L’échec de la politique étrangère américaine de l’Afghanistan au Vietnam

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Bulletin du pasteur Chuck Baldwin

19 août 2021

Les événements catastrophiques en Afghanistan, pathétiques et complètement embarrassants, de ces quelques derniers jours prouvent au monde entier que l’empereur américain est dévêtu. Les répercussions éventuelles de ces événements restent encore à voir – mais nous les VERRONS.

L’officier d’information militaire reconnu, Scott Ritter, ne retient pas ses coups en analysant le désastre américain en Afghanistan :

« Et ne vous y trompez pas – tous et chacun des généraux qui commandaient les forces américaines en Afghanistan mentaient. Ils ont menti au Congrès – et le Congrès savait et n’a rien fait. Quelqu’un pourrait écrire une thèse de doctorat sur la malfaisance politique simplement en révisant le témoignage de ces commandants devant le Congrès, et l’admiration servile que le Congrès conférait à chacun d’entre eux. Pas de questions difficiles. Aucune insistance pour avoir des réponses basées sur les faits. Juste une simple justification des mensonges émis et l’adoption répétée des budgets qui continuent à financer ces mensonges.

« Les troupes du front savaient que leurs contreparties afghanes étaient incapables de combattre tout seuls. Et pourtant, parce que la mission exigeait des Américains de certifier que les Afghans « prenaient la tête » dans le combat contre les Talibans, ces unités furent certifiées comme étant aptes au combat, et cette certification donna instructions au Congrès. On donna des médailles. On fit avancer des carrières. Et tout n’était que mensonges.

On doit examiner tout le conflit afghan en considérant cette réalité – tout est mensonger. Chacune des batailles, chaque campagne, tous les contrats écrits et mis en œuvre – tout était fondé sur un mensonge.

« On a donné une Étoile d’Argent – la troisième plus haute récompense du pays pour héroïsme au combat – à Patrick Tillman pour s’être fait tuer par ses propres hommes. “Prix entre le feu croisé avec l’ennemi près d’une embuscade,” dit la citation, ‘Le caporal Tillman se mit devant le feu ennemi dévastateur pendant qu’il manœuvrait son équipe de tir vers un poste couvert duquel ils auraient effectivement pu employer leurs armes contre des positions ennemies connues.” Rien de tout cela n’était vrai et l’Armée le savait. Mais Tillman, un ancien joueur de football de la NFL, était un gros nom, et sa mort devait être glorieuse, et non pas le résultat de l’incompétence [ou de la conspiration] militaire.

« Tout était mensonge.

« C’est un fait : l’on n’avait pas besoin de faire la guerre en Afghanistan. Nous aurions pu mettre fin à la menace posée par Bin Laden simplement en négociant avec les Talibans à la suite du 11 septembre 2001, en montrant les preuves que nous déclarions avoir reliant Bin Laden aux attaques en sol américain. Tout étudiant de l’Afghanistan ayant un peu de valeur connaît l’importance fondamentale de l’honneur enchâssé dans les concepts du Pashtunwali, le code éthique non écrit qui définit le style de vie traditionnel du peuple pashtun. Si, comme nous l’avons déclaré, Bin Laden exécuta une attaque sur des femmes et des enfants pendant qu’il vivait sous la protection du Pashtunwali, alors son déshonneur est celui des tribus pashtuns. Pour laver leur honneur, ils devraient chercher la justice – dans ce cas-ci, évincer Bin Laden et ses partisans de l’Afghanistan.

« En fait, les Talibans ont précisément fait cette offre.

« Pour l’Amérique, toutefois, c’aurait été un résultat insatisfaisant. Il nous fallait du sang, pas la justice, et nous avons envoyé nos troupes en Afghanistan pour empiler des corps, ce que firent les soldats, en nombre prodigieux. La plupart de ces cadavres étaient des Talibans. Nous avons déclaré comme excuse que les Talibans donnaient asile à Bin Laden et que, comme tel, ils étaient complices des attaques du 9/11.

« Ce qui était un mensonge.

Nebojsa Malic ajoute un éclaircissement souhaité sur les événements en Afghanistan en disant :

« L’échec du NARRATIF de l’Amérique sur l’Afghanistan est pire que son échec militaire – le monde entier sait maintenant que l’empereur est dévêtu.

« Ce qui rend l’écroulement soudain et total de l’Armée Nationale Afghane (ANA) si dévastateur, cependant, c’est l’insistance explicite du leadership des USA – du Président Joe Biden et du Secrétaire d’État Antony Blinken au Directeur des Chefs d’état-major, le général Mark Milly – qui disait, il y a à peine deux semaines, que cela n’arriverait jamais.

