant enfants d’Abraham. Or, ils n’étaient Israélites que par la chair ! Jésus leur dit qu’ils n’étaient réellement pas des enfants d’Abraham. Du fait qu’ils n’avaient pas la foi et qu’ils suivaient des mensonges, leur lignée remontait, en réalité, jusqu’à Satan, le père du mensonge ! Bientôt, nous séparerons les vérités de Dieu des mensonges de Satan, lorsque nous examinerons ce que l’Apocalypse enseigne vraiment au sujet d’Israël, des 144 000, de Babylone et d’Armageddon.

Jésus-Christ enseigna également ce même concept de « lignée par la foi » dans Jean, au chapitre 1. Un Juif spirituellement bien disposé, du nom de Nathanaël, se demandait si Jésus de Nazareth était vraiment le Messie. En retrait, dans son coin favori sous un figuier, il priait à ce sujet. Bientôt, un ami à lui l’introduisit auprès du Sauveur. Quand Jésus vit Nathanaël venir à Lui, Il dit : « Voici un véritable Israélite, en qui il n’y a point de fraude » (Jean 1:47).

Nathanaël possédait un lignage naturel qui remontait à Abraham. Cependant, il avait plus. Dans sa vie spirituelle, il avait remporté des victoires sur les ruses, c’est-à-dire, les supercheries. Lorsque Jésus discerna la lignée spirituelle de Nathanaël en regard d’Abraham et Jacob, Il le qualifia de « véritable Israélite ». Donc, comme l’homme Jacob devint un Israël spirituel, ainsi cet homme Nathanaël devint-il un véritable Israélite. Il faisait partie du vrai Israël spirituel de Dieu.

Comme il y a maintenant deux Israëls, il y a également aujourd’hui deux sortes de Juifs. Il y a des Juifs selon la chair et des Juifs selon l’Esprit. En avertissant certains Juifs qui brisaient les commandements, Paul écrivit : « Toi donc, qui portes le nom de Juif, et qui te reposes sur la loi, et qui te glorifies en Dieu … Il est vrai que la circoncision est utile, si tu observes la loi ; mais si tu es transgresseur de la loi, de circoncis tu deviens incirconcis. Si donc l’incirconcis [Gentil] garde les commandements de la loi, ne sera-t-il pas réputé circoncis, quoiqu’il soit incirconcis ? … Car celui-là n’est pas Juif qui ne l’est qu’en dehors, et la circoncision n’est pas extérieure en la chair ; mais celui-là est Juif qui l’est au-dedans, et la circoncision est celle du cœur, selon l’esprit, et non selon la lettre ; et la louange de ce Juif ne vient pas des hommes, mais de Dieu » (Romains 2:17, 25-26, 28-29).

Avez-vous saisi ? Quelqu’un qu’on appelle Juif parce qu’il est de la descendance physique d’Abraham et qui, pourtant, vit en brisant la loi, « n’est pas Juif ». Sa circoncision est devenue incirconcision. Pour Dieu, il est un Gentil. Et le Gentil qui, par la foi, garde « les commandements et la loi », son incirconcision est devenue circoncision. Donc, pour Dieu, il est Juif. Les enseignements de Jean-Baptiste, de Jésus-Christ et de Paul s’accordent tous à dire que la lignée naturelle ne suffit pas. Il dépend, pour que quelqu’un soit un « véritable Israélite », de la foi et du caractère spirituel de cette personne. Paul résume ainsi : « Car c’est nous qui sommes la vraie circoncision, nous qui servons Dieu en esprit, qui nous glorifions en Jésus-Christ, et qui ne mettons point notre confiance en la chair » (Philippiens 3:3). Tout le monde peut aujourd’hui devenir un de ces « Juifs », même si son père a été Adolph Hitler !

Ce concept de « lignée par la foi », de Juifs rendus Gentils et de Gentils rendus Juifs, nous amène à un des plus importants sujets que le monde évangélique a à affronter. Cette question est au cœur de l’interprétation prophétique. Nous y faisons face à deux options. Une est la vérité ; l’autre, le mensonge. L’une conduit au Royaume ; l’autre, possiblement à la géhenne.

Voici la grande question : « Qu’en est-il des promesses de Dieu faites à Israël dans l’Ancien Testament ? » Si nous en venons à conclure que ces promesses doivent être remplies pour l’Israël dans la chair, nous devons également conclure que Jérusalem et la nation juive moderne vont éventuellement devenir le centre de la bataille finale d’Armageddon. Mais si nous en venons à la conclusion que ces promesses peuvent légitimement être accomplies à l’endroit de l’Israël de Dieu selon l’Esprit, nous devons dès lors réétudier le livre de l’Apocalypse pour découvrir comment ses prophéties de la fin des temps s’appliquent aux chrétiens.

Paul traite de ce sujet détonant dans Romains 9:2-8. Ses paroles exigent une réflexion profonde. Avec un « continuel tourment dans le cœur », Paul parlait de ses « parents [les Juifs] selon la chair ; qui sont Israélites, à qui appartiennent l’adoption, la gloire, les alliances, l’établissement de la loi, le service divin et les promesses » (versets 2 à 4). Dieu a fait des promesses à Israël dans l’Ancien Testament. Or, qu’est-ce qui se passe si les Juifs ne croient pas en Lui ? Dieu peut-il remplir Ses promesses à un Israël incrédule dans la chair ? Si non, Sa Parole a-t-elle failli ?

La réponse de Paul à ces questions importantes est claire : « Ce n’est pas que la parole de Dieu ait failli ; car tous ceux qui descendent d’Israël, ne sont pas Israël » (verset 6). Remarquez que le concept de « deux Israëls » est l’assurance de Paul que la Parole de Dieu n’a pas failli ! Regardez attentivement : « tous ceux qui descendent d’Israël [la nation juive], ne sont pas Israël [l’Israël de Dieu]. » Donc, un Juif peut être de la nation juive et pourtant ne pas appartenir à l’Israël de Dieu. Maintenant, voici la question à haute teneur explosive : Pour quel Israël Dieu accomplira-t-Il Ses promesses ?

Paul poursuit : « Et pour être la postérité d’Abraham, ils ne sont pas tous ses enfants ; mais il est dit : En Isaac sera une postérité de ton nom » (verset 7). Puisque tous les descendants physiques d’Abraham ne sont pas automatiquement les enfants de Dieu, Ses promesses sont donc pour ceux « en Isaac ». Abraham eut deux fils. Le premier, Ismaël, naquit selon la chair. Le second, Isaac, naquit lorsqu’Abraham eut foi en la promesse de Dieu (Genèse 16:1-3, 15 ; 21:1-3 ; Romains 4:18-21). Dans Galates 4:22-31, Paul révèle qu’Ismaël représente les Juifs non croyants, alors qu’Isaac représente et les Juifs et les Gentils qui ont la foi ! « Pour nous, frères, nous sommes les enfants de la promesse, de même qu’Isaac » (Galates 4:28). Les enfants de la promesse sont ceux qui ont reçu « par la foi l’Esprit qui avait été promis » (Galates 3:14). Ainsi donc, l’Israël qui est « en Isaac » est l’Israël de Dieu selon l’Esprit !

Paul conclut : « C’est-à-dire, que ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu ; mais que ce sont les enfants de la promesse qui sont réputés être la postérité » (Romains 9:8). Voici un résumé de l’argumentation de Paul : 1) Dans l’Ancien Testament, Dieu fit des promesses à « la postérité d’Abraham » ; 2) Cette postérité devait se continuer « en Isaac » ; 3) Isaac naquit par la foi ; 4) Isaac représente ceux qui ont la foi ; 5) Tous ceux qui ont la foi — Juifs et Gentils — « sont réputés être la postérité » ; 6) Cette postérité est « l’Israël de Dieu » ; 7) Dieu accomplira Ses promesses pour le compte de cet Israël-là et ainsi « la parole de Dieu » n’aura pas été « sans effet », même si plusieurs Juifs naturels ne croient pas ! Donc, nous avons la réponse au sujet dont la signification veut tant dire dans l’interprétation de la prophétie. La Bible est claire. Dieu remplira Ses promesses faites dans l’Ancien Testament à l’endroit de ceux « en Isaac », c’est-à-dire, à l’endroit de Son Israël selon l’Esprit. Ceux qui ne sont seulement que « les enfants selon la chair ne sont pas les enfants de Dieu, mais ce sont les enfants de la promesse qui sont réputés être la postérité » (Romains 9:8). Nous ne devons pas nous attendre à ce que Dieu accomplisse Ses promesses pour le bénéfice d’un Israël non croyant selon la chair, à moins, bien sûr, que ces Israélites naturels choisissent de croire en Jésus-Christ.

Nous allons examiner une autre section « atomique » avant de clore cet article. Que signifie la question de Paul : « Dieu a-t-il rejeté son peuple ? » Ce verset est cité partout dans le monde dans le but de prouver que Dieu n’a pas rejeté l’Israël selon la chair. Or, notez la réponse de Paul : « Nullement ; car je suis moi-même Israélite, de la postérité d’Abraham » (Romains 11:1). Remarquez que Paul utilise son propre exemple afin de prouver que Dieu n’a pas « rejeté son peuple ». Qui est « son peuple » ?

Dans les trois versets suivants, Paul fait référence à l’apostasie d’Israël à l’époque d’Élie. Dieu dit à Élie : « Je me suis réservé sept mille hommes, qui n’ont point fléchi le genou devant Bahal » (verset 4). Au temps d’Élie, il y avait aussi deux Israëls. L’un suivait Bahal, alors que l’autre suivait Dieu. Ensuite, Paul en fait l’application : « Il y en a donc aussi qui ont été réservés en ce temps, selon l’élection de la grâce » (verset 5). Comme il y avait un reste fidèle d’Israël au temps d’Élie, de même à l’époque de Paul il y avait aussi un reste de Juifs croyants qui, comme lui-même, avaient été sauvés par la grâce. C’est le peuple de Dieu, ce reste spirituel que Dieu n’a « certainement pas rejeté ».

Bientôt, nous verrons cette question traitée dans le livre de l’Apocalypse. Comme aux jours d’Élie, nous sommes présentement au centre d’une terrible apostasie. Pourtant Dieu a aujourd’hui Ses « sept mille » qui n’ont pas « fléchi le genou devant Bahal ». C’est Son fidèle reste, Son Israël selon l’Esprit. Comme Élie, ils seront du côté de Jésus-Christ et de la vérité à Armageddon.




D.123 – L’Antichrist démasqué !

 

Extrait du chapitre 2 du livre de Steve Wohlberg, The Left Behind Deception

 La plupart des chrétiens croient, quand ils pensent à l’Antichrist, qu’il s’agit d’un individu des plus sinistres qui s’érigera au faîte du pouvoir en Europe après l’Enlèvement. Le fictif Nicolae Carpathia, l’Antichrist des romans Left Behind, de Tim LaHaye et Jerry Jenkins, est le parfait exemple de cette façon de penser : « Une personnalité des plus puissantes et charismatiques ayant jamais existé » [The Tribulation Force, p. ix]. Il s’empare rapidement du pouvoir après l’Enlèvement, prend le contrôle des Nations Unies et établit un gouvernement unique et mondial durant les Tribulations. Il a des paroles compassées et gentilles envers les masses, mais il est pourtant secrètement « habité par le diable lui-même ». Sous des dehors chaleureux et gagnants, se cache le « monstre intérieur ». Après qu’il soit devenu le « Potentat suprême, son Excellence Nicolae Carpathia », le monde l’adore ouvertement comme Dieu [The Mark — The Beast Rules the World, couverture intérieure, p. 2 ; xi].

Du fait que la majorité des chrétiens croit fermement que l’Antichrist sera une personne individuelle comme Carpathia, et parce que des millions ont le sentiment que l’Enlèvement est proche, plusieurs vont même jusqu’à se risquer à avancer qui pourrait bien être cet Antichrist possédé du démon. Ces dernières années, on a suggéré le nom du Prince Charles d’Angleterre, ou Mikhaïl Gorbatchev, ou encore Bill Gates, fondateur de Microsoft. Quelqu’un est même allé jusqu’à insinuer que l’Antichrist puisse être David Hasselhoff, la vedette de la série télévisée extrêmement populaire Baywatch, filmée sur le bord de l’océan Pacifique. Dans Baywatch, David joue le rôle d’un sauveteur nommé Mitch. Il semble parfaitement cadrer aux yeux de l’individu farfelu parce que, dans Apocalypse 13:1, Jean dit que la Bête doit monter de la mer… ! Va sans dire que l’on n’a pas pris cela tellement au sérieux. Mais le fait demeure : des chrétiens de partout attendent définitivement qu’un sinistre individu se lève en tant qu’Antichrist. Un unique homme. Une personne mystérieuse et méchante.

Que dit vraiment la Bible sur l’Antichrist ? Le mot « antichrist », ou « antéchrist », n’est utilisé qu’à cinq reprises dans le Nouveau Testament et elles se trouvent toutes dans 1 et 2 Jean. Nous commençons un étonnant périple dans un des sujets les plus mal compris de la Bible. Sujet très chaud, mais nous plongeons. Il y a près de 2 000 ans, Jean a écrit : « Petits enfants, cest ici la dernière heure ; et comme vous avez entendu dire que lantichrist vient, il y a dès maintenant plusieurs antichrists ; par où nous connaissons que cest la dernière heure. 19Ils sont sortis dentre nous, mais ils n’étaient pas des nôtres ; car sils eussent été des nôtres, ils seraient demeurés avec nous ; mais cest afin quil fût manifesté que tous ne sont pas des nôtres » (1 Jean 2:18-19).

Réalisez-vous ce que vous venez de lire, ici ? Les points soulevés par Jean sont plus explosifs qu’une éruption volcanique ! En voici un résumé sommaire :

  1. Les premiers chrétiens avaient entendu dire que l’antichrist s’en venait.

  2. Dès maintenant, il y a plusieurs antichrists.

  3. C’est une preuve que « la dernière heure » est là.

  4. Ces antichrists « sont sortis d’entre nous ».

Cette étrange vérité dépasse la fiction. Lorsque la majorité des chrétiens pensent à l’Antichrist, ils croient qu’il ne s’agit que d’un sombre individu unique du genre de Carpathia ; or, Jean a dit qu’il y avait « plusieurs antichrists ». Quand la plupart des chrétiens réfléchissent à la venue de l’Antichrist, ils ne le situent que dans le futur, après l’Enlèvement. Mais Jean a dit qu’il y a plusieurs antichrists « dès maintenant ». Quand ils pensent à l’Antichrist, la majorité des chrétiens croient qu’il n’apparaîtra que pendant la « période de sept ans appelée Tribulations » [The Tribulation Force, couverture intérieure]. Pourtant, Jean a dit que « la dernière heure » est pour aujourd’hui !

Lorsque la plupart des chrétiens pensent à l’Antichrist, ils pensent à un individu qui se montrera anti-chrétien de manière flagrante et qui fera ouvertement la guerre à un groupe de gens de l’Après-Enlèvement, comme « les Forces tribulationistes ». Mais Jean a dit : « Ils sont sortis d’entre nous… » (1 Jean 2:19). Qu’est-ce que ça signifie ? Jean a employé le pronom « nous » en référence à lui-même et les autres chrétiens de l’Église primitive. Autrement dit, les antichrists dont Jean faisait la description provenaient de l’intérieur de la chrétienté ! Selon Jean, plusieurs antichrists sont déjà là, la dernière heure est venue et ces antichrists ont surgi du sein même de l’Église chrétienne. Nicolae Carpathia passe-t-il ce test biblique ? Il échoue à chacun des points avec un « e » à l’examen final !

Jean a encore écrit : « Qui est menteur, si ce nest celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui-là est lantichrist, qui nie le Père et le Fils …  Je vous ai écrit ces choses au sujet de ceux qui vous séduisent » (1 Jean 2:22, 26). Ces paroles sont de prime importance. L’Antichrist niera le Père et le Fils, mais ce déni sera trompeur, pas du tout évident. Examinons cela. Jésus a dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie ; personne ne vient au Père que par moi » (Jean 14:6). Le Père est Dieu. Jésus, le Fils, est le seul chemin menant au Père. Paul a aussi écrit : « Car il y a un seul Dieu, et un seul Médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ, homme » (1 Timothée 2:5). Notre Père céleste nous aime, c’est pourquoi Il a envoyé Jésus, Son Fils unique. En tant qu’enfants confiants, nous pouvons aller vers notre Père céleste directement par Jésus-Christ. Nous n’avons aucunement besoin d’un autre médiateur ou intermédiaire, car Ses bras nous sont grand ouverts. Et ce Médiateur, c’est « Jésus-Christ, homme », pas une femme.

Jean nous avertit encore : « Et tout esprit qui ne confesse pas Jésus-Christ venu en chair, nest point de Dieu. Or, cest là celui de l’antichrist, dont vous avez entendu dire quil vient, et qui est déjà à présent dans le monde. 4Vous, petits enfants, vous êtes de Dieu, et vous les avez vaincus, parce que celui qui est en vous, est plus grand que celui qui est dans le monde » (1 Jean 4:3-4). Donc, l’Antichrist niera que Jésus-Christ est venu « dans la chair ». Que signifie Sa venue dans la chair ? Premièrement, cela veut dire que Jésus est pleinement humain. Il nous aime et nous comprend parfaitement. Ensuite, du fait que Jésus soit venu « dans la chair », Il est maintenant « le chemin, la vérité et la vie » (Jean 14:6). Personne ne vient au Père que par Lui. Il est notre seul Médiateur, « Jésus-Christ, homme » (1 Timothée 2:5). Voilà pourquoi nous n’avons pas besoin d’autres médiateurs. Or, l’Antichrist niera cela, pas de manière évidente, mais de manière séductrice.

À nouveau, Jean s’attend-il à ce qu’il n’y ait qu’un Antichrist futur pendant les Tribulations ? Non, parce qu’il écrit : « …dont vous avez entendu dire qu’il vient, et qui est déjà à présent dans le monde » (1 Jean 4:3). D’après Jean, « il » est déjà présent à son époque et il s’agit davantage que d’un personnage unique comme Nicolae Carpathia. « Vous, petits enfants, vous êtes de Dieu, et vous les avez vaincus » (v. 4). Question : qui doivent « vaincre » ces antichrists ? Réponse : les véritables chrétiens ! La Bible dit « vous » ! Or, c’est entièrement contraire à l’idée véhiculée par Left Behind disant que les chrétiens d’aujourd’hui n’auront pas à faire face à l’Antichrist parce qu’il ne viendra qu’après l’Enlèvement. Y aurait-il quelque « séduction », ici ?

Ce que je m’apprête à vous dire vous choquera peut-être, mais ce n’est que vérité. L’actuelle idée très populaire d’un unique Antichrist du genre de Nicolae Carpathia ne surgissant qu’après l’Enlèvement est une doctrine nouvelle, du moins en ce qui a trait aux protestants. Du 15e siècle jusqu’au début du 19e, la majorité des baptistes, des méthodistes, des congrégationalistes, des luthériens, des anglicans, des presbytériens et des mennonites croyaient, d’après une étude soigneuse des Écritures, que les prédictions bibliques concernant « l’antichrist » (1 Jean 2 et 4) ; « la petite corne » (Daniel 7) ; « l’homme du péché » (1 Thessaloniciens 2) ; « la Mère des fornicateurs » (Apocalypse 17) ; et « la bête » (Apocalypse 13) s’appliquaient en grande partie spécifiquement à l’Église catholique romaine. Newsweek a rapporté ceci : « Martin Luther fut le premier à identifier la papauté en tant que tel à l’Antichrist. Tout d’abord, il fit peu de cas de l’Apocalypse de Jean. Mais ensuite, il vit la révélation de l’Église de Rome en tant qu’Antichrist séducteur… point de vue qui allait devenir un dogme chez toutes les églises protestantes » [Newsweek, 1ier novembre 1999, p. 72].

« Wycliffe, Tyndale, Luther, Calvin, Cranmer ; au dix-septième siècle, Bunyan, les traducteurs de la Bible King James et les hommes qui publièrent les Confessions de Foi baptiste et de Westminster ; Sir Isaac Newton, John Wesley, Whitefield, Jonathan Edwards ; et plus récemment, Spurgeon, l’évêque J. C. Ryle et le Dr Martyn Lloyd-Jones ; ces hommes parmi tant d’autres, voyaient tous l’antichrist dans l’office de la papauté (…) Les Réformateurs et leurs héritiers furent de grands érudits, connaissaient la Parole de Dieu et voyaient l’Esprit-Saint comme enseignant vivant » [Tous les chemins mènent à Rome, Michael de Semlyen, éditions Dorchester House, 1991, pp. 205, 206]. Si quelqu’un de ces anciens érudits chrétiens pouvait, de quelque façon, être transporté au 21e siècle, à une représentation de LEFT BEHIND : The Movie, il se demanderait : « Mais de quoi est-il question ? »

Dans cette série d’articles, je vais vous parler franchement à propos des protestants et des catholiques. Mais je veux d’abord clarifier certaines choses. Je ne désire nullement attaquer qui que ce soit se trouvant d’un côté ou l’autre de la question. Je crois fermement que beaucoup de catholiques seront dans le Royaume[1] et j’espère les y rejoindre. Les catholiques viennent actuellement en aide à des dizaines de milliers de gens par le biais d’orphelinats et d’autres moyens. Les gens sont des gens, et Jésus-Christ aime profondément chacun d’entre nous, peu importe l’église à laquelle nous appartenons. Je reconnais également la diversité contemporaine du catholicisme, et que des millions de catholiques américains ne souscrivent pas à toutes les doctrines du Vatican. Nombreux sont en recherche. Néanmoins, je suis aussi un étudiant de la prophétie qui partage le point de vue des Réformateurs protestants majeurs. Je n’applique pas les paroles de Daniel, de Paul et de l’Apocalypse aux catholiques en tant qu’individus, mais plutôt au système papal dans son ensemble, avec ses doctrines encore actuelles concernant de nombreux médiateurs célestes (Marie et les Saints), le pardon uniquement disponible par les prêtres, le purgatoire et un salut impossible en dehors de sa Sainte Mère l’Église.

Jésus-Christ est le seul chemin menant au Père (Jean 14:6). Il n’y a qu’un seul Médiateur au ciel et c’est « Jésus-Christ, homme » (1 Timothée 2:5). « Crois au Seigneur Jésus-Christ, et tu seras sauvé » (Actes 16:31). Ce sont de solides faits bibliques. Or, historiquement et jusqu’à présent, ces vérités sont encore officiellement reniées par le Vatican. On enseigne encore erronément aux catholiques sincères de considérer Marie et bien d’autres saints comme des médiateurs. Jusqu’à date, l’Église catholique romaine n’accepte toujours pas l’idée que les chrétiens peuvent être sauvés par la foi en Jésus-Christ sans avoir à passer par l’Église. Qui est réellement la Bête de la prophétie ? Sera-ce quelqu’un comme Nicolae Carpathia, ou bien Martin Luther avait-il raison ? Pourquoi la croyance selon laquelle la Rome papale fut l’Antichrist, « la Bête » et « la petite corne » devint-elle « un dogme pour toutes les églises protestantes » [Newsweek, 1ier novembre 1999, p. 72] ? Il est temps de le trouver par une étude sérieuse de la Bible.

Daniel 2 parle de quatre royaumes successifs : Babylone, la Perse, la Grèce et Rome. Il n’y a aucune question à se poser là-dessus. Daniel 7 décrit aussi quatre royaumes, en utilisant les symboles du lion, de l’ours, du léopard et d’une sorte de dragon à dix cornes. Daniel 7:23 est un texte très important, donc, ne le ratez pas. Un saint ange dit à Daniel : « La quatrième bête est un quatrième royaume qui existera sur la terre ». Or, qu’est-ce qu’une bête dans la prophétie ? Est-ce que cela représente un homme unique, solitaire, possédé d’un démon comme Nicolae Carpathia ? ou un quelconque super-ordinateur de 5 000 gigabytes ? Non. D’après Daniel 7:23, une bête représente un royaume. N’oubliez jamais cela ! Cette vérité est comme une gigantesque fourche sur la route. Si nous commettons une erreur, ici, nous pourrions en venir à croire que Bill Gates est la Bête. Daniel 7:23 est donc vraiment un texte fondamental qui va nous éviter des illusions globales. En nous fondant sur l’histoire et le parallélisme clair entre Daniel 2 et Daniel 7, la quatrième bête était l’Empire romain.

Il est maintenant temps de nous concentrer sur « la petite corne » de Daniel 7. Les catholiques, les protestants et les évangéliques, incluant les auteurs de Left Behind, sont tous d’accord pour dire que cette petite corne représente un Antichrist. C’est au niveau de leur interprétation de la prophétie biblique qu’ils divergent. Voici une liste rapide de neuf faits concernant la petite corne de Daniel 7 :

  1. La petite corne sort de la quatrième bête, c’est-à-dire, de l’Empire romain (7:7-8).

  2. Cette petite corne est sortie du milieu des dix cornes qui se partagent ce même Empire (7:8).

  3. Elle s’élève « après » que les dix cornes soient en place (7:24).

  4. Elle sera « différente » des autres dix cornes (7:24).

  5. Trois des dix premières cornes seront « arrachées » par elle (7:8).

  6. Elle a « des yeux comme des yeux d’homme » (7:8).

  7. Elle a une « bouche qui profère de grandes choses » (7:8).

  8. Elle fera « la guerre aux saints » (7:21).

  9. Elle régnera pendant « un temps, des temps et la moitié d’un temps » (7:25).

Aussi sûrement que George Washington fut notre premier président, ces neuf points sont de même des faits avérés de Daniel 7.

Quand la majorité des enseignants de la prophétie parlent, aujourd’hui, de la « petite corne », ils l’appliquent à quelqu’un ressemblant à un Nicolae Carpathia. La plupart réalisent que les quatre bêtes de Daniel 7 représentent Babylone, la Perse, la Grèce et Rome. Mais ensuite, ils font quelque chose d’absolument stupéfiant : ils retranchent littéralement les dix cornes et la petite corne de la tête de la quatrième bête et les font glisser jusqu’à la fin des temps. Mais cela crée une trouée artificielle de 1 500 ans (nous en reparlerons plus avant) entre la quatrième bête, qui est l’Empire romain, et la petite corne. Or, en vérité, la prophétie dans son entier est ordonnée, successive et chronologique. Il y a quatre bêtes, puis dix cornes, ensuite la petite corne, SANS TROUÉE ! Il n’est tout simplement pas logique, ni biblique, de creuser une brèche de 1 500 ans sur la tête de la quatrième bête !

Dans les prophéties de Daniel, des « cornes » représentent aussi des royaumes (Daniel 8:8, 22). Qu’est-il arrivé dans l’histoire ? En 476 après J.C., l’Empire romain s’est écroulé après avoir été envahi par dix royaumes germaniques venus du nord. Ces royaumes posèrent les fondements des nations modernes d’Europe : les Alemani (Allemagne), les Bourguignons (Suisse), les Saxons (Angleterre), les Wisigoths (Espagne), les Francs (France), les Lombards (Italie) et les Suèves (Portugal). Les Vandales, les Hérules et les Ostrogoths se firent aussi une niche. Lorsque le gouvernement impérial romain s’écroula, en 476 ap. J.C., l’Europe se chercha un leadership. Devinez qui s’éleva au pouvoir politique suprême de l’Empire romain, « au milieu » des dix cornes, peu « après » 476 ap. J.C.. L’Église catholique romaine ! La papauté de Rome était « différente » en ce qu’elle était, non seulement une puissance politique, mais également un pouvoir religieux. Trois des premières cornes (les Vandales, les Hérules et les Ostrogoths) résistèrent à la montée de la papauté romaine au pouvoir. En raison de l’influence politique du Vatican, ces trois royaumes furent détruits et complètement « arrachés » de l’Histoire !

La Rome papale possédait « des yeux comme des yeux d’homme », son leadership humain étant assuré par le Pape. Elle avait « une bouche qui proférait de grandes choses » lorsqu’elle déclara être la seule véritable Église, ayant les clefs du ciel et de l’enfer, et qu’en dehors d’elle il n’y avait point de salut. En septembre 2000, dans son document de 36 pages intitulé Dominus Iesus, le pape Jean-Paul II réaffirma qu’il n’y a pas de salut hors de l’Église de Rome. Très vite, le Los Angeles Times afficha cette entête : « Le Vatican réitère un dogme strict — le Catholicisme romain est la seule voie de salut, affirme la déclaration. » Ainsi donc, la position de Rome n’a pas changé, même à notre époque moderne. Elle a encore « une bouche qui profère de grandes choses ». En vérité, cette Église a « fait la guerre aux saints » en mettant à mort environ 50 à 100 millions de soi-disant « hérétiques », pendant l’Époque des Ténèbres (le Moyen Âge). Les gens d’aujourd’hui ont oublié les Croisades, les sombres chambres de torture de l’Inquisition et les nombreux massacres horrifiants de protestants et de Juifs. Pourtant, ces choses se sont bel et bien produites. Les prophéties s’accordent avec l’histoire comme une clé qui s’ajuste à une serrure. Il est également vrai que l’histoire déverrouille la prophétie.

En dehors de Jésus-Christ, plus de livres ont été rédigés à propos de Martin Luther que de tout autres personnalités religieuses de l’histoire. Comment Martin Luther interpréta-t-il Daniel 7 ? Luther a écrit que Daniel « vit la terrible bête sauvage qui avait dix cornes, qui, de l’avis de tous, représente l’Empire romain, et il aperçut aussi une autre petite corne sortie du milieu d’elles. C’est le pouvoir papal qui a surgi du milieu de l’Empire romain » [Le Romanisme et la Réforme du point de vue de la prophétie, H. Grattan Guinness, Harley House, Bow, Londres, 1891, p. 127, les italiques sont dans l’original. Voyez aussi Œuvres de Martin Luther, vol. II, p. 386]. Tout audacieux et impétueux qu’il fut, Martin Luther ne fit jamais de trou de 1500 ans sur la tête de la quatrième bête ! Il ne vit AUCUNE TROUÉE.

[Moisson des Élus : Nous avons des informations nous faisant connaître des niveaux de pouvoir babyloniens plus élevés que l’Église catholique. Ces niveaux de pouvoir datent de l’ancienne Babylone. Ils ont fondé l’Église catholique afin d’infiltrer le Temple de Dieu (l’Église) et ils s’en servent comme d’un paravent et d’un bouc émissaire. En comprenant cela, nous ne devons pas assimiler les bêtes de Daniel 2 avec celles de Daniel 7 : elles sont différentes et ne se rapportent pas à la même époque. Afin de mieux comprendre ces différences, nous vous référons à nos articles traitant de Babylone la Grande.]

____________________________________________________________

[1] Note de Moisson des Élus : nous ne partageons pas l’optimisme de l’auteur, le catholicisme ne menant pas à la vraie conversion, car n’étant pas une religion chrétienne.




D.122 – La fraude au sujet de la 70e semaine de Daniel

 

Extrait du chapitre 5 du livre révélateur de Steve Wohlberg

Exploding the Israel Deception (L’explosion de la supercherie sur Israël)

 En 1945, après des mois d’angoissantes délibérations, le président Harry Truman décida finalement de lâcher une bombe atomique sur le Japon. À tort ou à raison, le but ultime de cette décision était de mettre fin à la Deuxième Guerre Mondiale et prévenir la mort d’autres millions de gens. Ainsi, le 6 août, une bombe surnommée Little Boy (« P’tit Gars ») tomba sur Hiroshima. Trois jours plus tard, une autre bombe, appelée cette fois Fat Man (« Gros Homme ») fut larguée sur Nagasaki. Approximativement 130 000 personnes furent pulvérisées instantanément. Nombreux fut-on à argumenter à savoir si oui ou non lâcher ces bombes avait été la bonne chose à faire. Mais dans l’esprit de ceux qui prirent la décision, c’était pour le bien ultime de l’Amérique.

Chèr(e) ami(e), c’est pour le bien ultime du monde évangélique dans son entier qu’une bombe de vérité de Dieu doit maintenant être lancée sur la gigantesque fraude prophétique à laquelle croient présentement des millions de gens. Il est temps de lâcher le « P’tit Gars ». Nous gardons le « Gros Homme » pour un chapitre ultérieur.

La Bible dit : « Et il confirmera l’alliance à plusieurs dans une semaine, et à la moitié de cette semaine il fera cesser le sacrifice et l’oblation… » (Daniel 9:27, version David Martin).

Avez-vous déjà entendu parler de « la période de sept ans des Tribulations » ? L’idée entière a pris racine dans deux mots du verset précité ! Ces deux mots sont « une semaine ». Apparemment, cette période d’« une semaine » s’applique à la période finale de sept années de grandes tribulations, à la fin des temps. En ce moment même, partout sur la planète Terre, dans des livres, des magazines, dans des vidéos, à la radio, dans des séminaires, sur Internet et dans des conférences sur la prophétie biblique, des chrétiens parlent d’événements qu’ils croient fermement devoir arriver pendant sept années finales de tribulations.

D’après l’interprétation populaire de Daniel 9:27, le « il » se réfère à un futur Antichrist qui fera éventuellement une alliance, ou un traité de paix, avec les Juifs durant une période finale de sept ans de Tribulations. À la « moitié » de cette Tribulation, cet Antichrist fera « cesser le sacrifice ». Pour que cessent les sacrifices, ils doivent d’abord avoir été restaurés. Ainsi donc, selon d’innombrables interprètes modernes, il doit se produire la reconstruction d’un troisième temple juif sur le Mont du Temple à Jérusalem.

Un magazine chrétien populaire, appelé Endtime, reflète ce courant actuel : « Trois ans et demi après la confirmation de l’alliance [par l’Antichrist], le Troisième Temple juif doit être complété et les sacrifices et les oblations en marche. Nous le savons parce que Daniel 9:27 déclare qu’au milieu des sept ans, l’Antichrist fera cesser le sacrifice et l’oblation. »

Une grande partie du monde chrétien est actuellement enfermé dans un débat à savoir si Jésus reviendra pour Son Église avant les sept ans (option pré-tribulationiste), au milieu des sept ans (option mid-tribulationiste) ou à la fin des sept ans (option post-tribulationiste). Or, la question la plus explosive, et de loin, que peu de gens semblent se poser, devrait être : est-ce qu’une période finale de sept ans de tribulations est, à prime abord, réellement l’interprétation correcte de Daniel 9:27 ?

Historiquement parlant, les érudits protestants n’appliquaient pas du tout Daniel 9:27 à une période de tribulations à venir ! Tout comme ils n’appliquaient pas le « il » à l’Antichrist ! Ils l’apposèrent plutôt à Jésus-Christ. Notez ce que dit le commentaire biblique de renommée mondiale, rédigé par Matthew Henry, concernant Daniel 9:27 : « En S’offrant une fois pour toutes en sacrifice, il [Jésus] fera cesser tous les sacrifices lévitiques. » Un autre fameux commentaire biblique, écrit par Adam Clarke, dit qu’au « terme de sept ans », Jésus « confirmera ou ratifiera la nouvelle alliance avec l’humanité. » Finalement, un autre ancien commentaire fort respecté déclare : « Il confirmera l’alliance — le Christ. La confirmation de l’alliance Lui est assignée. »

Les 10 points qui suivent fournissent des preuves logiques et convaincantes que la « semaine » dont parle Daniel 9:27 ne s’applique absolument pas à une quelconque période future de sept ans de tribulations. Cette grande période prophétique a plutôt déjà été bel et bien accomplie dans le passé !

1) La prophétie entière de Daniel 9:24-27 couvre une période de « soixante-dix semaines ». Cette période s’applique à un seul bloc de temps séquentiel et complet. Cette prophétie débuta pendant la période persique et prit fin à l’époque du Messie.

2) La logique veut que la 70e semaine suive immédiatement la 69e semaine. Si ce n’était pas le cas, on ne pourrait vraisemblablement pas l’appeler la 70e semaine !

3) Il est illogique d’insérer une brèche de 2 000 ans entre la 69e et la 70e semaine. Aucun indice d’une pareille trouée ne se trouve dans la prophétie elle-même. Il n’y a pas de brèche entre les premières sept semaines et les soixante-deux suivantes. Pourquoi en insérer une entre la 69e et la 70e ?

4) Daniel 9:27 ne dit rien à propos d’une période de sept ans de tribulations ou sur un quelconque Antichrist.

5) Le point central de cette prophétie est le Messie, pas l’Antichrist. Les interprètes modernes ont appliqué « le peuple du conducteur » qui viendrait pour « détruire la ville et le sanctuaire » (verset 26) à l’Antichrist. Or, le texte ne dit pas cela. Dans le passé, on appliquait cette phrase aux Romains qui, sous le Prince Titus, « détruisit la ville et le sanctuaire » en l’an 70.

6) « Et il confirmera l’alliance… » Jésus-Christ est venu « ratifier les promesses faites aux pères » (Romains 15:8, version BDM). En aucun endroit dans la Bible est-il mentionné que l’Antichrist doit ratifier ou confirmer une alliance avec qui que ce soit ! Le mot « alliance » se rapporte toujours au Messie, jamais à l’Antichrist !

7) « Et il confirmera l’alliance à plusieurs… » Jésus a dit : « Car ceci est mon sang, le sang du nouveau testament, qui est répandu pour plusieurs » (Matthieu 26:28). Jésus a utilisé les mêmes mots, parce qu’Il savait qu’Il accomplissait Daniel 9:27 !

8) « …et à la moitié de cette semaine il fera cesser le sacrifice et l’oblation. » La 70e semaine s’écoula de l’an 27 à l’an 34 après J.C.. Après trois ans et demi de ministère, Christ est mort en l’an 31 « à la moitié [au milieu] de cette semaine. » Au moment de Sa mort, « le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusques en bas » (Matthieu 27:51). Cet acte de Dieu signifiait que tous les sacrifices d’animaux avaient cessé, dès cet instant, d’avoir la moindre valeur. Le Grand Sacrifice avait été offert !

9) « Puis, par le moyen des ailes abominables qui causeront la désolation… » Jésus a parfaitement appliqué cette « abomination qui causera la désolation, qui a été prédite par Daniel le prophète » (Matthieu 24:15) à l’époque où Ses disciples devaient fuir Jérusalem avant la destruction du second temple, en l’an 70. Jésus dit à Ses douze disciples : « Et quand vous verrez Jérusalem être environnée d’armées [les armées romaines conduites par le Prince Titus], sachez alors que sa désolation est proche » (Luc 21:20, l’emphase est ajoutée). Ces disciples-là ont « vu » ces événements ! Les dernières paroles de Christ adressées aux pharisiens, à l’intérieur du deuxième temple, furent : « Voici, votre maison va devenir déserte » (Matthieu 23:38). Donc, la prophétie de Daniel concernant une Jérusalem devenue « désolée » fut accomplie avec exactitude en l’an 70 ! Jésus l’avait parfaitement compris.

10) Gabriel a dit que la prophétie des 70 semaines s’appliquait spécifiquement au peuple juif (Daniel 9:24). De l’an 27 à l’an 34 après J.C., les disciples n’allèrent que « vers les brebis perdues de la maison d’Israël » (Matthieu 10:6). À la fin des 70 semaines, en l’an 34, Étienne fut lapidé par le sanhédrin juif (Actes 7). Ensuite, l’évangile commença à être dirigé vers les Gentils. Dans Actes 9, Saul devint Paul, « l’apôtre des gentils » (Romains 11:13). Puis, dans Actes 10, Dieu montra une vision à Pierre lui révélant que c’était maintenant le temps de prêcher l’évangile aux Gentils (Actes 10:1-28). « Alors Paul et Barnabas s’étant enhardis, leur dirent : C’était bien à vous [les Juifs] premièrement qu’il fallait annoncer la parole de Dieu ; mais puisque vous la rejetez, et que vous vous jugez vous-mêmes indignes de la vie éternelle, voici, nous nous tournons vers les gentils » (Actes 13:46).

La preuve explosive est écrasante ! Point par point, les événements de la 70e semaine ont déjà été accomplis dans le passé ! Les huit mots suivants trouvés dans Daniel 9:27 : « confirmera … l’alliance … plusieurs … moitié … cesser … sacrifice … abomination … désolé », trouvent tous leur parfait accomplissement en Jésus-Christ et au tout début de l’histoire chrétienne.

Une des raisons pour laquelle la nation juive dans son ensemble ne reçut pas son Messie fut que ses dirigeants et ses docteurs échouèrent quant à l’interprétation correcte à donner à la prophétie des 70 semaines. Ils ne virent pas que Jésus-Christ était le Messie mort à la moitié de la 70e semaine. Le même phénomène arrive aujourd’hui ! Étonnamment, des érudits chrétiens modernes interprètent aussi mal aujourd’hui cette même prophétie.

Toute la théorie de « la période de sept ans de tribulations » n’est que pure illusion. Elle sombrera dans l’histoire comme étant la plus énorme des mauvaises interprétations du 20e siècle ! On peut la comparer à une baudruche remplie d’air chaud. À l’intérieur, elle n’a pas de substance… que de l’air. Aussitôt que Daniel 9:27 est correctement compris, et que l’aiguille de la vérité est plantée, la baudruche éclate. Le fait est qu’aucun texte de la Bible n’enseigne une quelconque « période de sept ans de tribulations ». Si vous en cherchez un, vous finirez comme Ponce de Léon qui chercha sans relâche la fameuse fontaine de Jouvence, mais ne la trouva jamais.

Le débat actuel et l’épouvantable confusion sur le pré-tribulationisme, le mid-tribulationisme ou le post-tribulationisme n’est vraiment qu’un écran de fumée de la part de l’ennemi qui cache la vraie question. Quelle est cette vraie question ? C’est ce que nous allons trouver lorsque nous étudierons ce que le livre de l’Apocalypse enseigne réellement à propos d’Israël, du temple, de la Grande Babylone et d’Armageddon.

Pour une étude comparative de Daniel 9:27, voyez notre document

D.056 Daniel 9:27, versions comparées




D.121 – BREF SURVOL DES QUESTIONS PROPHÉTIQUES SOULEVÉES PAR LA SÉRIE DE NOUVELLES LEFT BEHIND DE TIM LAHAYE ET JERRY B. JENKINS

 

Par Steve Wohlberg

Commentateur/directeur de Endtime Insights Radio and TV Ministries

 

L’enseignement de Left Behind

1) « L’Enlèvement » (lorsque l’Église est « enlevée » — 1 Thessaloniciens 4:17) est interprété comme étant « la disparition soudaine des chrétiens de par le monde. Cet Enlèvement — ou retour secret— survient sept ans avant le Second Avènement de Jésus-Christ.

2) Ceux qui rateront cet Enlèvement secret auront une « seconde chance » d’être sauvés durant une période supposée de « sept ans de Tribulations ».

3) Le véritable chrétien qui disparaîtra lors de l’Enlèvement échappera de ce fait à la Tribulation future et n’aura pas à faire face à l’Antichrist et à la Marque de la Bête.

Commentant la théologie de Left Behind, le journaliste Terry Lee Goodrich rapporta : « Portez vos regards au-delà des terroristes et d’Oussama ben Laden et vous verrez probablement l’ombre d’une autre silhouette se profiler pas très loin derrière : Jésus-Christ, en route vers la Terre pour donner une dernière chance à la planète. C’est ce que dit Tim LaHaye, co-auteur de la série à succès Left Behind, romans fictifs sur la fin du monde » [Fort Worth Star Telegram, 15 nov. 2002].

Alternative de trois choix logiques à Left Behind

1) Les vrais chrétiens seront « enlevés » (1 Thessaloniciens 4:17) lors du Second Avènement visible de Jésus-Christ, à la toute fin des temps.

2) Ceux qui ne seront pas prêts à cet « enlèvement » des vrais croyants, à la Seconde Venue de Jésus-Christ, n’auront pas de « seconde chance pour être sauvés ».

3) L’Église d’aujourd’hui traversera la période finale des Tribulations sur Terre et doit donc comprendre, affronter et vaincre l’Antichrist et la Marque de la Bête afin d’être prête pour le Deuxième Avènement de Christ.

Ce site Internet cherche à prouver, à partir de la Bible et de l’histoire, que :

1) La Bible n’enseigne nulle part la « disparition de chrétiens ». Au lieu de cela, comme Jésus-Christ a littéralement été « enlevé » à la vue de Ses disciples (Actes 1:9), de même les véritables chrétiens seront-ils littéralement « enlevés » lors de la bruyante Seconde Venue visible de Jésus-Christ dans toute Sa gloire. Lisez attentivement 1 Thessaloniciens 4:16-17).

2) Il n’y aura pas de « seconde chance » pour ceux qui vont rater cet événement. Paul dit clairement que ceux qui ne seront pas « enlevés » subiront une « ruine subite » et « n’échapperont point » (1 Thessaloniciens 5:3).

3) La majorité des érudits protestants (luthériens, baptistes, méthodistes, réformés, presbytériens, etc.) du 15e siècle au début du 19e siècle, appliquaient les prophéties de la Bible sur l’Antichrist à propos de la « petite corne » (Daniel 7:8) et de la « bête » (Apocalypse 13:1), à « l’apostasie » historique (2 Thessaloniciens 2:3), l’activité et l’influence mondiale de l’Église de Rome. Selon ce point de vue (appelé Historicisme — qui veut dire que la prophétie s’est réalisée durant toute l’histoire chrétienne), l’essence même de l’Antichrist comprend les présentes supercheries au sein de la supposée Église chrétienne qui éloigne de Jésus-Christ.

4) L’idée de Left Behind d’un unique individu antichrist possédé du démon et n’apparaissant qu’à une courte période de temps future, dans la période finale des Tribulations, tire sa véritable origine de la Contre-réforme catholique romaine du 15e siècle, grâce aux Jésuites. Le dessein bien défini de cette doctrine était de détourner l’attention des chrétiens de l’Église de Rome à qui l’on appliquait la prophétie de la Bible sur l’Antichrist. Cette doctrine s’insinua dans le protestantisme britannique au début du 19e siècle, par l’intermédiaire du Dr Samuel Maitland (1792-1866), Edward Irving (1792-1834), John Newman (1801-1890) et John Nelson Darby (1800-1882). Au début du 20e siècle, elle fut largement diffusée et transmise en sol américain par l’intermédiaire des annotations de la Bible de Références Scofield incroyablement populaire de Cyrus Ingerson Scofield (1843-1941). L’Institut biblique Moody, le Séminaire théologique de Dallas, John Walvoord, Hal Lindsey, Jack Van Impe, John Hagee, Peter et Paul Lalonde, Grant Jeffrey, etc., ont tous sincèrement, quoique erronément, contribué à cette mauvaise compréhension massive.

5) Tout le concept d’une « période de sept ans de Tribulations » est fondé sur une mauvaise interprétation d’un seul et unique verset : Daniel 9:27. Pendant des siècles, les érudits protestants — incluant les commentaires fort respectés de Matthew Henry, du méthodiste britannique Adam Clarke, et Jamieson, Faussett & Brown — appliquèrent la pierre-angulaire « période prophétique de sept ans » de Daniel 9:27 à Jésus-Christ et non à l’Antichrist. Dans le langage de Daniel 9:27, c’est Jésus-Christ Lui-même qui a « confirmé l’alliance » Romains 15:8 : « Je dis donc que Jésus-Christ a été ministre des circoncis, pour montrer la fidélité de Dieu, en accomplissant les promesses faites aux pères. » Matthieu 26:28 : « Car ceci est mon sang, le sang de la nouvelle alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés. » Galates 3:17 : « Voici donc ce que je dis : c’est que quant à l’alliance qui a été auparavant confirmée par Dieu en Christ… » [version Bible David Martin]) et qui fit « cesser le sacrifice » (Daniel 9:27) par Sa mort agonisante sur la croix.

6) Chose surprenante, un des premiers érudits de l’histoire à détourner l’application de Daniel 9:27 de Jésus-Christ vers un futur Antichrist — maintenant au cœur de l’interprétation théologique de Left Behind — fut le très doué jésuite espagnol Franscisco Ribera (1537-1591) dont le but calculé était de contrer l’application protestante courante des prophéties bibliques sur l’Antichrist à l’endroit du Vatican. « Le premier rouage de Ribera commença par les soixante-dix semaines. Il enseigna que la 70e semaine de Daniel était encore à venir. C’était comme si Dieu avait installé une bande élastique géante sur cette mesure messianique. Cela vous semble-t-il familier ? C’est exactement le scénario utilisé par Hal Lindsey et une multitude d’autres enseignants actuels de la prophétie » [Robert Caringola, Seventy Weeks : The Historical Alternative (Les soixante-dix semaines : l’alternative historique), Abundant Life Ministries Reformed Press, 1991, p. 35].

Remontant la théologie de Left Behind jusqu’à Darby et Scofield, le journaliste David Van Biema rapporta, dans le Time Magazine : « L’homme ayant ce plan était un prêtre anglican devenu prédicateur évangélique itinérant et portait le nom de John Nelson Darby ; il arriva aux Etats-Unis en 1862 pour la première de ses sept visites, en apportant une eschatologie radicalement nouvelle. Darby et le ministre Cyrus Scofield devinrent les propagateurs d’un futur “Antichrist, connu aussi comme la Bête” qui surgira durant une “infernale période de sept ans de Tribulations…” » Or, il y a plus. « L’innovation la plus frappante [de Darby] fut la synchronisation d’un concept appelé l’Enlèvement … La plupart des théologiens le considérant comme une part de la Résurrection à la toute fin des temps, Darby le repositionna au tout début de l’Apocalypse, petit décalage aux implications majeures. Il épargnait les Tribulations aux vrais croyants, pour en laisser toute l’horreur aux non croyants et à ceux trompés sur la doctrine… » [Time, 1e juillet 2002, p. 47, article intitulé The End : How It Got That Way (La fin: comment elle a pris cette tournure)].

Les dangers de Left Behind

1) À travers cette théologie incroyablement populaire de Ribera-Darby-Scofield-Left Behind, on enseigne maintenant aux chrétiens qu’ils vont « disparaître » avant les Tribulations et la montée de l’Antichrist ; donc, ils sont inconscients de l’activité présente du réel Antichrist biblique, non plus ressentent-ils le besoin de se préparer personnellement aux jours finaux de la Terre et à la Seconde Venue de Jésus-Christ.

2) On donne l’impression aux « prétendus chrétiens », paresseux et non engagés, qu’ils auront « une deuxième chance » d’être sauvés pendant les Tribulations s’ils manquent l’Enlèvement. Cela conduira aisément à une plus grande paresse spirituelle, à l’ajournement de la décision de certains de suivre Jésus-Christ, et à la perte de leur vie !

3) On interprète toutes les prophéties bibliques sur l’Antichrist, comprenant les sérieux avertissements de ne pas adorer la Bête, son Image, et recevoir la Marque mortelle, comme n’ayant aucun rapport avec l’Église d’aujourd’hui. Or, à la lumière des événements globaux récents du 11 septembre 2001, ces questions de vie ou de mort risquent de nous sauter bientôt aux yeux avec une force soudaine et terrible.

4) Lorsque le vrai Antichrist non fictif de la Bible entamera le mouvement final mettant en vigueur la Marque de la Bête, de nombreux chrétiens auront abruptement à affronter des questions qu’ils comprendront avec difficulté et auxquelles ils n’ont pas — et c’est tragique — été préparés.




D.120 – L’Empire funeste du futurisme jésuitique

 

Extrait du chapitre 3 du livre The Left Behind Deception (La supercherie de Left Behind)

Par Steve Wohlberg

Imaginez une paire de lunettes surnaturelle, high-tech, divinement inspirée et qui pourrait donner au chrétien la capacité de percer une des plus grandes supercheries du Diable sur les temps de la fin. Or, pareilles lunettes à rayon-x existent ! Le but de cet article est de vous permettre de les trouver et de les mettre, et vous serez ainsi en mesure de comprendre le quasi inimaginable Empire funeste du Futurisme jésuitique.

La chrétienté moderne a, en grande partie, oublié toute l’importance de la Réforme protestante qui eut lieu au cours des années 1500. « Le seizième siècle donne l’effet d’un lever du jour orageux après une nuit lugubre. L’Europe se réveillait d’un long sommeil de superstitions. Les morts se levaient. Les témoins de la vérité qui avaient été tenus au silence et massacrés se relevaient et renouvelaient leur témoignage. Les confesseurs martyrisés réapparaissaient en les personnes des Réformateurs. Il y eut grand nettoyage du sanctuaire spirituel. On inaugurait la liberté civile et religieuse. La découverte de l’imprimerie et le réveil de l’apprentissage accélérèrent le mouvement. On fit du progrès dans tous les domaines. Colomb pris l’océan et découvrit un nouveau continent. Rome fut secouée sur le fondement de ses sept collines et perdit la moitié de sa domination. Des nations protestantes furent créées. Le monde moderne commença d’exister » [H. Grattan Guinness, Le Romanisme et la Réforme, p. 122].

Pendant près d’un millier d’années, l’Europe venait d’être dirigée d’une main de fer par Rome. Il n’existait que quelques Bibles et le christianisme était perclus de superstitions. La foi en Jésus-Christ, l’appréciation bien sentie de Son amour et la simple confiance en Sa mort sur la croix étaient des éléments presque inconnus. La vérité néo-testamentaire de la grâce, du plein pardon et du don gratuit de la vie éternelle aux croyants dans le Fils de Dieu (Romains 6:23) avaient été ensevelis sous une chape de traditions. Puis, tel un lion, Martin Luther se leva en Allemagne. Après une certaine période de luttes personnelles terribles, Martin Luther commença à enseigner la justification par la foi en Jésus-Christ (être déclaré « juste » par Dieu), plutôt que par la confiance mise dans les « mérites personnels » ou quelqu’œuvre humaine (Romains 1:16 ; 3:26, 28 ; 5:1).

Martin Luther devait éventuellement se tourner vers les prophéties. À la lueur des chandelles, il s’enquit de « la petite corne », de « l’homme du péché », et de « la bête » et fut ébranlé quand le Saint-Esprit parla en son cœur. Il vit finalement poindre la vérité et se dit : « Eh bien, ces prophéties s’appliquent à l’Église catholique romaine ! » Alors qu’il se débattait avec cette nouvelle perspective, la voix de Dieu lui fit puissamment écho dans l’âme, disant : « Prêche la Parole ! » (2 Timothée 4:2). Et ainsi, au risque d’y perdre la vie, Martin Luther prêcha publiquement et par écrit à un peuple éberlué d’apprendre que la Rome papale était, en vérité, l’Antichrist de la prophétie biblique. En raison de ce double message du salut par la foi en Jésus-Christ indépendamment des œuvres, et de la Papauté romaine en tant qu’Antichrist, le cours de l’histoire changea radicalement. Des centaines de milliers de gens, en Europe et en Angleterre, quittèrent l’Église catholique.