« “Il n’y aura aucune circonstance où vous verrez quelqu’un se faire descendre du toit d’une ambassade des États-Unis en Afghanistan” a dit Biden aux journalistes, le 8 juillet. Sauf que c’est exactement ce qui est arrivé, et plus encore.

« “Saigon 1975” est pour toujours associé à la photo d’un Vietnamien du Sud assaillant un “Huey” sur le toit de l’Ambassade américaine. Il y a plusieurs prétendants pour “Kaboul 2021”, mais jusqu’à date, ce sont les Afghans désespérés s’accrochant à un avion/cargo américain – seulement pour plonger ensuite à leur mort – qui semblent avoir fortement la faveur.

« “Un millier de récits s’effondrent en temps réel,” comme le journaliste et vétéran de la Marine américaine Jack Posobiec l’a dit. “Le théâtre DC s’écarte de la réalité.”

« Les généraux comme les simples soldats peuvent arguer que les Forces américaines n’ont jamais perdu une bataille en Afghanistan, mais il n’y a pas à argumenter sur le fait qu’ils ont perdu la guerre. En plus, l’ANA s’est repliée malgré plus de dix millions de dollars d’armements et d’équipement américains ainsi que plus de vingt ans d’entraînement selon les standards USA.

« Depuis que l’Union soviétique s’est dissoute en 1991, les néoconservateurs et les néolibéraux ont présenté l’Empire américain comme étant inévitable, son système économique et politique comme étant “la fin de l’histoire”, et toute résistance contre lui voué à l’échec. Or, juste un mot, “Afghanistan”, crève la bulle.

« “Chacune des images venues d’Afghanistan la fin de semaine passée fut une publicité pour l’arrogante incompétence et la nature de duplicité des leaders de la politique étrangère américaine,” a écrit le journaliste Matt Taibbi.

« En d’autres mots, l’establishment politique américain a tellement l’habitude de créer sa propre réalité et de l’imposer au moyen des médias et du divertissement, sur ses propres citoyens aussi bien que sur les étrangers, qu’il ne sait tout simplement pas quoi faire lorsqu’il est confronté à des gens sur qui le truc ne fonctionne pas – en l’occurrence, les Talibans.

« C’est le genre de pensée qui fut étalé la semaine dernière, quand une prééminente “experte en sécurité” conseilla à ses collègues de détourner les yeux des images venant de l’Afghanistan afin d’éviter d’être provoqué ou traumatisé – comme si ce qui arrivait s’arrêterait ou s’évanouirait en quelque sorte s’ils écartaient les yeux.

« Sauf que les gens autour du monde regardent et prennent des notes. Même des choses entièrement consistantes avec la mentalité américaine – comme des chiens volant dans des avions de passagers, alors que des interprètes locaux s’agglutinent en foule sur les soutes de chargement – envoyèrent un message sans équivoque à tout “allié” potentiel des USA.

« Pour une entreprise impériale construite sur les narratifs et la gérance de perception, ce genre de bombe/réalité sera fort probablement fatal. Il n’y a aucun doute que la machine des médias américains va déployer dans les prochains jours un effort massif pour faire dévier, détourner et rationaliser ce qui est arrivé, peut-être juste après que Biden se sera adressé à la nation lundi. Peut-être même que cela va marcher sur certaines personnes, un moment ; la copie est une drogue puissante, après tout.

« Le fait est que, entre ce qui est arrivé en Afghanistan et les années de l’empire qui se discrédite chez lui et à l’étranger, il se pourrait que non. Trop de gens voient maintenant l’empereur dévêtu et voient que les narratifs qu’on leur a dit de croire s’avèrent un nuage de fumée et un jeu de miroirs.

Robert Bridge enfonce le dernier clou dans le cercueil des conseillers politiques de Washington, leur nuage de fumée et leur jeu de miroirs (chez nous et à l’étranger) :

« Rappelant le pont aérien des USA à Saigon durant la Guerre du Vietnam, l’évacuation de cette semaine de l’ambassade des États-Unis à Kaboul présage des jours mauvais pour les États-Unis qui sont assiégés par davantage qu’un simple dysfonctionnement militaire.