« Il y a deux grandes vérités qui ressortent de la prédication qui amena la Réforme protestante, » nous rappelle Ralph Woodrow, commentateur biblique américain, « le juste vivra par la foi et non pas par les œuvres du romanisme, et la papauté constitue l’Antichrist des Écritures. C’était un message en faveur de Christ et contre l’Antichrist. Toute la Réforme repose sur ce témoignage en deux volets » [Michael de Semlyen, Tous les chemins mènent à Rome, Publications Dorchester House, Dorchester House, Angleterre, 1991, pp. 202, 203]. On dit que la Réforme a d’abord découvert Jésus-Christ et, ensuite, sous l’étincelante lumière du Christ, elle découvrit l’Antichrist. Ce mouvement puissant et inspiré de Dieu, en faveur de Christ et contre l’Antichrist, secoua le monde.

H. Grattan Guinness a écrit ces paroles mémorables : « Dès le début et durant tout son cours, ce mouvement [de la Réforme] fut rempli d’énergie et guidé par la Parole prophétique. Luther ne se sentit assez fort et libre de faire la guerre à l’apostasie papale que lorsqu’il put reconnaître l’Antichrist dans le pape. C’est à ce moment-là qu’il brûla la bulle papale. Le premier sermon de Knox, sermon qui le lança dans sa mission de réformateur, traitait des prophéties concernant la papauté. Les réformateurs incorporèrent leurs interprétations de la prophétie dans leurs professions de foi, et Calvin dans ses « Institutions ». Tous les réformateurs étaient unanimes à ce sujet ; même le doux et prudent Melanchton se montra aussi sûr de la signification anti-papale de ces prophéties que l’était Luther lui-même. Et leur interprétation de ces prophéties détermina leur action réformiste. Cela les conduisit à protester contre Rome avec une extraordinaire force et un courage intrépide. Ce qui les fortifia pour résister aux prétentions de l’Église apostate, et ce jusqu’au degré suprême. Cela en fit des martyrs ; ça les soutint sur le bûcher. Et le point de vue des Réformateurs fut partagé par des milliers, des centaines de milliers de personnes. Il fut adopté par des princes et des peuples. Sous leur influence, des nations abjurèrent leur allégeance aux faux prêtres de Rome. Dans la réaction qui suivit, toutes les puissances de l’enfer semblèrent lancées contre les adeptes de la Réforme. Les guerres succédèrent aux guerres ; les tortures, les incendies et les massacres se multiplièrent. Pourtant, la Réforme se tint debout, invaincue et irrépressible. La Parole de Dieu la soutenait, ainsi que l’énergie de Son Esprit tout-puissant. C’était l’œuvre de Christ, aussi vrai que l’avait été la fondation de l’Église quelque dix-huit siècles auparavant ; et la Révélation de l’avenir qu’Il donna des cieux — ce livre prophétique qui clôt les Écritures — était l’un des plus puissants instruments employés dans son accomplissement » [H. Grattan Guinness, Le Romanisme et la Réforme, pp. 136, 137].

En 1545, l’Église catholique convoqua un des plus célèbres conciles de son histoire qui eut lieu au nord de Rome, dans une ville du nom de Trente. Le Concile de Trente s’étendit sur trois sessions prenant fin en 1563. Un des principaux desseins des catholiques, lors de ce Concile était de planifier une contre-attaque envers Martin Luther et les protestants. Donc, Trente devint un centre de la Contre-Réforme de Rome. Jusque-là, la principale méthode d’attaque de Rome avait été en grande partie frontale : la destruction publique par le feu des Bibles et des hérétiques. Or, cette guerre ne fit que confirmer dans l’esprit des protestants leur conviction que la Rome papale constituait vraiment la Bête qui allait « faire la guerre aux saints » (Apocalypse 13:7). De ce fait, l’on avait donc besoin d’une autre tactique, de quelque chose de moins évident. C’est là que les terribles et sinistres Jésuites entrèrent en scène.

Le 15 août 1534, Ignace de Loyola fonda l’ordre secret catholique appelé la Compagnie (ou la Société) de Jésus, aussi connue sous le vocable des Jésuites. Historiquement parlant, nous pourrions comparer cet ordre à l’Empire des Ténèbres de Darth Vador des films de la classique série de la Guerre des Étoiles. Les Jésuites jouissent définitivement d’une histoire ténébreuse d’intrigue et de sédition, et c’est d’ailleurs pour cela qu’ils furent expulsés du Portugal (1759), de France (1764), d’Espagne (1767), de Naples (1767) et de Russie (1820). « Les prêtres jésuites ont été reconnus, dans toute l’histoire, comme le bras politique le plus inique de l’Église catholique romaine. Edmond Paris, dans son œuvre érudite, L’histoire secrète des Jésuites, révèle une documentation importante à cet effet » [Seventy Weeks : The Historical Alternative (Soixante-dix semaines : l’alternative historique), par Robert Caringola, Abundant Life Ministries Reformed Press, 1991, p. 31]. Au Concile de Trente, l’Église catholique donna aux Jésuites la tâche spécifique de détruire le protestantisme et de ramener le peuple à Mère l’Église. Cela devait se faire, non seulement par le moyen de l’Inquisition et de la torture, mais aussi par la théologie.

Il est temps d’ajuster nos lunettes à rayon-x. Au Concile de Trente, les Jésuites eurent comme mission du pape de développer une nouvelle interprétation des Écritures qui contrecarrerait l’application protestante des prophéties bibliques de l’Antichrist à l’endroit de l’Église catholique romaine. Francisco Ribera (1537-1591), prêtre jésuite surdoué et docteur en théologie provenant de l’Espagne, dit, en gros : « Me voici, envoyez-moi. » Comme Martin Luther, Francisco Ribera lut, lui aussi à la lueur des chandelles, les prophéties à propos de l’Antichrist, la petite corne, l’homme du péché et la Bête. Mais, du fait que le pape était son patron, il en vint à des conclusions considérablement différentes de celles des protestants. « Eh bien, ces prophéties ne s’appliquent pas du tout à l’Église catholique ! » s’écria Ribera. Alors, à qui s’appliquent-elles ? Ribera proclama : « À un seul et unique homme sinistre qui s’élèvera à la fin des temps ! » « Fantastique ! » fit Rome, en réplique, et cette perspective fut rapidement adoptée en tant que position officielle catholique romaine concernant l’Antichrist.

« En 1590, Ribera publia un commentaire sur l’Apocalypse pour contrer l’interprétation qui prévalait parmi les protestants, laquelle interprétation identifiait la papauté à l’Antichrist. Ribera appliqua toute l’Apocalypse, sauf les premiers chapitres, à la fin des temps plutôt qu’à l’histoire de l’Église. L’Antichrist devait être un seul personnage inique qui serait reçu par les Juifs et qui rebâtirait Jérusalem » [George Eldon Ladd, The Blessed Hope : A Biblical Study of the Second Advent and the Rapture (La bienheureuse espérance : étude biblique du Second Avènement et de l’Enlèvement), Grand Rapids, MI : Eerdmans, 1956, pp. 37, 38]. « Ribera niait que l’Antichrist scripturaire protestant (2 Thessaloniciens 2) soit assis dans l’Église de Dieu — tel que l’affirmaient Augustin, Jérôme, Luther et de nombreux réformistes. Il établit un Antichrist infidèle, en dehors de l’Église de Dieu » [Ron Thompson, Champions of Christianity in Search of Truth (Champions du christianisme en quête de vérité), p. 89]. « Il résultat de son œuvre [celle de Ribera] déformation et diffamation de la vérité prophétique » [Robert Caringola, Seventy Weeks : The Historical Alternative, p. 32].

Suivant de près Francisco Ribera, il y eut un autre brillant érudit jésuite, le cardinal Robert Bellarmine (1542-1621), de Rome. Entre 1581 et 1593, le cardinal Bellarmine publia son « Cours polémique concernant les points de dispute des croyances chrétiennes contre les hérétiques de notre époque ». Dans ce cours, il se montre d’accord avec Ribera. « Les enseignements futuristes de Ribera furent plus tard popularisés par un cardinal italien parmi les plus réputés chez les Jésuites controversistes. Ses écrits déclaraient que Paul, Daniel et Jean n’avaient quoique ce soit à dire à propos du pouvoir papal. L’école du futurisme gagna l’acceptation générale parmi les catholiques. On enseigna à ces derniers que l’Antichrist était un individu unique qui ne régnerait pas avant la fin des temps » [Great Prophecies of the Bible (Les grandes prophéties de la Bible), par Ralph Woodrow, p. 198]. Grâce à l’œuvre de ces deux rusés érudits jésuites, nous pouvons dire qu’un tout nouveau-né était venu au monde. Les historiens protestants ont donné un nom à ce bébé : le Futurisme jésuitique. En fait, Francisco Ribera a été appelé le père du Futurisme.

Avant d’aller plus loin, définissons certains termes. L’Historicisme est la croyance selon laquelle les prophéties bibliques ayant trait à la petite corne, l’homme du péché, l’Antichrist, la Bête et la Prostituée babylonienne d’Apocalypse 17 s’appliquent tous au développement historique du christianisme et de la lutte continue entre Jésus-Christ et Satan au sein de l’Église chrétienne, dont le point culminent sera atteint à la fin des temps. L’Historicisme considère que ces prophéties s’appliquent directement à la Rome papale en tant que système dont les doctrines sont un réel déni des messages du Nouveau Testament sur le salut par la grâce au moyen de la vraie foi en Jésus-Christ, indépendamment des œuvres. L’Historicisme fut le point de vue prophétique primordial des Réformateurs protestants. En opposition directe à l’Historicisme, et menant une contre-attaque acérée contre le protestantisme, il y eut l’Empire funeste des Jésuites avec leur vision du Futurisme qui disait, fondamentalement : « Les prophéties à propos de l’Antichrist n’ont rien à voir avec l’histoire de la papauté romaine, mais s’appliquent plutôt à un seul, unique et sinistre personnage qui vient à la fin. »

Donc, le Futurisme jésuitique balaie 1 500 ans d’histoire prophétiques et les met sous le tapis en insérant son infâme TROUÉE temporelle. La théorie de la TROUÉE enseigne que, lorsque Rome est tombée, la prophétie s’est arrêtée pour ne reprendre qu’autour de l’époque de l’Enlèvement. Ainsi, les dix cornes, la petite corne, la Bête et l’Antichrist n’auraient aucun rapport avec les chrétiens d’aujourd’hui. D’après cette perspective, combien de prophéties se sont accomplies durant l’Ère des Ténèbres ? Aucune. Zéro.

Dans les 300 ans suivant le Concile de Trente, ce bébé catholique (le Futurisme jésuitique) se restreignit en grande partie à la mangeoire catholique, mais le plan des Jésuites voulait que ce bébé grandisse et soit finalement adopté par les protestants. Ce processus d’adoption commença réellement au début du 19e siècle, en Angleterre et, de là, gagna ensuite l’Amérique. Le récit de son déroulement est à la fois fascinant et tragique. En partageant brièvement certains moments forts, j’aimerais préciser que plusieurs des personnes que je mentionnerai étaient (et sont) de vrais chrétiens. Mais est-ce possible qu’un chrétien devienne inconsciemment conducteur d’erreurs ? En d’autres mots, un chrétien sincère peut-il être utilisé à la fois par Jésus-Christ et le diable ? À première vue, nous serions portés à dire : « Jamais ! » Mais prenez ce qui suit en considération. Dans Matthieu 16, Jésus dit à Pierre que Dieu l’avait béni de pouvoir faire part de sa foi en Christ (Matthieu 16:15-17), et ensuite, quelques minutes plus tard seulement, Pierre céda à la tentation et Satan parla par son intermédiaire (16:21-23) ! Cela prouve qu’un chrétien peut être employé et par Dieu et par Satan, et cela à l’intérieur d’un court laps de temps. C’est ce que j’appelle le Principe de Pierre.

« Le Futurisme de Ribera ne fut pas une véritable menace pour les protestants lors des 300 premières années de son existence. Il se confinait virtuellement à l’Église de Rome. Mais, tôt au 19e siècle, il jaillit avec violence et fut lâché sur les protestants de l’Église d’État d’Angleterre » [Ron Thompson, Champions of Christianity in Search of Truth, p. 91]. Le Dr Samuel Roffey Maitland (1792-1866), avocat et érudit biblique, devint bibliothécaire de l’Archevêque de Canterbury. C’est probablement ce jour-là qu’il découvrit les commentaires de Ribera dans la bibliothèque. À tout événement, en 1826, il produisit un livre très lu attaquant la Réforme et soutenant l’idée de Ribera d’un futur Antichrist individuel. Les dix années suivantes, de brochures en petits traités, il poursuivit sa rhétorique anti-Réformiste. Comme résultat de son zèle et de ses fortes attaques contre la Réforme en Angleterre, le protestantisme de la nation même qui avait produit la Bible King James (1611), reçut un coup d’assommoir.

Après le Dr Maitland, vint James H. Todd, professeur d’hébreu à l’Université de Dublin. Todd accepta les idées futuristes de Maitland, publiant ses propres livres et dépliants de soutien. Puis, vint John Henry Newman (1801-1890), membre de l’Église d’Angleterre et leader du célèbre mouvement d’Oxford (1833-1845). En 1850, Newman écrivit sa « lettre sur les difficultés anglicanes », révélant qu’un des buts du Mouvement d’Oxford était finalement de fondre ensemble les « diverses confessions et parties anglaises » et les ramener dans l’Église catholique de Rome. Après avoir publié une brochure endossant le futurisme de Todd à propos d’un Antichrist individuel, Newman devint bientôt pleinement catholique romain et même, plus tard, un très honoré cardinal. « Le mouvement de retour à Rome s’élevait déjà, se destinant à balayer les vieux repaires protestants, comme un déluge » [H. Grattan Guinness, History Unveiling Prophecy or Time as an Interpreter (L’histoire dévoile la prophétie ou le Temps se fait interprète) New York : Fleming H. Revell Co., 1905, p. 289].

Arriva ensuite le très respecté ministre presbytérien écossais, Edward Irving (1792-1834), précurseur reconnu des mouvements de Pentecôte et charismatiques. Irving était pasteur de la Grande Chapelle Calédonienne de Londres et de ses quelques 1 000 membres. Lorsqu’Irving se tourna vers les prophéties, il accepta éventuellement l’idée d’un Antichrist individuel de Todd, Maitland, Bellarmine et Ribera, et franchit même une étape de plus. Autour de 1830, Edward Irving commença à enseigner l’idée, unique en son genre, d’un retour de Christ en deux phases, la première étant l’enlèvement secret [de l’Église] avant la montée de l’Antichrist. Où a-t-il pris cette idée ? Cela est matière à beaucoup de discussions. Le journaliste Dave MacPherson croit qu’Irving l’a adoptée suite à une « révélation prophétique » accordée à une jeune femme écossaise du nom de Margaret McDonald [The Incredible Cover-up : Exposing the Origins of Rapture Theories (L’incroyable dissimulation : Exposé de l’origine des théories sur l’Enlèvement), par Dave MacPherson, Omega Publications, Medford Oregon, 1980]. Quoi qu’il en soit, le fait est qu’Irving l’a enseigné !

Au milieu de ce climat croissant d’anti-protestantisme en Angleterre, surgit un homme du nom de John Nelson Darby (1800-1882). Avocat intelligent, pasteur et théologien, il écrivit plus de 53 bouquins sur des sujets bibliques. Chrétien très respecté et homme de grande piété, Darby se campa fortement du côté de l’infaillibilité de la Bible, par contraste au libéralisme de l’époque. Il devint l’un des leaders d’un groupe à Plymouth, en Angleterre que se fit connaître sous le nom de Frères de Plymouth. L’apport de Darby au développement de la théologie évangélique fut si important qu’on l’appelle le père du Dispensationalisme moderne. Or, John Nelson Darby, comme Edward Irving, devint aussi grand promoteur d’un Enlèvement pré-tribulationiste suivi d’un Antichrist individuel unique. En fait, cet enseignement est devenu un cachet de contrôle du Dispensationalisme.

Le Dispensationalisme est la théorie selon laquelle Dieu traiterait avec l’humanité par le biais de périodes et dispensations majeures. D’après Darby, nous sommes maintenant dans « l’Ère de l’Église », i.e., jusqu’à l’Enlèvement. Après l’Enlèvement, la période de sept ans de Daniel 9:27 va censément rappliquer, et c’est là que l’Antichrist se lèvera contre les Juifs. En fait, pour établir cette 70e semaine de Daniel très populaire aujourd’hui, il a fallu que John Nelson Darby déplace une grande partie des fondements de l’histoire à l’égard de Jésus-Christ pour les appliquer à une future Tribulation après l’Enlèvement. Ainsi donc, malgré tous les aspects positifs de son ministère, Darby suivit Maitland, Todd, Bellarmine et Ribera en incorporant les enseignements du Futurisme à sa théologie. Cela créa une chaîne reliant John Darby, le père du Dispensationalisme, au Jésuite Francisco Ribera, père du Futurisme. Darby visita l’Amérique à six reprises, entre 1859 et 1874, prêchant dans toutes les villes majeures, et il y planta définitivement la graine du Futurisme en sol américain. L’enfant du Jésuite grandissait.

Un des personnages les plus importants de cette saga dramatique est certes Cyrus Ingerson Scofield (1843-1921), avocat du Kansas, grandement influencé par les écrits de Darby. En 1909, Scofield publia la première édition de sa Bible de Références Scofield. Au début des années 1900, cette Bible devint tellement populaire dans les écoles de Bible protestantes américaines qu’il fut nécessaire d’en imprimer littéralement des millions de copies. Or, dans les notes très respectées de cette Bible, Scofield injecta de grandes doses du fluide du Futurisme qu’on retrouvait aussi dans les écrits de Darby, de Todd, de Maitland, de Bellarmine et de Ribera. Au travers de la Bible de Scofield, l’enfant jésuite atteignit l’âge de jeune adulte. La doctrine d’un Antichrist encore à venir s’établissait de plus en plus fermement au sein du protestantisme américain du 20e siècle.

L’Institut biblique Moody et le Séminaire théologique de Dallas ont fortement soutenu les enseignements de John Nelson Darby [et de Cyrus I. Scofield], ce qui a contribué à nourrir la croissance du Futurisme. Puis, dans les années 1970, le pasteur Hal Lindsey, gradué du Séminaire théologique de Dallas, lança sa bombe littéraire : The Late Great Planet Earth (Feu la grande planète Terre). Ce volume de 177 pages faciles à lire porta le Futurisme chez les masses du christianisme américain et au-delà. Le New York Time le qualifia de « best-seller numéro un de la décennie ». Plus de 30 millions de copies ont été vendues et il a été traduit en plus de 30 langues. Par The Late Great Planet Earth, l’enfant du Futurisme jésuitique est devenu un homme [ou un monstre…].

Par la suite, il y a eu Left Behind. Dans les années 1990, Tim LaHaye et Jerry Jenkins reprirent l’idée d’un Antichrist individuel d’Hal Lindsey, Scofield, Darby, Irving, Newman, Todd, Maitland, Bellarmine et Ribera, et la transformèrent en « la plus grande réussite parmi les séries de fiction chrétienne » [Publishers Weekly]. Le livre d’Hal Lindsey, The Great Late Planet Earth, était en bonne partie théologique, ce qui en restreignait l’attrait, alors que Left Behind est une séquence de romans très imaginatifs, « regorgeant de suspense, d’action et d’aventure », un « thriller chrétien », gratifié d’une « étiquette que ses créateurs ne lui auraient jamais prédite : un succès retentissant » [Entertainment Weekly]. Les ministères télévisés très respectés de Jack Van Impe, de Peter et Paul Lalonde, et du pasteur John Hagee ont tous œuvré ensemble pour produire Left Behind : The Movie. Le projet dans son entier a même retenu l’attention du New York Time et du Wall Street Journal, résultant en une interview de LaHaye et Jenkins au Larry King Live. Les livres de Left Behind sont même disponibles dans les étalages de Wal-Mart, Fry’s Electronics et de nombreux autres magasins.

Laissez-moi encore clarifier que je crois que les producteurs de Left Behind et les leaders de ces ministères télévisés sont de véritables chrétiens qui font de leur mieux pour influencer les gens en faveur du Royaume[1]. Dieu les utilise exactement comme le Père parla par la bouche de Pierre lorsque celui-ci confessa avec fermeté sa foi en Christ (Matthieu 16:15-17). Rappelez-vous du Principe de Pierre. Il y a de bonnes choses dans Left Behind que Dieu peut employer pour toucher des gens vis-à-vis Jésus-Christ. Mais, à la lumière crue des Écritures, des prophéties et de la Réforme protestante, il y a quelque chose de terriblement mauvais. Left Behind prêche aujourd’hui le même Futurisme jésuitique que Francisco Ribera qui cacha la pure vérité au sujet de l’Antichrist. Grâce à Left Behind, les vannes du Futurisme sont maintenant grandes ouvertes, lâchant un raz-de-marée de faussetés prophétiques qui balaie l’Amérique. ».

Comme nous l’avons déjà vu, le fondement théologique de la série entière de Left Behind repose sur l’application des « sept ans » de Daniel 9:27 à une future période de Tribulations. Êtes-vous prêts à ceci ? Devinez qui fut l’un des premiers parmi les érudits à faire glisser la 70e semaine de Daniel de la 69e pour l’amener jusqu’à la fin des temps ? Francisco Ribera de l’Empire funeste ! « L’outil principal de Ribera fut les 70 semaines. Il enseigna que la 70e semaine de Daniel était encore future (…) comme si Dieu avait installé une bande élastique géante sur cette mesure de temps messianique. Cette supposition vous semble-t-elle familière ? C’est le scénario exact utilisé par Hal Lindsey et une multitude d’autres enseignants prophétiques actuels » [Robert Caringola, Seventy Weeks : The Historical Alternative, p. 35].

_______________________________________________________________

[1] Mission : Moisson des Élus : Nous ne sommes pas aussi optimistes que l’auteur de cet article, car les fruits de cette propagande de fausse doctrine, croyons-nous, ne saurait être l’œuvre de chrétiens à qui Dieu aurait promis de les conduire dans toute la vérité (Jean 16:13). N’oublions pas que l’apôtre Pierre, après les remontrances de Jésus, s’est repenti. Ces personnages-ci, après qu’on leur eut montré leurs erreurs, persistent toujours et signent leur faux enseignements. Quoi qu’on en dise, un faux prophète demeure un faux prophète…!




D.119 – Lorsque le fleuve d’Euphrate s’assèchera

 

Extrait du Chapitre 10 du livre

Exploding the Israel Deception (Explosion de la supercherie sur Israël)

Par Steve Wohlberg

« Le sixième ange versa sa coupe sur le grand fleuve de lEuphrate ; et son eau sécha, pour que le chemin des rois de lOrient fût préparé » (Apocalypse 16:12). Pour comprendre correctement cette prophétie, nous devons tout d’abord étudier certains éléments de l’histoire biblique ancienne concernant Israël et Babylone. En 605 avant J.C., « Nébucadnetsar, roi de Babylone, vint contre Jérusalem et lassiégea » (Daniel 1:1). Jérusalem fut conquise et Israël fut amené captif pendant 70 ans (Daniel 9:2). Après ces 70 ans, il se produisit un étonnant jeu de circonstances. L’Euphrate s’assécha, Babylone fut conquise par l’est et Israël fut délivré. Comme nous allons bientôt le voir, cette histoire pose le décor d’une compréhension véritable d’Apocalypse 16:12.

L’ancienne ville de Babylone était sise sur le fleuve de l’Euphrate (Jérémie 51:63-63). Un mur entourait la cité. Le fleuve Euphrate traversait Babylone en entrant et en sortant par deux grilles garnies de pointes dont les barres d’acier s’enfonçaient jusqu’au fond de la rivière. Lorsque les doubles portes étaient fermées et que toutes les autres entrées étaient closes, Babylone s’avérait inexpugnable. L’ancienne Babylone en était fort « orgueilleuse », « une coupe d’or, qui enivrait … les nations … de son vin » (Jérémie 50:32 ; 51:7). Pourtant, elle devait tomber soudainement et être détruite (Jérémie 51:8). Ensuite, Dieu devait appeler Israël en lui disant : « Sortez du milieu d’elle, mon peuple » (Jérémie 51:45). Comme nous allons le voir, ces paroles exactes sont répétées dans le livre de l’Apocalypse à l’Israël spirituel à propos de l’importance qu’il y a à sortir de la Babylone moderne (Apocalypse 17:4-5 ; 18:2-8).

En l’an 538 avant J.C., lors de la nuit de la chute de Babylone, son roi et ses sujets étaient ivres de vin (Daniel 5). Les gardes le furent aussi et ils oublièrent de fermer entièrement les portes doubles. Plus de 100 ans auparavant, Dieu avait prédit, concernant Babylone et l’Euphrate : « Sois desséché, et je tarirai tes fleuves » (Ésaïe 44:27). Le Seigneur avait aussi parlé de « Cyrus » qui conquit Babylone, en disant : « Cyrus, que jai pris par la main droite, pour terrasser devant lui les nations et délier les ceintures des rois, pour ouvrir les portes devant lui, tellement quelles ne soient plus fermées » (Ésaïe 45:1). Dieu appelle Cyrus « mon pasteur » et « son oint » (Ésaïe 44:28 ; 45:1). Ainsi donc, Cyrus était une préfigure de Jésus-Christ. Et il venait « du Levant » (Ésaïe 46:11) !

Dans le British Museum de Londres repose le célèbre Cylindre de Cyrus. Il décrit comment Cyrus, général du roi Darius, conquit Babylone. Cyrus et son armée creusèrent des tranchées en amont, le long du fleuve Euphrate. En détournant l’eau, la rivière baissa graduellement de niveau dans son lit traversant la ville de Babylone. Personne ne le remarqua. À la nuit tombée, au plus fort des festivités bien arrosées de Belshatsar, le niveau devint assez bas pour permettre à Cyrus et à ses hommes de se glisser sous les grilles des portes doubles demeurées ouvertes. Rapidement, ils se répandirent dans la cité condamnée, tuèrent le roi (Daniel 5:30) et conquirent Babylone. Par la suite, Cyrus émit un décret laissant aller Israël (Esdras, chapitre 1).

Le livre de l’Apocalypse utilise les événements, la géographie et la terminologie de l’Ancien Testament, et les appliquent ensuite de manière universelle à Jésus-Christ, à l’Israël de Dieu et à la Babylone moderne de la fin des temps. L’échec à bien discerner ce principe a mené à une mauvaise compréhension générale d’Apocalypse, une concentration fausse sur le Proche-Orient et à la supercherie !

Dans Apocalypse, chapitre 17, un saint ange dit à l’apôtre Jean : « Viens, je te montrerai le châtiment de la grande prostituée, qui est assise sur les grosses eaux … Et il me transporta en esprit dans un désert ; et je vis une femme assise sur une bête de couleur écarlate, pleine de noms de blasphème … La femme … tenait à la main une coupe d’or … Et sur son front était écrit un nom : Mystère : Babylone la grande, la mère des fornicateurs et des abominations de la terre » (Apocalypse 17:1, 3, 4, 5). Jean vit cette femme « en esprit ». Puissions-nous de même être « en Esprit » afin de comprendre cette prophétie !

Notez bien ceci. Jean voit une Mystère-Babylone « assise sur les grosses eaux ». Elle tient aussi « une coupe d’or », exactement comme nous l’avons lu dans Jérémie ! Or, cette « Mystère Babylone » n’est pas la même que l’ancienne ville de Babylone du Proche-Orient. Et les « grosses eaux » sur lesquelles elle est assise ne se réfèrent certainement pas de manière littérale au fleuve Euphrate qui coule aujourd’hui dans l’Irak moderne. Non ! L’interprète angélique de l’Apocalypse a dit : « Les eaux que tu as vues, sur lesquelles la prostituée est assise, sont des peuples, et une multitude, et des nations, et des langues » (Apocalypse 17:15).

Le génie de l’Apocalypse, c’est d’avoir utilisé l’histoire de l’Ancien Testament et de l’appliquer ensuite spirituellement à une Mystère-Babylone qui s’assoit maintenant sur « les grosses eaux » d’un fleuve Euphrate spirituel ! D’après l’ange, cette rivière de « grosses eaux » représente, en réalité, « des peuples, et une multitude, et des nations, et des langues » autour du monde qui supportent la Mystère-Babylone et ses séductions globales (Apocalypse 17:15 ; 18:23). Faisant écho aux paroles anciennes du prophète Jérémie, en les appliquant toutefois de façon spirituelle et globale, l’Apocalypse dit : « Elle est tombée, elle est tombée, Babylone, la grande ville, parce quelle a abreuvé toutes les nations du vin de la fureur de son impudicité » (Apocalypse 14:8).

L’erreur de ceux qui adoptent la méthode d’interprétation des prophéties « Proche-Orient littéral » de l’Apocalypse découle de :

  1. La croyance que ces prophéties doivent nécessairement se rapporter à l’Israël selon la chair ;

  2. un manque d’étude des racines historiques de l’Ancien Testament derrière les prophéties de l’Apocalypse ;

  3. un manque d’application de cette histoire à l’Israël selon l’Esprit et aux ennemis globaux du Seigneur, de manière spirituelle et universelle.

Les interprètes modernes appliquent habituellement les expressions « Babylone », « Euphrate » et « rois de l’Orient » à une ville littérale, à un fleuve littéral et à des armées littérales du Proche-Orient. Or, l’Apocalypse parle de ce « qui est appelée spirituellement Sodome et Égypte » concernant une « Mystère Babylone », au sujet de « grosses eaux » qui représentent « des peuples, et une multitude, et des nations et des langues » (Apocalypse 11:8 ; 17:1, 5, 15).

Nous pourrions comparer cette question au fait de porter deux paires de lunettes différentes. Si nous portons les « lunettes d’un Proche-Orient littéral » et que nous lisons l’Apocalypse, nous « verrons » ces prophéties s’appliquer à un Israël selon la chair. Mais si nous portons les « lunettes du symbolisme du Proche-Orient », et lisons alors l’Apocalypse, nous « verrons » ainsi ces prophéties s’appliquer à l’Israël selon l’Esprit. Paul a écrit aux chrétiens : « Pour vous, vous n’êtes point dans la chair, mais dans l’esprit » (Romains 8:9). Si nous portons les mauvaises lunettes et que nous interprétons les prophéties selon la chair, nous allons nous retrouver plus aveugles qu’une chauve-souris ou une taupe. Mais si nous mettons la bonne paire de lunettes et que nous interprétons les prophéties selon l’Esprit, nous pourrons alors dire : « C’est que j’étais aveugle, et que maintenant je vois » (Jean 9:25).

Une femme, dans les prophéties, représente une église. L’Église de Jésus-Christ est appelée « Son épouse » qui « s’est parée » pour les noces de l’Agneau (Apocalypse 19:7-8). Cette femme nommée « Mystère-Babylone » représente une forme faussée du christianisme, qui s’est révoltée contre Dieu et qui conduit maintenant « des peuples, et une multitude, et des nations et des langues » hors de la vérité de Jésus-Christ ! Comme l’Israël ancien dans ses jours les plus sombres, cette Babylone moderne « s’est prostituée » (Ézéchiel 16:1-2, 15, 35). Elle enivre même aujourd’hui « toutes les nations » de « son vin » qui représente ses fausses doctrines. La Mystère-Babylone renie aujourd’hui « le mystère de Christ » que nous avons étudié au chapitre 7. Elle rebâtit un mur entre les Juifs et les Gentils — mur que Jésus-Christ avait aboli à la croix (Éphésiens 2:14-17).

Dans l’Ancien Testament, quand Cyrus a asséché un fleuve Euphrate littéral, Dieu a dit aux Juifs littéraux de sortir de la Babylone littérale. Dieu plaida ainsi : « Sortez du milieu delle, mon peuple, et que chacun sauve sa vie devant lardeur de la colère de lÉternel ! » (Jérémie 51:45). Ce même appel se fait maintenant entendre dans l’Apocalypse à ceux qui vivent au sein de la Babylone spirituelle. Dieu dit : « Sortez du milieu delle, mon peuple ; de peur que, participant à ses péchés, vous nayez aussi part à ses plaies » (Apocalypse 14:8).

À l’intérieur de la Babylone spirituelle d’aujourd’hui, il y a un grand nombre de chrétiens véritables qui servent le Seigneur au mieux de leurs possibilités. Cela s’applique à beaucoup de ceux qui enseignent, même actuellement, une fausse prophétie. Cependant, Dieu les appelle toujours « Mon peuple ». Dieu les considère avec miséricorde comme faisant partie de Son Israël spirituel. Mais ils sont dans la confusion ! Le mot « Babylone » signifie confusion. À cause de la confusion des religions mondiales d’aujourd’hui, spécialement en ce qui regarde la prophétie biblique, des millions d’enfants du Seigneur croient à de fausses théories à propos de la fin des temps. Pourtant, selon Apocalypse 18:4, Jésus-Christ nous appelle en ce moment à « sortir du milieu » de la confusion spirituelle et à pénétrer dans la vérité de Sa Parole ! Nous devons tous quitter Babylone avant qu’il ne soit trop tard ! Le fleuve va bientôt se tarir !

« Le sixième ange versa sa coupe sur le grand fleuve de lEuphrate ; et son eau sécha » (Apocalypse 16:12). « Babylone la Grande » est maintenant assise sur « le grand fleuve de l’Euphrate ». Le fleuve représente « des peuples, et une multitude, et des nations et des langues » autour du monde qui, refusant de sortir, continuent de soutenir les fausses doctrines de Mystère-Babylone. Bientôt, le « sixième ange » va verser « sa coupe sur le grand fleuve de l’Euphrate ». Cette coupe est l’une des sept « coupes de la colère de Dieu » (Apocalypse 16:1). Donc, c’est la colère de Dieu, et non pas la Turquie moderne, qui va assécher l’Euphrate ! Qu’est-ce que cela veut dire ? Tenez-vous bien. Cela signifie que la colère de Dieu sera bientôt déversée sur les gens qui persistent à supporter les supercheries de Babylone !

Lorsque les « peuples, et une multitude, et des nations et des langues » qui ont soutenu la Babylone moderne jusqu’à la fin subiront finalement la colère de Dieu, ils réaliseront alors qu’ils ont été trompés. Puis, ils « haïront la prostituée, la désoleront et la dépouilleront et mangeront ses chairs, et la consumeront dans le feu » (Apocalypse 17:16). Leur soutien envers Babylone s’évanouira. C’est ainsi que les eaux de Babylone seront asséchées, préparant le chemin aux « rois de l’Orient » (Apocalypse 16:12).

Cyrus est venu « du Levant » pour conquérir l’ancienne Babylone (Ésaïe 44:26-28 ; 46:11). Le mot levant veut dire « est ». Le mot « Cyrus » signifie soleil. Cyrus fut une préfigure de Jésus-Christ, le « Soleil de justice » (Malachie 4:2). Dans l’Apocalypse, les anges de Dieu arrivent de l’Orient (Apocalypse 7:2). Jésus a dit : « Car, comme l’éclair sort de l’orient et se fait voir jusqu’à l’occident, il en sera aussi de même de l’avènement du Fils de l’homme » (Matthieu 24:27). Jésus S’en vient de l’Orient avec les armées du ciel, en tant que « Roi des rois, et Seigneur des seigneurs » (Apocalypse 19:14, 16). Donc, les « rois de l’Orient » ne sont pas les Chinois, mais le Roi Jésus et Ses armées qui descendront bientôt des cieux, du Levant, pour conquérir la Babylone moderne et délivrer Israël à Armageddon !

Quel Israël Jésus va-t-Il délivrer ? Ce sera sûrement un Israël selon l’Esprit qui, ayant choisi de marcher selon l’Esprit, et d’interpréter la prophétie selon l’Esprit, a aussi choisi de « sortir » de Mystère-Babylone et oublier ses idées charnelles (Galates 5:16, 25 ; Apocalypse 18:4). Faisons partie de cet Israël !




D.118 – Dieu parle-t-Il par l’intermédiaire des sorcières ?

 

Une étude de 1 Samuel 28

Par Roch Richer

Il y a quelque temps, un frère chrétien m’a amené à étudier un passage de l’Ancien Testament où Il semblait y avoir un prophète de l’Éternel qui fut apparu à un roi d’Israël pour lui annoncer un oracle de Dieu. Ce passage se trouve dans 1 Samuel 28. On y voit que le roi Saül consulta une sorcière, ou médium, pour faire apparaître le prophète Samuel qui était mort auparavant. Mon frère chrétien était convaincu qu’il s’agissait bel et bien de Samuel auquel Dieu aurait commandé d’apparaître à Saül pour lui apprendre une leçon.

Comment concilier ce passage avec les sévères recommandations de Dieu à l’effet qu’Israël ne devait pas faire appel à la magie et à la sorcellerie pour connaître le futur ou obtenir des faveurs ? Voyez ce que dit l’Éternel :

 « Ne vous adressez point à ceux qui évoquent les esprits, ni aux devins ; ne les consultez pas pour vous souiller avec eux ; Je suis l’Éternel, votre Dieu » (Lévitique 19:31).

 « Quand tu seras entré au pays que l’Éternel ton Dieu te donne, tu n’apprendras point à imiter les abominations de ces nations-là. 10Il ne se trouvera personne parmi toi qui fasse passer par le feu son fils ou sa fille ; ni de devin, ni pronostiqueur, ni enchanteur, ni magicien, 11Ni personne qui use de maléfices, ni personne qui consulte un sorcier, ni aucun diseur de bonne aventure, ni personne qui interroge les morts. 12Car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel, et c’est à cause de ces abominations que l’Éternel ton Dieu chasse ces nations de devant toi » (Deutéronome 18:9-12).

 « Et si l’on vous dit : “Consultez les évocateurs d’esprits et les devins, ceux qui chuchotent et qui murmurent”, dites : Un peuple n’ira-t-il pas vers son Dieu ? Pour les vivants, s’adressera-t-il aux morts ? 20À la loi et au témoignage ! Et si le peuple ne parle pas ainsi, point d’aurore pour lui ! » (Ésaïe 8:19-20).

Dieu Se serait-Il contredit et aurait-Il voulu Se servir de quelque chose qu’Il condamnait si vertement pour « apprendre une leçon » à Saül ? Dieu parle-t-Il par l’intermédiaire des sorcières ou des êtres possédés par des démons ? Ou se peut-il que des démons puissent dire des vérités divines afin de tromper leurs auditeurs ? Prenons l’exemple d’une femme qui était possédée par un esprit maléfique, dans Actes 16:16 à 18 : « Or, comme nous allions à la prière, une servante qui avait un esprit de Python, et qui procurait un grand profil à ses maîtres en devinant, nous rencontra. 17Ayant suivi Paul et nous, elle s’écria en disant : Ces hommes sont des serviteurs du Dieu très haut, qui vous annoncent la voie du salut. 18Elle fit cela pendant plusieurs jours ; mais Paul, en étant importuné, se retourna, et dit à l’esprit : Je te commande au nom de Jésus-Christ, de sortir de cette fille. Et il en sortit au même instant. »

Cette femme, et donc le démon qui l’habitait, disait la vérité : Paul et ses compagnons étaient vraiment des serviteurs du Dieu très haut et annonçaient réellement la voie du salut ; il n’y a pas de doute là-dessus. Or, pourrait-on croire que cette litanie, étalée sur plusieurs jours, était commandée par Dieu au démon ? Assurément non ! Mais Satan voulait que le message de l’évangile soit associé, dans l’esprit des gens à une de ses servantes que tout le monde autour d’elle devait reconnaître comme une puissante médium et sorcière. De plus, Paul n’aurait jamais osé défier quelque chose qui aurait été commandé par Dieu, si tel avait été le cas.

Pourquoi en serait-il autrement du passage de 1 Samuel 28 ? Avant d’examiner soigneusement le passage en question, jetons un coup d’œil sur ce qu’il a eu comme résultat. Dans 1 Chroniques 10:13-14, nous voyons ce que le geste de Saül lui a attiré :

« Ainsi mourut Saül, à cause de la faute qu’il avait commise contre l’Éternel, au sujet de la parole de l’Éternel qu’il n’avait point observée, et aussi parce qu’il interrogea et consulta ceux qui évoquent les esprits.14Il ne consulta point l’Éternel, et l’Éternel le fit mourir, et transféra la royauté à David, fils d’Isaï. »

Ce passage est sans équivoque : Dieu ne S’est certainement pas servi d’une médium de Satan pour parler à Saül. Au contraire, Il a puni sévèrement Saül parce qu’il avait consulté la sorcière d’En-Dor. Partant de ce fait, analysons le passage. À partir du premier verset de 1 Samuel 28, nous voyons que les Philistins, nation ennemie d’Israël, se préparaient à lui faire la guerre. Au verset 3, Dieu tient à spécifier que Samuel était bel et bien mort. Dans d’autres articles, nous élaborons sur le fait que les morts ne reviennent pas parmi les vivants et que leur « âme » ne flotte pas ici ou là. Dans le même verset, il est aussi spécifié que Saül avait « ôté du pays les magiciens et les devins. »

Mais son travail était négligé parce qu’il en restait encore, ce dont il se rendait parfaitement compte étant donné qu’il parvint à dénicher une femme qui connaissait la magie. Or, auparavant, Saül avait quand même tenu à consulter l’Éternel. Mais, au verset 6, il est dit que l’Éternel ne lui répondit point, ni par des songes, ni par l’Urim[1] , ni par les prophètes. » Aurait-il été dans la logique divine de refuser de parler à Saül par un songe, l’urim ou un prophète, mais de lui accorder Sa Parole par le moyen d’une sorcière ? Si vraiment Dieu eût voulu parler à Saül, Il disposait de meilleurs moyens, tous conséquents avec Sa propre Parole !

Voyant que l’Éternel ne lui répondait pas, car il s’était déjà passablement éloigné de son Créateur, Saül décida d’aller plus bas dans sa déchéance et de consulter une femme médium (v. 7). Ses serviteurs lui en indiquèrent une.

« 8Alors Saül se déguisa, et prit d’autres habits, et s’en alla, lui et deux hommes avec lui ; et ils arrivèrent de nuit chez cette femme. Et Saül lui dit : Prédis-moi, je te pris, par la magie ; et fais-moi monter celui que je te dirai. »

Étant donné qu’il venait d’exterminer et de chasser les magiciens et les devins du pays, Saül savait pertinemment que, s’il voulait en consulter une, il lui fallait l’approcher sans dévoiler son identité, sinon on l’aurait fui comme la peste. La réaction de la femme est ainsi fort compréhensible.

« 9Mais la femme lui répondit : Voici, tu sais ce que Saül a fait… » Vous remarquerez qu’elle ne reconnaît pas Saül. « …comment il a ôté du pays les magiciens et les devins ; pourquoi donc dresses-tu un piège à ma vie, pour me faire mourir ? » Sans aucun doute y avait-il eu beaucoup de délation et de dénonciation pour faire sortir les magiciens et les devins de leurs trous où ils avaient dû se cacher pendant la chasse aux sorcières de Saül. Les séquelles restaient. Mais, au verset 10, le roi Saül la rassure : « Alors Saül lui jura par l’Éternel, et lui dit : L’Éternel est vivant ! il ne t’arrivera aucun mal pour cela. » Notez l’ironie : Saül jure par l’Éternel que Dieu ne punira pas la femme parce qu’elle s’apprête à faire ce que l’Éternel considère comme une pratique abominable ! Saül avait vraiment atteint un grand degré d’obscurcissement.

« 11Alors la femme dit : Qui veux-tu que je te fasse monter ? Et il répondit : Fais-moi monter Samuel. 12 Et quand la femme vit Samuel, elle poussa un grand cri, et elle dit à Saül : Pourquoi m’as-tu trompée ? tu es Saül ! » Remarquez bien. La femme ne fut pas effrayée du fait qu’elle voyait un esprit ayant l’apparence de Samuel — elle devait bien s’attendre à ce qu’un Samuel apparaisse, depuis le temps qu’elle exerçait ce « métier » — elle fut effrayée de reconnaître Saül ! Elle croyait à un guet-apens pour la faire mourir ou, à tout le moins, la faire chasser du pays. Son cri d’alarme est assez évident. C’est pourquoi Saül doit la calmer : « 13Et le roi lui répondit : Ne crains point ; mais que vois-tu ? Et la femme dit à Saül : Je vois un dieu qui monte de la terre. »

La femme spirite prétendait pouvoir communiquer avec les morts en les faisant monter du tombeau. À cette époque-là, ce procédé était pratique courante chez les païens parce qu’ils savaient que les morts étaient toujours dans leurs tombeaux. Aujourd’hui, les médiums font produire aux esprits des sons semblant provenir de l’air ambiant, la croyance générale moderne étant que les morts ne sont plus dans leurs tombes, mais quelque part dans l’au-delà, et qu’ils sont pleinement conscients de leur état. L’on prétend même, sans apporter de preuve, qu’ils sont au ciel, ou au purgatoire, ou même en enfer, ces lieux n’étant que pure fruit de l’imagination humaine.

La réponse de la femme étant quelque peu floue, Saül demande plus de précision : « 14Et il lui dit : Comment est-il fait ? Elle répondit : C’est un vieillard qui monte, et il est couvert d’un manteau. Et Saül comprit que c’était Samuel ; et il s’inclina le visage contre terre, et se prosterna. »

Trois éléments, ici, nous montrent qu’il ne s’agissait pas du prophète Samuel, mais d’un démon. Premièrement, le « vieillard » fait une apparition pour le moins lugubre, ce qui ne s’apparente nullement avec les apparitions que les anges de Dieu et les messagers de Dieu font. Ceux-ci n’apparaissent pas d’une manière ténébreuse. Deuxièmement, c’est Saül qui a déduit personnellement qu’il devait s’agir de Samuel et non d’un démon. Il « comprit ». Le verbe n’a pas le sens de « s’apercevoir de manière formelle ». Troisièmement, et le point le plus important, Saül s’est prosterné devant ce « Samuel » et ce dernier, comme vous le voyez dans le verset suivant, ne dit rien à Saül à ce sujet. Or JAMAIS un serviteur de Dieu va-t-il accepter qu’un homme se prosterne devant lui ! C’est un geste qui n’est réservé que pour le Seigneur. Mais les démons adorent cela !

Voyez l’exemple de l’ange qui parlait à Jean dans sa vision sur l’île de Patmos, dans Apocalypse 19:10 : « Or, je me jetai à ses pieds pour l’adorer ; mais il me dit : Garde-toi de le faire ; je suis ton compagnon de service et celui de tes frères qui ont le témoignage de Jésus. Adore Dieu, car le témoignage de Jésus, c’est l’esprit de prophétie. » La même chose se reproduit dans Apocalypse 22:8-9

Au verset 15, « Samuel » demande à Saül pourquoi il l’a dérangé. Saül lui raconte ses problèmes avec les Philistins et avec Dieu. « 16Mais Samuel dit : Pourquoi donc me consultes-tu, puisque l’Éternel s’est retiré de toi, et qu’il est devenu ton ennemi ? 17Or, l’Éternel a fait selon ce qu’il avait dit par moi ; l’Éternel a arraché le royaume d’entre tes mains, et l’a donné à ton prochain, à David. 18Puisque tu n’as point obéi à la voix de l’Éternel, et que tu n’as point exécuté l’ardeur de sa colère contre Amalek, à cause de cela l’Éternel te traite aujourd’hui de cette manière. 19Et l’Éternel livrera même Israël avec toi entre les mains des Philistins ; et demain, toi et tes fils vous serez avec moi ; l’Éternel livrera même le camp d’Israël entre les mains des Philistins. » Ensuite de quoi, Saül en tomba malade, effrayé de ces paroles.

Certaines personnes semblent incapables de croire que des prédictions sur l’avenir puissent venir des démons. Pourtant, les divers commerces démoniaques des cartomanciens, diseurs de bonne aventure et autres pronostiqueurs ont précisément ce but. Si les démons ne pouvaient pas prédire un tant soit peu de l’avenir, ces commerces n’auraient jamais existé. Comment des esprits iniques peuvent-ils savoir ce qui va arriver ? Tout simplement parce qu’il arrive que Dieu le leur fasse connaître ! À plusieurs reprises, dans la Bible, nous apprenons que Dieu a fait connaître Ses desseins aux esprits, mêmes iniques.

Par exemple, voyez 1 Rois 22:21-23 : « Alors un esprit s’avança et se tint devant l’Éternel, et dit : Je le séduirai. Et l’Éternel lui dit : Comment ? 22Et il répondit : Je sortirai, et je serai un esprit de mensonge dans la bouche de tous ses prophètes. Et l’Éternel dit : Tu le séduiras, et même tu en viendras à bout. Sors, et fais ainsi. 23Maintenant donc, voici, l’Éternel a mis un esprit de mensonge dans la bouche de tous tes prophètes que voilà ; et l’Éternel a prononcé du mal contre toi. » Vous retrouverez le même passage dans 2 Chroniques 18:21-22. Cet exemple nous éclaire sur la façon que se produit ce genre d’événement. Saül a certainement dû se faire séduire par un esprit inique équivalent.

Vous trouverez également beaucoup d’intérêt à lire le premier chapitre du livre de Job qui donne le compte-rendu de la façon de faire de Satan pour discréditer les enfants de Dieu. N’oubliez pas que des phénomènes paranormaux semblables vont se produire à une échelle prodigieuse aux temps de la fin, comme nous pouvons le lire dans Apocalypse 9:3-5, alors que des démons seront lâchés sur la population des habitants de la terre, afin de les influencer pendant cinq mois par le moyen d’une effroyable torture mentale.

Dieu est le Souverain suprême de l’univers, mais, depuis les six mille ans de l’existence de l’humanité et ses sociétés, Il permet à Satan et ses anges déchus d’exercer une influence sur le monde. Satan est maître des royaumes de la terre : « Et le diable lui dit : Je te donnerai toute cette puissance et la gloire de ces royaumes ; car elle m’a été donnée, et je la donne à qui je veux » (Luc 4:6). Pourquoi Dieu permet-Il cela ? Parce que le premier homme, Adam, a décidé de s’arroger la prérogative de produire lui-même sa connaissance du bien et du mal, obéissant ainsi à Satan plutôt qu’à Dieu. L’« esprit familier » qui se manifesta à la sorcière d’En-Dor n’était autre que Satan lui-même ou l’un de ses démons. Il était donc en mesure de savoir que Dieu allait livrer Saül aux Philistins le lendemain. Ce qu’il s’empressa de révéler à Saül afin que celui-ci croie que c’était bien Samuel qui lui parlait.

Qu’arriva-t-il à Saül pour avoir consulté un médium dans le dessein de connaître l’avenir ? Vous l’avez lu dans 1 Chroniques 10:13-14.

Dieu ne manque donc pas de moyens pour communiquer Ses directives à Ses serviteurs ou aux autres hommes pour avoir besoin de parler par la bouche des démons. Ce sont eux qui prennent l’initiative de dévoiler des choses aux hommes et Dieu défend formellement aux hommes de faire appel aux esprits pour connaître l’avenir ou pour obtenir des faveurs.

Attachons-nous donc à fuir Satan (Jacques 4:7) et à nous rapprocher sans cesse de notre Créateur et Sauveur. Ainsi, nous ne craindrons jamais l’avenir, car il s’annonce des plus extraordinaires pour les serviteurs de Dieu.

______________________________________________________________

[1] Urim et Thummim (Lumières et Perfections) : Au dire de certains, il s’agirait là du nom collectif donné aux pierres enchâssées sur le pectoral. Mais Lévitique 8:8 dit que l’urim et le thummim s’ajoutaient aux pierres précieuses du pectoral ; par conséquent, il faudrait les en distinguer ; de plus, on les consultait en certaines occasions pour connaître la volonté divine (Nombres 27:21 ; Deutéronome 33:8 ; Esdras 2:63). L’urim et le thummim préfiguraient les lumières et les perfections de Christ, notre souverain Sacrificateur [Note 1 de Exode 28:30 de la Bible de Références Scofield, version Louis-Segond, édition 1975, p. 110].




D.117 – Promise Keepers, Franc-maçonnerie & Illuminati

 

Article de Seek God Ministries

L’original anglais peut être consulté à l’adresse Internet suivante :

http://www.seekgod.ca/nonew.htm

Traduction française de Roch Richer

« …et il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Y a-t-il une chose dont on puisse dire :

Voici ceci, c’est nouveau ? Elle a déjà été dans les siècles qui furent avant nous. »

(Ecclésiaste 1:9b-10).

Lorsque nous jetons un coup d’œil sur l’histoire, nous savons que les Gnostiques, les Kabbalistes et bien d’autres ont présenté chacun sa propre perversion de la vérité. Les Kabbalistes préférèrent avancer que leurs enseignements étaient en « harmonie » avec le christianisme. Ces groupes mirent leurs erreurs en parallèle avec la vérité biblique et, grâce à un endoctrinement soigné, provoquèrent graduellement la manipulation et le changement de pensées nécessaires à tromper les gens. Les personnes professant leur amour pour le Christ n’allaient certainement pas entrer de plein pied dans l’occultisme et ne l’accepteraient évidemment pas sans avoir été préalablement et complètement abusées vis-à-vis de ce qu’ils allaient adopter. Voilà pourquoi nous devons évaluer ce qui arrive aujourd’hui, d’abord d’après la Parole de Dieu, puis également d’après l’histoire et ce que l’ennemi a utilisé auparavant pour tromper les chrétiens en tentant de pervertir l’évangile de Jésus-Christ.

Nombreux sont ceux qui croient posséder, eux ou leur organisation « chrétienne », quelque chose de complètement nouveau à offrir, d’unique, sans duplication et provenant entièrement de Dieu. Ils tentent d’introduire des supports nouveaux et des organismes para-ecclésiastiques qui enrayeront les faiblesses de leur vie personnelle ou de leurs églises. Ils croient que ces autres programmes sont nécessaires et, bien qu’ils ne l’admettront sans doute pas, ils pensent même remplacer la ligne de conduite et les vérités établies dans la Bible, que beaucoup négligent. Il appert que plusieurs personnes semblent croire que la Bible n’a pas la sagesse et les enseignements suffisants et ils pensent avoir besoin d’une « aide » supplémentaire.

Disons, cependant, qu’il n’y a pas de nouvelles stratégies employées pour tromper les gens, mais seulement des noms différents et de nouveaux visages derrière les stratégies. Par exemple, dans les années 1800, lorsqu’eut lieu le mouvement d’Oxford, il y avait de nombreuses sociétés secrètes établies, comme la Sainte Croix. Cette société, comme d’autres du même genre, fut près d’être dénoncée à plusieurs reprises et démantelée à cause de ses points de vue et de ses croyances. Ses adeptes révisèrent leurs options et décidèrent s’ils devaient demeurer comme ils étaient ou se dissoudre et recommencer à neuf, sous le même nom ou un nouveau ; en d’autres termes, continuer leur tromperie et leur programme d’une façon ou d’une autre.

Le livre Secret Societies and Subversive Movements (Sociétés secrètes et mouvements subversifs), de Nesta H. Webster, offre une information en profondeur et montre les aspects variés de la Franc-maçonnerie, des Illuminati, des Chevaliers du Temple, de la Kabbale (ou Cabale), ainsi que des attitudes et des stratégies pour perpétuer leurs mouvements. Les parallèles, dans la pensée et les stratégies, entre ces sociétés secrètes et les nouveaux mouvements d’hommes sont d’une étrange et inquiétante similitude.