« Par leur définition même, les photographies “iconiques”, comme un éclair surgissant dans un ciel bleu et clair, ne sont pas supposées arriver deux fois. Les photographies iconiques – comme celle de Neil Armstrong faisant un premier pas sur la surface lunaire, ou la fillette nue fuyant un bombardement au napalm durant la Guerre du Vietnam – sont uniques en ce sens qu’elles captent “l’esprit” d’une génération ou d’une période dans le temps, le soi-disant zeitgeist (l’esprit de l’époque).

« La semaine dernière, on offrit au monde un moment Kodak “iconique”, alors que des photographes ont capté des images dures d’hélicoptères Chinook rasant l’ambassade américaine dans la capitale afghane où ils évacuèrent le personnel pour éviter la tenace marche en avant des Talibans. Et, aussi simple que ça, vingt ans d’aventure militaire de l’Amérique en Afghanistan, à l’origine planifiée pour détruire Oussama Bin Laden et sa franchise d’Al-Qaeda, s’effrita comme un biscuit sec avant le goûter.

« L’on n’a pas besoin d’être un mordu de l’histoire pour vivre un sentiment de déjà vu en regardant ces images incroyables de Kaboul. La plupart des gens se rappellent les images saisissantes du jour – le 30 avril 1975, pour être exact – où le Viêt-Cong captura Saigon, forçant l’armée américaine à diriger une opération massive d’évacuation à partir du toit de l’Ambassade des USA.

« La défaite humiliante de l’Armée américaine corrobora le fait que la force de feu seule n’est pas suffisante pour détruire un ennemi ; selon Oliver Stone et Peter Kuznick, dans leur livre L’histoire non dévoilée des États-Unis, les forces américaines “ont lâché plus de bombes sur le minuscule Vietnam que ce qui avait été lâché de tous les côtés dans toutes les guerres précédentes au fil de l’histoire – trois fois plus d’explosifs que ce qui avait été lâché durant la Deuxième Guerre Mondiale.”

« Mises à part les horreurs de la guerre, une autre question doit être abordée : Et la superpuissance des USA, alors ? Les historiens du futur vont-ils attirer l’attention sur la défaite désastreuse de l’Amérique en Afghanistan, car il n’y a vraiment pas d’autre façon de la décrire, comme la raison principale de son déclin et de sa destruction finale ? Après tout, d’après certains historiens, l’écroulement de l’Union soviétique fut mis en branle par sa propre très longue Guerre Afghane (1979-1989).

« Quelques semaines à peine avant la chute de Kaboul, l’armée américaine était occupée à discuter – devinez quoi ? – oui, à savoir comment recruter des membres de la Génération Z en appliquant les techniques publicitaires sous le signe de la vertu. Et, pour convenir à une génération que l’on endoctrine par une diète régulière de théories raciales anti-blanches, de style de vie LGBTQ et des dangers inhérents de la “masculinité toxique”, entre autres concepts non fondés, il n’est pas étonnant que l’Armée américaine soit forcée de s’en remettre aux annonces de recrutement animées qui sont une parodie désaccordée de la culture américaine dans son ensemble.

« Par-dessus tout cela, au moment même où les Talibans, qui portent bien peu d’intérêt aux signaux de vertu, soit dit en passant, faisaient incursion vers Kaboul, l’embrouillé et confus Joe Biden a trouvé nécessaire de dorloter les enragés de son parti en renversant l’interdit de l’armée américaine contre les transgenres. Exactement ce dont avaient besoin les États-Unis pour gagner davantage de batailles !

« À part créer beaucoup de confusion au sein des rangs de l’armée, déjà divisée à propos de l’obligation d’un vaccin Covid, ces expériences “woke” ont créé un gouffre profond au sein de la société américaine qui va n’aller qu’en s’intensifiant avec le temps. En fait, il n’est pas exagéré de dire que le temps fuit sur la grande expérience démocratique de l’Amérique ; deux peuples radicalement différents, séparés par des questions insolubles que les médias sont trop heureux d’enflammer à chaque jour, doivent naturellement arriver à un point de rupture. »

Voilà trois excellentes analyses de ce que l’échec de l’Amérique en Afghanistan (et en Irak, et en Syrie, et en Somalie, et au Yémen, et en Lybie, et au Liban, et en Bosnie et au Vietnam – sans oublier l’éternelle « guerre contre le terrorisme ») présage pour le futur de notre pays.

Les mensonges, les nuages de fumée et les jeux de miroirs définissent plus que les politiques étrangères de DC ; ils définissent aussi ses politiques domestiques.