Adam Weishaupt, tête dirigeante des Illuminati de Bavière, refléta les croyances des organisations maçonniques en disant ceci :

« …la rédemption de la race humaine doit s’accomplir (…) Ces moyens sont les écoles secrètes de la sagesse, elles furent de tout temps les archives de la Nature et des droits humains ; par elles, l’Homme sera sauvé de sa chute, les princes et les nations disparaîtront de la surface de la terre, la race humaine deviendra une seule famille et le monde la demeure des hommes raisonnables. Seule la moralité amènera ces changements perceptibles. Chaque père de famille sera, comme anciennement Abraham et les prophètes, le prêtre et le seigneur incontesté de sa famille, et la raison sera le seul code de l’Homme. Voilà un de nos plus grands secrets… »[1] (L’emphase est la nôtre.)

La stratégie de nombreux groupes, tels que les Francs-maçons, les Illuminati, ou les organismes para-ecclésiastiques, comme les Promise Keepers, est d’unir les hommes sous une même spiritualité. Les Francs-maçons, les Illuminati et les groupes similaires nécessitent des hommes qu’ils passent par des rituels et des cérémonies pour s’unir comme « frères » et grandir intimement ensemble, peu importe à quel « Être suprême » ils croient. Cela doit censément conduire à la guérison entre les religions, les races et les familles. Plusieurs croient qu’il en résultera finalement la paix mondiale, ainsi qu’une religion et un gouvernement mondiaux. Les cris de ralliement inscrits dans de nombreux droits et credo religieux, incluant ceux des Promise Keepers, sont la famille, la paix, les droits et, juste après, le patriotisme.

Les Kabbalistes, les Gnostiques et les Francs-maçons oeuvrent tous vers un même but d’unification de leurs pensées et de leurs croyances avec celles du christianisme. J. M. Ragon, franc-maçon, affirme ce qui suit en regard de la question du christianisme et de l’occultisme :

« La kabbale est la clé des sciences occultes. Les gnostiques sont nés des kabbalistes[2] (…) Le but du gnosticisme n’était donc pas de christianiser la kabbale, mais de kabbaliser le christianisme en mêlant l’enseignement pur et simple avec la théosophie, et même la magie[3] (…) La doctrine centrale du gnosticisme — mouvement relié au gnosticisme juif — n’était rien d’autre qu’une tentative de libérer l’âme et de l’unir à Dieu (…) par l’emploi de mystères, d’incantations, de noms d’anges, etc. »

« … le rôle des gnostiques était de ramener la perversion en système en reliant les hommes par des sectes oeuvrant sous le couvert de l’illumination, afin d’obscurcir toute idée reconnue de moralité et de religion. Voilà où se situe leur importance au sein de l’histoire des sociétés secrètes. »[4]

Selon Nesta Webster :

« La Franc-maçonnerie est un christianisme caché (…) Weishaupt a écrit : “L’homme bon à rien devient un Chevalier écossais. Toutefois, s’il s’avère un coordinateur particulièrement industrieux [Sammler], observateur, travaillant, il devient un Prêtre (…) S’il y a parmi eux [les Prêtres] des intellects hautement contemplatifs, ils deviennent des Mages. Ils recueillent et mettent en ordre le système philosophique plus élevé et travaillent à la Religion du Peuple, que l’Ordre donnera ensuite au monde. Si ces génies élevés sont faits pour diriger le monde, ils deviennent régents. C’est le dernier degré.” »[5]

La franc-maçonnerie est vue par ses adeptes comme quelque chose qui :

« …confirme et complète la foi religieuse et la participation à l’église. Les principes de notre Fraternité sont fondés sur les mêmes absolus qui forment le fondement de toute foi véritable. Chaque maçon doit croire en un Être suprême… »

« …lutte pour vivre moralement en accord avec les plus hauts standards du caractère de l’individu et de la conduite sociale… »

« …les Maçons sont invariablement des hommes qui vont à l’église et étendent les préceptes de leur foi au-delà de leur sabbat, à chaque jour de leur vie. Ils oeuvrent au sein de leurs églises et dans leur communauté pour l’amélioration de leurs confrères. Les Maçons, en fait, vont au-delà du sectarisme étroit et de la limitation des dogmes. Ils sont d’accord avec l’affirmation du fameux homme d’état et écrivain, Edmund Burke : “Le corps de toute religion véritable consiste, assurément, en l’obéissance à la volonté du Souverain du monde, en la confiance envers Ses déclarations, et dans l’imitation de Sa perfection…” »

« …Ses déclarations ? (…) ce sont la sagesse inspirée contenue dans la Bible, le Talmud, le Coran, le Bhagavad-Gita ou tout autre Grand Livre de la Foi qui ait été universellement reconnu comme meilleur guide de l’homme vers le bonheur dans ce monde et récompense dans le suivant. Ainsi donc, la Franc-maçonnerie accueille dans ses rangs des chrétiens, des Juifs, des musulmans, des bouddhistes et tous les hommes bons de n’importe quelle religion qui aspirent vraiment à vivre selon la volonté du Créateur. Parce qu’elle est universelle dans son envergure et inclusive dans son adhésion… »[6]

C. Fred Kleinknecht, ancien Grand Souverain Commandeur en Alaska, résume la Franc-maçonnerie comme suit : « La Franc-maçonnerie est une force puissante et universelle pour l’amélioration de l’individu et des sociétés. »[7] (Selon le Who’s Who de 1996, Kleinknecht est maintenant Grand Secrétaire-général de tous les francs-maçons.)

Ceux qui se sont engagés dans la franc-maçonnerie ont fait énormément pour façonner le monde et le préparer en vue de l’unique religion mondiale. Il n’y a pas de participation innocente en cela, bien que beaucoup de ceux qui s’y sont initialement engagés ne sont pas nécessairement au courant des enseignements ultimes des degrés les plus élevés. D’après Albert Pike, il s’agit du culte à Satan. Toutefois, ceux qui croient à l’évangile de Jésus-Christ devraient être en mesure de prendre conscience de l’information ci-haut mentionnée et s’apercevoir qu’ils ne doivent pas s’y engager. Or, les groupements sont de plus en plus nombreux à adopter cette philosophie, avec plus ou moins de variétés.

Promise Keepers, franc-maçonnerie et Illuminati

L’on nous demandera ce que cela a à voir avec des groupes comme celui des Promise Keepers, ou ses nombreux supporters. Le thème de l’unité est de la plus haute importance au sein des groupes séculiers et chrétiens, comme l’est la famille. L’énoncé de mission des Promise Keepers dit ceci :

« Les Promise Keepers sont un ministère centré sur le Christ et voué à l’unité des hommes par la responsabilisation vitale afin qu’ils deviennent une influence divine dans leur milieu. »

« Les Promise Keepers (PK) appellent les hommes de tous les antécédents à se réconcilier et à prendre des responsabilités dans leurs relations avec Dieu, leur famille et les gens de différentes races… »

« Les PK encouragent les hommes à exercer une vie divine et à garder sept promesses de base d’engagement envers Dieu, leur famille et leurs concitoyens (…) le concept de milliers d’hommes se rassemblant (…) Les PK cherchent à unir des chrétiens de toute race, de toute confession, de tout âge, de toute culture et de tout groupe socio-économique… »[8]

Lorsque l’on évalue des regroupements comme celui des PK et leurs supporters, tels que des notables comme Bill McCartney, James Dobson, Bill Bright, Chuck Colson, Billy Graham et bien d’autres qui donnent leur entier appui et qui les endossent, on remarque certaines choses. Une des idées de soutien utilisées pour rassembler les hommes de cette manière est résumée dans la citation suivante tirée d’un verset : « Comme un homme en aiguise un autre ». Cela sous-entend une direction biblique dont les hommes ont besoin pour se réunir ensemble physiquement et s’unir en tant que Promise Keepers afin de vivre vraiment le « christianisme » et un engagement envers Dieu.

On dit de ceux qui ne viennent pas à ces réunions de masse qu’ils manquent certaines bénédictions de Dieu et qu’ils ne sont pas sur une bonne longueur d’ondes spirituelles. De nombreux PK choisissent de ne se réunir qu’avec des « frères » PK. Le but des PK est d’inclure quiconque veut adopter cette organisation para-ecclésiastique, qui sert de couverture à la promotion de l’unité chrétienne. Néanmoins, la tension grandit entre ceux qui soutiennent le mouvement et ceux qui ne l’avalisent pas. En d’autres mots, être un PK semble précéder l’appartenance à Dieu, quoique l’organisation para-ecclésiastique proclame être composée de chrétiens obéissant à Christ..

En un sens, les PK sont perçus comme une élite spirituelle, des exemples à suivre. Fraterniser avec de fidèles PK est le fondement sur lequel ils peuvent construire leur organisation. Plus ces hommes sont impliqués, plus ils trouvent le besoin d’exclure ceux qui sont en désaccord avec le mouvement.

Cette façon de penser n’est pas nouvelle. Weishaupt, des Illuminati bavarois, s’étant lui-même rebaptisé « Spartacus » après être devenu « illuminé », dit ceci des hommes de son époque : « Les hommes, » observe-t-il, « n’aiment plus les hommes en général, mais seulement celui-ci, ou celui-là en particulier. »[9]

La deuxième des Sept Promesses des PK dit ceci : « Un Promise Keeper s’engage à poursuivre des relations vitales avec quelques autres hommes, sachant qu’il a besoin de frères pour l’aider à garder ses promesses. » On dit à ces hommes qu’ils doivent entrer sous la responsabilité d’un groupe sélect d’hommes et qu’ils se soutiendront mutuellement et s’aimeront au nom de Jésus.

On s’étonnera des paroles suivantes, formulées il y a bien des années, en se demandant si elles ne s’appliqueraient pas aujourd’hui. Notez la citation suivante :

« …(Philo, dans une lettre adressée à Cato) … il [Spartacus/Weishaupt] explique la nécessité de concevoir un système qui satisfera les fanatiques comme les libres penseurs : “Donc, afin d’œuvrer dans ces deux classes d’hommes et les unir, nous devons trouver une explication à la religion chrétienne (…) en faire le secret de la franc-maçonnerie et l’aiguillonner vers notre dessein.” »[10]

La cohabitation de l’erreur avec la vérité fut utilisée pour promouvoir l’unité et fournir l’élan nécessaire à amener les gens de foi à s’harmoniser avec l’agenda et à s’y soumettre, sans qu’ils se doutent même qu’il y eut un agenda.

« (Philo poursuit, citant toujours Spartacus) : “Nous disons donc : Jésus n’espérait pas introduire une nouvelle religion, mais seulement restaurer la religion naturelle et la raison de leurs anciens droits. De ce fait, il désirait réunifier les hommes dans une grande association universelle, et, par la diffusion d’une moralité plus sage, éclairée, et la lutte contre les préjugés, les rendre capables de se gouverner eux-mêmes ; donc, la secrète signification de son enseignement était de conduire les hommes, sans révolution, vers la liberté et l’égalité universelles…” »[11]

Le Bulletin des Promise Keepers de mars 1997 avance l’énoncé suivant :

« Les PK encouragent les hommes à vivre de manière divine et à garder sept promesses de base en engagement devant Dieu, leur famille et leurs concitoyens. Les PK cherchent à unir les hommes chrétiens de toute race, de toute confession, de tout âge, de toute culture et de tout groupe socio-économique, en croyant que des relations responsables parmi les hommes sont importantes pour qu’ils puissent s’entraider à devenir des gardiens de promesses dans leurs relations avec Dieu, leur épouse, leurs enfants et les uns envers les autres. »

Dans l’Énoncé de réconciliation des PK, nous voyons des idées similaires d’écartement des préjugés et d’unification des hommes de par le monde. Le christianisme est employé comme impulsion à l’unité, mais le résultat désiré semble être le même que ce que, essentiellement, Philo décrivait comme des buts chrétiens adéquats.

« Les PK maintiennent le point de vue biblique de la réconciliation. La Bible nous instruit de ce que Dieu le Père, en sacrifiant Son propre Fils sur la croix, “nous a réconciliés avec lui par Jésus-Christ, et nous a confié le ministère de la réconciliation” (2 Corinthiens 5:18). Bien qu’un homme désirât se réconcilier avec sa famille, les membres de son église, ou avec ses frères et sœurs de race ou de confession différentes, il doit d’abord se réconcilier verticalement avec Dieu par Jésus-Christ. Ce n’est qu’alors qu’il pourra être réconcilié horizontalement à son frère. »

« La croix a ensuite pour impact que l’amour de Dieu brise le mur de séparation entre Lui-même et l’homme, et entre l’homme et l’homme, sans égard à la race ou à la confession. Ainsi donc, la véritable réconciliation biblique est un mandat divin donné par Dieu à chaque croyant chrétien, affirmé par le sang sacrifié de Christ. (Voir Colossiens 3:11 ; Éphésiens 2:14.) »

La réconciliation désirée entre les peuples, toutes les confessions et toutes les races n’est pas différente de celle désirée par les Illuminati et les Francs-maçons, et leur « égalité universelle », ainsi que l’élimination des préjugés. Ils incluent chaque confession qui voudra les joindre et, quoique beaucoup se proclament du christianisme, un grand nombre de ceux qui s’impliquent ne sont pas chrétiens.

Des leaders, comme James Dobson, Bill McCartney et autres, ont affirmé être « appelés » à conduire les hommes. La question reste à savoir où ils nous conduisent réellement. Quel mandat scripturaire nous montre qu’un, deux ou plusieurs hommes d’influence doivent conduire le Corps de Christ de cette manière ? Par quelle autorité scripturaire une organisation para-ecclésiastique unifie-t-elle de façon œcuménique quiconque veut l’adopter, sans égard à une vérité ou une erreur doctrinale ?

Pourquoi tant d’activités des PK, de leurs énoncés et tant d’items vendus par eux sont si apparentés, dans leur idéologie et leur apparence, à la franc-maçonnerie et ses formes diverses ?

Par exemple : l’activité Stand in the Gap s’est tenue en face du Monument de Washington (une obélisque), lequel a été construit et dédicacé par les Maçons. Ce Monument est le symbole phallique maçonnique le plus réputé des États-Unis. L’obélisque est le symbole maçonnique d’un organe sexuel mâle, ou phallus, et origine du culte fait à Baal, ainsi que du culte rendu au soleil et au serpent. Alors, pourquoi une illustration de l’obélisque fut-elle imprimée sur des t-shirts avec le verset des Écritures d’Ézéchiel 23:30 dessus et vendu lors du rallie Stand in the Gap ?

Lorsqu’on compare les symboles spécifiques et les logos de la franc-maçonnerie avec ceux des Promise Keepers, il y a une définitive ressemblance. L’épinglette des PK est presque identique à celle que porte un candidat à la franc-maçonnerie au degré d’Apprenti.[12] Le demi vêtement pectoral, laissant une partie de la poitrine et toute l’épaule gauche à nu, manche droite relevée et retenue au-dessus du coude par l’épinglette, semble le même que celui décrit à l’intention du candidat maçonnique. Ce qui paraît être un cordon s’étendant à partir du côté gauche du cou jusqu’à l’extérieur et derrière, est tellement semblable à l’initié franc-maçonnique que nous devons nous demander pourquoi pareille ressemblance.[13] La seule différence significative est qu’il manque à l’épinglette du PK un repli masqué physique sur l’homme. Les deux se réclament de l’inscription gravée sur l’épinglette des PK : « La construction d’un homme divin ». Les deux groupes affirment également qu’ils modèlent les hommes dans ce but.

Contrôle essentiel du clergé

Spartacus frissonnait d’aise de voir comme ceux qui faisaient partie du clergé et qui embrassaient la franc-maçonnerie et les Illuminati s’abusaient à penser qu’ils étaient encore fidèles et disciples de la vraie doctrine et de l’évangile de Jésus-Christ. Nombreux sont ceux qui, dans le leadership d’aujourd’hui, sont encore facilement abusés.

« …Spartacus, écrivant triomphalement : “Vous ne pouvez imaginer combien notre degré de Prêtrise éveille de considération et de sensation. Ce qu’il y a de plus merveilleux, c’est que de grands protestants et théologiens réformistes, qui appartiennent à [l’illuminisme] croient encore que l’enseignement religieux y étant imprimé contient le pur et véritable esprit de la religion chrétienne. Ô hommes ! De quoi ne peut-on pas vous persuader ? Je ne pensais jamais devenir le fondateur d’une nouvelle religion”. »[14]

Les Illuminati savaient que leur succès dépendait de la conversion et du contrôle du clergé qui, en retour, pouvait influencer et diriger les masses.

« C’est sur le clergé “illuminé” et les professeurs que W. compte principalement en vue de l’œuvre de l’Ordre. »[15]

Est-il possible que cette même façon de penser soit toujours pertinente et en usage aujourd’hui ? Peut-on s’étonner que Bill McCartney, fondateur des Promise Keepers, ait dit ce qui suit à l’égard du Congrès du Clergé d’Atlanta ?

« Ce rassemblement à Atlanta devrait excéder 100 000 membres du clergé. Pourquoi ? Parce que nous en avons plus que ça, et que chacun d’entre eux devrait y être. Nous ne pouvons nous permettre que quiconque rate cette réunion. Si un gars dit qu’il ne veut pas y aller, il a besoin de nous fournir une bonne raison de ne pas y être ! Pourquoi ne voulez-vous donc pas avoir part à ce que Dieu entreprend chez des leaders triés sur le volet ? (…) Vous devez retourner leur dire : les Promise Keepers veulent vous aborder et devenir tout ce dont vous avez besoin en encourageant (vos) hommes et en leur fournissant des ressources. »

Qui a fait un minimum de recherche sur les Promise Keepers reconnaîtra probablement certaines des déclarations les plus controversées faites publiquement par Bill McCartney, originalement à l’occasion du Congrès du Clergé d’Atlanta, le 29 avril 1995. C’est-à-dire que l’on cite M. McCartney ainsi : « Nous possédons une grande armée que nous rassemblons. Ce sont les hommes chrétiens de cette nation. Toutefois, notre leadership, notre clergé, n’est pas uniforme. Notre clergé est divisé… Il n’y a pas d’unité de commandement… »

Comme cela ressemble à la citation suivante faite par Weishaupt, dirigeant des Illuminati de Bavière, concernant le contrôle des hommes et de l’agenda ![16]

« Encore et encore, il imprègne chez ses intimes la nécessité d’une unité de commandement dans l’Ordre : “L’on doit montrer comme il serait facile pour quelqu’un d’habile de diriger des centaines et des milliers d’hommes,” et il illustre ce système… »

« “J’en ai deux immédiatement sous moi en qui j’insuffle mon esprit entier, et chacun des deux en a deux autres sous lui, et ainsi de suite. De cette façon, je peux mettre un millier d’hommes en mouvement et les faire marcher de la manière la plus simple, et c’est ainsi que l’on doit donner des ordres et opérer la politique.” »[17]

« Cela eut pour extraordinaire résultat d’amener une multitude d’hommes, de diverses croyances, à œuvrer tous ensemble vers un objectif connu d’une petite poignée d’hommes seulement. »[18]

Les PK se composent d’un vaste éventail de gens allant des prêtres catholiques aux mormons, avec leur clergé et leurs laïcs. Quel reflet de l’énoncé cité plus haut !

Les Promise Keepers établissent aussi leur appel à unir les hommes par les mêmes points exprimés par Philo et Spartacus.

« Nous croyons que nous avons la mission divine d’unir les hommes chrétiens qui sont séparés par la race, le sectarisme, l’âge, la culture et l’économie… La directive biblique voulant que nous soyons “ambassadeurs de réconciliation” nous oblige à détruire les barrières qui ont divisé et polarisé le Corps de Christ trop longtemps. »[19]

Du 4 au 6 mars 1997, à l’Association Nationale des Églises Évangéliques, à Orlando, en Floride, le Dr. Daniel Erickson, des PK, prit la parole. On le cite comme suit :

« Les Promise Keepers se tournent vers l’église locale (…) Les PK sont un pont et, qu’il y ait ou non une étiquette confessionnelle, cela n’a pas d’importance parce que nous établirons des relations avec toute confession. »[20]

La mise en œuvre des agendas de la Maçonnerie et des Illuminati doit couvrir toutes les façons de penser, toutes les faiblesses et tous les vices des gens. C’est le seul moyen d’acquérir réellement le contrôle et de diriger les masses.

« Dans le discours de réception des “Illumination Dirigens”, l’appel à l’amour du pouvoir joue la plus importante part : réalisez-vous suffisamment ce que c’est que de diriger — diriger dans une société secrète, s’entend ? Non seulement sur les personnes plus ou moins importantes de la populace, mais aussi au-dessus des hommes les meilleurs, au-dessus des hommes de tout rang, de toute nation, de toute religion, diriger sans force externe, pour les unir de façon indissoluble, leur insuffler un seul esprit et une seule âme, des hommes disséminés dans toutes les parties du monde ? »[21]

« …et, finalement, savez-vous même ce que sont les sociétés secrètes ? Quelle place occupent-elles dans le grand royaume des événements mondiaux ? »[22]

Nous savons qu’il y a de nombreux leaders religieux et gouvernementaux qui sont membres de la Franc-maçonnerie, du Rite écossais ou autres formes diverses, et ils le sont depuis des années. Le nombre est phénoménal de ceux qui proviennent des Baptistes du Sud, des Pentecôtistes, des Catholiques, des Mormons et des Évangéliques.

On a remarqué des leaders que l’on dit impliqués dans ces groupes, au cours de l’histoire et aujourd’hui, aux États-Unis et au Canada : Norman Vincent Peale, George Washington (Rite écossais, 33e), Harry Truman, Newt Gingrich (33e), George Bush-père (33e, Skull & Bones), George W. Bush (33e, Skull & Bones), Gerald Ford, Ronald Reagan, Bob Dole (33e), Jack Kemp (33e), Rick Joyner (Chevalier de Malte), Andrew Young (Conseil National des Églises), Kenneth Hagin, Kenneth Copeland (33e), Billy Graham (33e), Robert Marshall (MLA New Brunswick), Hon. John Valentine Ellis (MLA, MP, Sénat du Canada) ;

Premiers Ministres du Canada : MacDonald, Abbot, Bowell, Borden, Diefenbaker ;

Parmi d’autres : Évêque Carl J. Sanders (33e G.C. Église Méthodiste Unie), le Rabbin Seymour Atlas (32e), le Dr. James P. Weberry (32e, Directeur exécutif et éditeur du Sunday, Église Baptiste de Géorgie), le Révérend Dr. W. Kenneth Lyons, Jr. (32e), Robert Schuller (33e), Oral Roberts (33e), et bien d’autres.

Il y en a beaucoup d’autres, dans les diverses branches de la Franc-maçonnerie, qui cachent leur affiliation et oeuvrent au sein d’autres organisations, mettant à exécution les agendas par le biais de tous les groupes et personnes possibles.

Ceux sur qui l’on fait des recherches afin de vérifier si la « rumeur » est juste, regardant leur éventuelle implication ou soutien à la Franc-maçonnerie sont : le Pape Jean-Paul II (Opus Dei), Phyllis Schlafley (Dame de l’Ordre militaire souverain des Chevaliers de Malte) et bien d’autres.

Double langage, duperie et rationalisation

Remarquez la rationalisation en ce qui regarde la duperie employée par ceux qui sont mêlés à ces groupes :

« “Nous devons envisager,” dit Weishaupt, “d’œuvrer sous une autre forme. Si les visées sont atteintes, peu importe sous quelle couverture elles prennent place, et la couverture est toujours nécessaire. Car la dissimulation revêt une grande part de notre force. Pour cette raison, nous devons toujours nous couvrir du nom d’une autre société. Les loges qui sont dans la Franc-maçonnerie sont, pour le moment, le manteau le plus convenable pour notre grand dessein, parce que le monde est déjà habitué à ne rien attendre d’elle qui méritât l’attention (…) Comme dans les Ordres spirituels de l’Église de Rome, où la religion n’a été, hélas ! qu’un prétexte, ainsi notre Ordre aussi, mais d’une façon plus noble, essaie de se dissimuler derrière une société savante ou quelque chose du même genre (…) On ne peut intriguer contre une société qui se cache de cette manière. En cas de persécution ou de trahison, les supérieurs ne seront pas découverts (…) Nous serons enveloppés d’impénétrables ténèbres face aux espions et aux émissaires provenant d’autres sociétés.” »[23]

À part moi, de nombreuses personnes ont interviewé Steve Chavis et d’autres membres du personnel des PK. Après avoir écouté leur présentation, nous en sommes arrivés à la conclusion qu’ils utilisent un double langage et évitent de répondre spécifiquement aux questions avec honnêteté et ouverture. Ce qui se fait, et ce qui ne se fait pas, chez les PK, en ce qui a trait aux questions bibliques que l’on permet aux Ambassadeurs PK d’aborder, se résume dans les déclarations suivantes :

« Réponses aux questions et aux défis doctrinaux et confessionnels : …notre Déclaration d’objectifs et notre Profession de foi ont été soigneusement formulés pour vous offrir des outils afin de répondre aux questions soulevées lorsque vous contactez des églises et des pasteurs au nom des Promise Keepers. Rappelez-vous, quand vous y allez, que vous ne vous représentez pas vous-mêmes, ni vos positions personnelles sur une question doctrinale, mais que vous représentez notre mission unique et que vous participez à la tâche d’unification des hommes (…) Rappelez-vous que notre mission est d’unifier les hommes. Nous trouvons qu’il est mieux de ne pas discuter des questions doctrinales à moins d’y être contraints. Nous attendons de vous que vous demeuriez fidèles à votre héritage confessionnel, mais ce n’est pas le temps d’afficher fièrement vos couleurs. »[24]

Est-ce que l’on s’attend à ce que les gens cachent les vérités scripturaires sur les questions importantes, au nom de « l’unité » des Promise Keepers ? Ou doivent-ils simplement éviter de parler d’importantes questions au nom de cette unité, que ceux qui sont impliqués fassent ou non la promotion de la vérité scripturaire ? Selon la Bible, tous ceux qui sont en Christ sont déjà unis dans le Corps du Christ. Qu’y a-t-il qui ne soit couvert ou compris dans cela, pour ceux qui Lui appartiennent ?

« Il n’y a plus ni Juif ni Grec ; il n’y a plus ni esclave ni libre ; il n’y a plus ni homme ni femme ; car vous êtes tous un en Jésus-Christ » (Galates 3:28).

Recrutement

Les Francs-maçons et les Illuminati sont passés maîtres dans l’art de réaliser leurs agendas, en employant, si nécessaire, les moyens suivants :

« …“vous devez procéder graduellement, à petit train, en mettant en haleine et en faisant miroiter des espérances futures, en utilisant d’abord une curiosité vague et imprécise et, par la suite, lorsque le candidat se manifeste, lui présenter l’objet convoité, lequel il saisira à deux mains.” »[25]

« …“nous devons d’abord parler d’une manière, ensuite d’une autre, d’une façon qui ne nous compromette pas et qui rende notre véritable façon de penser impénétrable aux yeux des inférieurs.” »[26]

Steve Chavis m’a dit que l’on exhortait les hommes à revenir aux événements organisés dans les stades, afin qu’ils puissent en recevoir encore davantage la seconde fois, et la troisième, et à chaque fois, ils en obtiennent un peu plus. Il ne divulgue jamais ce à quoi il fait référence, mais cela fait appel au principe d’utilisation du « processus de transformation » des individus et des groupes de gens. La répétition des idées devient l’endoctrinement à ces idées.

Je crois qu’il est possible que les Promise Keepers aient employé leurs réunions dans les stades à cette fin. Les gens attrapés dans ces « autels du sport » sont d’abord séduits afin d’y assister, puis on leur donne ce qu’ils veulent entendre, ce qui, dans ce cas-ci, était en lien avec leurs croyances religieuses. N’importe quel leurre indispensable fut utilisé pour attraper ceux « désireux d’entendre des choses agréables ». Un reporter a tenté de devenir membre des PK par le biais d’un groupe local des PK sans, toutefois, aller à un congrès, mais personne ne l’a rencontré. On lui a dit qu’il fallait qu’il assiste à un congrès de stade. Pourquoi ? Ne pouvait-il pas en comprendre les points sans s’impliquer dans un stade avec des milliers d’autres ?

Des regroupements, comme les Scouts, l’Ordre International de Demolay (les 13 à 21 ans) et les Filles de Job (11 à 20 ans), sont tous des exemples des ramifications de la Maçonnerie. Considérez également les Shriners, l’Ordre de l’Étoile d’Orient et les Young Fellows. Voilà toutes des avenues poussant les gens dans la Franc-maçonnerie, souvent sans que les adhérents et les adeptes ne sachent que ces groupes sont reliés.

La description de ce que les Illuminati recherchent chez leurs recrues se trouve dans la consultation suivante. On croyait qu’il y avait :

« …nécessité d’enrôler des personnes estimées et “respectables”, mais avant tout des jeunes hommes, lesquels voit-il [Weishaupt] comme les sujets les plus prometteurs. “Je ne peux utiliser les hommes comme ils sont,” observe-t-il, “je dois d’abord les former.” La jeunesse se prête naturellement le mieux à ce procédé. “Recherchez la société des jeunes gens,” écrit Weishaupt à Ajax, “surveillez-les, et, si l’un d’eux vous plaît, étendez la main sur lui. Recherchez les jeunes gens déjà talentueux (…) Nos gens doivent être engagés, entreprenants, intrigants et adroits, la première chose passant avant les autres.” »[27]

La plupart des gouvernements et des départements d’éducation se sont engagés à modeler l’école globaliste selon l’initiative de l’Europe et des Nations Unies. Quiconque jette un regard sur ce qui arrive dans l’éducation peut attester qu’elle est contrôlée, pas par les parents, mais par « l’agenda ». Les Francs-maçons sont responsables de la politique voulant que tous les enfants doivent bénéficier d’une scolarité approuvée par le gouvernement. Comme nous l’avons constaté plus haut, nous pouvons voir que de nombreux francs-maçons détiennent des positions gouvernementales élevées. Cela a une grande signification pour les familles chrétiennes. Le système scolaire européen fut regardé avec fierté par les Illuminati comme un moyen de voir adopter leur manière de penser par une jeunesse inconsciente du fait.

« L’Institut des Cadets militaires est aussi sous le contrôle de l’Ordre : tous les professeurs sont membres des Illuminati (…) ainsi, les étudiants deviendront tous des disciples de l’Illuminisme (…) Les écoles allemandes sont sous la forte influence des “I” et, maintenant, seuls les membres en ont la charge (…) L’association caritative est également dirigée par les “I”. »[28]

Les chrétiens ne sont pas immunisés contre la pensée de recruter les jeunes gens par des cérémonies et des rituels. Prenez note de ce que déclare Robert Lewis, auteur de Raising a Modern Day Knight (Résurrection du Chevalier des temps modernes), dans le Focus on the Family de l’édition de juin 1997 :

« Je crois qu’il est temps de ressusciter le chevalier courtois : ses idéaux, son développement et ses cérémonies. Je veux qu’il parle à une nouvelle génération qui possède un potentiel de grandeur, mais à qui il ne manque que l’occasion : nos fils ! »

Selon le pasteur Joseph Chambers, de Pawcreek : Rick Joyner a déclaré qu’il est devenu, avec d’autres, un Chevalier de l’Ordre militaire souverain de Malte. Cela voudrait dire que Paul Cain, un des associés de M. Joyner, serait aussi devenu Chevalier de Malte. Cependant, l’auteur de ces lignes a reçu un courriel de Paul Cain déclarant qu’il n’était jamais devenu Chevalier. Nos sincères excuses pour toute fausse déclaration en cette matière au sujet de M. Cain.

« Lundi, 16 août 1999

À qui de droit,

Ceci pour vous aviser que moi, Paul Cain, ne suis pas présentement et n’ai jamais été chevalier ou associé aux “Chevaliers de Malte” d’aucune façon. Je ne suis présentement, et n’ai jamais été auparavant, membre de quelque ordre secret que ce soit. »

M. Joyner côtoie plusieurs notables comme James Ryle (Promise Keepers, pasteur de Bill McCartney), Jack Deere, Francis Frangipane, Dudley Hall, Andrew Strom, Mike Bickle et beaucoup d’autres impliqués chez les « Prophètes de Kansas City », le Vineyard et le mouvement charismatique.

Rick Joyner a déclaré ceci à propos des Chevaliers de Malte :

« Malte est toujours reconnu comme Ordre souverain ayant l’île de Malte pour centre diplomatique. Il est considéré par plusieurs comme le seul véritable bureau d’enregistrement de la noblesse encore en existence. Il est demeuré intact en tant qu’ordre chrétien depuis plus de 900 ans et ses vœux se centrent sur le service envers le Seigneur Jésus-Christ, la défense de l’unité chrétienne et le service de “nos seigneurs, le pauvre et l’opprimé”. Il est considéré par bon nombre de personnes comme le seul véritable ordre chevalier restant… »

« Or, il y a un Ordre protestant/évangélique/œcuménique (reconnu comme “Ordre souverain”) et un Ordre catholique. L’Ordre souverain a été revitalisé de manière significative, ces quelques dernières années. Sans fanfare ni trompette, ses chevaliers ont été des instruments importants dans le monde des affaires, et ont fait beaucoup pour garder la foi chrétienne vivante dans les nations sous domination communiste, ou dans d’autres endroits où le christianisme est persécuté. Plusieurs de ces chrétiens doivent demeurer discrets sur leur rôle en ces affaires à cause de la nature sensible de celles-ci, et pour la protection des croyants persécutés. Toutefois, cela n’a rien à voir avec les croyances et les pratiques secrètes… »

[L’Ordre de Malte est tombé sous la coupe des Jésuites, il y a longtemps et sert ainsi le Vatican d’une manière occulte. (Voir le livre de Eric Jon Phelps, Les assassins du Vatican.)]. En ce qui a trait à la raison pour laquelle des regroupements para-ecclésiastiques comme celui des PK ont surgi, Joyner dit ceci :

« Presque chaque culte, chaque secte ou groupe dérivé provient d’un vide créé par l’église qui ne remplit pas son ministère. Les rangs des Maçons tendent à grossir après chaque guerre parce que les hommes se sont habitués à vivre une profonde camaraderie mâle durant cette guerre, laquelle camaraderie ils ne peuvent retrouver ailleurs quand ils retournent chez eux, ce qui inclut l’église. C’est une des raisons expliquant la popularité de mouvements comme celui des Promise Keepers que Dieu, je pense, a donné à l’église pour aider les hommes à remplir ce vide. Les femmes également ont besoin de cette camaraderie entre elles, et elles ont été capables de la retrouver dans l’église, ou dans les programmes de l’église, et ce plus facilement que les hommes… »

Norman Vincent Peale, véritable icône chez beaucoup de chrétiens et renommé mondialement pour ses enseignements psychologiques basés sur sa propre expérience, ainsi que son livre The Power of Positive Thinking (Le pouvoir de la pensée positive), était maçon du 33e degré. Dans une lettre écrite en réaction à une enquête menée dans le cadre de son support envers la Franc-maçonnerie, Peale raconte que son père et son grand-père étaient Maçons depuis 60 ans.

« Que signifie la Franc-maçonnerie, pour moi ?

» Les Maçons disent que la Franc-maçonnerie débute, en réalité, dans le cœur même de chaque Maçon individuellement. Je dis cela pour proposer une réponse à la fraternité et aux idéaux les plus élevés (…) La Franc-maçonnerie n’est pas une pensée religieuse, selon mon expérience personnelle. Les Maçons sont majoritairement des hommes religieux et, pour la plupart, de foi chrétienne. Par la Franc-maçonnerie, cependant, j’ai eu l’occasion de rompre le pain avec de bons hommes d’une foi autre que ma foi chrétienne. La Franc-maçonnerie ne promeut aucun credo religieux. Tous les Maçons croient sans réserve à la Déité. Toutefois, la Maçonnerie n’exige pas de ses membres une manière particulière de penser à propos du Grand Architecte de l’Univers. La Franc-maçonnerie est, pour tous ses membres, un supplément à la bonne façon de vivre qui a rehaussé la vie des millions de ceux qui ont pénétré ses portes. Bien que ce ne soit pas une religion en tant que telle, elle ajoute à la foi en Dieu le Créateur. Elle soutient la moralité et la vertu.

» La franc-maçonnerie ne possède ni dogme ni théologie. Elle n’offre aucun sacrement. Elle enseigne qu’il est important pour chaque homme d’avoir une religion de son choix et d’y être fidèle en pensée et en actions. Comme résultat, les hommes de différentes religions se réunissent dans la camaraderie et la fraternité sous la paternité de Dieu. Je crois qu’un bon Maçon devient encore plus fidèle aux dogmes de sa foi en faisant parie de la Loge…

» Pour moi, la Franc-maçonnerie est une forme de dévouement à Dieu et au service envers l’humanité. Moi aussi, j’ai été un franc-maçon du fond du cœur et je le resterai. Je suis fier de mon engagement. Je suis fier de marcher en camaraderie fraternelle avec mes Frères, Pourquoi suis-je Franc-maçon ? Simplement parce que je suis fier d’être un homme qui désire garder des standards moraux de vie d’un niveau élevé et laisser quelque chose derrière lui qui profitera à d’autres. Ce n’est qu’en devenant personnellement meilleur que je pourrai aider les autres à faire de même. »[29]

[En lisant cela, on se demande pourquoi Dieu a écrit Sa Parole et fondé Son Église ! Car, d’après Peale et la F.M., ils semblent leur être insuffisants pour accomplir le Plan de Dieu… ! Pourquoi des outils extérieurs à ce que Dieu a donné ? On comprend l’incongruité de ces efforts humains pour « parfaire » l’Œuvre  de Dieu, lorsqu’on voit les résultats qu’ils donnent.] Les Promise Keepers ont constamment nié avoir, eux ou leur leadership, un quelconque motif politique. Pourtant, le leadership et les orateurs se font entendre bruyamment dans les arènes politiques. Et quand vous commencez à aborder les questions d’ordre individuel comme l’avortement ou l’homosexualité, puisque ces questions sont d’ordre moral, spirituel et politique, on aurait tort de dire qu’ils n’auront aucune influence en ces domaines simplement par ce qu’ils disent ou font.

Weishaupt a dit ceci :

« Mais l’admission de visées politiques n’est réservée qu’aux grades les plus élevés de l’Ordre. Aux débutants, (…) nous devons être prudents concernant les livres sur la religion et l’État. Je les ai réservés, dans mon plan, aux plus hauts degrés. »[30]

James Dobson, qui a fourni fonds et soutien aux PK, dit ceci : « Les chrétiens conservateurs ont été trahis par le Parti républicain. » Et aussi : « Le président de Focus on the Family, James Dobson, a dit samedi (07/02/98) qu’il mènerait personnellement la campagne nationale pour éliminer les leaders élus du GOP qui ont failli à leurs promesses de soutenir les principes stricts fondés sur la Bible comme faisant partie de leurs activités législatives… » Le Dr. Dobson est aussi reconnu avoir dit qu’il utiliserait son émission radiophonique diffusée mondialement, dans toute l’étendue que permettent les règlements fédéraux gouvernant les organismes à but non lucratif, afin de répandre le mot que les Républicains ont trahi le puissant bloc des chrétiens conservateurs votants que l’on qualifie parfois de Droite Religieuse.[31]

Prenez note, ici, de l’énoncé de Weishaupt : « …les leaders furent capables d’éliminer les gens ambitieux qui auraient pu devenir des rivaux dans leur pouvoir de former dans leurs rangs des hommes qui se laisseraient aveuglément mener de l’avant par des directeurs invisibles… »[32]

La citation suivante va dans le même sens que nombre d’attitudes envers ce qui se produit aujourd’hui. En fait, on dit souvent qu’il appert que, à la lumière de tous les agendas qui s’exécutent en ce moment, a lieu un planning qui comprend un traitement accordé à tous ceux qui pourraient éventuellement ne pas se montrer d’accord pour « monter à bord ».

L’auteur Reinhart Dozy décrit la nouvelle secte qui surgit de l’Islam par une manipulation soigneuse et la tromperie.

« (la révolte contre l’Islam) Ismaël (…) érigé en système en fondant une secte (…) pour enchaîner ensemble, en un seul corps, vaincus et conquérants, à réunir sous la forme d’une vaste société secrète, avec de nombreux degrés d’initiation, les libres penseurs — qui ne regardent la religion que comme un mors pour tenir en bride les peuples — (…) pour faire des croyants des outils à donner aux sceptiques (…) pour ériger un parti, nombreux, compact et discipliné qui, en temps voulu, rendra les trônes (…) une conception extraordinaire qu’il façonne avec un tact merveilleux, un talent incomparable et une compréhension profonde du cœur humain. Les moyens qu’il a adoptés furent imaginés avec une astuce diabolique… »[33]

Il poursuit en disant :

« Ses missionnaires, en qui était inculquée l’idée que leur premier devoir était de cacher leurs véritables sentiments et s’adapter aux vues de leurs auditoires… »[34]

Une personne n’a pas besoin d’adhérer au mysticisme ou à une duperie pour en faire partie. Beaucoup déclarent être chrétiens, ou de Dieu, mais ne font simplement que jouer un rôle. Ils sont capables d’influencer les gens à l’intérieur de n’importe quelle organisation dont ils sont membres.

Dozy continue, dans son étonnante description du projet visant à refaire l’Islam :

« Par des moyens tels que ceux-ci, les extraordinaires résultats amenèrent une multitude d’hommes de diverses croyances à travailler ensemble pour un objectif connu que d’une poignée d’entre eux seulement… »

Nesta Webster conclut, en soulignant l’immense importance des citations mentionnées ci-haut et en jetant la lumière sur l’organisation des sociétés secrètes modernes :

« Peu importe les fins auxquelles l’on arrive, qu’elles soient politiques, sociales, ou religieuses, le système demeure le même : la mise en mouvement d’un vaste nombre de gens pour les faire travailler à une cause qu’ils ignorent. »[35]

Néanmoins, Dieu nous avertit au sujet de ces choses, dans Sa Parole inhérente :

« Que personne ne vous séduise en aucune manière ; car il faut que la révolte soit arrivée auparavant, et qu’on ait vu paraître l’homme du péché, le fils de la perdition » (2 Thessaloniciens 2:3).

Il appert que les PK, et ceux qui leur apportent support et direction, ne sont qu’un instrument parmi tant d’autres utilisés dans le but de pourvoir à l’unité qui, éventuellement, divise. Beaucoup s’unissent pour la « cause », et certains diront que cette cause est une combinaison de principes franc-maçonniques, de psychologie, de politique et un abandon total au mouvement œcuménique qui aboutira à une religion mondiale unifiée. Les chrétiens ne peuvent, ni ne doivent, s’unir avec ceux qui ont des doctrines contraires à la Parole de Dieu.

« Ne vous mettez pas sous un même joug avec les infidèles ; car qu’y a-t-il de commun entre la justice et l’iniquité ? et quelle union y a-t-il entre la lumière et les ténèbres ? Quel accord entre Christ et Bélial ? ou quelle part a le fidèle avec l’infidèle ? Et quel rapport entre le temple de Dieu et les idoles ? Car vous êtes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l’a dit : “J’habiterai au milieu d’eux et j’y marcherai ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple” » (2 Corinthiens 6:14-16).

 __________________________________________________________

[1] Nesta H. Webster, Secret Societies and Subversive Movements, chapitre 9, The Bavarian Illuminati, p. 215.

[2] Ibid., p. 28.

[3] Ibid., p. 29.

[4] Ibid., p. 31.

[5] Ibid., p. 217.

[6] Freemasonry and Religion, Maçonnerie en Alaska.

[7] Ibid.

[8] Seven Promises of the Promise Keepers, février 1997.

[9] Nesta H. Webster, Secret Societies and Subversive Movements, chapitre 9, The Bavarian Illuminati, p. 215.

[10] Ibid., p. 218

[11] Ibid., p. 218.

[12] Une photo de candidat au degré d’Apprenti est montrée dans The Master’s Carpet, Mah Hah Bone, p. 252, par Edmund Ronayne.

[13] Description dans The Brotherhood de Stephen Knight, Initiation to the First Degree, Appendice trois, p. 312.

[14] Nesta H. Webster, Secret Societies and Subversive Movements, chapitre 9, The Bavarian Illuminati, p. 219.

[15] Ibid., p. 219.

[16] Mentionnons pour mémoire que Adam Weishaupt était un ancien Jésuite, autre grande secte secrète religieuse.

[17] Nesta H. Webster, Secret Societies and Subversive Movements, chapitre 9, The Bavarian Illuminati, p. 222.

[18] Ibid., p. 222.

[19] Profession de foi des Promise Keepers, magazine Promise Keepers 1996, p. 5

[20] The ACCC Report, par le Dr. Ralph Colas, juin 1997, 55e Congrès annuel de l’Association Nationale des Églises Évangéliques, Orlando, Floride, mars 1997.

[21] Nesta H. Webster, Secret Societies and Subversive Movements, chapitre 9, The Bavarian Illuminati, p. 221.

[22] Ibid., p. 222.

[23] Nesta H. Webster, Secret Societies and Subversive Movements, chapitre 9, The Bavarian Illuminati, p. 219.

[24] Promise Keepers : Réponses aux questions et aux défis doctrinaux et confessionnels (Ambassadeurs des Promise Keepers).

[25] Nesta H. Webster, Secret Societies and Subversive Movements, chapitre 9, The Bavarian Illuminati, p. 221.

[26] Ibid., p. 220.

[27] Ibid., p. 219.

[28] Ibid., p. 219.

[29] What Freemasonry Means to Me (Ce que la Franc-maçonnerie signifie pour moi), révérend Dr. Norman Vincent Peale, 33; La grande Loge des Maçons libres et acceptés d’Alaska.

[30] Nesta H. Webster, Secret Societies and Subversive Movements, ch, 9, The bavarian Illuminati, p. 222.

[31] A Righteous Indignation (Juste indignation), par Michael J. Gerson, 4 mai 1998 ; & Un leader conservateur menace de fermer le GOP », par Laurie Goodstein, New York Times, 12 février 1998.

[32] Nesta H. Webster, Secret Societies and Subversive Movements, ch, 9, The bavarian Illuminati, p. 222.

[33] Ibid., p. 37.

[34] Ibid., p. 38.

[35] Ibid., p. 38.




D.116 – Conspiration de l’Antichrist – Partie 12

 

Dans l’antre du diable

Douzième partie

62. L’Israël de Dieu

De nombreux pasteurs ignorants, qui se sont fait laver le cerveau dans des séminaires contrôlés par des Jésuites et des Juifs talmudiques clandestins, croient qu’il est important que les États-Unis et que tous les chrétiens soutiennent Israël. Pour justifier leur position, ils citent avec autorité les versets de Genèse 12:2-3 : « Et je te ferai devenir une grande nation, et je te bénirai, et je rendrai ton nom grand, et tu seras une bénédiction. 3Et je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront ; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi » (Genèse 12:2-3, VO). Ce passage, cependant, ne se réfère nullement à l’Israël physique. Jésus n’a jamais hésité à maudire les Juifs (Jean 8:39-47 ; Matthieu 15:1-9 ; 23:23-33). En fait, Dieu appelle plutôt la Jérusalem terrestre « Sodome et Égypte ». Voir Apocalypse 11:8.

Plusieurs croient que toutes les références parlant d’Israël, dans la Bible, se rapportent à l’Israël selon la chair et que les passages qui se réfèrent à des événements que l’on croit encore à venir, sont des prophéties se rapportant à Israël selon la chair. C’est tout simplement une fausse doctrine ! Toutes les prophéties référant à des bénédictions d’ordre général envers l’Israël selon la chair, et qui n’ont pas été accomplies, ne seront jamais accomplies parce que ces promesses étaient conditionnelles et fondées sur l’obéissance d’Israël. Israël physique se rebella contre Dieu et a dès lors été coupé de l’arbre de vie. Dieu a sauvé un reste de l’Israël physique pour être enté à nouveau sur l’arbre, mais leur greffe se fait sur le même pied que tous les autres, par la grâce de Dieu au moyen de la foi en Jésus-Christ. Beaucoup de chrétiens citent le chapitre 11 de Romains pour prouver un futur renouvellement de bénédictions pour Israël physique et ce, en dehors de l’Église. Examinons cette section des Écritures.

« Que si quelques-unes des branches ont été retranchées, et si toi qui étais un olivier sauvage, as été enté en leur place, et fait participant de la racine et de la graisse de l’olivier ; 18Ne te glorifie pas contre les branches ; car si tu te glorifies, ce n’est pas toi qui portes la racine, mais c’est la racine qui te porte. 19Mais tu diras : les branches ont été retranchées, afin que j’y fusse enté. 20C’est bien dit, elles ont été retranchées à cause de leur incrédulité, et tu es debout par la foi : ne t’élève donc point par orgueil, mais crains. 21Car si Dieu n’a point épargné les branches naturelles, prends garde qu’il ne t’épargne point aussi. 22Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu : la sévérité sur ceux qui sont tombés ; et la bonté envers toi, si tu persévères en sa bonté : car autrement tu seras aussi coupé. 23Et eux-mêmes aussi, s’ils ne persistent point dans leur incrédulité, ils seront entés : car Dieu est puissant pour les enter de nouveau. 24Car si tu as été coupé de l’olivier qui de sa nature était sauvage, et as été enté contre la nature sur l’olivier franc, combien plus ceux qui le sont selon la nature, seront-ils entés sur leur propre olivier ? 25Car mes frères, je ne veux pas que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne vous en fassiez pas accroire, c’est qu’il est arrivé de l’endurcissement en Israël dans une partie, jusqu’à ce que la plénitude des Gentils soit entrée ; 26Et ainsi tout Israël sera sauvé ; selon ce qui est écrit : le Libérateur viendra de Sion, et il détournera de Jacob les infidélités ; 27Et c’est là l’alliance que je ferai avec eux, lorsque j’ôterai leurs péchés. 28Ils sont certes ennemis par rapport à l’Evangile, à cause de vous ; mais ils sont bien-aimés eu égard à l’élection, à cause des pères. 29Car les dons et la vocation de Dieu sont sans repentance. 30Or comme vous avez été vous-mêmes autrefois rebelles à Dieu, et que maintenant vous avez obtenu miséricorde par la rébellion de ceux-ci. 31Ceux-ci tout de même sont maintenant devenus rebelles, afin qu’ils obtiennent aussi miséricorde par la miséricorde qui vous a été faite. 32Car Dieu les a tous renfermés sous la rébellion, afin de faire miséricorde à tous. 33Ô profondeur des richesses et de la sagesse et de la connaissance de Dieu ! que ses jugements sont incompréhensibles, et ses voies impossibles à trouver ! » (Romains 11:17-33, VM).

Ce passage ne dit rien de la régénérescence de l’Israël physique. Il déclare simplement que le salut ne provient que par la greffe à l’olivier de vie et qu’un reste de l’Israël physique a été choisi par Dieu pour le salut. Il ne dit rien à propos d’un quelconque renouveau futur de l’Israël selon la chair sans être greffé à l’Église de Dieu. Certains adoptent comme position que l’Israël physique sera regreffé à l’olivier franc en tant que nation charnelle. Ce n’est pas possible. Le Royaume de Dieu n’est pas de la chair mais de l’Esprit. « Voici donc ce que je dis, mes frères, c’est que la chair et le sang ne peuvent point hériter le Royaume de Dieu, et que la corruption n’hérite point l’incorruptibilité » (1 Corinthiens 15:50, VM). Lorsqu’un Juif est greffé à Christ, il devient une partie de l’Israël spirituel, l’Église. « Toutefois il ne se peut pas faire que la parole de Dieu soit anéantie ; mais tous ceux qui sont d’Israël, ne sont pas pourtant Israël. 7Car pour être de la semence d’Abraham ils ne sont pas tous ses enfants ; mais, c’est en Isaac qu’on doit considérer sa postérité. 8C’est-à-dire, que ce ne sont pas ceux qui sont enfants de la chair, qui sont enfants de Dieu ; mais que ce sont les enfants de la promesse, qui sont réputés pour semence » (Romains 9:6-8, VM). Il n’y a plus de distinction entre le Juif et le Gentil, tous un en Christ. « Parce qu’il n’y a point de différence du Juif et du Grec ; car il y a un même Seigneur de tous, qui est riche envers tous ceux qui l’invoquent » (Romains 10:12, VM). « En qui il n’y a ni Grec, ni Juif, ni Circoncision, ni Prépuce, ni Barbare, ni Scythe, ni esclave, ni libre ; mais Christ y est tout, et en tous … 28Où il n’y a ni Juif ni Grec ; où il n’y a ni esclave ni libre ; où il n’y a ni mâle ni femelle ; car vous êtes tous un en Jésus-Christ » (Colossiens 3:11 ; 4:28, VM).

Plusieurs affirment que le passage de Romains 11 qui dit « qu’il est arrivé de l’endurcissement en Israël dans une partie, jusqu’à ce que la plénitude des Gentils soit entrée, » indique qu’il y aura une dispensation juive en quelque part dans le futur, et que dès lors la dispensation des chrétiens prendra fin. C’est une fausse doctrine. Le thème de l’Évangile, c’est qu’il n’y aura pas de fin au Royaume de Christ, ou à Son peuple, l’Église (2 Pierre 1:11). Lorsque la plénitude des Gentils sera entrée, alors viendra la fin du monde (1 Corinthiens 15:23-24). Dieu ne déclare pas que les Juifs seront sauvés en masse après que la plénitude des Gentils soit entrée. Il affirme simplement que les Juifs seront en partie endurcis jusqu’à ce que le monde prenne fin. Dieu a choisi un reste des Juifs pour faire partie des Élus, à chaque génération, non pas dans une seule génération pendant une ère post-chrétienne.

[N.d.T. : Ne laissons pas de préciser ici qu’une bonne compréhension des diverses Résurrections est essentielle pour bien saisir le Plan global de Dieu. Si les Juifs ne seront pas appelés en masse à faire partie de la 1e Résurrection, ils seront toutefois certainement de la 2e Résurrection où ils reconnaîtront leur Sauveur, Celui qu’ils ont transpercés sans se rendre compte de ce qu’ils faisaient. À ce propos, nous vous invitons à lire nos articles sur les Résurrections.]

Le plan de Dieu est d’établir le terrestre, puis le spirituel. « Or ce qui est spirituel, n’est pas le premier : mais ce qui est animal ; et puis ce qui est spirituel. 47Le premier homme étant de la terre, est tiré de la poussière ; mais le second homme savoir le Seigneur, est du Ciel. 48Tel qu’est celui qui est tiré de la poussière, tels aussi sont ceux qui sont tirés de la poussière ; et tel qu’est le céleste, tels aussi sont les célestes » (1 Corinthiens 15:46-48, VM). Dieu ne renversera pas le cours des choses pour rétablir le royaume terrestre d’Israël à la place de Son Royaume spirituel d’Israël. C’est contraire au plan qu’Il a révélé. L’Israël physique était destiné par Dieu à servir d’exemple à l’Église : « Or ces choses ont été des exemples pour vous, afin que nous ne convoitions point des choses mauvaises, comme eux-mêmes les ont convoitées » (1 Corinthiens 10:6, VM). Ce n’est pas la circoncision de la chair qui compte, mais celle du cœur : « En qui aussi vous êtes circoncis d’une Circoncision faite sans main, qui consiste à dépouiller le corps des péchés de la chair, ce qui est la Circoncision de Christ » (Colossiens 2:11, VM).