Le narratif Covid vomit de la bouche d’Anthony (Heil Hitler) Fauci n’est que mensonges, nuage de fumée et jeux de miroirs. Presque tout ce qui provient des médias de New York n’est que mensonges, nuage de fumée et jeux de miroirs. La « guerre contre la drogue » de l’Amérique n’est que mensonges, nuage de fumée et jeux de miroirs. Le mouvement « woke » n’est que mensonges, nuage de fumée et jeux de miroirs. Pratiquement tout ce qui s’associe à l’État d’Israël n’est que mensonges, nuage de fumée et jeux de miroirs. Ce qui est encore plus triste, c’est que les shows de chien et de poney que sont les méga-églises ne sont que mensonges, nuage de fumée et jeux de miroirs.

L’Afghanistan a mis l’empereur nu qu’est Washington DC sur la scène mondiale pour que tout le monde le voie. Les élites de DC sont aussi fausses, aussi risibles, et aussi psychotiques que celles d’Hollywood.

Et l’on devrait aussi comprendre que les psychopathes en charge du gouvernement des États-Unis ne pourraient pas moins se soucier de la vie des Américains. La plupart d’entre nous le savions probablement déjà, mais le désastre en Afghanistan éclaire encore plus de sa vilaine lumière de vérité cette réalité.

La retraite de Biden de l’Afghanistan a tellement été négligente et sans cœur que quelques 15 000 Américains à l’intérieur du pays déchiré par la guerre se sont fait dire par le gouvernement américain que celui-ci ne garantirait pas leur sécurité.

Lisez ce rapport :

« Biden pouvait et aurait dû évacuer les civils américains avant la retraite de l’armée.

« Il aurait pu évacuer les Américains via la base aérienne de Bagram que l’on pouvait défendre ; il a choisi à la place de l’abandonner et faire dépendre notre évacuation, y compris celle de l’armée, de l’aéroport de Kaboul.

« C’est un désastre massif. Et il n’y a pas de plan.

« Les Forces américaines sont au sol dans l’aéroport, mais Kaboul est entre les mains des Talibans et partout ailleurs, il y a plus de 15 000 Américains, incluant des missionnaires et des journalistes, qui doivent rejoindre l’aéroport par leurs propres moyens.

« La déclaration officielle va comme suit : “Les États-Unis ne peuvent garantir votre sécurité pendant que vous faites le trajet.”

« Ni Sullivan ni Psaki ne se sont engagés à ce que l’armée demeure jusqu’à ce que tous les Américains aient été évacués.

« Le secrétaire de presse de Biden pour le Département de l’État, Ned Price, a encouragé les Américains à “s’abriter sur place” et de ne pas voyager s’ils ne se sentaient pas en sécurité.

« La solution, c’est qu’il n’y a pas de solution.

« Les Talibans entourent l’aéroport. Ils sont au sol et en charge.

« L’armée déclare qu’elle tiendra l’aéroport aussi longtemps qu’on le lui ordonnera et que les Talibans ont été avertis de ne pas interférer avec l’évacuation. Mais cela s’étend à l’aéroport, pas aux régions environnantes. On a donné l’ordre au personnel militaire de ne pas s’engager contre les Talibans à moins qu’ils entrent dans l’aéroport et interfèrent avec les opérations.

« Voilà ce qu’a fait Biden.

Ce sont les mêmes malades mentaux qui ne se soucient guère de gaspiller la vie des combattants américains dans des guerres d’agression illégales, immorales et inconstitutionnelles au bénéfice de profiteurs de guerres qui remplissent les poches de leurs « yesmen » au gouvernement, qui se foutent de la vie de civils innocents autour du monde, victimes des impitoyables attaques de bombes et de missiles de Washington et de ses vaisseaux de guerre, ses bombardiers et ses drones pour le bénéfice du gouvernement antichrist et athée de Tel-Aviv, lequel n’a cure de la vie d’innocents avortons tués dans les cliniques d’avortement subventionnées par le gouvernement, et qui n’a cure des innombrables gens tués ou blessés par l’arme biologique qualifiée de « vaccin » Covid pour le bénéfice des géants pharmaceutiques et des membres du Congrès qu’ils paient – tout cela au dépend des libertés données par Dieu et protégées par la Chartes des Droits, bien sûr.

Il y a une place spéciale en Enfer pour ces psychopathes maléfiques et égoïstes.

Bridge a raison : « Le temps fuit devant la grande expérience américaine. » Mais quand le temps sera écoulé, l’âme de l’Amérique – pas celle de l’Afghanistan – sera la tombe de l’Amérique.

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