Il ne voudrait pas que nous retournions aux faibles et misérables éléments de la loi de l’ancienne alliance sous l’Israël physique. Voir Galates 4:9-11. Enseigner pareille chose, c’est déclarer d’une façon blasphématoire que le sacrifice de Christ était imparfait et insuffisant et que, par conséquent, on a besoin de ré-instituer les sacrifices d’animaux. La loi de l’ancienne alliance devait agir comme un pédagogue jusqu’à la promesse du Christ. Dieu n’aurait aucune raison de restaurer quelque chose qui était destiné à n’avoir lieu que jusqu’à ce qu’Il offre Son propre corps en un sacrifice parfait. En Christ, il n’y a plus ni Juif ni Gentil, car tous sont un par la foi en Christ. Il ne va pas nous rediviser à nouveau en Juifs et en Gentils. Son Église est Son corps qui ne peut être divisé (1 Corinthiens 1:13). Car un royaume divisé contre lui-même ne peut subsister (Marc 3:24). La semence de la promesse faite à Abraham, c’est Christ et ceux qui ont la foi de Christ, Son Église, et non pas l’Israël physique.

« Or avant que la foi vînt, nous étions gardés sous la Loi, étant renfermés sous l’attente de la foi qui devait être révélée. 24La Loi a donc été notre Pédagogue pour nous amener à Christ, afin que nous soyons justifiés par la foi. 25Mais la foi étant venue, nous ne sommes plus sous le Pédagogue. 26Parce que vous êtes tous enfants de Dieu par la foi en Jésus-Christ. 27Car vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ ; 28Où il n’y a ni Juif ni Grec ; où il n’y a ni esclave ni libre ; où il n’y a ni mâle ni femelle ; car vous êtes tous un en Jésus-Christ. 29Or si vous êtes de Christ, vous êtes donc la semence d’Abraham, et héritiers selon la promesse » (Galates 3:23-29, VM).

Un Juif qui croit en Jésus comme étant le Christ devient une nouvelle créature. Il n’est plus un Juif selon la chair. Il devient un Juif spirituel, un chrétien. « Car en Jésus-Christ ni la Circoncision, ni le prépuce n’ont aucune efficace, mais la nouvelle créature » (Galates 6:15, VM).

La Bible dit clairement que l’ancienne alliance faite avec Israël physique est disparue, étant remplacée par la nouvelle alliance de la foi en Jésus-Christ. « En disant une nouvelle alliance, il envieillit la première : or, ce qui devient vieux et ancien, est près d’être aboli » (Hébreux 8:13, VM). Pourquoi Dieu réinstallerait-Il quelque chose dont Il a dit qu’elle serait abolie et en laquelle Il ne prenait point plaisir ? « Tu n’as point pris plaisir aux holocaustes, ni à l’oblation pour le péché » (Hébreux 10:6, VM).

L’Israël physique est symbolisé par le figuier. Ce figuier ne portera plus jamais de fruit.

« Et voyant de loin un figuier qui avait des feuilles, il alla voir s’il y trouverait quelque chose, mais y étant venu, il n’y trouva rien que des feuilles ; car ce n’était pas la saison des figues. 14Et Jésus prenant la parole dit au figuier : que jamais personne ne mange de fruit de toi. Et ses Disciples l’entendirent … 20Et le matin comme ils passaient auprès du figuier, ils virent qu’il était devenu sec jusqu’à la racine. 21Et Pierre s’étant souvenu de ce qui s’était passé, dit à Jésus : Maître, voici, le figuier que tu as maudit, est tout sec » (Marc 11:13-14, 20-21, VM).

Alors qu’Israël spirituel est symbolisé par l’olivier. « Mes frères, un figuier peut-il produire des olives ? ou une vigne des figues ? de même aucune fontaine ne peut jeter de l’eau salée et de l’eau douce » (Jacques 3:12, VM). La réponse à la question de Jacques est non ! Israël physique ne portera jamais de fruit spirituel pour Dieu. Le fruit spirituel ne provient que du plant d’olivier spirituel, l’Église.

Les bénédictions de Dieu ne sont pas versées sur la semence physique d’Abraham, mais plutôt sur sa semence spirituelle. Quelle est la semence d’Abraham ? Jésus est la semence d’Abraham. « Or les promesses ont été faites à Abraham, et à sa semence ; il n’est pas dit, et aux semences, comme s’il avait parlé de plusieurs, mais comme parlant d’une seule, et à sa semence : qui est Christ » (Galates 3:16, VM).

Tous ceux qui croient en Jésus sont héritiers de la promesse faite à Abraham (Galates 3:23-29). C’est par la foi en Christ que l’on devient la semence spirituelle d’Abraham. L’obéissance à Dieu est le résultat du salut, non sa cause. Tout comme Abraham qui crut Dieu, ce qui lui fut imputé à justice, de même tous ceux qui croient Dieu, cela leur sera aussi imputé à justice.

« Comme Abraham a cru à Dieu, et il lui a été imputé à justice ; 7Sachez aussi que ceux qui sont de la foi, sont enfants d’Abraham. 8Aussi l’Ecriture prévoyant que Dieu justifierait les Gentils par la foi, a auparavant évangélisé à Abraham, en lui disant : toutes les nations seront bénies en toi. 9C’est pourquoi ceux qui sont de la foi, sont bénis avec le fidèle Abraham » (Galates 3:6-9, VM).

Un vrai Juif, c’est la semence spirituelle d’Abraham, non la semence physique. « Car celui-là n’est point Juif, qui ne l’est qu’au-dehors, et celle-là n’est point la véritable Circoncision, qui est faite par dehors en la chair. 29Mais celui-là est Juif, qui l’est au-dedans ; et la véritable Circoncision est celle qui est du cœur en esprit, et non pas dans la lettre ; et la louange de ce Juif n’est point des hommes, mais de Dieu » (Romains 2:28-29, VM). « Toutefois il ne se peut pas faire que la parole de Dieu soit anéantie ; mais tous ceux qui sont d’Israël, ne sont pas pourtant Israël. 7Car pour être de la semence d’Abraham ils ne sont pas tous ses enfants ; mais, c’est en Isaac qu’on doit considérer sa postérité. 8C’est-à-dire, que ce ne sont pas ceux qui sont enfants de la chair, qui sont enfants de Dieu ; mais que ce sont les enfants de la promesse, qui sont réputés pour semence » (Romains 9:6-8, VM).

Les bénédictions éternelles d’Abraham rejaillissent sur tous ceux qui croient en Jésus-Christ. Le Royaume de Dieu est un Royaume spirituel, pas un royaume physique. Ses enfants sont des enfants spirituels, pas des enfants physiques. Dans le Royaume de Dieu, il n’y a aucune distinction entre Juif et Gentil. « Où il n’y a ni Juif ni Grec ; où il n’y a ni esclave ni libre ; où il n’y a ni mâle ni femelle ; car vous êtes tous un en Jésus-Christ. 29Or si vous êtes de Christ, vous êtes donc la semence d’Abraham, et héritiers selon la promesse » (Galates 3:28-29, VM).

L’Israël physique de l’Ancien Testament fut un prototype temporel de l’Israël spirituel du Nouveau Testament, i.e., l’Église.

« Mais Dieu n’a point pris plaisir en plusieurs d’eux ; car ils ont été accablés au désert. 6Or ces choses ont été des exemples pour vous, afin que nous ne convoitions point des choses mauvaises, comme eux-mêmes les ont convoitées » (1 Corinthiens 10:5-6, VM).

« Or toutes ces choses leur arrivaient en exemple, et elles sont écrites pour notre instruction, comme étant ceux auxquels les derniers temps sont parvenus » (1 Corinthiens 10:11, VM).

Donc, les prophéties regardant Israël ont des accomplissements à la fois temporels et spirituels. Le livre de R. B. Yerby, The Once and Futur Israel (Israël d’autrefois et Israël futur), explique clairement la distinction entre l’Israël temporel et l’Israël éternel. Premièrement, il y a l’accomplissement temporel physique et ensuite vient l’accomplissement spirituel (1 Corinthiens 15:46).

« Les Écritures nous enseignent que dans tous les rapports de Dieu avec l’humanité, depuis l’époque d’Adam, nous pouvons discerner le même principe divin à l’œuvre, c’est-à-dire, « d’abord le naturel, ensuite le spirituel » (1 Corinthiens 15:45-46). Dieu a progressivement révélé ses desseins à travers, d’abord, Ses rapports avec l’Israël naturel puis, deuxièmement et finalement, Ses rapports avec l’Israël spirituel. (Il n’y a aucun fondement scripturaire sur lequel baser l’idée régressive que les rapports de Dieu seront de nouveau centrés exclusivement sur l’Israël naturel à une quelconque époque à venir.)

« Parce que les relations de Dieu suivent une séquence traitant d’abord avec le naturel et ensuite avec le spirituel, il est facile de voir et de comprendre que la même progression s’applique à Son peuple et à Ses promesses. Le peuple physique de l’Israël naturel de l’Ancien Testament a joui de l’accomplissement naturel des promesses lui étant faites, et il a vu les promesses devenir invalides suite à son péché et à son incrédulité. De la même manière, le peuple spirituel de l’Israël du Nouveau Testament, les disciples de Jésus-Christ, a reçu, reçoit et recevra tous les accomplissements spirituels des promesses.

*   *   *

« [Dans Galates 4:21-31] comme dans de nombreux autres passages du Nouveau Testament, Paul battit habilement ses adversaires à leur propre jeu. Il amena les Galates insensés, qui désiraient suivre la loi (Galates 4:21), au plus fort de la Loi de l’Ancien Testament, dans Genèse, le premier livre de Moïse, pour prouver une vérité spirituelle grâce à des types naturels. L’Église primitive reconnut le besoin d’avoir une autorité spirituelle pour soutenir ses doctrines (pour elle, bien sûr, les Écritures étaient ce que nous appelons aujourd’hui l’Ancien Testament) et, donc, sous l’inspiration du Saint-Esprit, l’on citait librement l’Ancien Testament.

« Dans le quatrième chapitre aux Galates, comme ailleurs, Paul prouve son point au moyen de la compréhension supérieure que Dieu lui avait accordée concernant la véritable signification des Écritures de l’Ancien Testament. Il dit que l’histoire des deux fils d’Abraham était bien plus qu’une simple partie saillante de l’histoire du peuple juif. C’était, dit-il, une allégorie (Gal. 4:24), c’est-à-dire, une histoire dans laquelle les gens et les événements étaient des symboles ou des types représentant une plus grande vérité encore (Gal. 4:24).

« L’allégorie parle de deux femmes et leurs deux fils dont le père était Abraham. Agar, la servante et mère d’Ismaël qui “naquit selon la chair” (Gal. 4:23), représentait la Jérusalem naturelle. Sarah, la femme libre et la mère d’Isaac, l’enfant de la promesse (Gal. 4:23, 28), représentait l’Église qui est la Jérusalem céleste. L’enfant de la Jérusalem naturelle est en esclavage (Gal. 4:25), comme toux ceux qui ne sont pas sauvés, mais les enfants de l’Église, la Jérusalem céleste, sont libres (Gal. 4:26). Ceux qui sont esclaves, qui ne sont pas nés de nouveau, ne sont que “nés selon la chair” (Gal. 4:29) et ne peuvent pas être le peuple de Dieu. Par conséquent, les Écritures “chassent” (Gal. 4:30) la Jérusalem naturelle et ses enfants selon la chair, et identifient les héritiers comme les croyants en Christ qui sont les enfants de la promesse (Gal. 4:30).

*   *   *

« Paul était constamment en chicane avec les Juifs parce que ses interprétations spirituelles des Écritures de l’Ancien Testament contrariaient continuellement leur interprétation charnelle. Notre pharisien d’autrefois était arrivé à voir clairement que « les choses visibles ne sont que pour un temps, mais les invisibles sont éternelles » (2 Corinthiens 4:18), mais ses anciens collègues ne pouvaient pas croire que leurs institutions si grandement vantées puissent s’avérer “près d’être abolies” (Héb. 8:13).

*   *   *

« Parce que le Seigneur Jésus « a souffert la croix, ayant méprisé la honte » (Héb. 12:2), Israël spirituel entend une voix meilleure que les voix entendues par Israël naturel (Héb. 11:2), et nous avons, entre autres choses, un meilleur souverain Sacrificateur (Héb. 4:15), un meilleur sacerdoce (Héb. 5:6), une meilleure espérance (Héb. 7:19), une meilleure alliance (Héb. 8:10), un meilleur tabernacle (Héb. 9:11), un meilleur autel (Héb. 13:10), un meilleur sacrifice (Héb. 9:14), un meilleur pays (Héb. 11:16), et une meilleure cité (Héb. 12:22). »[1]

Beaucoup croient que plusieurs des prophéties de l’Ancien Testament regardant l’Israël naturel n’ont pas été accomplies et, donc, qu’il doit y avoir une période post-chrétienne durant laquelle elles seront accomplies. Examinons ces prophéties de l’Ancien Testament. Dans Genèse 12:2, Dieu dit à Abraham : « Et je te ferai devenir une grande nation, et je te bénirai, et je rendrai ton nom grand, et tu seras une bénédiction » (VO). Abraham n’assista pas à l’accomplissement de cette prophétie. Elle fut en partie remplie par l’Israël naturel. « Et Dieu parla à Israël dans les visions de la nuit, et il dit : Jacob, Jacob ! Et il répondit : Me voici. 3Puis il dit : Je suis Dieu, le Dieu de ton père. Ne crains point de descendre en Égypte ; car je t’y ferai devenir une grande nation » (Genèse 46:2-3, VO). Après 400 ans de captivité, Dieu suscita Moïse qui fit sortir Israël de l’esclavage des Égyptiens pour qu’il devienne une grande nation, comme Dieu l’avait promis. Voir Josué 8 à 12 ; 1 Chroniques 17:21.

« Vous les garderez donc et vous les pratiquerez ; car ce sera là votre sagesse et votre intelligence aux yeux des peuples, qui, entendant tous ces statuts, diront : Cette grande nation est le seul peuple sage et intelligent ! 7Car quelle est la grande nation qui ait ses dieux près d’elle, comme nous avons l’Éternel notre Dieu, toutes les fois que nous l’invoquons ? 8Et quelle est la grande nation qui ait des statuts et des lois justes, comme toute cette loi que je mets aujourd’hui devant vous ? » (Deutéronome 4:6-8, VO).

Néanmoins, il devait pourtant y avoir un accomplissement spirituel de la promesse qu’il sortirait une grande nation d’Abraham. L’Église s’avérait l’accomplissement spirituel de la promesse faite à Abraham.

« Mais vous êtes la race élue, la Sacrificature royale, la nation sainte, le peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière ; 10Vous qui autrefois n’étiez point son peuple, mais qui maintenant êtes le peuple de Dieu ; vous qui n’aviez point obtenu miséricorde, mais qui maintenant avez obtenu miséricorde » (1 Pierre 2:9-10, VM).

À trois occasions, Dieu promit à Abraham que ses descendants seraient trop nombreux pour être comptés.

« Et je ferai que ta postérité sera comme la poussière de la terre ; que si quelqu’un peut compter la poussière de la terre, ta postérité aussi sera comptée » (Genèse 13:16, VO).

« Puis il le mena dehors et lui dit : Regarde vers le ciel, et compte les étoiles, si tu peux les compter. Et il lui dit : Ainsi sera ta postérité » (Genèse 15:5, VO).

« Je te bénirai certainement, et je multiplierai ta postérité comme les étoiles des cieux, et comme le sable qui est sur le bord de la mer ; et ta postérité possédera la porte de ses ennemis » (Genèse 22:17, VO).

Cette promesse fut-elle en partie accomplie par l’Israël temporel ? Oui ! Nous avons la preuve du témoignage de Moïse, Salomon et Paul aux Hébreux, inspirés par Dieu.

« Maintenant, Éternel Dieu ! que ta parole à David, mon père, soit ferme ; car tu m’as établi roi sur un peuple nombreux comme la poussière de la terre » (2 Chroniques 1:9, VO).

« L’Éternel votre Dieu vous a multipliés, et vous voici, aujourd’hui, nombreux comme les étoiles du ciel » (Deutéronome 1:10, VO).

« C’est pourquoi d’un seul, et qui même était amorti, sont nés des gens qui égalent en nombre les étoiles du ciel, et le sable qui est sur le rivage de la mer, lequel ne se peut nombrer » (Hébreux 11:12, VM).

« Juda et Israël étaient comme le sable qui est sur le bord de la mer, tant ils étaient en grand nombre ; ils mangeaient, buvaient et se réjouissaient » (1 Rois 4:20, VO).

Il devait y avoir, cependant, un futur accomplissement spirituel de cette promesse, et ce, par l’Église. La semence d’Abraham est la semence spirituelle. La nation devant surgir de lui ne devait pas être seulement une nation bâtie sur l’Israël selon la chair. Il devait y avoir un accomplissement meilleur de la promesse, par la foi.

« C’est donc par la foi, afin que ce soit par la grâce, et afin que la promesse soit assurée à toute la semence ; non seulement à celle qui est de la Loi, mais aussi à celle qui est de la foi d’Abraham, qui est le père de nous tous » (Romains 4:16, VM).

Dans Genèse 17:5, Dieu a dit à Abraham qu’il serait père de plusieurs nations.

« Et l’on ne t’appellera plus Abram (père élevé), mais ton nom sera Abraham (père d’une multitude) ; car je t’établis père d’une multitude de nations » (Genèse 17:5, VO).

« Selon qu’il est écrit : je t’ai établi père de plusieurs nations, devant Dieu, en qui il a cru ; lequel fait vivre les morts, et qui appelle les choses qui ne sont point, comme si elles étaient » (Romains 4:17, VM).

Comme Abraham qui crut aux promesses de Dieu et que Celui-ci le lui imputa à justice, ainsi en est-il de ceux qui ont la foi d’Abraham : ils sont la semence spirituelle d’Abraham. L’Église de Dieu est la grande nation spirituelle promise.

« Et Abraham ayant espéré contre espérance, crut qu’il deviendrait le père de plusieurs nations, selon ce qui lui avait été dit : ainsi sera ta postérité » (Romains 4:18, VM).

Ceux qui croient en Christ sont la semence d’Abraham et les innombrables enfants que Dieu lui a promis. Vint donc d’abord l’accomplissement temporel naturel de la promesse par l’Israël naturel, ensuite vint l’accomplissement spirituel éternel par l’Église de Christ.

« Or si vous êtes de Christ, vous êtes donc la semence d’Abraham, et héritiers selon la promesse » (Galates 3:29, VM).

Dieu a promis le pays de Canaan à Abraham et à sa descendance en pas moins de quatre occasions différentes : Genèse 12:7 ; 13:14-15 ; 15:7, 18 et 17:8. Bon nombre disent que la promesse d’un pays n’a pas été accomplie. Ce n’est pas vrai. Dieu a déclaré clairement que tout le pays qu’Il avait promis à Israël physique lui fut donné.

« L’Éternel donna donc à Israël tout le pays qu’il avait juré de donner à leurs pères. Ils le possédèrent, et y habitèrent. 44Et l’Éternel leur donna du repos de tous côtés, selon tout ce qu’il avait juré à leurs pères ; et il n’y eut aucun de tous leurs ennemis qui subsistât devant eux ; l’Éternel livra tous leurs ennemis entre leurs mains. 45Il ne tomba pas un seul mot de toutes les bonnes paroles que l’Éternel avait dites à la maison d’Israël ; toutes s’accomplirent » (Josué 21:43-45, VO).

Il y en a pour proclamer que le pays qu’occupa Israël ne s’étendait pas de l’Égypte au fleuve de l’Euphrate, tel que Dieu l’avait promis dans Genèse 15:18, et que, par conséquent, il doit y avoir un accomplissement futur de cette promesse. Cette proclamation n’est tout simplement pas vraie. Salomon, roi d’Israël, régna du fleuve Euphrate jusqu’à l’Égypte. « Et Salomon dominait sur tous les royaumes, depuis le fleuve jusqu’au pays des Philistins et à la frontière d’Égypte ; ils apportaient des présents, et furent assujettis à Salomon tout le temps de sa vie » (1 Rois 4:21, VO). Est-ce que le fleuve mentionné dans ce verset 21 est l’Euphrate ? Oui ! Au verset 24, nous lisons que Salomon dominait sur Thiphsach. Thiphsach était située sur l’Euphrate, en Mésopotamie. « Car il dominait sur tous les pays de ce côté-ci du fleuve, depuis Thiphsach jusqu’à Gaza, sur tous les rois de ce côté-ci du fleuve ; et il avait la paix avec tous ses alentours, de tous côtés » (1 Rois 4:24, VO).

Plusieurs essaient d’induire les enfants de Dieu en erreur en affirmant que, parce que Genèse 17:7-9 déclare que le pays de Canaan devait être la possession perpétuelle d’Israël, il est donc dans le plan de Dieu que l’Israël naturel regagne la possession de ce pays. Regardons le passage ensemble.

« Et j’établirai mon alliance entre moi et toi, et ta postérité après toi, d’âge en âge, pour être une alliance éternelle ; afin que je sois ton Dieu, et celui de ta postérité après toi. 8Et je donnerai, à toi et à ta postérité après toi, le pays où tu séjournes, tout le pays de Canaan, en possession perpétuelle ; et je serai leur Dieu. 9Puis Dieu dit à Abraham : Mais toi, tu garderas mon alliance, toi et ta postérité après toi, d’âge en âge » (Genèse 17:7-9, VO).

Remarquez qu’il s’agit d’une alliance éternelle. Cette alliance éternelle est la Nouvelle Alliance de Christ, qui est accomplie en Christ. C’est une alliance spirituelle. Le pays promis est une contrée céleste qui sera « éternelle ». Dieu Lui-même en a révélé la véracité à ceux qui ont des oreilles pour entendre et des yeux pour voir.

« Par la foi Abraham étant appelé, obéit, pour aller en la terre, qu’il devait recevoir en héritage, et il partit sans savoir où il allait. 9Par la foi il demeura comme étranger en la terre, qui lui avait été promise, comme si elle ne lui eût point appartenu, demeurant sous des tentes avec Isaac et Jacob, qui étaient héritiers avec lui de la même promesse. 10Car il attendait la cité qui a des fondements, et de laquelle Dieu est l’architecte, et le fondateur. 11Par la foi aussi Sara reçut la vertu de concevoir un enfant, et elle enfanta hors d’âge, parce qu’elle fut persuadée que celui qui le lui avait promis, était fidèle. 12C’est pourquoi d’un seul, et qui même était amorti, sont nés des gens qui égalent en nombre les étoiles du ciel, et le sable qui est sur le rivage de la mer, lequel ne se peut nombrer. 13Tous ceux-ci sont morts en la foi, sans avoir reçu les choses dont ils avaient eu les promesses, mais ils les ont vues de loin, crues, et saluées, et ils ont fait profession qu’ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre. 14Car ceux qui tiennent ces discours montrent clairement qu’ils cherchent encore leur pays. 15Et certes, s’ils eussent rappelé dans leur souvenir celui dont ils étaient sortis, ils avaient du temps pour y retourner. 16Mais ils en désiraient un meilleur, c’est-à-dire, le céleste ; c’est pourquoi Dieu ne prend point à honte d’être appelé leur Dieu, parce qu’il leur avait préparé une Cité » (Hébreux 11:8-16, VM).

Notez que ces pèlerins de Dieu sont morts dans la foi, n’ayant pas reçu les promesses sur terre. L’alliance éternelle de Dieu est spirituelle, le pays est éternel et céleste, pas temporel sur terre. Car le pays terrestre de Canaan ne pouvait évidemment pas être une possession éternelle pour l’Israël physique, parce que la terre sera un jour détruite et remplacée par un nouveau ciel et une nouvelle terre. « En attendant, et en hâtant par vos désirs la venue du jour de Dieu, par lequel les cieux étant enflammés seront dissous, et les éléments se fondront par l’ardeur du feu. 13Mais nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux, et une nouvelle terre, où la justice habite » (2 Pierre 3:12-13, VM). « Puis je vis un nouveau Ciel et une nouvelle terre ; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n’était plus » (Apocalypse 21:1, VM).

[N.d.T. : Il y a cependant plusieurs passages qui indiquent que la race élue de Dieu, l’Église, une fois ressuscitée à la 1e Résurrection, régnera avec le Christ, sur terre, pendant mille ans, après quoi il y aura la 2e Résurrection. Une lecture attentive d’Apocalypse 20 est nécessaire pour bien saisir ce fait.]

Dieu fit une alliance conditionnelle avec Israël, celle qu’on appelle l’alliance mosaïque. Les bénédictions étaient conditionnelles à l’obéissance d’Israël. Or, celui-ci viola l’alliance et, donc, les bénédictions ne furent pas répandues sur l’Israël physique.

« Maintenant donc, si vous obéissez à ma voix et si vous gardez mon alliance, vous serez aussi, d’entre tous les peuples, mon plus précieux joyau, car toute la terre est à moi. 6Et vous me serez un royaume de sacrificateurs, et une nation sainte. Voilà les paroles que tu diras aux enfants d’Israël. 7Et Moïse vint et appela les anciens du peuple, et mit devant eux toutes ces paroles que l’Éternel lui avait commandées. 8Et tout le peuple ensemble répondit et dit : Nous ferons tout ce que l’Éternel a dit. Et Moïse rapporta à l’Éternel les paroles du peuple » (Exode 19:5-8, VO).

Ils n’avaient pas sitôt donné leur accord d’obéir à Dieu qu’ils tombèrent immédiatement dans l’idolâtrie.

« Disant à Aaron : fais-nous des dieux qui aillent devant nous ; car nous ne savons point ce qui est arrivé à ce Moïse qui nous a amenés hors du pays d’Egypte. 41Ils firent donc en ces jours-là un veau, et ils offrirent des sacrifices à l’idole, et se réjouirent dans les oeuvres de leurs mains. 42C’est pourquoi aussi Dieu se détourna d’eux, et les abandonna à servir l’armée du ciel, ainsi qu’il est écrit au Livre des Prophètes : maison d’Israël, m’avez-vous offert des sacrifices et des oblations pendant quarante ans au désert ? 43Mais vous avez porté le tabernacle de Moloc, et l’étoile de votre dieu Remphan ; qui sont des figures que vous avez faites pour les adorer ; c’est pourquoi je vous transporterai au delà de Babylone » (Actes 7:40-43, VM).

L’histoire d’Israël en est une de continuels péchés entremêlés de périodes de repentir, jusqu’à ce que Dieu en ait finalement terminé de lui, selon son plan prédestiné. Il y a un Israël spirituel, l’Égise, vers lequel dérivent les bénédictions. Le vrai Israël de Dieu est et a toujours été l’Église. L’Église contient les enfants de la promesse. « Or pour nous, mes frères, nous sommes enfants de la promesse, ainsi qu’Isaac » (Galates 4:28, VM). L’Église est l’Israël de Dieu. « Car en Jésus-Christ ni la Circoncision, ni le prépuce n’ont aucune efficace, mais la nouvelle créature. 16Et à l’égard de tous ceux qui marcheront selon cette règle, que la paix et la miséricorde soient sur eux, et sur l’Israël de Dieu » (Galates 6:15-16, VM). L’Église est le Temple de Dieu. « Ne savez-vous pas que vous êtes le Temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? » (1 Corinthiens 3:16, VM). L’Église est la nation sainte de Dieu héritant des promesses faites par Dieu dans Exode 19:5-8 : « Mais vous êtes la race élue, la Sacrificature royale, la nation sainte, le peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière » (1 Pierre 2:9, VM).

Dieu n’a pas de plan de salut pour l’Israël physique qui soit différent du plan de salut conçu pour les Gentils. Pour tous, le salut s’acquiert par la grâce au moyen de la foi en Jésus-Christ. Il n’y a qu’un corps de Christ, Son Israël spirituel, composé de Gentils et d’un reste d’Israël physique.

« Lors, dis-je, que nous étions morts en nos fautes, il nous a vivifiés ensemble avec Christ, par la grâce duquel vous êtes sauvés. 6Et il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes en Jésus-Christ ; 7Afin qu’il montrât dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce par sa bonté envers nous par Jésus-Christ. 8Car vous êtes sauvés par la grâce, par la foi ; et cela ne vient point de vous, c’est le don de Dieu. 9Non point par les oeuvres, afin que personne ne se glorifie. 10Car nous sommes son ouvrage, étant créés en Jésus-Christ pour les bonnes oeuvres, que Dieu a préparées afin que nous marchions en elles. 11C’est pourquoi souvenez-vous que vous qui étiez autrefois Gentils en la chair, et qui étiez appelés Prépuce, par celle qui est appelée la Circoncision, faite de main en la chair, 12Etiez en ce temps-là hors de Christ, n’ayant rien de commun avec la République d’Israël, étant étrangers des alliances de la promesse, n’ayant point d’espérance, et étant sans Dieu, au monde. 13Mais maintenant par Jésus-Christ, vous qui étiez autrefois loin, êtes approchés par le sang de Christ. 14Car il est notre paix, qui des deux en a fait un, ayant rompu la clôture de la paroi mitoyenne ; 15Ayant aboli en sa chair l’inimitié, savoir la Loi des commandements qui consiste en ordonnances ; afin qu’il créât les deux en soi-même pour être un homme nouveau, en faisant la paix ; 16Et qu’il réunît les uns et les autres pour former un corps devant Dieu, par la croix, ayant détruit en elle l’inimitié. 17Et étant venu il a évangélisé la paix à vous qui étiez loin, et à ceux qui étaient près. 18Car nous avons par lui les uns et les autres accès auprès du Père en un même Esprit. 19Vous n’êtes donc plus des étrangers ni des gens de dehors ; mais les concitoyens des Saints, et les domestiques de Dieu. 20Etant édifiés sur le fondement des Apôtres, et des prophètes, et Jésus-Christ lui-même étant la maîtresse pierre du coin ; 21En qui tout l’édifice posé et ajusté ensemble, s’élève pour être un Temple saint au Seigneur. 22En qui vous êtes édifiés ensemble, pour être un Tabernacle de Dieu en esprit » (Éphésiens 2:5-22, VM).

Christ n’a d’aucune façon doté les Juifs d’un plan exclusif. Il a déclaré que l’évangile devait être prêché à « toutes les nations » (Luc 24:47). La seule différence pour les Juifs était que la prédication de l’évangile devait partir de Jérusalem. Elle devait commencer avec les Juifs, mais cela ne signifie pas qu’elle doive se terminer par les Juifs dans une ère post-chrétienne quelconque. L’Ancien Testament possède des prophéties de l’Église de Dieu consistant en croyants juifs et gentils (Amos 9:11-12 ; Osée 1:10 ; 2:23). Les prophéties de l’Ancien Testament, en ce qui a trait au salut, et des Juifs et des Gentils, sont expliquées dans Actes 15:13-17 ; 26:22-23 ; Romains 9:23-26 et 1 Pierre 2:10.

Les rédacteurs du Nouveau Testament, étant inspirés par Dieu, comprenaient parfaitement que l’Église est l’Israël de Dieu et qu’elle est l’objet des promesses faites à Israël par Dieu dans l’Ancien Testament.[2]

 Paul a dit que les croyants sont :

« Enfants de Dieu » (Romains 8:16).

« Les domestiques de Dieu » (Éphésiens 2:19).

« Enfants d’Abraham » (Galates 3:7).

« La semence d’Abraham » (Galates 3:29).

« Les enfants de la promesse » (Romains 9:8 ; Galates 4:28).

« Un peuple qui lui appartienne » (Tite 2:14).

« Élus de Dieu » (Colossiens 3:12).

« Héritiers de Dieu » (Romains 8:17).

« Héritiers selon la promesse » (Galates 3:29).

« Le Temple de Dieu » (1 Corinthiens 3:16).

« La Circoncision » (Philippiens 3:3).

« L’Israël de Dieu » (Galates 6:16).

 Pierre a dit que les croyants sont :

« La race élue » (1 Pierre 2:9).

« La Sacrificature royale » (1 Pierre 2:9).

« La nation sainte » (1 Pierre 2:9).

« Le peuple acquis » (1 Pierre 2:9).

 Jacques a dit que les croyants sont :

« Héritiers du Royaume » (Jacques 2:5).

 Jean a dit que les croyants sont :

« Enfants de Dieu » (Jean 1:12).

« Rois et Sacrificateurs à Dieu » (Apocalypse 1:6).

« La nouvelle Jérusalem » (Apocalypse 3:12).

« La sainte Cité » (Apocalypse 21:2).

 La lettre aux Hébreux dit que les croyants sont :

« Le peuple de Dieu » (Hébreux 4:9).

« La montagne de Sion » (Hébreux 12:22).

« La Cité du Dieu vivant » (Hébreux 12:22).

« La Jérusalem céleste » (Hébreux 12:22).

Les Juifs sont nos ennemis parce qu’ils sont antichrist (Romains 11:28). Les Juifs haïssent Christ et les chrétiens. Nous, cependant, nous devons les aimer et prier pour eux. « Mais à vous qui m’entendez, je vous dis : aimez vos ennemis ; faites du bien à ceux qui vous haïssent. 28Bénissez ceux qui vous maudissent, et priez pour ceux qui vous courent sus » (Luc 6:27-28, VM). Dieu a choisi un reste de Juifs pour le salut [des Élus]. Nous devons prêcher l’évangile au monde perdu, y compris les Juifs. Toutefois, nous ne devrions pas penser qu’un Juif est, dans le plan de Dieu, d’une quelconque manière différent d’un catholique, d’un musulman, d’un hindou, d’un bouddhiste, d’un sataniste ou tout autre disciple d’une des religions païennes de Satan.

Pour tous, le salut s’obtient par la grâce de Dieu, au moyen de la foi en Jésus-Christ. Si un Juif se repent de sa religion antichrist et croit en Jésus-Christ, alors il est sauvé. Une fois sauvé, un Juif ne continuera pas plus ses pratiques talmudiques qu’un catholique ne continuera ses pratiques catholiques ou un sataniste ses pratiques satanistes une fois qu’ils seront sauvés. Tous les croyants en Christ deviennent Juifs spirituels, c’est-à-dire, chrétiens.

Aimer nos ennemis ne veut pas dire que nous devions trouver des excuses aux pratiques païennes des Juifs, des catholiques, des musulmans ou autres païens. Nous sommes plutôt appelés par Dieu à les réprouver. « Et ne prenez aucune part aux œuvres infructueuses des ténèbres, mais bien plutôt condamnez-les » (Éphésiens 5:11, VO).

63. Le gouvernement mondial du Vatican

Que nous réserve l’avenir ? L’Allemagne nazie et la Croatie oustachi n’étaient que des coups d’essai avant l’inquisition mondiale des chrétiens qui n’adoreront pas la bête de Rome (Apocalypse 13). L’ancien prêtre jésuite, Malachi Martin, qui était un associé proche du cardinal Augustine Bea et du pape Jean XXIII, a déclaré que : « Le pape est entouré d’hommes en habits ecclésiastiques qui ne possèdent pas la foi catholique ; ils oeuvrent avec des fondations, des organisations non-gouvernementales, des gouvernements, des académies et autres agences pour susciter le nouvel ordre mondial [un gouvernement unique] (…) L’Église catholique possède son propre corps diplomatique d’ambassadeurs postés chez les plus grandes nations industrialisées du monde. Il y a plus de 180 nations qui ont envoyé leurs propres ambassadeurs au Vatican. Aucune autre église ne commande une telle attention. Ceux qui oeuvrent en vue du nouvel ordre mondial doivent prendre le contrôle de cette organisation unique. Le processus par lequel ils tentent d’accomplir cela est décrit dans [mon livre,] Windswept House (La maison balayée par le vent). Dans le livre, je déclare : “L’Église est un élément sine qua non (incontournable) de l’avènement du nouvel ordre mondial” ».[3] Apparemment, Malachi Martin se référerait aux Juifs talmudiques sionistes qui se sont infiltrés dans l’Église catholique romaine et la contrôlent de nos jours.

Malachi Martin fit la déclaration précédente dans une interview avec le catholique romain John McManus, président de la Société John Birch et éditeur de The New American. La John Birch Society (JBS) est un organisme patriotique qui a beaucoup fait pour éveiller les gens face à la conspiration mondiale. Toutefois, la JBS a pour politique d’éviter toute question religieuse confessionnelle. Par conséquent, elle ne met pas à découvert (parce qu’elle ne le peut pas) le Vatican et les Jésuites comme la force étant derrière les organisations de façade travaillant à un nouvel ordre mondial.

Malachi Martin affirme qu’il n’est plus un Jésuite. Il a censément abdiqué ses vœux jésuitiques et vit en personne laïque avec l’approbation canonique. Martin ne s’écarte guère de Rome, il a encore l’autorité de dire la messe catholique en privé. Il n’y a pas de doute que Malachi Martin n’aurait pas reçu la permission de révéler les informations mentionnées plus haut sans l’approbation du Vatican et des Jésuites. Puisqu’il est de plus en plus évident que le Vatican est intimement impliqué dans l’aménagement d’un gouvernement mondial unique, il utilise Martin pour faire pivoter le gouvernement mondial unique autour du rôle du Vatican. Martin fait le portrait d’une Église catholique venant à peine d’être infiltrée et employée par des personnes méchantes avec des plans infâmes, et que cette infiltration peut être corrigée. En fait, l’Église catholique elle-même est infâme et méchante, et œuvre depuis ses débuts vers un gouvernement mondial unique avec le pape (l’antichrist) à sa tête.

Lorsqu’il était prêtre Jésuite, Alberto Rivera reçut des instructions secrètes du cardinal Augustine Bea et du Général Jésuite Pedro Arupe. Il consulta également de nombreux documents secrets du Vatican.[4] Ces instructions et ces documents révélèrent que le Vatican est le système nerveux et la tête d’un grand nombre d’organisations conspiratrices érigées par le Vatican ayant pour fonction de servir de paravent en offrant une paroi protectrice et secrète à Rome alors qu’elle travaille à un nouvel ordre mondial.

Ces organisations comprennent les Illuminati, le Conseil des Relations Étrangères (CFR), le Club de Rome, l’Opus Dei, la Franc-maçonnerie, le mouvement du Nouvel Âge, les Banquiers Internationaux (banques centrales) et la Maffia. Les Jésuites se sont infiltrés et contrôlent les médias, les gouvernements et leurs services de renseignements, toutes les religions majeures du monde, y compris les dénominations protestantes et l’Islam, les organisations terroristes, incluant l’Armée de la République d’Irlande (IRA). Les Jésuites sont le bras droit du Vatican et contrôlent directement les activités de ces organisations pour qu’elles oeuvrent en vue d’un gouvernement mondial unique.[5]

L’Église catholique a depuis longtemps établi comme position que le pape doit être le dirigeant du monde.

« Quiconque cherche à échapper à l’autorité du Vicaire de Christ (…) altère de ce fait l’autorité du Christ lui-même. Le roi des Rois nous a établis sur terre comme ses représentants universels et nous a conféré tout pouvoir, en donnant au Prince des apôtres et à nous le pouvoir de lier et de délier sur terre, non seulement tous les hommes quels qu’il soient, mais aussi toutes choses quelles qu’elles soient (…) Le pouvoir du gouvernement temporel ne peut s’exercer en dehors de l’église, puisqu’il n’y a pas de pouvoir constitué par Dieu en dehors d’elle. » [Pape Innocent IV, Eger Cui Leva, 1246 après J.C.][6]

Même les organismes caritatifs catholiques sont des devantures qui oeuvrent pour un gouvernement mondial en minant la Constitution américaine et la moralité du pays. Bien que le Vatican présente une façade publique de justice, il pourvoit en fonds des organismes anti-chrétiens qui travaillent à saper la Constitution américaine et les libertés religieuses. Par exemple, la Campagne Catholique pour le Développement de l’Humanité (CCHD) donna des millions de dollars en aide à de nombreuses organisations radicales de gauche. Le CCHD a été fondé en 1970 en tant que programme anti-pauvreté des évêques catholiques. En 1977, le CCHD subventionna les organismes suivants, qui tous endossèrent la marche pour l’avortement « Lutte pour le Droit » tenue en 1996, à San Francisco, par l’Organisation Nationale des Femmes (NOW) : l’Association des Organismes Communautaires pour une Réforme Maintenant (ACORN) [310 000 $ reçus du CCHD], la Défense des Femmes Immigrantes Asiatiques [20 000 $ reçus du CCHD], le Centre pour l’Organisation du Tiers-monde (CTWO) [25 000 $ reçus du CCHD], l’Association Progressiste Chinoise [30 000 $ reçus du CCHD] et le Centre Santa Clara pour la Sécurité et la Santé Professionnelles [30 000 $ reçus du CCHD].[7] L’ACORN était co-parrain du congrès de février 1996 de la Fondation de la Majorité Féministe qui défend les droits à l’avortement. Le CTWO soutient les lois sur le mariage homosexuel. Le CTWO, en retour, sponsorise le WAGE (Action Gagnante de l’Égalité des Sexes), qui critique avec acharnement ceux qui, comme les chrétiens, soutiennent le noyau familial traditionnel et les valeurs chrétiennes.

Le CCHD subventionne indirectement de nombreuses organisations fantoches radicales communistes et de gauche en pourvoyant aux fonds de coalition de groupes soi-disant caritatifs.[8] Par exemple, en 1997, le CCHD accorda une aide aux Ministères du Grand Birmingham, qui, à son tour, subventionna une autre coalition, Alabama Arise (L’Alabama se lève). Les membres d’Alabama Arise comprennent le AFL-CIO et l’Union des Libertés Civiles Américaines (ACLU).[9] Le CCHD accorda aussi une aide au Projet de Coalition des Chômeurs de Philadelphie pour JOBS ; cette coalition inclut le AFSCME local, l’AFL-CIO de la Pennsylvanie, le chapitre d’état du NOW, et le Projet de Loi des Femmes (WLP).[10] Le NOW est un défenseur agressif de l’avortement et de droits spéciaux pour les sodomites. Le NOW soutient l’avortement de fœtus presque à terme et s’oppose à toute restriction vis-à-vis l’avortement, y compris l’avis aux parents. Le WLP est un pourvoyeur de services légaux à Philadelphie qui défend les droits parentaux des lesbiennes et des homosexuels ainsi que les « mariages » homosexuels. L’ACLU est le principal opposant à la liberté de religion dans les écoles et s’oppose aux restrictions sur l’avortement.

Plusieurs apporteront peut-être comme argument que les évêques ont dû commettre quelques erreurs. L’évidence nous suggère toutefois que la tendance anti-américaine gauchiste des octrois du CCHD est connue et préméditée. Ces dix dernières années, le Centre de Recherche Capital a publicisé à qui voulait l’entendre la tendance radicale gauchiste des octrois du CCHD, mais le CCHD n’a rien fait pour amoindrir son support à la gauche radicale anti-chrétienne.[11]

En 1998, le CCHD a réagi aux critiques en proposant des changements dans sa ligne directrice. La nouvelle ligne directrice fut adoptée, et elle interdit spécifiquement au CCHD d’accorder des octrois aux organisations qui « promeuvent ou soutiennent l’avortement, l’euthanasie, la peine de mort ou tout autre affront à la vie et la dignité humaines. »[12] Il semblerait que la nouvelle ligne directrice n’était que des vœux pieux, destinés à apaiser les catholiques conservateurs. En fait, il n’y a eu aucun changement significatif dans l’aide accordée par le CCHD. Il engouffre encore de l’argent dans les organisations communistes radicales de gauche pro-avortement.

Par exemple, non seulement le CCHD ne coupa-t-il pas son aide financière à l’ACORN, en 1999-2000, mais il a accru ses fonds de 18 % dans 17 états et chapitres de l’ACORN pour atteindre 517 000 $.[13] Le CCHD a aussi continué de financer le Projet Chômage de Philadelphie durant 1999-2000. La coalition de projets « Campagne d’Emplois » comprend une branche de l’ACORN, les AFSCME locaux, les AFL-CIO de la Pennsylvanie et de Philadelphie, le chapitre d’état du NOW, et le Projet de Loi des Femmes, tous supportant les droits à l’avortement.[14] En outre, le CCHD continue à apporter son support financier perpétuel aux affiliés de la Fondation des Régions Industrielles (IAF). L’IAF a été fondé par Saul Alinsky, auteur de Rules for Radicals (Règles pour les Radicaux), bible des groupements protestataires politiques de l’aile gauche.[15] Le CCHD exécute les politiques non-américaines et anti-chrétiennes officielles, mais voilées, de l’Église catholiques romaine. Suzanne Belongia, directrice du CCHD à Winona, au Minnesota, tentant de prendre la défense du CCHD, souligna que le pape Jean-Paul II endossa officiellement le CCHD quand il visita Washington, D.C., au début de son pontificat.[16]

Les renseignements glanés sur les octrois du CCHD nous donnent un léger aperçu du loup sous l’habit de brebis. Le politicien Huey Long a dit un jour : « Si vous avez une réputation de lève-tôt, vous pouvez dormir jusqu’à midi ».[17] Devant public, l’Église catholique est contre l’avortement et pour les valeurs familiales traditionnelles ; alors qu’en arrière-scène, l’Église de Rome supporte financièrement les groupes pro-avortement et anti-chrétiens. Le CCHD révèle en l’Église catholique romaine une organisation politique au machiavélisme consommé.

64. La marque de la Bête

Le monde est-il près d’un gouvernement mondial qui mandaterait le culte du pape comme étant Dieu sur terre ? Je ne le sais pas, mais la marque de la bête est déjà évidente. Notez bien que, dans le passage suivant, le nombre de la bête est le nombre de son nom et ce nombre égale six cent soixante-six. On ne doit pas simplement rechercher trois 6 de suite, le nombre de la bête est le chiffre « six cent soixante-six ». Cela veut dire que le nom de la bête doit avoir un total de six cent soixante-six. Le nom officiel du pape écrit en latin classique est Vicarivs Filii Dei (Vicaire du Fils de Dieu). La somme des chiffres romains dans le titre du pape totalise exactement 666. Prenez note que, dans le latin classique, il y a un V juste avant le S dans vicarius, au lieu du U. Cela est dû à ce qu’il n’y a que 23 lettres dans l’alphabet latin classique qui ne possède pas de lettres U, J et W, comme dans l’alphabet français.[18] On emploie le V dans le latin classique lorsqu’on a besoin du son U.[19] Les valeurs des chiffres romains sont : D = 500, C = 100, L = 50, V = 5, I = 1. La valeur des chiffres romains retrouvés dans le titre latin du pape additionnée ensemble égale 666. V (utilisé deux fois, 5 x 2 = 10) + C (100) + I (utilisé six fois, 1 x 6 = 6) + L (50) + D (500) = 666. La Bible dit qu’aucun homme ne sera en mesure d’acheter ou de vendre sans la marque de la bête ou de son nom ou le nombre de son nom.

« Et il lui fut permis de donner une âme à l’image de la bête, afin que même l’image de la bête parlât, et qu’elle fît que tous ceux qui n’auraient point adoré l’image de la bête, fussent mis à mort. 16Et elle faisait que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, prenaient une marque en leur main droite, ou en leurs fronts ; 17Et qu’aucun ne pouvait acheter, ni vendre, s’il n’avait la marque ou le nom de la bête, ou le nombre de son nom. 18Ici est la sagesse : que celui qui a de l’intelligence, compte le nombre de la bête ; car c’est un nombre d’homme, et son nombre est six cent soixante-six » (Apocalypse 13:15-18, VM).

L’omniprésent symbole du Code de Produit Universel (CPU) contient le nombre 666 dissimulé à l’intérieur même des lignes du symbole. Le CPU ci-après est typique des CPU les plus communs vus sur la nourriture des marchés d’aujourd’hui. Le CPU a deux séries de chiffres, Chaque série a des codes informatiques distincts qui sont représentés par deux lignes parallèles par chiffre. Dans la deuxième série de codes, le chiffre 6 est représenté par deux minces lignes parallèles égales ( || ). Remarquez qu’il y a trois doubles lignes dans le symbole CPU qui n’ont pas de chiffres arabes pour les identifier. Une série de lignes est au milieu et il y a deux autres séries, une à chaque bout. Ces trois séries de lignes représentent ensemble le nombre 666. Les chiffres qui apparaissent à l’un des bouts du symbole CPU correspondent aux codes en doubles lignes qui sont à l’intérieur des codes de doubles lignes du 6 de la fin ; dans le symbole CPU ci-après, il y a « 0 » et « 1 ». Regardez n’importe quel produit dans votre maison et vous allez voir les mêmes codes cachés du nombre 666.

0 1

6                           6                          6

Pourquoi est-ce que les seules lignes qui ne possèdent pas de chiffres arabes les identifiant sont les lignes qui, mises ensemble, se lisent 666 ? Parce que le symbole CPU fait partie du plan élaboré pour contrôler le commerce du monde. La nourriture du monde est marquée du nombre de la bête. C’est un code caché afin de ne pas alarmer les masses endormies. La Bible dit qu’un jour, les gens seront marqués d’un code similaire dans leur main droite ou dans leur front, et que refuser de recevoir la marque les rendra incapables d’acheter ou de vendre quoi que ce soit. Le CPU d’aujourd’hui n’est qu’une partie du schéma ; le 666 caché dans le CPU est vraisemblablement destiné à s’ajuster au 666 qui se trouvera dans la main droite ou le front des gens. S’il n’y a pas concordance, alors l’achat ne pourra se faire. La Bible ne déclare pas que la marque sera sur le front des gens ou sur leur main droite, mais dans leur main droite ou dans leur front. On a déjà développé des implants de bio-puces qui sont capables d’emmagasiner plusieurs mégabits d’information équivalant à des milliers de pages de renseignement.[20] Les bio-puces seraient implantées sous la peau et, dès lors, la personne pourrait être retracée et identifiée partout dans le monde.

Une fois que les gouvernements du monde auront installé une carte d’identité obligatoire, ce ne sera plus qu’une question de temps avant que la commodité d’une puce implantée soit acceptée. En sommes-nous proches ? La Carte d’Assurance-santé proposée par le Président Clinton a été fabriquée par Drexler Technology Corporation, à Mountain View, en Californie, et s’avérait, en fait, une carte d’emmagasinage informatique capable de stocker 2 000 pages de renseignements, y compris les empreintes digitales, les empreintes vocales et des photographies.[21]

Dans la Bible, Dieu explique les conséquences du culte rendu à la bête ainsi que l’acceptation de la marque :

« Et un troisième Ange suivit ceux-là, disant à haute voix : Si quelqu’un adore la bête et son image, et qu’il en prenne la marque sur son front, ou en sa main, 10Celui-là aussi boira du vin de la colère de Dieu, du vin pur versé dans la coupe de sa colère, et il sera tourmenté de feu et de soufre devant les saints Anges, et devant l’Agneau. 11Et la fumée de leur tourment montera aux siècles des siècles, et ceux-là n’auront nul repos ni jour ni nuit qui adorent la bête et son image, et quiconque prend la marque de son nom » (Apocalypse 14:9-11, VM).

65. « Sortez du milieu d’elle, mon peuple »

Ceux des Élus de Dieu qui se trouvent encore dans l’Église catholique romaine [ou tout autre église apostate] ont l’ordre de Dieu de sortir de cette grande église prostituée.

« Puis j’entendis une autre voix du ciel, qui disait : Sortez de Babylone mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous ne receviez point de ses plaies. 5Car ses péchés sont montés jusqu’au ciel, et Dieu s’est souvenu de ses iniquités. 6Rendez-lui ainsi qu’elle vous a fait, et payez-lui au double selon ses œuvres ; et dans la même coupe où elle vous a versé à boire, versez-lui-en au double. 7Autant qu’elle s’est glorifiée, et qu’elle a été dans les délices, donnez-lui autant de tourment et d’affliction ; car elle dit en son cœur : je siège en Reine, je ne suis point veuve, et je ne verrai point de deuil. 8C’est pourquoi ses plaies, qui sont la mort, le deuil, et la famine, viendront en un même jour, et elle sera entièrement brûlée au feu ; car le Seigneur Dieu qui la jugera, est puissant » (Apocalypse 18:4-8, VM).

[N. du T. : Pour Mission : Moisson des Élus, la Grande Babylone comprend davantage que l’Église catholique, même si celle-ci est en avant-scène sur le plan mondial. Toutes les religions institutionnalisées et hiérarchisées sont infectées du même mal purulent et dissimulent à leurs ouailles les vérités de Dieu cachées dans Sa Parole. Nous ne pouvons qu’exhorter chaleureusement les lecteurs à étudier scrupuleusement les Écritures et à comparer les enseignements de leur congrégation, de leur confession ou dénomination avec la Parole de Dieu. On se rendra vite compte que, dans les assemblées religieuses, on enseigne que très imparfaitement la saine doctrine et que les altérations peuvent aller très loin.

_______________________________________________________________

[1] R. B. Yerby, The Once and Futur Israel, p. 73-75 (1977).

[2] Ibidem, p. 47.

[3] The New American, The Catholic Church in Crisis, p. 40, 9 juin 1997.

[4] Alberto Rivera, Four Horsemen, Chick Publications, p. 6, 1985 ; Alberto Rivera, The Godfathers, Chick Publications, p. 12, 1982.

[5] Alberto Rivera, Four Horsemen, Chick Publications, p. 20, 1985

[6] John W. Robbins, Ecclesiastical Megalomania, p. 122-123 (1999).

[7] Patrick Reilly, Assessing the Catholic Campaign for Human Development, Human Events, 20 novembre 1998.

[8] Ibidem

[9] Ibidem.

[10] Ibidem.

[11] Ibidem.

[12] Fatheryn Jean Lopez, Catholic Campaign for Human Development : Still Entranced by Leftist Activism, Despite Growing Unrest, Human Events, 10 novembre 2000.

[13] Ibidem.

[14] Ibidem..

[15] Ibidem.

[16] Ibidem.

[17] Kerri Houston et Patricia Fava, All Gore, America in the Balance, p. 59 (2000).

[18] D. P. Simpson, Cassel’s Latin Dictionary, p. 621, 1968.

[19] Encyclopédie Collier, volume 1, p. 592-96 (1991).

[20] Texe Marrs, Prject L.U.C.I.D., Living Truth Publishers, 1996 (citant Antony Sutton, “Why Clinton Wants Universal Health Care”, Phoenix Letter, Vol. 13, No 10, octobre 1994).

[21] Ibidem, p. 88, 1996 (citant Antony Sutton, “Why Clinton Wants Universal Health Care”, Phoenix Letter, Vol. 13, No 10, octobre 1994).